AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean Rollin (7)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Estelle et Edwige, les demoiselles de l'étrange

La première fois que ce livre est entré dans ma vie ( pas cette édition bien sûr ), j'avais onze ans. Mes goûts littéraires étaient encore très incertains et je n'étais pas autant mordue de lecture qu'aujourd'hui. Mais j'avais du temps à tuer, j'étais alitée pour un bon moment. Ma mère m'offre donc ce livre qu'elle a choisi par hasard sur une brocante, en espérant qu'il comblerait l'ennui des journées à fixer le plafond. Me voilà donc aux côtés de deux charmantes jeunes filles à l'esprit un peu dérangé, entrainée dans des aventures fantastiques mais oh combien romantiques... Je n'ai pas vu le temps passé et j'ai dévoré ces aventures avec l'impatience de l'enfant que j'étais.

Forte de ce souvenir chaleureux, j'ai voulu me replonger dans l'univers des Demoiselles et je me suis offert cette édition aux couleurs plus chaudes et à l'invitation plus envoutante.

Dès les premières pages, je suis retombée dans l'ambiance mystique de la rencontre des deux petites "idiotes" et du Maitre. Cet homme est un moine tibétain revenu sur la Terre qui l'a vu naitre, la France. Sa route est liée bien malgré lui à des forces maléfiques qu'il est le seul à pouvoir combattre. Pour ce faire, il a besoin d' aide. Estelle et Edwige, les deux Demoiselles encore ensevelies dans le néant de leur esprit, sont en fait des médiums. Le Maitre va donc se servir de leurs dons pour traquer les forces du Mal. Le réveil des deux orphelines va être le point de départ d'une grande chasse.

Comme dans un feuilleton, Jean Rollin nous conte les différentes aventures de notre trio. Chaque paragraphe est une histoire à part entière, mais leur fin appelle toujours une autre intrigue.

Contrairement à ce que le résumé laisse paraitre, nous ne sommes pas réellement dans un roman fantastique classique, mais plutôt un conte fantastique et romanesque. Les expéditions d'Estelle et d'Edwige sont toujours empreintes de magie et d'innocence. N'oublions pas l'âge de nos deux petites héroïnes. Elles voient le monde comme un jeu et le Maitre se sert justement de cette dénomination pour les guider dans la traque des démons et monstres. Leur enthousiasme et leur intrépidité apportent au récit une légèreté enfantine.

Au détour d'un bosquet ou d'une tombe, on rencontre des personnages connues comme Triboulet, Méduse, l'Ankou ( dans le folklore breton, il est le valet de la Mort et a pour mission d'emporter les âmes) ou encore Horus. Ils sont rappelés du royaume des morts par une mystérieuse femme brune. Elle est l'ennemie jurée du Maitre et n'a de cesse de vouloir le détruire pour arriver à son but ultime.

Ils s'affronteront dans des endroits insolites et merveilleux tels la pointe du Raz ou encore dans les rues de Paris.

La magie des mots de Jean Rollin opère et on est transporté dans un univers singulier où l'innocence et l'union sauront vaincre les perfidies du Mal. Sans grande guerre, ni effusion de sang, le Maitre, avec l'aide précieuse des Demoiselles va déjouer les plans machiavéliques de la femme mystérieuse.

Et c'est au coin du feu qu'on souhaite se caler confortablement pour suivre ce conte moderne.



En relisant ce livre, chaque mot, chaque personnage, chaque lieu a réveillé en moi l'âme d'enfant intrépide et audacieuse que j'avais enfouie au fond de moi. Pourtant, chose étrange, je ne pense pas que Jean Rollin ait écrit ce roman dans cette perspective. Mais bon, chacun ressent les choses à sa manière....








Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
Commenter  J’apprécie          70
Bestialité

Ode poétique a l'animal qui vit en nous. Une histoire d'amour qui dépasse les limites de l'être humain. C'est aussi l'histoire d'une malédiction qui nous fascinera toujours ... Le sang coulera à flots mais leur union restera éternelle. Roman très court mais superbe. À conseiller à tous les amoureux des lycanthropes.

Commenter  J’apprécie          20
Les deux orphelines vampires

Henriette et Louise sont deux jeunes filles aveugles qui ont été recueillies par un orphelinat tenu par des religieuses. Parmi tous les pensionnaires, elles font l'admiration des nonnes par leur piété et leur gentillesse. Malheureusement, elles cachent un terrible secret : ce sont des buveuses de sang. En vérité, elles ne sont aveugles que le jour. La nuit, elles retrouvent l'usage de leurs yeux et en profitent pour s'échapper discrètement de l'orphelinat, afin de saigner des animaux ou des quidams imprudents. Ces expéditions accomplies, elles regagnent furtivement leur chambre et personne ne soupçonne leurs activités criminelles. Les choses changent brusquement pour elles lorsque le docteur Dennery, un médecin de la capitale privé d'enfants et ému par leur apparente cécité, décide de les adopter. Il les emmène vivre avec lui dans son domicile parisien et les traite aussi affectueusement que si elles étaient ses filles biologiques. Pour qu'il ne devine pas leur véritable nature, les deux jeunes filles continuent de jouer auprès de lui la même comédie qu'avec les bonnes sœurs.
Commenter  J’apprécie          00
Bille de clown

On l'appelle Bille de Clown. Elle pratique toutes les perversions avec un plaisir non dissimulé. Le narrateur qui la suit dans un étrange et fantastique périple ne le sait pas vraiment. Est-elle le mal incarné, un personnage diabolique ou une innocente qui pratique le sexe avec candeur ? La mort qui partout l'accompagne en fait une héroïne digne des romans de Georges Bataille. Avec son visage si parfaitement rond, comme une bille, c'est dans son cul que le narrateur se perdra définitivement. Dans Bille de Clown, Jean Rollin revisite l'écriture érotique, "avec juste la pensée d'introduire une crudité dans les dialogues brisant une scène fantastique et procurant un choc". Non pas pour choquer, mais pour jouer à surprendre... non sans humour.
Commenter  J’apprécie          00
Les deux orphelines vampires

Sous les yeux de Louise et d'Henriette, l'empereur aztèque brandit le couteau d'obsidienne. La poitrine de la première victime s'ouvre. Son cœur est mis à nu. Le sang inonde les marches de la pyramide aux mille degrés... Un roman insolite où fantastique, humour et horreur s'entremêlent avec une diabolique habileté, par Jean Rollin, réalisateur de quinze films fantastiques.
Commenter  J’apprécie          00
Les deux orphelines vampires

Comme elles sont charmantes, Louisette et Henriette, les deux orphelines aveugles de la pension des Glycines. Si mignonnes que le bon docteur Dennery les prend en charge, les emmène chez lui à Paris et les adopte.



Seulement ce qu'il ne sait pas le brave homme, c'est que les deux gamines ne sont privées de vue que le jour. La nuit c'est tout autre chose. La nuit, fini l'handicap de la cécité diurne. Elles sont nées comme ça, elles n'y peuvent rien.



Aussi, lorsque tout le monde est couché, à elles la découverte du monde et de ses mystères. Il faut qu'elles goûtent à tout, même au chien errant qui se promène confiant dans le cimetière dans lequel elles s'amusent. Savourer le liquide fade et chaud bu avec délectation de la gorge du canin leur procure de si intenses émotions qu'elles aspirent à d'autres mets plus délicats, comme de déchiqueter le tendre chair de jeunes enfants, par exemple.



Commence alors un jeu qui s'avère mortel pour quelques innocentes victimes.



Ce roman de Jean Rollin reprend le thème si cher aux Fantastiqueurs, le vampirisme, assaisonné à la sauce Comtesse de Ségur. Sans oublier Adolphe D’Ennery, auteur de Les Deux orphelines, et il n’est donc pas étonnant que le personnage du bon docteur soit ainsi nommé.



Il ne règne pas dans ce roman l'angoisse étouffante à laquelle on pourrait s'attendre dans ce genre de roman, de par la nature même des protagonistes. Elles nous sont montrées sous un jour si aimable, si gracieux, que leurs victimes en fin de compte n'ont que ce qu'elles méritent.



Le nom de Jean Rollin réveillera sûrement la mémoire des amateurs de films fantastiques puisqu'on lui doit entre autres, La Rose de fer en 1972, Lèvres de sang en 1974, Les raisins de la mort en 1978 et Fascination en 1979. A déguster sans modération, une serviette autour du cou pour éviter les éclaboussures d'hémoglobine.







Ce roman a fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 1997, film réalisé par Jean Rollin, avec dans les rôles principaux :



Alexandra Pic : Louise



Isabelle Teboul : Henriette



Bernard Charnacé : le docteur Dennery



Anne Duguël : la mère supérieure



Natalie Perrey : Sœur Marthe



Catherine Day



Brigitte Lahaie : la femme au fouet



Nathalie Karsenti : la femme-louve
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          00
La statue de chair

Tres captivant
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean Rollin (49)Voir plus

Quiz Voir plus

Infox ?

Aux Pays-Bas, des trafiquants de drogue faisaient garder leur butin par deux crocodiles. Ils ont pensé que c’était un système de sécurité plus sûr…

vrai
faux

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Thèmes : actualité internationale , Faux , canulars , fake news , légendes urbainesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}