Quand Robert Doolan reçoit une lettre d'Allemagne lui annonçant la mort de son ami Eckermann, ses souvenirs le ramènent quelques trente années plus tôt. Encore jeune alors, il était allé passé quelques mois à Weimar pour y apprendre l'allemand et s'imprégner de la culture du lieu. Le hasard avait voulu qu'il assiste à l'incendie du théâtre de la ville, celui-là même que Goethe avait dirigé pendant très longtemps. Son amitié avec Eckermann lui avait permis d'approcher le grand écrivain au moment où il se désolait de cette terrible perte qu'il pensait annonciatrice de sa propre fin, mais se réjouissait aussi à l'idée de concevoir un nouvel opéra.
Un roman délicieusement érudit dans lequel Jean-Yves Masson, par l'intermédiaire d'un témoin inventé mais privilégié, nous convie aux côtés d'un Goethe, déjà âgé mais toujours enflammé. On y découvre un homme cultivé, passionné, plein de projets et grand amateur d'opéras. C'est l'occasion aussi de redécouvrir Eckermann, trop souvent réduit au rang de secrétaire du grand homme, alors qu'il était un ami, un confident et surtout le dépositaire de l'oeuvre colossal de l'écrivain.
Un livre au charme volontairement désuet qui décrit comme si on y était la belle ville de Weimar, alors capitale du Grand Duché de Saxe-Weimar, mais aussi la campagne alentours et la maison de Goethe où l'on assiste à une représentation clandestine de La flûte enchantée dont Goethe tentait d'écrire la suite.
Une belle lecture, à découvrir même si l'on a jamais lu Goethe, ne serait-ce que pour apprendre à le connaître et profiter de la jolie plume de Masson qui a su si bien décrire l'homme et son époque.
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Un recueil de poèmes qui aborde les thèmes de l'amour, la nature, l'art... Comme tout recueil de poésie contemporaine, j'ai toujours du mal à en parler... La musicalité du texte et le lyrisme des vers ont réussi à me transporter le temps d'une lecture, voire de plusieurs. J'ai aimé pioché au hasard un ou deux poèmes à savourer ou à déguster - à l'image du titre donné au recueil - ce festin céleste.
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Poèmes du festin céleste
Je trouve que le titre illustre bien ce que nous avons entre les mains : des poèmes que l'on déguste tel un festin, céleste car ils sont aériens, légers, voluptueux.
J'ai eu la chance de découvrir ce recueil grâce à Masse Critique de Babelio, et grâce aux éditions La Nouvelle Escampette. Quel bonheur, grand merci à vous !
J'aime beaucoup l' illustration de couverture : un bouquet de fleurs colorées, naturelles et sauvages.
Illustration que je trouve en phase aussi avec les poèmes, qui parlent notamment de nature, et qui évoquent aussi les sens comme la vue et l'odorat. Sauvage comme certains poèmes, parfois bruts, ou plutôt instinctifs et passionnés.
Ces poèmes parlent de la vie, de la mort, de l'enfance, de famille et d'amitié. Mais aussi d'amour, de mythologie, de nature. Les sens sont très présents, à travers la musique, la peinture, la poésie et la sculpture. Sans oublier le voyage.
Bien sûr j'ai lu ces poèmes. Mais il ne suffit pas de les lire. Ils se dégustent. Et se relisent. Donc j'y reviendrai. Au-delà du délai imparti dans le cadre de Masse Critique.
J' ai du mal à faire une critique de ces poèmes comme je ferai la critique d'un livre. Car ils sont multiples, variés, et hétérogènes. Certains m'ont beaucoup plu. J'en ai trouvé d'autres un peu abscons.
J'ai aimé la sensualité et la musicalité de certains. Propices à la rêverie. Qui est d'ailleurs l'un des thèmes de ces poèmes.
Je n'ai pas compris pourquoi certains titres étaient en allemand...ou en italien...ce que ça apporte... je pense que je suis passée à côté de quelquechose.
Ce recueil est magnifique, tant du point de vue de "l'objet" que de son contenu.
Ce fut pour moi une belle découverte, inédite et qui me nourrira pendant longtemps encore. Je vous recommande vivement de lire un ou plusieurs de ces poèmes.
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Livre reçu à l'occasion d'une Masse Critique, je remercie Babelio et la Nouvelle Escampette pour ce joli moment de lecture. Je remercie également les éditions pour leur petite attention qui me fait dire que les lecteurs et chroniqueurs sont considérés : ça fait très plaisir, et c'est très mignon ~
Critiquer la poésie contemporaine n'est jamais chose aisée, surtout pour moi qui ne suis pas spécialiste en la matière. C'est une histoire de sensation, de ressenti. De mots qui dessinent en couleurs, et de lettres qui chantent à notre cœur. C'est personnel, bien au-delà du texte en lui-même, on ne l'aborde pas comme on aborde Du Bellay ou Baudelaire.
J'ai aimé, oui, mais je ne parie pas que vous aimerez aussi. Parce qu'il n'y a pas toujours grand chose à comprendre : on ne comprend pas tout dans la vie, et c'est cette passivité qui est aussi importante ici. On découvre les textes, on subit les émotions suscitées par les mots, mais on continue malgré tout la lecture de cette anthologie ~
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Ce roman nous permet de “rencontrer” Goethe dans la dernière partie de sa vie et d’assister à l’incendie du théâtre qu’il a dirigé de nombreuses années. Érudition, transmission du savoir, intérêt pour la culture étrangère, amour des lettres, des langues et du théâtre sont au rendez-vous et grâce à l’écriture, on se sent plongé en plein XIXe siècle. En prime, le narrateur parle si bien de La flûte enchantée de Mozart qu’il nous donne envie de courir voir ce chef d’œuvre.
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