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Citations de Jean Sulivan (37)


Jean Sulivan
Il faut suivre sa voie, faire place à la petite graine de vérité qui pousse au fond de soi.
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Jean Sulivan
Ne craignez pas pour ceux que vous laissez .
Votre mort en les blessant va les mettre au monde .
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Un livre qui me fascine, il m'arrive d'en lire vingt pages et de le planter là pour toujours. La beauté blesse, il faut s'en approcher avec prudence. On a envie de disparaître.
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On attend trop d'amour, on ne pense pas à en donner.
On ne reçoit que ce que l'on donne.
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Non, la mort n'est pas l'autre bout du chemin. Elle en fait partie. Elle marche avec nos pas. Elle prépare le café du matin, rit, chante ou pleure avec nous.
Vous savez bien, l'événement. un jour ou l'autre, fracture le royaume de sécurité dans lequel nous nous étions enfermés et que nous nommions bonheur.
Ainsi la mort fait-elle son oeuvre de vie. Elle est l'autre nom de Dieu.
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Quand un homme s'est trouvé, quand il a saisi son importance et son inimportance, il devient libre, insolent et amical, il crée, il invente son passé même et chante de sa propre voix I'alléluia torrentiel de la vie surabondante à travers bonheur et malheur.
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L'Evangile est une parole de terroir avec une odeur, elle ne peut être reçue que par quelqu'un qui a rejoint son terroir, même s'il n'a jamais vécu sur un terre.
Le terroir est en lui, en ce sens nous sommes tous des paysans. L'intériorité descend jusqu'aux racines, mais elle est aussi à fleur de peau, elle est dans l'humus, liée au regard, aux gestes de la vie. Elle est en l'homme l'universalité.
L'Evangile s'adresse à des hommes qui sont proches de l'origine.
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L’enfance est une plénitude... et si la vie ne permet pas de garder ou de retrouver un jour quelque chose de la plénitude ou du vide de l’enfance,ce sentiment primitif d’adhesion, le bonheur d'exister qui est tapi au cœur de tout ce qui vit, elle est prétentieuse et stérile. La tristesse sage et prévoyante me semble le péché capital. Car la vie sait mieux que nous où elle nous mène et nos modernes philosophes, plus aveugles que des taupes, qui voudraient nous faire croire que l’ultime sagesse est dans la raison raisonnante, me semblent surtout manquer d’enfance parce qu’ils sont coupés de la vie qui porte en elle l’espérance invincible.
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Car la liberté se tient dans la solitude. Il est nécessaire d'abord de se faire vagabond, pèlerin et comme sans famille, sans patrie, pour devenir capable d'un amour large et paradoxal.
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Si vous êtes père ou mère, soyez-le bien, le moins longtemps possible. N'ayez pas trop besoin de vos enfants pour exister. D'ailleurs ils vous le feraient payer. Vienne vite le temps qu'ils vous choisissent. Que vous pensées, projets, angoisses, sagesses périssent avec vous. Vous ne verrez pas tous l'an 2000. Ils seront en pleine forme. Les convertir à vous, c'est les assassiner. Pour ça, que beaucoup s'effacent sans mot dire, sans maudire. La nature fait bien les choses qui souvent dresse les fils contre la sagesse des pères.
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Ne craignez pas pour ceux que vous laissez. Votre mort en les blessant va les mettre au monde.
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Le bonheur n’est pas dans le bonheur. Il est dans l’incessante marche. Allons, sortez, vivez tant que vous êtes vivants, faites quelque chose, un coup de folie, ou mieux, qui sait, si vous venez de dîner, faites tranquillement la vaisselle.
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Jean Sulivan
L'assujettissement doux est pire que la tyrannie parce qu'il endort.
Voyez un symptôme de cette maladie dans les innombrables discours, interviews, entretiens de l'audio-visuel : ce ne sont pas des individus-personnes que l'on montre ou que l'on donne à écouter, mais des représentants d'un milieu, d'une classe, d'une idéologie, d'un parti. Tout est fait pour les transformer en marionnettes, à la faveur d'une crise, d'un évènement, de la parution d'un livre.
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Ecrire n'est-ce pas se lever au milieu de la nuit, parmi les choses réelles et irréelles, proches et étrangères, aller jusqu'au bout de sa folie, troubler le sommeil des gisants, annoncer l'aube?
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C'est étrange, dis-je, vous n'avez pas la foi chrétienne, mais le style de vie, qu'ont souvent perdu les chrétiens, vous l'avez…
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Les écrivains et les artistes sont des hommes qui une fois devenus adultes, ne savent pas guérir de l'enfance.
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La plupart des douleurs d'amour sont illusoires, on se les donne : elles gémissent sur ce qui n'était pas.
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MÔME NÉANT

― Envie de me jeter, dit-elle.
― C'est idiot, tu peux encore servir.

Les dents rapides au rire, Céline. Céline rit, l'innocence submerge son visage, une seconde. Seul un pli léger, à la commissure de la lèvre gauche, dit la blessure. La mort pompait tout, elle n'avait que cela dans la tête, elle était en chaque angoisse, chaque plaisir. Trop jeune, Céline, dans la cervelle trop de savoir, celui qui ne convient pas. Que tout es vain. Tout ce qui finit manque de sérieux. Mort des suicidés qui circule avec le sang. Non, pas le savoir : le savoir endort, encourage à vivre dans les compromis, l'ignoble espoir quand l'espérance a disparu. Mais la connaissance essentielle qui dit tu n'existes pas. Les autres croyaient, feignaient de croire que Dieu était mort. Bêtise. Elle se demandait comment quelque chose pouvait être en dehors de lui. Elle avait hâte de rentrer dans l'infini de Dieu, les seules noces dont elle avait envie.

p.122
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J'ai parfois l'espérance insensée
qu'à travers ces mots si peu miens
un visage apparaîtra
devant lequel se voilent les anges.
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Le paradoxe propose la vérité en l'éloignant indéfiniment. « Le Tao est un grand carré sans angle », dit Lao Tseu, ou encore : « Qui sait lier n'a nul besoin de corde et nul ne saurait défaire le nœud. » « Tends la joue gauche – Donne aussi ta robe, dit Jésus.
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