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EAN : 9782702415566
Le Masque (30/08/1991)
3.39/5   9 notes
Résumé :
Berthe et Blanche ont pris la décision de visiter Paris. Et ceci dans le but fort louable d'assister à Notre-Dame au Vray Mystère de la Passion. Mais leurs rencontres successives avec une cleptomane maladroite, une orchidée mauve et deux jeunes gens trop polis feront dévier leur itinéraire. A tel point que les deux vieilles filles si respectables aboutiront dans un établissement de Pigalle qui ne l'est guère ...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Cadavres en goguette » est un polar de 189 pages écrit par Jean-Pierre Ferrière en 1958. Edité en 1966 dans la collection J'ai lu et imprimé par La Semeuse à Étampes, cet ouvrage présente une couverture d'un joli jaune, des plus seyants, réalisée par Jacques Douin.

Comme l'indique l'éditeur en quatrième de couverture, ce polar met deux soeurs, vieilles filles –Berthe et Blanche Bodin- en contact direct avec la réalité de la pègre parisienne des années 1950. Sorties de leur province natale (Châteaudun, en Eure-et-Loir), âgées de plus de 70 ans, nos deux héroïnes un peu bigotes profitent d'une information lue dans le journal local –La Dépêche- pour se rendre à Paris afin d'assister au « Vrai Mystère de la Passion », événement qui doit avoir lieu sur le parvis de Notre Dame. Dans l'autocar qui les conduit à la capitale, une des passagères est prise en flagrant délit de vol à la tire ; contrainte de descendre, elle cache des documents compromettants (l'organisation de la commercialisation de la drogue sur Paris) dans le bagage d'une de nos deux héroïnes et perd du même coup la broche qui devait aider à son identification, une fois rendue à Paris. Sur place, Blanche –qui a accroché la jolie broche (une orchidée mauve) à son manteau- est prise pour la passagère fraîchement débarquée et elle est transportée nuitamment avec Berthe en 203 par deux voyous en plein quartier Pigalle. A partir de là, les quiproquos et les ennuis pleuvent avec, de ci de-là, un meurtre parmi les dignes représentants de la pègre parisienne. Nos deux héroïnes auront du mal à identifier l'assassin, malgré leurs fréquentations habituelles avec la police de Châteaudun, car les apparences sont trompeuses, ce qui complique un peu la tâche quand on a la vue basse …

Jean-Pierre Ferrière nous brosse un agréable portrait de la vie parisienne de cette époque, tel que vue pour la première fois par nos deux « nunuches » et détectives en herbe. L'action emporte le lecteur dans tous les recoins de Paris, avec force détails, parfois croustillants. Les personnages du livre (deux petites frappes, La Puce et Moraldo, un immigré russe de la première heure, Vladimir Toumanikoff, un travesti, Cachou, une souteneuse, Maman-Jo et son adjointe, Viviane Chamoret et une oie blanche, Annette), nous rappellent Les Tontons Flingueurs, ce film en noir et blanc avec Francis Blanche, Lino Ventura, Bernard Blier … Berthe et Blanche cheminent entre prostitution et drogue ; elles restent un temps extérieures aux crimes qui se commettent sous leurs yeux, puis elles s'impliquent dans la recherche de l'assassin, l'identifiant dans les toutes dernières pages, au nez et à la barbe de la police nationale ! L'ouvrage ne manque pas de naïveté, mais il reste assez crédible (à l'exception du moment où elles se sauvent en utilisant un remonte-plats) et sans prétention, si ce n'est celle de nous faire sourire. L'auteur émaille son texte de quelques mots d'argot, donnant ainsi une certaine assise à une écriture déjà fortement imagée. Les touches d'humour ne manquent pas et le suspense est réel. Au final, je mets trois étoiles.

Pour la petite histoire, l'auteur –ancien secrétaire de Brigitte Bardot- avait publié l'année précédente (en 1957) « Cadavres en solde », un succès avec 50000 exemplaires vendus en quelques semaines et de nombreuses lettres de lecteurs demandant une suite aux aventures de Blanche et de Berthe Bodin : la série comportera 7 titres.
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Sympathique ce petit roman policier de Jean-Pierre Ferrière de 1958 où l'on suit les aventures de Blanche et Berthe, deux soeurs dunoises âgées qui vont passer quelques jours dans la capitale pour assister au ''spectacle'' du Vrai Mystère de la Passion sur le parvis de Notre-Dame. Mais voilà qu'à la suite d'un quiproquo elles se retrouvent logées dans un lupanar en perte de vitesse et que les cadavres se multiplient autour d'elles. Friandes d'histoires policières, elles décident de mener leur petite enquête.

Je suis un peu déçue car je pensais bien rire, mais ce ne fût que quelques sourires ici ou là. Toutefois, la trame tient la route et l'ambiance provinciale est bien rendue, ainsi que les petites guerres entre vieilles qui perdurent depuis l'école jusqu'aux cheveux blancs.
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Revenons sur la genèse des aventures des soeurs Blanche et Berthe Bodin.

L'auteur en est Jean-Pierre Ferrière, auteur, scénariste et dialoguiste, né 1933.

Au milieu des années 1950, il est contacté par l'éditeur Frédéric Ditis, qui apprécie une de ses pièces de théâtre, et qui lui demande d'écrire un roman policier pour sa collection « La Chouette ».

J.P. Ferrière écrira alors le roman « Cadavres en solde » mettant en scène une série de crimes dans un grand bazar qui seront en partie résolus par deux vieilles soeurs de plus de 70 ans.

L'éditeur n'est pas convaincu, mais l'auteur ne veut rien changer. OK, allons-y ! et c'est un succès avec plus de 50 000 exemplaires vendus et des lecteurs qui demandent la suite des aventures des soeurs Bodin.

S'en suivront 7 épisodes.

« Cadavres en goguette » est le 3e de la série.

Les soeurs Bodin ont décidé de visiter Paris et, surtout, d'assister au spectacle du Vrai Mystère de la Passion.

Pour ce faire, elles ont réservé leurs places ainsi que leur ticket d'autocar pour Paris.

Mais que faire de leur petite chatte (l'animal, n'ayez pas l'esprit mal placé) ? La confier à leur pire ennemie, la Colonelle, qui ne pourra leur refuser ce service quand elles lui feront comprendre qu'elles savent que c'est elle qui leur envoie des lettres anonymes de menaces.

Mais Juliette Legourd, la femme de charge de la Colonelle, leur demande de ramener à Paris les cours de médecine de son neveu Roger qu'il a oubliés quand il est venu la voir et dont il va avoir besoin. En échange, Roger leur servira de guide et les conduira dans l'hôtel tenu par sa mère.

À l'arrivée à Paris, une série d'évènements va faire que les deux soeurs vont être accueillies par des membres d'une organisation criminelle et conduites chez Mama-Jo qui tient un lupanar, car elles seront prises par les envoyées du chef du réseau…

Le roman tient donc sur un énorme quiproquo, procédé classique pour engendrer une suite de situation rocambolesque dont le but est de faire rire ou sourire.

Ici, les deux soeurs vont être confondues avec l'envoyée d'un chef de gang qui est chargé d'apporter les nouvelles mesures pour améliorer le trafic de drogue et la prostitution.

Les soeurs, elles, vont prendre les gens qui les reçoivent à l'arrêt d'autobus pour le neveu de Juliette Legourd et la mère maquerelle pour la maman de Roger.

Berthe et Blanche, deux vieilles filles pieuses et chastes, au milieu d'un boxon, la chose à de quoi prêter à sourire.

Et, effectivement, le roman est plutôt plaisant à lire. Pas de franches rigolades, non plus, n'exagérons rien, mais de quoi ne pas se prendre la tête.

D'autant plus que pour la première fois, les deux soeurs vont devoir enquêter seules sur une série de meurtres et vont même risquer leurs vies (dans les épisodes précédents, elles étaient toujours un peu en retrait d'un autre couple d'enquêteurs) en cherchant l'identité de l'assassin.

Rien de transcendant, ni dans l'histoire ni dans le style ni dans le genre, mais l'auteur s'amuse et amuse le lecteur, ce qui est déjà pas mal.

Au final, un épisode dans la lignée des précédents, mais dans lequel les deux soeurs prennent un peu plus de place et d'assurance et, surtout, sont les vraies vedettes de l'histoire.
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On est dans l'invraisemblance et à lire au second degré car deux vieilles filles qui se retrouvent dans une bande de voyous à Pigalle, ça ne sonne pas vrai même pour un roman. C'est désuet et démodé mais on lit avec plaisir les aventures policières de ces deux soeurs qui sont montées à la capitale !
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Ce livre n'est pas tout jeune et son auteur l'a écrit en 1958 et fait édité en 1966.
Il est aujourd'hui réédité par les édition french Pulp pour le plus grand bonheur des lecteurs afficionados tels que vous et moi.

Nous voilà en charmante compagnie à Orléans avec les soeurs Bodin, Berthe et Blanche, soixante-dix ans, qui nous gratifient de leur nunucherie.
Elles sont passées figure locale de la ville et jouissent d'une petite réputation depuis qu'elles ont aidé la police à résoudre une enquête.

Ayant été attiré par un article dans le journal La Dépêche qui parle d'un spectacle, le "Vrai mystère de la passion", les deux vieilles bigotes décident d'y aller et vont partir à l'aventure mais surtout se perdre dans Paris et rencontrer des gens fort peu recommandables.

S'en suivent des situations ubuesques, des quiproquos et malentendus qui s'entremêlent dans une histoire tarabiscotée mais qui tient la route malgré tout dans cette époque jadis où la scientifique n'avait pas encore trouvée sa place et dont les méninges des inspectrices amatrices en robes longues et chignons serrés ne sont pas en reste.

Ce petit polar bien sympa m'a rappelé les belles heures du cinéma à la Ventura, Blier, Blanche, les tontons flingueurs. C'est cette même ambiance que vous retrouverez dans le livre.

Ca peut paraître désuet et totalement démodé mais c'est le charme de ce livre bourré d'humour, d'actions croustillantes et la naïveté des vieilles filles est flagrante et ramène cette jovialité dans l'histoire qui peut prêter à sourire.

Lien : http://lecturechronique2.com/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
page 56 [...] Les huit chambres étaient toutes de couleur différente ... Il y avait la chambre bleue, la verte, la blanche, la rose, la jaune, la mauve, la rouge et l'orange ... La décoration et l'ameublement (lit à deux places, coiffeuse à pouf et petite armoire) étaient naturellement en accord avec la teinte du papier mural.
L'ensemble était ravissant et les sœurs Bodin ne tarirent pas d'éloges. Elles s'étonnèrent à peine (intérieurement) de la multiplicité des glaces, mais elles mirent cette abondance sur le compte de la coquetterie des occupantes, au demeurant "délicieuses et bien polies", estimèrent les vieilles filles qui firent la connaissance de quatre des pensionnaires de Maman-Jo.
- Je ne vous présente pas les autres, elles sont en main ! avertit pudiquement la grosse femme en baissant les yeux.
Surprise, Berthe ouvrit la bouche pour demander ce que signifiait cette expression, mais le coup de coude que lui décocha sa sœur la stoppa dans son élan. Se souvenant à temps des recommandations de Blanche, la cadette voulut montrer à Mama-Jo qu'elle comprenait parfaitement de quoi il était question :
- Elles ont bien de la chance ! lança-t-elle d'un air dégagé.
Le rire formidable qui secoua alors Maman-Jo tout entière jeta les deux sœurs dans un abîme de perplexité.
Consciente malgré tout d'avoir fait de l'esprit involontairement, Berthe sourit avec modestie. [...]
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Berthe et Blanche montaient dans le car. Elles hésitèrent longuement sur le choix des places puis, après quelques essais peu convaincants, se décidèrent pour le troisième rang, à la grande satisfaction des personnes qui attendaient, derrière elles, de pouvoir s'installer.
Quelques réflexions désagréables sur le manque de courtoisie de la jeunesse, émises par Blanche à haute voix, contraignirent un adolescent boutonneux à offrir son aide aux vieilles filles. L'ainée des sœurs Bodin accepta avec un sourire ironique, ne quittant pas le jeune homme des yeux tandis qu'il déposait les sacs de tapisserie et la serviette de cuir dans le filet à bagages.
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