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Critiques de Jean-Patrick Guillaume (9)
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Roman de baibars, tome 3 : Les bas-fonds du..

Les romans de Baibars est un important et volumineux ensemble de contes relatant les exploits de Baibars . Ce dernier est un émir mamelouk intègre , juste et intrépide . Comme personnage de conte , il est très populaire et adulé par les humbles gens du Caire , de Damas et Alep .Ses exploits sont récités par des conteurs publics . Baibars est en guerre contre les délinquants, les criminels, les tricheurs de toutes sortes .Il est du côté des pauvres, des démunis et les gens sans défense .

Pour mieux clarifié les actions de Baibars , je vais transcrire la quatrième de couverture que j' ai trouvé exhaustive : " Faux aveugles et vrais malfrats ,fumeurs de hachich, proxénètes , caïds et et parrains ; flics pourris et juges vendus, trafics d' influence et protections occultes . du haut en bas , la corruption menace . Ce mal, c' est à Baibars qu' il revient de l' extirper . Avec fermeté , mais aussi compassion . Il lui faut pour cela arracher le voile de l' hypocrisie et contempler le mal dans toute son horreur . Il lui faut également déjouer les machinations de Jaouane, le moine , l'ennemi sans visage qui a juré sa perte. Il lui faut enfin réparer les initiatives farfelues de son " frère" , Othman, l' ex-truand repenti .L' intrépidité de Baibars et sa foi en destin triompheront de toutes les épreuves " .

Maintenant, on doit préciser un point relatif à Baibars . Ce dernier a réellement existé . D' ethnie turco-mongole , le Baibars " historique" est né en 1223, dans les steppes du Kiptchak, au nord de la mer Noire. Comme

beaucoup de ses congénères, il fut acheté , encore enfant, pour le compte d' Al-Malik Al-Salih, descendant et héritier de Saladin , qui régnait alors sur l' Egypte et la Syrie.

A cette époque, en effet, " les esclaves militaires ( mamelouks jouaient un rôle de premier ordre dans les pays musulmans . Recrutés hors des territoires musulmans, et notamment parmi les peuples nomades des steppes asiatiques et européennes , ils étaient soumis à une longue période d' entraînement militaire et de formation intellectuelle et religieuse au terme de laquelle , convertis à l' Islam, ils étaient affranchis par leur souverain , à qui ils fournissaient des troupes d' une grande valeur , et surtout d' un loyalisme sûr .

Baibars devenu un des hommes de confiance d' Al-Malik Al-Salih ,prend le pouvoir à la suite de la mort du souverain Al-Salih .C' est l' -ère du règne des mamelouks en Egypte .







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Roman de Baïbars, tome 2 : Fleur des Truands

Avec le second volume du roman de Baïbars, entre en scène un des personnages les plus savoureux de l'histoire, l'insigne, le prodigieux Otmân, la "Fleur des truands", terreur du Caire, mauvais garçon repenti et en même temps saint authentique, instruit des Secrets de l'autre monde et donc jouant avec le roi El-Sâleh, un numéro de duettistes faussement ahuris ou divaguant en pleine assemblée, devant une assistance qui ne comprend goutte quand Otmân salue le roi comme un quitt (pour qutb) : "Tu es un grand chat, tu es le chats des chats, de tous les chats ! Hourra !""Mais il a dit que j'étais le grand chat, suis-je donc aussi un matou ?" feint de s'étonner le malin sultan.


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Roman de baibars, tome 3 : Les bas-fonds du..

Avec Les Bas-fonds du Caire, on en dit plus sur les relations entre Kurdes et Turcs dans le roman, et d'emblée et sans fard, elles sont présentées comme détestables, les deux peuples ne pouvant visiblement pas se piffer. Ainsi l'affaire de l'émir Saylakhan le Kurde, se faisant ruiner et emprisonner par le Turkmène Taylakhan (la quasi-identité des noms est d'ailleurs amusante entre ces deux ennemis), car le Mamelouk, tombé fou amoureux de la fille de l'émir ayyoubide, s'est vu éconduire, puisque, dit le conteur "on connaît l'hostilité séculaire qui règne entre les Kurdes et les Turkmènes. Bien rares sont les mariages entre ces deux peuples : les Kurdes ne donnent leurs filles qu'à des Kurdes." Et plus loin, quand Taylakhan cherchent à se rapprocher de Saylakhan et s'invite chez lui, l'émir se méfie d'abord, en disant à sa femme : "Je ne vois pas pourquoi il s'est conduit si amicalement à mon égard, car les Turks et les Turkmènes ne nous aiment pas beaucoup." La morale du roman prône bien sûr la réconciliation comme le dit Baïbars, qui est d'ailleurs appelé plusieurs "l'enfant chéri de la dynastie des Kurdes", alors qu'il vient de tirer l'émir d'affaire : "Efendem, nous prions ta haute miséricorde de bien vouloir considérer tous les Musulmans comme des membres égaux d'un même corps, qu'ils soient kurdes ou turkmènes, bédouins ou citadins." Et de demander pour Taylakhan la main de sa fille, afin de réconcilier les deux ennemis. Reconnaissant envers Baïbars, le Kurde n'a plus de réticences et agrée le Turc pour gendre.


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Roman de Baïbars 5 : La trahison des émirs

La Trahison des émirs est consacré dans le premier tiers aux aventures de l'épique Maarouf chez les Francs. Mais viennent ensuite en scène pour la première fois dans le roman les Mongols, qui furent le grand succès du règne de Baïbars, puisque c'est lui qui stoppa l'avancée mongole en Palestine, alors que les Chrétiens espéraient naïvement conclure une alliance avec le Khan. Dans la foulée, Baïbars "nettoya" aussi les forteresses ismaéliennes de Syrie et les dernières places côtières tenues par les Francs. C'est d'ailleurs à ce moment que le règne ayyoubide prit vraiment fin, avec un durcissement contre les chrétiens, même autochtones. En Egypte et en Syrie, les chrétiens furent soupçonnés de complicité ou de sympathie pour les Mongols ou les Francs. Et la relative détente du règne ayyoubide fut oubliée. L'Islam en passe d'être submergé dans la totalité de son territoire par des non-musulmans, réagit par la défiance et la persécution envers ses propres minorités, un point commun qui relit l'époque mamelouke de la fin des ottomans... Par ailleurs, il est indéniable que des princes francs s'allièrehnt aux Mongols en Syrie, ainsi Bohémond VI d'Antioche en 1260, combattit aux côtés de Kit Bugha, le gouverneur de Syruie pour les Mongols, contre Baybars; et donc la "trahison des émirs" dans le roman, inspiré par le méchant cadi chrétien, montrant une collusion manichéo-chrétienne contre les Kurdes et les mamelouks restés fidèles est le reflet d'une réalité historique.


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ROMAN DE BAIBARS. Tome 8, La revanche du ma..

Avec la Revanche du Maître des ruses, l'étrange Jamâl al-Dîn Chiha est en vedette, et finit par atteindre son but : se faire reconnaître sultan des Ismaéliens, par ces mêmes Ismaéliens, lesquels, il faut bien le dire, depuis plusieurs volumes, refusent absolument de prendre au sérieux les prétentions de ce petit trou du cul de noiraud, bas sur pattes, qui ne paie pas de mine, et dont l'arme est la ruse, le déguisements, l'ingéniosité, le benj (narcotique), l'échelle de corde et tout l'attirail du truand, de l'ayyâr, comme le fait remarquer Jean-Patrick Guillaume, ce qui l'oppose totalement au pittoresque et brave Chevalier sans nom, qui lui, use de la force et de la javanmardî (chevalerie de l'âme), en vrai fidaoui. Ce qui n'empêche pas les ayyârs d'être liés historiquement à la futuwwa et d'avoir, dans leurs cérémonies, leurs codes d'honneur, leur attrait pour le beau langage, été influencés tant par l'adab (la culture de l'Honnête Homme) que par les confréries soufies, surtout les fuqara (sing. faqir) errants, qui il faut bien y songer, de par leurs pérégrinations dans tout le Moyen-Orient, étaient forcément en contact avec les ayyâran de grand chemin, Kurdes, Bédouins, "âdjam" divers, qui relayaient eux-mêmes la Truanderies des villes. Nous avons déjà vu dans Fleur des Truands la collusion étroite des héros "ayyâran" ou truands et le monde mystique des sheikhs cachés et des Quarante. Le roi El-Sâleh était assez complet, enfermant en lui la sainteté, la ruse et la force, puisqu'initié du Secret il jouait de ses airs égarés pour éloigner les profanes des choses à taire et par ailleurs n'hésitait pas à intervenir énergiquement par les armes pour envoyer bouler cul par dessus tête un Bédouin, un méchant, un Ismaélien, etc. Avec la succession de Baïbars, les qualités requises pour la bonne marche du monde sont réparties en plusieurs héros : le Saint, c'est Otmân, que l'on voit beaucoup moins hélas ! mais qui va être remplacé par un autre "béni" dans le volume suivant ; la Force, c'est Ibrahim, l'ex-Chevalier sans nom, infatigable, monumental et droit, un vrai redresseur de torts ; la ruse, c'est donc Chiha, et au-dessus de tous se tient Baïbars, le souverain, qui est en fait la synthèse de tout ce beau monde, mais en deçà des qualités que chaque personnage exprime : pieux mais non initié, puissant guerrier mais moins infatiguable qu'Ibrahim, habile et initié aux "outils" des truands mais sans doute pas aussi rusé que le Maître des Ruses, ce qui distingue le souverain c'est qu'il rassemble justement un peu tous ces aspects afin d'exercer son rôle politique, qui est fait d'équilibre.
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roman de Baïbars ' : La chevauchée des fils d'I..

Avec La Chevauchée des fils d'Ismaïl, consacré pour une bonne partie aux exploits des Ismaéliens, nous voyons que le pouvoir du roi ayyoubide, en apparence des plus inactifs, s'exerce à maintenir l'équilibre entre de puissantes coalitions qui en principe unis pour combattre le chrétien n'en agissent pas moins entre elles comme des factions rivales se disputant la succession d'El-Sâleh. Si le Sultan passe son temps en oraisons avec des religieux, parfois mentionnés comme étant "kurdes ayyoubides" (ce qui montre qu'au rebours des Turcs, les Kurdes, s'ils sont estampillés "ayyoubide" c'est-à-dire d'une bonne famille, ne sont pas uniquement membres de l'exécutif et du militaire) ou bien à être saisi de transes au Conseil et à se perdre en propos énigmatiques tout en réprimandant son vizir de la main droite, ce bon Chahîn, pour tout ce qui va de travers dans le monde, son impuissance apparente, voire même le masque de gâteux faiblard qu'il offre à ses émirs sert à contenir les appétits des Kurdes et les Mamelouks, qui nous l'avons vu, ne peuvent pas se sentir, et protéger ainsi le royaume de la fitna, la guerre entre musulmans, qui est constamment présentée comme la pire chose qui puisse arriver au Dar al-Islâm, et qui bien sûr ne cesse de menacer ou d'éclater franchement. Pour le moment, c'est un statu-quo incertain qui prédomine autour de la personne d'El-Sâleh, les Turcs comme les Kurdes trouvant intérêt à le laisser sur le trône (évidemment ils ne pourraient pas le renverser s'il le voualaient, puisque "l'Boss Sâleh c'est le matou de tous les matous, le grand chat", mais bon à part Otmân, peu sont au courant).


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Roman de Baïbars 6 : Meutre au hammam

Avec Meurtre au hammam, nous voyons disparaître un de mes perso préférés, enfin mon perso préféré avec Fleur des Truands, qui est le roi El-Sâleh. Mais bon, il faut bien qu'il fasse de la place puisque le sujet principal du roman, c'est tout de même "Baïbars sultan". Alors voilà il meurt de sa belle mort et tout le roman peint en raccourci ou en version vaudeville (mais à peine exagéré) les troubles de succession qui ont précipité la chûte des Ayyoubides, et surtout mettent en premier plan l'étonnante histoire de la Sultane d'Egypte, la veuve du roi El-Sâleh, Shadjarat Durr ou Arbre de perles.




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Roman de Baïbars 7 : Rempart des pucelles

Avec Rempart des pucelles, Baïbars est fort occupé avec le méchant Jaouane et les chrétiens (comme d'habitude quoi). Cette fois les Francs se diversifient dans le roman, puisqu'on voit apparaître des champions arméniens.


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Roman de Baïbars 10 : Le procès du moine maudit

Avec Le Procès du moine maudit se clot - hélas !- la publication des traductions françaises de ce roman. La moitié du volume est occupée par l'ambassade tumultueuse du Korani, de Saad et d'Edamor chez le roi de Rome, Frédéric. En fait, Frédéric II était déjà mort quand Baïbars devint sultan, mais il eut par contre des relations diplomatiques avec le fils de Frédéric, Manfred, qui fut roi de Sicile. Manfred avait d'ailleurs poursuivi la politique paternelle de collaboration poussée avec les Ayyoubides, puisqu'au moment de la Septième Croisade, il informait le dernier Ayyoubide, le sultan Nadjm al-Dîn Saleh, des mouvements du roi de France vers l'Egypte.


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