AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jennifer Blake (13)


Il s'approcha d'elle, suivit du doigt la ligne de son décolleté, s'attardant un peu trop longtemps sur la peau satinée.
Commenter  J’apprécie          00
Je préfère être seule.
Commenter  J’apprécie          00
Il avait acquis de sa fréquentation des philosophes comme de sa propre expérience la conscience aiguë des injustices qui gangrenaient les sociétés humaines et se faisait fort de ne pas ajouter à la misère générale par une inconséquence
Commenter  J’apprécie          00
Un des fondements de l'éducation des filles de bonne famille, en matière de liaison amoureuse, consistait à se faire désirer et à attendre, impassible, dans le retrait de son cabinet particulier, que l'heureux élu vienne rendre ses hommages après avoir surmonté les obstacles en usage. Ensuite, il était évident que pour une femme de qualité c'était compromettre son rang que de risquer d'être vue à une heure peu fréquentable aux abords d'une demeure dont tout le monde, ici, connaissait le sulfureux propriétaire.
Commenter  J’apprécie          00
Que pouvait bien lui vouloir une inconnue, à cette heure avancée de la nuit ? Que pouvait-elle avoir de si urgent à lui dire qu'elle refuse de remettre à plus tard l'entretien qu'elle réclamait de lui ? Si ce n'était l'humeur délétère dans laquelle le plongeait ce dérangement, sa curiosité eût été piquée au vif par le caractère insolite de la chose.

Il était en effet plus que rare qu'une femme vienne à lui, qui plus est à une heure aussi tardive. D'ordinaire, c'était lui qui filait dans l'ombre des rues jusqu'aux murs élevés des villas, lui qui en escaladait les hauteurs et enjambait les balcons de leurs riches propriétaires, ou qui se glissait sous les portes cochères, dont on avait pris soin de tirer les verrous pour lui en faciliter l'accès. En quelques mois, il avait acquis auprès des veuves et autres ladies esseulées de La Nouvelle-Orléans un prestige indéniable, fondé bien sûr sur son propre mérite mais aussi et surtout sur son sens aigu de la discrétion. Ces femmes appréciaient chez lui, hormis sa galanterie, le soin qu'il mettait à protéger leur réputation de la rumeur publique.
Commenter  J’apprécie          00
Quel homme étrange ! Elle aurait pu compter sur les doigts
d'une seule main le nombre de fois où il l'avait embrassée. En outre, ce baiser lui avait semblé différent des autres. Elle avait cru y déceler la marque d'une profonde affection et même... un soupçon de possessivité.
Commenter  J’apprécie          10
Ses manières peuvent vous paraître grossières mais n'oubliez pas qu'il n'est que contremaître. Ce n'est pas un gentleman.
Commenter  J’apprécie          00
Il est facile de pleurer sur son sort quand on vit dans une débauche de luxe ! La vérité, c'est que tu te prends pour l'une de tes héroïnes de romans à trois sous. Pour toi, il n'y a rien de plus beau que de devenir la maîtresse d'un homme malmené par le destin !
Commenter  J’apprécie          00
Sans en être certaine, elle se demandait avec inquiétude si la tendresse qu'il lui manifestait n'était pas de pure forme, comme si le fait de l'avoir pour épouse relevait de son confort ménager...
Commenter  J’apprécie          00
L'alliance entre deux familles constituait un sujet trop important pour en laisser la responsabilité aux enfants.Les adultes se mêlaient de tout : la faculté du futur mari de faire vivre un foyer, l'importance de la dot de la jeune fille, le niveau social des familles et la pureté de leur arbre généalogique - il ne devait y avoir aucune trace de sang noir. Souvent, ce qui ressemblait à une belle histoire d'amour n'était que le résultat d'habiles manœuvres menées par les mères.
Commenter  J’apprécie          00
— Vous connaissez la règle. Nous devrons nous marier. Vous n’aviez pas songé à cela ou bien épouser une héritière n’est pas pour vous déplaire?
La remarque piqua la fierté de Ross.
— Vous pensez que je cherche à vous retenir ici dans le but de vous traîner de force à l’autel dès demain et profiter de vos biens?
— Cela s’est déjà produit.
— Et le truand n’était pas moi. Je n’ai rien à faire d’une épouse sassenach.
Le visage de Cate vira au rouge.
— Parfait, décréta-t-elle avec mépris, car, moi, je n'ai rien à faire d’un mari écossais. Ni d’aucune autre sorte.
— D’aucune autre sorte? s’écria-t-il, surpris.
À sa connaissance, rester célibataire était une ambition étrange et peu commune pour une femme, qu’elle soit de noble naissance ou non.
— Je ne veux pas être la cause de la mort d’un homme.
Ross ne put retenir un petit sourire devant cette déclaration solennelle.
— La mort d’un homme? Et pour quelle raison mourrait-il?
— Pour aucune des raisons que vous pourriez supposer! répliqua-t-elle tandis que son visage se colorait un peu plus. N’avez-vous jamais entendu parler de la malédiction des Trois Grâces de Graydon?
— Oh, si, bien sûr.
— Vous n'y voyez peut-être qu’une plaisanterie, mais je vous assure qu’elle est bien réelle.
— Des sœurs qu’on ne peut épouser que par amour, c’est cela? Et dont les fiancés uniquement mus par l’appât du gain meurent les uns après les autres? Cette fable circule à la cour. Je la connais mais n’en fais aucun cas.
— Vous accepteriez donc les conséquences éventuelles d’un mariage imposé?
Il observait avec une certaine jubilation son air outré. Cela lui allait mieux que la pâleur cadavérique.
Commenter  J’apprécie          30
Juin 1497, Angleterre
Devant le coucher de soleil, une silhouette se détacha. Celle d'un chevalier à l'armure étincelante sur son puissant destrier à la robe laiteuse. Il fondait sur eux. Les plumes blanches de son heaume dansaient dans le vent et les broderies dorées de son surcot scintillaient. L'aura lumineuse qui l'entourait en faisait un personnage de légende, impressionnant.
Soudain, le cavalier se renversa sur la selle et tira sur les rênes pour ralentir sa monture caparaçonnée. Une fraction de seconde plus tard, il l'immobilisait en travers de la route et levait une main gantée d'un geste impératif.
Le convoi qui emmenait lady Marguerite Milton chez son futur époux s'arrêta dans un cliquetis de harnachements. La jeune femme vit le capitaine des hommes d'armes échanger un regard interrogateur avec sir John Dennison, l'émissaire de son fiancé. Ce dernier prit une expression outragée tandis qu'il examinait l'apparition fantomatique qui leur bloquait le chemin.
Les bruits de ce début de soirée s'estompèrent. Ni chant d'oiseau, ni coassement de grenouille, ni grésillement de grillon ne provenaient des chênes et des aulnes qui longeaient la route. Tout se figea et l'on put entendre la poussière soulevée par les sabots retomber sur le sol.
— Le Chevalier d'Or... murmura une voix effrayée derrière Marguerite.
Un frisson parcourut la jeune femme et son cœur bondit dans sa poitrine.
Tout le monde connaissait cette appellation. Le roi de France lui-même l'avait choisie et offerte au vainqueur d'un grand tournoi, en même temps qu'une armure filigranée d'or et d'argent. Champion parmi les champions, le plus brave et le plus hardi d'entre tous, l'homme qui l'avait reçue était célébré par des chansons et des récits, connu de toute l'Angleterre et jusqu'aux limites de l'Europe. Invincible, le disait-on, mais jamais arrogant. Les louanges ne s'arrêtaient pas là : il se battait comme le diable en personne, avec intelligence et instinct, au lieu de n'utiliser que sa force brute, légendaire. Doté d'une éducation de lettré, il pouvait débattre de n'importe quel sujet. Aussi beau qu'un archange guerrier, il était très apprécié de la reine de France, des dames de sa cour et de leurs filles nubiles. Une incarnation de l'honneur dont ses demoiselles n'avaient rien à risquer.
Bref, on le présentait comme un tel parangon de vertu que beaucoup doutaient de son existence. Marguerite faisait partie des sceptiques. Jusque-là.
Il se tenait devant elle, bien réel, et bloquait le passage, telle l'une des montagnes du nord du pays d'où elle venait. Un nouveau frisson la parcourut. Une peur irraisonnée que sa jument ressentit. L'animal fit un écart, et Marguerite lui caressa l'encolure pour la rassurer tout en examinant avec méfiance le chevalier. Devant elle, la selle de sir John protesta d'un crissement sous le poids de son fardeau qui s'agitait nerveusement.
— Belle fin de journée à vous, monsieur ! cria l'émissaire en levant une main. Sachez que nous voyageons pour une affaire concernant le roi. Rangez-vous, je vous prie.
— Cela, je ne puis le faire, quand bien même vous voyageriez sous la bannière d'Henri, ce qui n'est pas le cas, rétorqua une voix grave de l'intérieur du heaume.
Réponse courtoise mais définitive. Le visage de sir John gonfla sous l'effet de l'indignation.
— De quel droit nous arrêtez-vous ?
— Le droit des armes.
La réplique fut suivie par le grincement du métal sorti du fourreau. Et, l'instant d'après, la main gantée du cavalier brandissait une épée dont la lame était gravée des mêmes motifs que l'armure.
Alors ce fut le chaos : les gardes de Marguerite portèrent la main à leur épée en criant. Sa servante hurla. Les chevaux hennirent...
— Halte ! Ou bien soyez prêts à mourir.
Une telle autorité émanait du Chevalier d'Or que tous les hommes s'immobilisèrent, l'épée à moitié dégainée. Au même instant, le feuillage des arbres qui longeaient la route s'agita, et une cohorte de cavaliers sortit du bois.
Les lances pointées, revêtus d'armures éraflées par des années de combats, ils étaient une cinquantaine face aux vingt hommes qui accompagnaient Marguerite, lesquels n'étaient protégés que par des cottes de mailles et des surcots de laine.
— Arrêtez ! cria la jeune femme d'une voix stridente en écho à l'ordre du chevalier.
Commenter  J’apprécie          20
Août 1486, Angleterre
C'est en fin d’après-midi qu'ils arrivèrent en vue du château de Braesfort. Protégée par un mur épais, une tour fortifiée se dressait, menaçante, dans le ciel gris. Sur les remparts, des corbeaux voletaient de créneau en créneau en croassant. Signe de la présence du maître des lieux, un pavillon bleu et blanc claquait dans le vent comme s'il s’apprêtait a s'envoler.
Ce qu'aurait volontiers fait Isabel Milton.
Une trompette sonna, les autorisant a entrer. Malgré la chaleur de cette fin d'été, Isabel ne put retenir un frisson. Inspirant a fond, elle donna un coup de talon a son palefroi et suivit son demi-frère, le comte de Graydon, et l'ami de celui-ci, le vicomte Henley, a travers l'entrelacs de cabanes et d’échoppes installées au pied de l'enceinte. Ils franchirent un pont-levis abaissé sur des douves asséchées, passèrent sous une herse et pénétrèrent dans une grande cour ou se réfugiaient probablement les gens du voisinage en cas de troubles. Des poules s’égaillèrent en caquetant, et une truie et ses cinq petits couinèrent furieusement. Des chiens dévalèrent le perron et se ruèrent sur les arrivants en aboyant. Des hommes d'armes alignés formaient une haie jusqu’à l’entrée de la tour, bien qu'aucun hôte ne s'y soit posté pour les accueillir.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jennifer Blake (67)Voir plus


{* *}