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Critiques de Jerome Karsenti (13)
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Coup de racket

Je tiens à remercier tout d'abord la Masse critique de Babelio et la maison d'édition L' Echappée Belle. Nous avons à faire à une pièce de théâtre dont les personnages principaux sont Charlotte et Sonia, pour les femmes, Max et Bad, pour les hommes.Le contexte: Charlotte et Sonia forment un couple homosexuel. Elles ont décidé de trouver un bel homme pour que Charlotte soit enceinte. Elle sont donc en scène avec Max qui est ami avec Sonia et Bad. Sonia et  Charlotte sont pragmatiques et directes . Elles expliquent à Max qu'elles l'ont choisi pour qu'il fasse un bébé à Charlotte. Serait il partant? Ferait-t-il cela par amitié pour Sonia? Après tout, il lui est juste demander de prêter son corps, de donner son sperme et de vivre des moments sensuels avec la belle Charlotte. Mais rien n'est simple, ni anodin .Le sujet est tout à fait d'actualité, le ton se veut humoristique .  Nos deux hommes consomment les femmes comme des objets de consommation. Quant aux femmes, elles sont obsédées par l'envie d'avoir un enfant et de choisir pour cela le meilleur reproducteur selon des critères discutables. Le ton est donc un peu grinçant surtout à la fin du livre qui est d'ailleurs plutôt déroutante. La vision de l'humanité est déplorable et caricaturale. Quel est finalement le vrai propos de cette pièce?
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You Cannot Be Serious, Man

Bonjour "Bibeli".



J'ai lu votre critique avec intérêt et je la trouve enthousiasmante. Je suis l'auteur de ce livre, le réel de ce texte est le votre! J'écris dans ce contexte singulier, celui d’une narration sans « fond », sans portes closes, sans grillages autour des courts de tennis. Le texte tournoie, alors évidemment cela peut apparaître déroutant, de tourner la langue, de la surprendre elle même. Je pensais écrire sur les courants d’air, pas sur les portes qui claquent. Dans « You cannot be serious, man », les Aces claquent, l’écriture se soulève, puis se couche, l’âme est faîte de ricochets sur le corps, puis rebondit dans l’espace. Où se trouve le fond de l’histoire ? Présente puis distraite elle même. Il y a des coffres forts un peu partout dans la langue, je les ouvre peu à peu, déla(i)ssant les mécanismes sur le chemin, le tournoiement, les tournois de la langue, une architecture où évidemment les murs sont courbes, les coins des feuilles que l’on plie dans la page d’un livre sont autant de pon-c-tuations, de bulles d’expressions, oui vous avez été perplexe, c’est un petit peu comme un joueur de tennis qui fait un coup extraordinaire, qui regarde le public ébahi, mais d’où sort ce point, cette amortie ? Le filet des courts de tennis est une barricade. On y voit à travers, les courts de tennis sont des corps, dont les limites fluctuent, jouent avec la balle elle même.

Le lecteur devient un ecteur, à la fois acteur et électeur, il prend le rôle de l’écrivain lui même, il joue, alors oui, je comprends votre sentiment. Ce livre est un jeu que je propose, de joute. Dans un langage simple, je prends votre main, et vous invite à jouer dans votre chambre à frapper dans la balle comme si le terrain était immense, cette joie, face à des champions médusés, mais acceptant ces instants!



Merci de votre critique. Peut-être aussi à travers mon travail de peintre, vous rendrez-vous compte aussi de ces mouvements:



http://www.karsenti.over-blog.com



Bien à vous.



Jérôme Karsenti.





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Cher Michel Deguy

J'ai découvert par hasard cette perle. Un tout petit livre composé de pages noires épaisses, écrites en gros caractères blancs pour la version papier , le total opposé en version numérique: grosse écriture noire sur fond blanc. La couverture particulière montre une baignoire. Et le titre énigmatique "Cher Michel Deguy". Il s'agit d'une lettre adressée à Michel Deguy ( poète, essayiste et traducteur français).

Jérome Karsenti (artiste peintre et poète),l'auteur de cette lettre adresse cette dernière comme premier et ultime message d'un admirateur face à l'homme qu'il vénère. Il avoue dans cet écrit son obsession, et il décrit jusqu'où le pousse sa vénération: Il imagine la scène d'un fan habitant l'appartement au dessus de son idole, et écoutant ses moindres mouvements à travers les canalisations de la baignoire, vide. La groupie qui a entièrement occupé l'espace de son appartement, du sol au plafond, est sur le point de recevoir son ultime commande d'œuvres de son dieu, et ainsi se trouver totalement enfermé au milieu. Cette lettre pourrait sembler terrifiante, c'est sans compter sur la verve et l'humour de l'auteur, elle en devient caricaturale, et loufoque. Le thème est clair: jusqu'où porte la vénération, qui en sortira indemne entre vénérant et vénéré?
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You Cannot Be Serious, Man

Voilà une étrange partie de ping-pong (non, pardon, de tennis!) entre Rebecca et son John-John (Mac Enroe?) de mari, entre les lignes et les dessins, entre le lecteur et l'auteur . Tout ce qu'on sait, c'est que Rebecca tient une baraque à frites et qu'elle empeste l'atmosphère de l'odeur d'huile chaude, que John-John aime Rebecca et gagner des tournois. Après...c'est difficile à dire, car il y a de l'absurde, de l'inepte, du jeu langagier dans ce livre dans lequel je ne suis pas une seconde entrée et que j'ai même fini par quitter vu la brièveté de la vie et la rapidité du temps qui passe et vu la hauteur de ma PAL en ce moment.

Dommage mais je déclare forfait !



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You Cannot Be Serious, Man

Rebecca et John John MacEnroe forment un couple on ne peut plus atypique et très étrange. Elle est fascinée et spécialiste hors normes des frites et lui est fan de tennis. Ensemble ils combinent leurs deux passions en ouvrant une baraque à frites à Roland Garros. C’est à peu près tout ce que je peux raconter sur ce livre tant il est tout à fait singulier et m’a laissée totalement perplexe. Non pas que les phrases ou le vocabulaire soient alambiqués, mais les personnages sont tellement fous et enfermés dans leur petit monde que je n’ai su y entrer !
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Cher Michel Deguy

Petite pause OLNI au milieu de lectures plus classiques. Toute petite pause. Le temps de lire « Cher Michel Deguy, », le court texte que l’artiste peintre et poète Jérôme Karsenti a publié chez Art et Fiction en août 2021.

Dix-huit pages. Noires. Epaisses. Couvertes de gros caractères blancs. En couverture, une baignoire. Vide. Elle semble attendre l’auteur de cette lettre adressée à Michel Deguy, poète, essayiste et traducteur français. Une lettre confession. La confession d’une obsession. Jérôme Karsenti est littéralement obsédé, au sens premier du terme : c’est à la fois son esprit et son appartement qui se trouvent assiégés par l’écriture de Michel Deguy jusqu’à bientôt l’isoler complètement, quand les cartons pleins des milliers d’exemplaires de textes de Deguy formeront barricade pour l’empêcher de sortir de chez lui.

La baignoire de Karsenti est le trou de serrure par lequel il « observe » en continu Deguy. Plongé dedans, il capte, par la tuyauterie, les sons, les vibrations qui émanent de l’appartement du dessous où vit l’objet de sa fixette. À en croire Karsenti les mots de Deguy, son écriture, ses conversations, ses pensées méritent toute l’attention qu’il voue à la tuyauterie qui devient finalement l’éphémère autobiographie d’un poète inconscient d’en être l’auteur.

Le court texte de Karsenti se lit avec aisance, il se dévore, plongé que l’on est dans l’esprit de l’obsédé, embourbé dans cette admiration sans borne, englué dans ses peurs, frustré par la brièveté alors qu’on aimerait connaître la réaction de Deguy, ou l’avenir de cet admirateur qui n’en est visiblement pas à sa première « victime ». C’est un hommage à l’écriture de Deguy à la fois malaisant dans ce qu’il a d’excessif et touchant dans ce qu’il évoque du pouvoir des mots, des sons, du génie d’un auteur. L’écriture est passionnée, on ne prend pas le temps de sauter des lignes, on écrit gros, on s’étale (quitte à faire tenir sur 18 pages ce qui tiendrait en deux) comme un exhibitionniste s’expose, excité par l’interdit, il faut se livrer, avouer, avec toute la jubilation du fanatique à la pensée d’entrer en contact avec son idole par les mots. Le texte est simple et court, intense et enflammé, l’œuvre, à n’en pas douter, d’un artiste passionné.
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Coup de racket

Cette pièce de théâtre est un pastiche de comédies invraisemblables et inimaginables. sur scène: un huis-clos entre quatre personnes, deux jeunes femmes et deux jeunes hommes. Charlotte et Sonia vivent ensemble. Sont-elles lesbiennes? Un désir de maternité les lance à la recherche d'un présumé père mais pas d'un mari ou un compagnon. Elles éprouvent le besoin d'avoir un enfant seules. Quelle situation ubuesque que de rechercher le mâle géniteur le plus apte à faire de Charlotte la mère porteuse. Il faut qu'il ait certaines qualités. mais le choix est-il judicieux? Et cette façon désinvolte de traiter les femmes comme des machine à reproduire...La mentalité masculine est logée à la même enseigne. Nous avons là deux hommes qui étalent leurs conquêtes et leurs performances sexuelles. Les liens familiaux qui relient les deux garçons sont fort étranges.

Il y a un peu trop de vulgarité, de grossièreté et de misogynie. Je ne suis pas du tout réceptive à cette prose. Peut-être qu'au théâtre, c'est très différent. Il y a le décor mais il semble assez spartiate, un salon avec un canapé, mais, par contre quatre portables et le propriétaire répond à ses interlocuteurs en différentes langues... Il faut aussi tenir compte du décor, des costumes de la mise en scène et du jeu des acteurs, j'avoue que je ne les connais pas . Mais suite à la lecture de la pièce, même si je la vois programmer dans une salle, je ne me dérangerais pas. Je doute de sa crédibilité et je pense qu'elle ne restera pas longtemps à l'affiche, en raison de son langage châtié, de la description que font les hommes de leurs conquêtes féminines et de l'usage qu'ils réservent aux femmes. La psychologie féminine n'est pas citée à notre avantage, Mesdames. Et je trouve que les hommes ne sont pas mieux traités que nous. A bon entendeur, salut. Je ne peux pas recommander cette lecture.

Cependant je remercie Babelio de m'avoir adressé cet opuscule. Je vous dis à tous à bientôt mais pour une lecture plus constructive et plus épanouissante....
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Coup de racket

Je ne sais pas si c'est juste la collection Théâtre ou tous les livres de cette maison d'édition mais le toucher était très différent de d'habitude, comme si j'avais le script façon acteurs. C'était très agréable.

Malheureusement, je crains que les compliments ne s'arrêtent là...



J'ai trouvé cela gros, souvent lourd, graveleux. J'ai soufflé d'agacement plus d'une fois. Charlotte est niaise et énervante (elle chante du Jenifer toute fière en s'esclaffant "J'adore Jenifer", par exemple). Mais le pire était sûrement l'attitude et les actions des personnages masculins. C'était insupportable ces mecs qui enchaînent les filles aussi facilement (jusqu'à valser entre 17 à une même période), avec fierté. Écoeurant. A vrai dire, ça ne ressemble à rien !

Enfin, que dire de BAD ? Par maints aspects cela était autant improbable qu'agaçant : personnage chargé de faire des enfants à 5 vénézuéliennes, !?! Et que dire de la dernière réplique ?...



Enfin, il n'y avait pas tellement d'histoire, la fin tourne court. Après, j'avais déjà vu à la télévision ou en direct quelques vaudevilles. Il semble que cela entre dans les codes (quoique... je maintiens, c'est vraiment exagéré et poussé loin ici). En revanche, je n'en avais jamais lu, donc puis-je vraiment juger ?



Pour conclure, c'est peut-être divertissant sur scène si les acteurs assurent et ne surjouent pas, mais à lire, ce fut très, très décevant voire même agaçant...



Merci tout de même à Babelio et L'Echappée Belle de m'avoir permise cette lecture. Cela continue d'agrandir ma culture littéraire.
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Cher Michel Deguy

Alors déjà, c'est le plus court roman que j'ai lu !

C'est un hommage sous forme de lettre à Michel Deguy.

Si vous ne connaissez pas Michel Deguy, c'est une poète français décédé il y a peu.



Ce court roman est sous forme d'une lettre à cette idole.

Il montre aussi une façon assez saugrenue de soutenir une personne que l'on idolâtre.

Certains passages sont selon là à la limite de la décence, sans pour autant virer au glauque. La façon d'expliquer est assez tournée vers l'humour.



C'est court mais c'est super intéressant, et ça se lit très bien.
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Cher Michel Deguy

Ce livre est probablement l’un des plus courts que j’ai pu lire. Et pourtant, en à peine 30 pages, l’auteur nous délivre l’essentiel.



Ce petit ovni littéraire m’a tout de suite intrigué. D’abord par son format, mais aussi par son titre. D’une part parce que je suis très attachée à la forme épistolaire mais aussi, je me demandais qui était ce Michel Deguy.

Et pourtant, il semblerait, au fil des lignes, que le narrateur soit plus intrigant que ce Monsieur Deguy lui-même.



Ce court texte se dévore. On est captivé par l’obsession de cet homme, prêt à tout pour en savoir plus sur son voisin. A la fois terrifiante et amusante, cette lettre est un vrai régal.



Je remercie sincèrement Jérôme pour l’envoi de son ouvrage et le recommande vivement !
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Cher Michel Deguy

Bonsoir,

@Jérôme Karsenti m’a proposé son livre à lire et comme il venait à Paris, j’en ai profité pour le rencontrer. J’ai rencontré un personnage, un architecte de formation mais qui est un architecte de tout, des relations entre personnes, des ressentis, des mots, une personne extrêmement riche humainement, très à l’écoute et un peu perché aussi. Mais tellement de feeling lors de cette rencontre. Il est en train de construire un théâtre en Italie, mais il s’intéresse aussi à l’avenir du livre qu’il voudrait objet ( un projet est en cours). Son petit opuscule « Cher Michel Deguy » est un objet à lui seul, noir écrit en blanc, il s’agit d’une lettre adressée à Michel Deguy, qu’il a rencontré lors d’une conférence à Rome. Et il a imaginé une histoire, une lettre qu’il lui enverrait.

Un univers, un personnage, un artiste ( de très jolies toiles) complet. Une belle rencontre.

Quatrième de couv. Dans une conversation récente Michel Deguy, lauréat d'un Grand prix de l'Académie française, définit «la poétique […] comme une embouchure où la philosophie se jette dans la poésie et la poésie dans la philosophie». Dans «Cher Michel Deguy», Jérôme Karsenti s'imagine en fan monomaniaque de l'éminent poète, traducteur et essayiste, et tente de le rejoindre par d'autres embouchures, celles du réseau de plomberie de l'immeuble qu'ils occupent tous deux, à l'en croire, rue Monsieur-le-Prince à Paris. Plongé dans sa baignoire, l'admirateur effréné guette les sons qui lui parviennent de l'étage inférieur où vit le poète. Un peu du génie de son sublime voisin lui parviendra-t-il en glouglous versifiés ou en conversations secrètes ? Le texte prend la forme d'une lettre adressée à l'écrivain, où l'engouement s'embouche à une tendre ironie et où la littérature s'entend comme un chuchotis à travers un plancher mal isolé.
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Coup de racket

Une fulgurante comédie en double mixte.



Max a trois passions, le tennis, les femmes et plus que tout sa liberté. De retour chez lui après avoir perdu un match accroché, débarque sa fantaisiste cousine Sonia qui vient lui proposer un projet des plus insensé : lui présenter son amie Charlotte pour lui faire un enfant ! Les deux femmes veulent un bébé mais sans s'encombrer d'un père ! Alors qu'elles sont en opération séduction pour convaincre Max, Bad son meilleur ami s'invite pour compléter ce double mixte sur un terrain déjà battu et des plus glissants !



Une pièce qui vous emporte crescendo dans son histoire bien portée par les acteurs et à la mise en scène efficace et dynamique. Un très bon moment pour une jeune pièce à découvrir absolument !





Cette pièce a été jouée en Juin 2018 au théâtre de Dix Heures à Paris avec une mise en scène de Fabien HENGBART et a rencontré un vif succès !



avec Polo ANID, Christelle GARAND, Laetitia LORENI, Jérémie STORA
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You Cannot Be Serious, Man

Bon, alors j'ai adoré ce livre. L'auteur a un véritable style, et c'est dommage qu'il ait été publié en si peu d'exemplaires. Mais ça permet d'en faire un petit bijou précieux qu'on peut partager avec ses amis.

Pour faire simple, c'est une histoire de couple, entre un fada de tennis et une fada de frittes. Mais la névrose contamine le texte et invite le lecteur à s'impliquer dans l'histoire pour lui donner un sens.

Le livre ne plaira pas à tout le monde, car, s'il est léger, il demande pourtant une certaine attention continue pour ne pas perdre le fil du match - car c'est véritablement un match qui se joue entre les différentes instances de la narrations (lecteur, auteur, personnages).

Bon, ces phrases critiques à teinte métaphorique n'ont pas grand intérêt, alors pour parler crument, et en deux mots: un livre aux allures d'absurde, avec un style qui perd le lecteur et l'oblige à retrouver lui-même le sens. Le ton est comique, et de nombreux jeux de mots et idées déjantées s'installent un peu partout. Court à lire, mais impossible de s'en tenir à une seule lecture.
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