Citations de Jian Ma (159)
La campagne contre la Pollution spirituelle […]
— Combien d’arrestations?
— Plus d’un million, et vingt-quatre mille exécutions. Mais n’en parle pas avant que cela ne paraisse dans les journaux
(J’ai Lu, p. 272)
On aimerait tous vivre une vie de rêve dans une beau jardin secret. Mais quand les rêves se brisent, on se réveille et l’on voit à travers la poussière rouge de l’illusion.
(J’ai Lu, p. 362)
j'ai découvert l'auteur après avoir entendu une interview de lui à la radio ; livre dur , intense , parfois difficile à accepter cette réalité !
À Guanxi, tuer des ennemis de classe n'était pas suffisant, les comités révolutionnaires locaux forçaient les gens à les manger en plus. Au début, les cadavres étaient mis à mijoter dans de grandes cuves avec des pieds de porc. Mais à mesure que la campagne progressait, il y avait trop de cadavres, et seuls le coeur, le foie et la cervelle étaient cuits.
(Flammarion, p. 67)
Cependant, la maladie est pire que la mort. Quand le corps commence à pourrir, vous perdez votre dignité et de respect de vous-mêmes. Vous êtes obligés de vous allonger, d’exposer votre faiblesse et vos carences au monde, et de permettre aux médecins d’ausculter et d’inspecter tous vos orifices bien gardés jusqu’alors.
(Flammarion, p. 429)
Tout comme un poisson ne pourrait imaginer être tiré de l’eau, tu n’aurais jamais pu imaginer que ton amour prendrait fin.
(Flammarion, p. 229)
"Elle a découvert que les femmes ne sont pas maîtresses de leur propre corps, dont leurs maris et l'état se disputent la possession: les maris pour satisfaire leurs besoins sexuels et engendrer des héritiers mâles - et l'Etat pour affermir son pouvoir et faire régner la terreur, en les contrôlant sans arrêt. Ces intrusions constantes dans les régions les plus intimes de son corps l'ont coupée de son identité profonde......"Mieux vaudrait encore être morte, pense t- elle..."
Les incendies de l’été ne détruiront pas l’herbe / Que la douceur du vent fera renaître au printemps.
On ne se rend compte de l’importance des choses qu’après les avoir perdues.
Quand on se marie, c’est pour la vie.
C’est l’incertitude qui est insupportable. Je sais à présent qu’il n’y a pas de pire torture au monde que d’être confronté à la disparition de quelqu’un qui vous est cher.
Quand nos parents sont en vie, ils se tiennent devant nous et nous dissimulent la présence de la mort. Mais dès qu’ils sont partis, nous nous retrouvons à notre tour au bord du gouffre.
Mourir, au fond, c’est juste éteindre les lumières.
Même le pire des empereurs que la Chine ait connus dans l’ensemble de son histoire n’aurait jamais imaginé de développer l’économie en massacrant les enfants avant leur naissance et en brisant du même coup les lignées familiales ! Mais les tyrans d’aujourd’hui assassinent sans sourciller des millions de bébés chaque année. Et lorsque l’un de ces malheureux échappe à leurs filets, ils se rabattent sur ses parents et les ruinent en confisquant leurs biens et en leur réclamant des amendes.
L’homme vertueux ne cherche pas plus à avoir le ventre plein qu’à rester confiné chez lui.
Un homme qui ne fume ni ne joue… Est plus misérable qu’un bœuf sous le joug.
Un homme qui jamais ne boit… Mène une vie plus morne qu’on ne croie.
Les hommes sont tellement obsédés par l’idée d’avoir un héritier qu’ils en perdent la raison !
Il y a une police fluviale, comme il y a une police urbaine. On n’échappe pas si aisément aux griffes du gouvernement.
L’homme noble suit la voie de la vertu tandis que le médiocre ne songe qu’à son foyer.