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Citations de Joanny Moulin (50)


Elle n’éprouve aucune tendresse pour l’enfant qu’elle porte.
L’idée de l’accouchement, "l’horrible chose", la déprime. Surtout, elle prie pour que ce soit un prince.
"La chose est odieuse et si, après tout ce que je subis, je devais avoir une sale fille, je crois bien que je la noierais. Je ne veux rien d’autre qu’un garçon. Je n’aurai jamais de fille."
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Image symbolique de l'avenir du royaume, elle est aussi la promesse vivante que le souverain de demain aura la pureté de coeur d'une jeune fille. Le princesse personnifie l'espoir d'une monarchie parlementaire bienveillante et aimée de tous, garante de la pérennité des institutions britanniques. Son nom lui-même cristallise la fierté nationale.

Première partie. Chapitre 6
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Victoria passe de longues heures à faire des esquisses. Son maître de dessin, Richard Westall, peint son portrait. Il la représente dans son activité favorite, un carnet de croquis à la main, un crayon dans l'autre, un petit chien à ses genoux. Dans un décor bucolique, l'enfant est accoudée aux racines d'un chêne très britannique. Les branches basses du jeune arbre entourent un auguste vase de pierre, où sont sculptées en bas relief des silhouettes féminines, évoquant la grandeur de la Rome ancienne ou la gloire de la Grèce antique.

Première partie. Chapitre 5
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Raconter la vie de Victoria impose de brosser le portrait des personnages historiques qui l'entourèrent. Princesse que l'Histoire avait jetée dans une destinée hors du commun, les fées qui se penchèrent sur son berceau n'étaient pas toutes de bonnes marraines.

Avant-propos
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Aujourd'hui encore, Victoria personnifie l'Empire britannique. Elle demeure l'icône de la grandeur passée d'une nation impériale, conquérante, fière de ses valeurs protestantes et de ses institutions séculaires. À cause de cela, de l'autre côté d'un XXe siècle qui a métamorphosé le monde, Victoria symbolise une société révolue et désuète. Elle incarne un peu pour l'Angleterre ce que l'Ancien Régime représente pour la France.

Avant-propos
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Entre hommes d’honneur, dit Walewski, les écrits ne sont pas nécessaires.
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Il y règne en permanence des odeurs nauséabondes, parce que des égouts défectueux laissent stagner les eaux usées où se forment des miasmes dangereux. Des reliefs de nourriture pourrissent un peu partout. On oublie de faire le ménage dès que la reine s’absente. Au fil des années, de surprenants abus se sont installés : il est difficile d’évaluer le nombre de ceux qui, par passe-droits bien établis, se restaurent aux frais de Victoria, ou circulent dans ses voitures. De nombreux repas ne sont jamais servis et Dieu sait dans quelles poches en atterrit le prix. Depuis le temps de la reine Anne, les serviteurs ont le privilège d’arrondir leurs gages en revendant les restes. L’absentéisme et les sinécures sont monnaie courante.
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En étudiant l’histoire du Royaume-Uni, elle est révoltée par le sort de l’Irlande. « Comme cette pauvre nation a été mal traitée ! » Toutefois, l’Irlande est loin, c’est un pays compliqué, et la bonté pragmatique de Victoria cherche des causes à sa portée.
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Codicil

Schizophrenic, wrenched by two styles,
one a hack's hired prose, I earn
me exile. I trudge this sickle, moonlit beach for miles,

tan, burn
to slough off
this live of ocean that's self-love.

To change your language you must change your life.

I cannot right old wrongs.
Waves tire of horizon and return.
Gulls screech with rusty tongues

Above the beached, rotting pirogues,
they were a venomous beaked cloud at Charlotteville.

One I thought love of country was enough,
now, even if I chose, there is no room at the trough.

I watch the best minds rot like dogs
for scraps of flavour.
I am nearing middle
age, burnt skin
peels from my hand like paper, onion-thin,
like Peer Gynt's riddle.

At heart there is nothing, not the dread
of death. I know to many dead.
They're all familiar, all in character,

even how they died. On fire,
the flesh no longer fears that furnace mouth
of earth,

that kiln or ashpit of the sun,
nor this clouding, unclouding sickle moon
withering this beach again like a blank page.

All its indifference is a different rage.
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Codicille

Schizophrène, déchiré par deux styles,
l'un d'une prose embauchée, je mérite
l'exil. Je marche péniblement sur cette plage faucille au clair de lune sur des kilomètres,

je bronze, je brûle
de me débarrasser de
cette vie d'océan qu'est l'amour de soi.

Pour changer de langue, vous devez changer de vie.

Je ne peux pas réparer les vieux torts.
Les vagues se lassent de l'horizon et reviennent.
Les mouettes hurlaient avec leurs langues rouillées.

Au-dessus des pirogues échouées et pourries,
il y avait un nuage venimeux au bec à Charlotteville.

Je pensais que l'amour du pays suffisait,
maintenant, même si je le choisissais, il n'y a plus de place au creux.

Je regarde les meilleurs esprits pourrir comme des chiens
pour des restes de saveur.
J'approche de
l'âge mûr, la peau brûlée
se détache de ma main comme du papier, fine comme un oignon,
comme l'énigme de Peer Gynt.

Au fond, il n'y a rien, pas la peur
de la mort. Je connais beaucoup de morts.
Ils sont tous familiers, tous par leur caractère,

même par la manière dont ils sont morts. En feu,
la chair ne craint plus cette bouche de fournaise
de la terre,

ce four ou ce cendre du soleil,
ni cette lune faucille nuageuse et sans nuage
qui dessèche à nouveau cette plage comme une page blanche.

Toute son indifférence est une autre rage.
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Dark August

So much rain, so much life like the swollen sky
of this black August. My sister, the sun,
broods in her yellow room and won't come out.

Everything goes to hell; the mountains fume
like a kettle, rivers overrun; still,
she will not rise and turn off the rain.

She is in her room, fondling old things,
my poems, turning her album. Even if thunder falls
like a crash of plates from the sky,

she does not come out.
Don't you know I love you but am hopeless
at fixing the rain ? But I am learning slowly

to love the dark days, the steaming hills,
the air with gossiping mosquitoes,
and to sip the medicine of bitterness,

so that when you emerge, my sister,
parting the beads of the rain,
with your forehead of flowers and eyes of forgiveness,

all with not be as it was, but it will be true
(you see they will not let me love
as I want), because, my sister, then

I would have learnt to love black days like bright ones,
The black rain, the white hills, when once
I loved only my happiness and you.
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Août sombre

Tant de pluie, tant de vie comme le ciel gonflé
de ce noir août. Ma sœur, le soleil,
couve dans sa chambre jaune et ne veut pas sortir.

Tout va en enfer ; les montagnes fument
comme une bouilloire, les rivières débordent ; Pourtant,
elle ne se lèvera pas et n’arrêtera pas la pluie.

Elle est dans sa chambre, caressant des vieilles choses,
mes poèmes, tournant son album. Même si le tonnerre tombe
du ciel comme un fracas d’assiettes,

elle n’en sort pas.
Ne sais-tu pas que je t'aime mais que je ne parviens pas
à réparer la pluie ? Mais j'apprends lentement

à aimer les jours sombres, les collines fumantes,
l'air des moustiques bavards,
et à siroter le médicament de l'amertume,

pour que lorsque tu émergeras, ma sœur,
écartant les grains de pluie,
avec ton front de fleurs et des yeux de pardon,

tout cela ne sera plus comme avant, mais ce sera vrai
(tu vois, ils ne me laisseront pas aimer
comme je veux), parce que, ma sœur, alors

j'aurais appris à aimer les jours noirs comme les jours clairs,
La pluie noire, les collines blanches, quand autrefois
je n'aimais que mon bonheur et toi.
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Night In The Gardens Of Port Of Spain

Night, the black summer, simplifies her smells
into a village; she assumes the impenetrable

musk of the negro, grows secret as sweat,
her alleys odorous with shucked oyster shells,

coals of gold oranges, braziers of melon.
Commerce and tambourines increase her heat.

Hellfire or the whorehouse: crossing Park Street,
a surf of sailor's faces crest, is gone

with the sea's phosphoresence; the boites-de-nuit
tinkle like fireflies in her thick hair.

Blinded by headlamps, deaf to taxi klaxons,
she lifts her face from the cheap, pitch oil flare

toward white stars, like cities, flashing neon,
burning to be the bitch she must become.

As daylight breaks the coolie turns his tumbril
of hacked, beheaded coconuts towards home.
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Nuit dans les jardins de Port Of Spain

La nuit, l'été noir, simplifie ses odeurs
en village ; elle prend le

musc impénétrable du nègre, devient secrète comme la sueur,
ses allées odorantes de coquilles d'huîtres écaillées,

de braises d'oranges dorées, de braseros de melon.
Le commerce et les tambourins augmentent sa chaleur.

L'enfer ou le bordel : traverser Park Street,
une vague de visages de marins, disparaît

avec la phosphorescence de la mer ; les boites-de-nuit
tintent comme des lucioles dans ses cheveux épais.

Aveuglée par les phares, sourde aux klaxons des taxis,
elle lève son visage de la fusée à pétrole bon marché

vers des étoiles blanches, comme des villes, aux néons clignotants,
brûlant d'être la garce qu'elle doit devenir.

Alors que le jour se lève, le coolie tourne son tombereau
de noix de coco hachées et décapitées vers la maison.
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A Far Cry From Africa


A wind is ruffling the tawny pelt
Of Africa, Kikuyu, quick as flies,
Batten upon the bloodstreams of the veldt.
Corpses are scattered through a paradise.
Only the worm, colonel of carrion, cries:
'Waste no compassion on these separate dead!'
Statistics justify and scholars seize
The salients of colonial policy.
What is that to the white child hacked in bed?
To savages, expendable as Jews?
Threshed out by beaters, the long rushes break
In a white dust of ibises whose cries
Have wheeled since civilizations dawn
From the parched river or beast-teeming plain.
The violence of beast on beast is read
As natural law, but upright man
Seeks his divinity by inflicting pain.
Delirious as these worried beasts, his wars
Dance to the tightened carcass of a drum,
While he calls courage still that native dread
Of the white peace contracted by the dead.

Again brutish necessity wipes its hands
Upon the napkin of a dirty cause, again
A waste of our compassion, as with Spain,
The gorilla wrestles with the superman.
I who am poisoned with the blood of both,
Where shall I turn, divided to the vein?
I who have cursed
The drunken officer of British rule, how choose
Between this Africa and the English tongue I love?
Betray them both, or give back what they give?
How can I face such slaughter and be cool?
How can I turn from Africa and live?
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Loin de l'Afrique


Un vent ébouriffe la peau fauve
de l'Afrique, les Kikuyu, rapides comme les mouches,
se battent sur les sangs du veld.
Les cadavres sont dispersés dans un paradis.
Seul le ver, colonel des charognes, crie :
« Ne perdez pas de compassion pour ces morts séparés !
Les statistiques justifient et les chercheurs s'emparent
des points saillants de la politique coloniale.
Qu'est-ce que cela représente pour l'enfant blanc piraté dans son lit ?
Aux sauvages, sacrifiables comme les Juifs ?
Battus par les rabatteurs, les longs joncs se brisent
Dans une poussière blanche d'ibis dont les cris
roulent depuis
l'aube des civilisations Du fleuve desséché ou de la plaine bestiale.
La violence de la bête contre la bête est lue
comme une loi naturelle, mais l'homme intègre
cherche sa divinité en lui infligeant de la douleur.
Délires comme ces bêtes inquiètes, ses guerres
Dansent sur la carcasse tendue d'un tambour,
Tandis qu'il appelle encore courage cette effroi indigène
De la paix blanche contractée par les morts.

De nouveau la nécessité brutale s'essuie les mains
Sur la serviette d'une sale cause, De nouveau
Un gaspillage de notre compassion, comme en Espagne,
Le gorille lutte avec le surhomme.
Moi qui suis empoisonné par le sang des deux,
Où me tournerai-je, divisé jusqu'à la veine ?
Moi qui ai maudit
L'officier ivre de la domination britannique, comment choisir
Entre cette Afrique et la langue anglaise que j'aime ?
Les trahir tous les deux, ou rendre ce qu'ils donnent ?
Comment puis-je faire face à un tel massacre et rester cool ?
Comment puis-je me détourner de l’Afrique et vivre ?
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Après la tempête

Il y a tellement d'îles !
Autant d'îles que d'étoiles la nuit
sur cet arbre ramifié d'où les météores sont secoués
comme des fruits qui tombent autour de la goélette Flight.
Mais les choses doivent tomber, et il en a toujours été ainsi,
d’un côté Vénus, de l’autre Mars ;
tombent et ne font qu'un, tout comme cette terre est une
île parmi des archipels d'étoiles.
Mon premier ami était la mer. Maintenant, c'est mon dernier.
Je m'arrête de parler maintenant. Je travaille, puis je lis,
me calant sous une lanterne accrochée au mât.
J'essaie d'oublier ce qu'était le bonheur,
et quand ça ne marche pas, j'étudie les étoiles.
Parfois, c'est juste moi, et la mousse douce en ciseaux
alors que le pont devient blanc et que la lune ouvre
un nuage comme une porte, et la lumière sur moi
est une route au clair de lune blanc qui me ramène à la maison.
Shabine t'a chanté depuis les profondeurs de la mer.
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De larges plages ensoleillées.

Chaleur blanche.
Une rivière verte.

Un pont,
des palmiers jaunes brûlés

de la maison qui dort en été et
qui somnole jusqu'en août.

Des jours que j'ai retenus,
des jours que j'ai perdus,

des jours qui dépassent, comme des filles,
mes bras qui les abritent.
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Love After Love Poem

The time will come
when, with elation
you will greet yourself arriving
at your own door, in your own mirror
and each will smile at the other's welcome,

and say, sit here. Eat.
You will love again the stranger who was your self.
Give wine. Give bread. Give back your heart
to itself, to the stranger who has loved you

all your life, whom you ignored
for another, who knows you by heart.
Take down the love letters from the bookshelf,

the photographs, the desperate notes,
peel your own image from the mirror.
Sit. Feast on your life.
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Midsummer, Tobago Poem

Broad sun-stoned beaches.

White heat.
A green river.

A bridge,
scorched yellow palms

from the summer-sleeping house
drowsing through August.

Days I have held,
days I have lost,

days that outgrow, like daughters,
my harbouring arms.

Derek Walcott
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