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Citations de Jean-Pierre Ferrière (29)


page 56 [...] Les huit chambres étaient toutes de couleur différente ... Il y avait la chambre bleue, la verte, la blanche, la rose, la jaune, la mauve, la rouge et l'orange ... La décoration et l'ameublement (lit à deux places, coiffeuse à pouf et petite armoire) étaient naturellement en accord avec la teinte du papier mural.
L'ensemble était ravissant et les sœurs Bodin ne tarirent pas d'éloges. Elles s'étonnèrent à peine (intérieurement) de la multiplicité des glaces, mais elles mirent cette abondance sur le compte de la coquetterie des occupantes, au demeurant "délicieuses et bien polies", estimèrent les vieilles filles qui firent la connaissance de quatre des pensionnaires de Maman-Jo.
- Je ne vous présente pas les autres, elles sont en main ! avertit pudiquement la grosse femme en baissant les yeux.
Surprise, Berthe ouvrit la bouche pour demander ce que signifiait cette expression, mais le coup de coude que lui décocha sa sœur la stoppa dans son élan. Se souvenant à temps des recommandations de Blanche, la cadette voulut montrer à Mama-Jo qu'elle comprenait parfaitement de quoi il était question :
- Elles ont bien de la chance ! lança-t-elle d'un air dégagé.
Le rire formidable qui secoua alors Maman-Jo tout entière jeta les deux sœurs dans un abîme de perplexité.
Consciente malgré tout d'avoir fait de l'esprit involontairement, Berthe sourit avec modestie. [...]
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Elle n'avait pas de nom, cette femme-là. Ou plutôt si, elle en avait un, mais tout le monde l'avait oublié. On l'appelait "La Voisine".
Il y avait plusieurs locataires dans le vieil immeuble, mais quand on disait : "La Voisine ceci" ou "La Voisine cela", on savait parfaitement de qui il était question.

(Incipit)
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Debout, devant la glace qui surplombait la cheminée, les coudes appuyés sur la plaquette de marbre, le menton dans la main gauche, Nicolas Vignault détaillait son visage d'un air à la foir triste et féroce. Où était l'adolescent rêveur, aux yeux étonnés et aux boucles brunes, l'homme de trente ans au menton volontaire et au sourire facile, qui avait précédé, à la même place, ce quadragénaire fatigué, chiffonné, à la calvitie prononcée ? Enfuis à jamais, disparus pour toujours , il ne restait d'eux qu'une dizaine de photographies au fond d'une boîte en carton...

Page 9
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Olympe Chamillart était la veuve d'un petit inventeur sans génie qu'elle avait martyrisé sa vie durant. Elle vantait maintenant ses mérites, l'appelait "le Professeur" ( et non plus "Zozo" ou "Crétin" comme elle le faisait jadis) et réclamait pour lui des honneurs auxquels le pauvre homme n'avait jamais pensé.
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Quand, passant devant une colonne Morris, elle découvrait le nom d'une camarade en vedette, Corinne rêvait et substituait son propre nom à celui imprimé sur l'affiche. Quand elle allait au cinéma avec Sylvain et qu'elle reconnaissait un acteur, en cours de projection, elle ne pouvait s'empêcher de chuchoter : "J'ai tourné avec lui dans Le dernier quart d'heure" ou " C'était mon frère dans Eva, Simone et moi.", tout en sachant parfaitement que ce genre d'information agaçait Sylvain au plus haut point. Il avait une façon bruyante de respirer... elle le detestait dans ces instants-là.
Quand ils regardaient la télévision, c'était pire, car elle s'exclamait à haute voix, incapable de se retenir : "Josserant, c'est Josserant ! il est bien, Josserand, il peut tout faire... Je me souviens qu'un soir, nous étions en tournée à Montargis, et..."

Page 99
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- C'est vous qui devriez être au lit. Vous avez des mines épouvantables.
- C'est la mode ! répliqua Sophie. Le teint "Beatnik" ! Et encore, nous on se lave...
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Il est bien connu qu'on ne peut jouir parfaitement de ses vacances que lorque l'on a fait savoir à ses amis et connaissances que l'on est en mesure d'en prendre.
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Il n'y a pas d'âge pour mal se conduire...

[p165]
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Ghislain faisait partie de ce que les hebdomadaires littéraires appelaient "l'école du nouveau roman", c'est-à-dire qu'il écrivait dans un style heurté, volontiers hermétique qui sublimait le quotidien et s'attachait avant tout à personnaliser les objets.
Bistrot-Solo, son dernier ouvrage, était le monologue d'un femme ivre.
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- Quant à ce qui vous concerne, ma chère Gabrielle, continua Blanche d'une voix calme et perçante, je trouve que votre pancarte a beaucoup d'allure : Préservons notre jeunesse, c'est magnifique.
Malheureusement, je ne vois pas très bien comment vous comptez vous y prendre pour "préserver" une chose qui ne vous appartient plus depuis très longtemps !
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- Vous savez dépenser l'argent, dit-elle.
- C'est une qualité ou un défaut ?
- Un art.
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- Je vous écoute, monsieur Bernardini.
- Ne m'appelez pas comme ça, on se croirait en correctionnelle ! Savez-vous pourquoi vous êtes assise à côté de moi ?
Elle fit non de la tête.
- Pour succomber à mon charme ! annonça-t-il.
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- Maintenant, tu vas me faire le plaisir de songer à autre chose, et au trot ! A ta partouze de ce soir par exemple.
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J'avais perdu l'habitude de dormir avec une femme entre les bras et ne me reposai guère.
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Eva commençait à endurer les tourments que connaît une femme amoureuse et se prenait à regretter le temps où elle ne l'était pas.
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Blottis l'un contre l'autre, ils ne bougèrent plus. Bientôt, la respiration forte et régulière de Maxime apprit à Philippe que son ami s'était endormi.
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Berthe et Blanche montaient dans le car. Elles hésitèrent longuement sur le choix des places puis, après quelques essais peu convaincants, se décidèrent pour le troisième rang, à la grande satisfaction des personnes qui attendaient, derrière elles, de pouvoir s'installer.
Quelques réflexions désagréables sur le manque de courtoisie de la jeunesse, émises par Blanche à haute voix, contraignirent un adolescent boutonneux à offrir son aide aux vieilles filles. L'ainée des sœurs Bodin accepta avec un sourire ironique, ne quittant pas le jeune homme des yeux tandis qu'il déposait les sacs de tapisserie et la serviette de cuir dans le filet à bagages.
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- Edouard doit être puni. Ce qu'il a fait est ignoble. Non pas tellement d'avoir conduit en état d'ivresse et provoqué l'accident mais d'avoir menti et, cela, en spéculant sur la mort de Pauline avant de la contraindre à corroborer son mensonge. Et en pleurant, lui ! Ce n'est pas seulement ignoble, c'est obscène.
- Quel genre de punition ?
- A ton avis ?
- La dénonciation, le divorce, la ruine...
- La mort.

[p58]
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Tuer, facile à dire, facile à imaginer, mais de là à passer à l'acte...
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- Quelque chose en moi est en train de mourir, dit Fanny qui ne parlait que pour elle. Je ne serai plus jamais la même.
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