Nous devons être conscients que notre façon de considérer et de percevoir les phénomènes extérieurs ne repose que sur nous-mêmes. Nous sommes la source de toutes nos perceptions et, en comprenant cela, nous devenons pleinement convaincus de l'importance de la quiétude mentale, ainsi que de notre interaction sur notre bien-être et, ultimement, notre bonheur.
Pourquoi être aimant et plein de compassion à l'égard de tous les êtres sensibles ?
La réponse réside dans la véritable compréhension que les êtres connaissent tous les mêmes conditions, et cela sans aucune exception, ce qui signifie qu'il faut nous rendre compte des états intérieurs que nous éprouvons tous.
Le désarroi dans lequel nous nous trouvons est en fait une aubaine : il témoigne de notre sensibilité.
Ceux qui traversent la vie sans le moindre sentiment de détresse sont inconscients.
La détresse induite par notre prise de conscience recèle un immense potentiel de transformation, un trésor d'énergie dans lequel nous pouvons puiser à pleines mains et que nous pouvons utiliser pour construire quelque chose de meilleur, ce que l'indifférence ne permet pas.
Les êtres ordinaires sont le fondement de la pratique des
paramitas. En effet, s'il n'y avait pas d'êtres démunis, il
ne serait pas possible de pratiquer la générosité. Si les
autres n'existaient pas, il n'y aurait pas d'opportunité de
développer l'éthique, la base de l'éthique étant la conduite
juste qui s'abstient de nuire à autrui. S'il n'y avait pas d'êtres
négatifs, personne ne chercherait à nous nuire et on n'aurait
aucun moyen d'exercer la patience et la tolérance. Afin de
pouvoir pratiquer et mener à leur terme ces différentes vertus,
il est nécessaire de faire preuve de persévérance. Il faut donc
appliquer la quatrième paramita : l'énergie enthousiaste. Si on
ne développe pas ensuite les absorptions méditatives, nos
qualités positives seront instables. Afin de comprendre toutes
les qualités et de leur donner une dimension ultime, on fait
s'épanouir la dernière paramita : la conscience transcendante
ou sagesse.
En fait, l'identification du facteur qui déclenche une émotion peut se produire très naturellement. Le problème réside souvent dans le fait que ne sommes pas vraiment conscient de ce qui se passe, nous manquons de vigilance. Même pendant quelques instants de lucidité, nous demeurons incapables de détecter les facteurs subtils provoquant l'émotion qui sommeillent sous la surface.
Au contraire, celui qui s'appuie sur une conduite éthique
obtiendra tout ce qui est excellent.
Bouddha : "par l'éthique, il n'y aura plus de cause d'expé-
rimentation des états animaux et on jouira au contraire de
toutes les acquisitions positives qui sont celles de la naissance
humaine dépourvue de toutes conditions contraires (c'est-à-
dire les libertés et les conditions spécifiques à une bonne
condition humaine)' '.