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Critiques de John Wagner (110)
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A History of Violence

Ce comics m’avait fait de l’œil à cause de son titre : une histoire de violence. Paraît même qu’on en avait fait un film, avec l’acteur Viggo Mortensen…



N’ayant jamais vu le film de David Cronenberg, je lui ai préféré le comics (286 pages).



Les dessins, en noir et blanc, ne m’ont pas plu du tout. Ils sont esquissés comme s’ils étaient griffonnés, ce qui n’est pas le plus beau spectacle pour les yeux. Mais tout est lisible.



Par contre, le scénario, lui, est prenant au possible et j’ai lu une partie presque sans respirer, l’adrénaline pulsant à plein pot, tant le suspense était prenant, angoissant.



Pourtant, le scénario n’a rien d’original : Tom McKenna se défend contre deux braqueurs, devient la star locale et un vieux mafioso vient le voir parce qu’il lui fait penser à quelqu’un qu’il a bien connu et à qui il voudrait donner un chien de sa chienne (et surtout se venger en le tuant).



Ceci n’est pas un comics pour les enfants, c’est noir, violent, testostéroné à fond, avec des armes à feu qui aboient et qui crachent des balles qui font des trous dans des corps et qui tuent, même si l’on ne pleura pas les gangsters. Attention, certaines scènes sont assez… glauques et violentes ! La tronçonneuse, ça fait des dégâts.



Le personnage principal, Tom McKenna, est mystérieux au possible et durant un moment, on n’est pas sûr qu’il est bien le Joey recherché, même si le suspense n’est pas dans cette interrogation, mais ailleurs.



McKenna est un personnage ambigu, le seul qui n’est pas manichéen. Les méchants sont super méchants, sans nuances aucune, l’un d’entre eux étant même au-dessus du lot en ce qui concerne la méchanceté. Pourquoi est-il si méchant ? Parce que…



Mon petit point d’achoppement, c’est pour la réaction de l’épouse de Tom McKenna, notamment lorsqu’elle apprend le passé de son mari. Tranquille, madame. Ce n’est pas grave… Ben si, tout de même que c’est grave ! On dirait qu’elle vient d’apprendre que son mari, quand il était jeune, a volé une barre de chocolat au supermarché !



Dommage que certains personnages importants soient aussi lisses, sans épaisseur aucune et que d’autres soient un peu stéréotypés (les mecs de la mafia).



Hormis ce bémol, le comics se lit d’une traite, tant le suspense est à couper au couteau et que les péripéties s’enchaînent pour la petite famille de Tom McKenna. La dernière case est un soulagement, quand elle arrive, tant elle m’a libérée de ce stress que j’ai ressenti lors de ma lecture. J’allais pouvoir reprendre une vie normale.



Un comics noir et blanc, ultra-violent, très sombre, où je conseillerai aux âmes sensibles de passer leur chemin (ou de le lire à leurs risques et périls). Bon, au moins, les lecteurs ne risquent pas de se prendre une bastos dans le buffet !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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A History of Violence

J'ignorais que le film de Cronenberg était adapté d'une BD. J'ai donc été très curieux de tomber sur ce roman graphique à ma bibliothèque.



L'histoire est la suivante : Le protagoniste, père de famille est propriétaire d'un petit restaurant dans la campagne américaine. Il devient un héros local (puis national) lorsqu'il réussit à tuer des cambrioleurs quand son commerce est braqué.



Sauf que voilà : plus jeune, sous sa vraie identité, il a déjà tué les gros noms de la mafia new-yorkaise. La publicité que lui attire son petit exploit est donc de mauvais augure pour celui qui ne désire que l'anonymat.



Le dessin est en noir et blanc. Surtout en noir, tout est très sombre. C'est un de ces comics typique des années 90, fort en hémoglobine et en "masculinité".
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Judge Dredd : Origines

Si comme moi vous êtes fan de Judge Dredd depuis le début du Comics ou depuis le film, que je trouve excellent avec S. Stallone, forcément, vous vous faîtes une joie de lire ces Origines.



Personnellement, j’étais super hypé de le lire, cela faisait longtemps et j’ai toujours adoré l’atmosphère du Comic, son humour, sa violence et Djuge Dredd pour le personnage et ce qu’il représente.



Autant rentrer dans le vif du sujet directement : c’est pour moi un bilan plutôt mitigé.



L’atmosphère y est géniale : c’est sombre, sale, violent, délirant à souhait, sanglant comme on l’espère.



Judge Dredd, pour sa part, est dans l’ensemble cohérent : violent, déterminé, sans hésitation, cela fait du bien de le voir et de le voir faire sa justice.



On regrette quand même le « La loi c’est moiiiiiii » en doublant cela avec la voix de Stallone (je sais que bon nombre d’entre vous, les fans, saurez de quoi je parle !)



Quant aux histoires, ce n’est pas les meilleures que j’ai lu, ni les plus extraordinaires, mais honnêtement, cela fait le travail.



Mais alors, si le personnage est bien et respectueux, si l’atmosphère est idéale, qu’est-ce qui cloche ?



Les dessins !!!



Bon sang que j’ai saigné des yeux, je me suis même demandé à certains passages si ce n’était pas une version parodique…



Incroyable comment ce n’est pas beau, les visages, on pouffe de rire tellement c’est mal fait.



Déjà que Judge Dredd est une License qui a sérieusement été mise à part, il n’y a pas besoin de cela en plus pour se tirer une balle dans le pied.





Au final, merci à l’équipe de Delirium de nous avoir sorti (enfin !) un peu de choses sur cette franchise oubliée, mais s’il vous plaît, faîtes-le à fond !



Pour ma part, je lui mets la note de 14/20



Vous pouvez retrouver ma chronique complète sur mon blog littéraire via le lien ci-dessous:




Lien : https://www.patrickjamesnc.c..
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L'exécuteur, tome 3 : Les proies

Scène de chasse au coeur de la forêt profonde. Deux hommes sont aux aguets, prêts à occire l’innocent cervidé qui fait une pause au bord du fleuve . Mais l’un des deux chasseurs n’est pas tout à fait à son affaire : il a des flashbacks, des réminiscences d’une autre type de traque, ce « jeu », auquel on l’a contraint à participer, et où les cibles ne sont ni plus ni moins que des hommes comme lui. Tous impliqués dans le Jeu, comme lui. Des exécutants qui obéissent à leurs commanditaires, « Les Voix ».

Mais Harry Exton a toujours refusé le Jeu, et il croyait bien en être débarrassé, en se faisant oublier au fin fond du Montana, où il est désormais Raymond Perkins, et où il partage les immensités de la nature avec pour ami le seul Wiley. Un ami qui a de légers doutes sur l’identité de cet homme, aux réflexes bien affûtés pour un simple chasseur d’épaves… Et puis Harry reçoit aussi dans son modeste chalet Grace Watt, la charmante femme du dentiste local, et dont les visites semblent avoir dépassé le stade de la franche courtoisie.

Tout ce fragile équilibre va se trouver ébranlé quand les Voix vont se réveiller et décider l’élimination définitive de ce bon vieil Harry. Et elles vont lancer à ses trousses pas moins de treize exécutants et employer tout ce que la technologie de l’époque peut offrir pour mettre un terme à la déjà trop longue carrière de soliste de ce joueur récalcitrant qu’est Harry Exton

Les Proies viennent mettre un terme à la formidable trilogie qu’est l’Exécuteur – Button Man, rappelons-le, en VO – et ce final est dans la lignée des deux précédents volumes : nerveux, violent, spectaculaire, inventif et complètement immoral. Après Le Jeu mortel, et la Confession, il fallait à John Wagner et Arthur Ranson maintenir le haut niveau de tension de leur récit de la vie mouvementée d’Harry Exton. Ils y parviennent, en choisissant de faire jouer leur « héros » à « seul contre le monde entier », et en imaginant des scènes tout aussi saisissantes que dans les deux premiers volumes. Ranson excelle toujours autant dans les scènes nocturnes, qu’elles soient urbaines – formidable passage à Chicago ! - ou en pleine nature forestière et enneigée. Son final, où Harry piège les bois, rappelle « First Blood », et Exton pourrait s’appeler John Rambo qu’on ne trouverait pas grand-chose à y redire. Mais L’Exécuteur est bien un personnage de polar, à l’âme bien sombre, et qui demeurera impitoyable jusqu’à la dernière case. La fin de l’album est sèche comme un coup de trique : une conclusion parfaite pour ce qui devrait devenir un classique du genre. Et qui devrait l’être depuis longtemps, damned !
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L'Exécuteur, tome 2 : La confession

"Moi, Henry Kenneth Exton, communément appelé Harry, rédige ces aveux car j'estime qu'on cherche à m'assassiner. [...]

En mars 1991, j'ai été contacté par Calvin Davies, une connaissance qui remontait à mes années de service au SAS et en tant que mercenaire. Il m'a proposé de participer au "jeu mortel" : un jeu de meurtres où l'on joue gros, un homme contre un autre homme, contrôlés par de mystérieux commanditaires, les "voix". En y prenant part on peut devenir très riches... ou très mort. En avril 1991, je suis devenu un joueur. Un "exécutant". [...]

En mars 1993, grièvement blessé, j'ai été drogué et enlevé de force de l'hôpital St Thomas, par des agents dont l'identité demeure pour moi à ce jour inconnue. Lorsque j'ai repris conscience, j'étais Harold Martin Elmore, un courtier en bourse anglais en semi-retraite. Marié, sans enfant, menant une vie tranquille dans le comté de Columbia, New York.

Ma réputation avait dépassé les frontières anglaises. J'avais une nouvelle identité et un puissant commanditaire. J'étais de retour dans le jeu.[...]

Mon nouveau mécène était, et est toujours à ce jour, le sénateur américain Albert Jacklin. [...] Il m'a fait une proposition : que je combatte pour lui, que je devienne son exécutant, pour un an, et, à l'issue de cette année, je serais libre de m'en aller. Et je partirais très riche. Tout en faisant partie de ma couverture, ma "femme" Cora gérerait tous les détails et serait mon contact auprès de Jacklin. Je serais libre de me concentrer sur ce que je savais faire de mieux : tuer." [...]



Quoi de mieux que ces quelques extraits des quatre pages de la confession d'Harry Exton, qui rythment le récit en autant de "chapitres", pour vous plonger dans ce superbe deuxième tome de "L'Exécuteur" ? Les premières lignes, la première page, rappellent comment Harry est entré dans la danse macabre du jeu, et c'est ce qui est raconté dans les 96 pages du premier tome (pour plus de détails, ma chronique de "Jeu mortel").

Et donc, on retrouve notre dur-à-cuire de l'autre côté de l'Atlantique, prêt à reprendre du service, pour ce nouveau commanditaire, Albert Jacklin, sénateur richissime, qui lui a trouvé un chaperon idéal en la personne de Cora, rousse incendiaire et désormais épouse légitime d'Harry... C'est tout cet épisode américain, qui se déroule deux ans après les débuts anglais de l'exécutant Henry Exton, qui est raconté dans "La Confession"... et autant le dire tout de suite : ce deuxième opus est encore plus réussi que le premier !



D'entrée, son réveil aux Etats-Unis, avec Cora en femme légitime mais dont il n'a aucun souvenir de mariage, installe une situation de malaise, un doute dans l'esprit d'Harry sur les intentions réelles de sa superbe moitié. (Ce début n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'épisode "The morning after" d'Amicalement Vôtre, où Sinclair se réveille marié en Suède...). Puis arrivent les scènes de jeu, avec les exécutants attitrés de chacun des commanditaires, et là, toute la force du scénario de Wagner se déploie : petit à petit, le caractère incontrôlable d'Harry se confirme aux yeux du sénateur, et jusqu'à l'épilogue, époustouflant, il va se rendre compte qu'il a joué avec le feu. Et en choisissant des lieux vraiment particuliers pour le déroulement des "parties" - un muséum d'histoire naturelle bourré de visiteurs, un cinéma diffusant un film de vampire, un abattoir... - Wagner permet à Arthur Ranson de dessiner des scènes proprement - salement serait le mot le plus juste - hallucinantes. Sans oublier un impitoyable duel à quatre joueurs, véritable hommage au western et à ses scènes de canardage à tout-va dans des rues désertées et plombées par le soleil... Ni cette scène, où, une fois de plus, Harry va finir par comprendre qu'il n'est plus en odeur de sainteté auprès de son patron. Comme en Angleterre...

Evidemment, il va s'en tirer - et je vous laisse découvrir comment ! - et on referme cette "Confession" en se disant "Woaw !" - ou quelque chose du genre - et aussi : "vivement la suite !". Car comme prévu, il y aura bien un troisième tome chez Délirium, et on ne louera jamais assez ce choix d'avoir exhumé cette pépite qu'est "Button Man" (le titre en VO), injustement méconnue chez nous, et d'avoir entrepris la traduction de tous les épisodes. Même 25 ans après sa création, cette série est un des meilleurs "Crime comics", branche noire, qu'il m'ait été donné de lire. Ne la ratez surtout pas !
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L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel

Harry Exton est un ancien mercenaire rangé des missions. Il est tiré de sa retraite par un vieil ami, Carl, qui lui parle d'un moyen assez spécial de se faire un maximum de fric. Un jeu, pas vraiment légal, mais vraiment dangereux : les participants doivent éliminer une cible, dont ils ne savent rien, si ce n'est qu'elle leur a été désignée par une mystérieuse "voix". Chaque victoire rapporte un beau pactole à l'exécuteur... tout comme à sa Voix. Harry refuse dans un premier temps, mais quand il est lui même pris pour cible, et qu'il parvient à éliminer son tueur, le voici d'office dans la ronde infernale du jeu. Il devient à son tour un des éxécuteurs en compétition, jusqu'à ce qu'il décide de sortir du jeu. Mais on ne quitte pas le jeu de son propre chef. Et si on le quitte, c'est les pieds devant. Harry n'est pas tout à fait d'accord...



Excellente chose que cette nouvelle édition par Delirium du "Button man" (le titre en vo) de John Wagner et Arthur Ranson. Ce polar atypique paru dans le magazine 2000 AD au début des années 90 avait connu une première édition chez Arboris, en 2 volumes, en 1995. Et avait vite disparu des rayons pour se retrouver chez les soldeurs... Et pourtant, quelle histoire prenante, quel dessin fascinant ! Le scénariste John Wagner (oui, celui de Judge Dredd et de History of violence) plonge son personnage dans une chasse à l'homme, froide, où la violence n'a rien de fascinant. Et où, comme il l'écrit dans la préface : "... il n'y a pas de gentil. Des tueurs sans pitié, oui, ça plein.... Et Harry lui-même est un être humain glacial et implacable comme on en voit peu". Certes, c'est un peu l'archétype de la figure du tueur à gages, sauf que là, il y a ce jeu, où les puissants de ce monde jouent avec la vie de autres, avec toute l'arrogance qui peut caractériser certains riches. Et, surtout, tout cela est sublimement découpé, et mis en images, par Arthur Ranson, dont le trait ultra-réaliste subjugue dès la première planche. Et ses décors, que ce soit sa campagne, qui suinte littéralement d'angoisse, ou sa ville, nappée d'un brouillard mortel pour qui s'y perd, le tout dans une ambiance nocturne, tout est réuni pour un thriller, un vrai, qui fait flipper.

Il y a eu trois "recueils" de Button man outre-Manche : "The killing game" (cette traduction, donc) "The confession of Harry Exton" et "Killer killer". Un quatrième est à venir, "The hitman's daughter". Délirium a prévu de traduire et publier au moins les tomes 2 et 3. Ne les ratez pas !


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Star Wars - Les récits légendaires, tome 4 : Rébe..

Et de quatre ! Je vais reprendre mon fonctionnement du dernier volume : une histoire, une courte critique...



- "Sacrifice" voit Boba Fett être recruté pour une mission de capture d'un chef rebelle à un gouvernement douteux. Et ça fait du bien de lire une histoire qui met en avant le danger que représente Boba : on ne joue pas au plus malin avec lui... sans en payer le prix fort. J'ai même trouvé cela intéressant qu'un personnage en vienne à plaindre Boba Fett, car il ne répond qu'à l'appel de l'argent, mais ne se bat pour aucune cause, ce qui fait de lui une machine plus qu'un être vivant. J'ai vraiment bien aimé !



- "Cœur sauvage"... Imaginez un documentaire animalier suivant un spécimen, et cet animal serait... Dark Vador. J'ai été intrigué et en même temps très content de cette tentative d'approcher le plus célèbre méchant du cinéma par sa bestialité, décuplée par la passion, la peur, la colère pure que doivent ressentir tous les Siths.

Ça m'a fait rire, et en plus c'est pertinent... Une proposition très intéressante et très bien réalisée !



- Dans "Un petit morceau de chez soi...", Leia, à la recherche d'une base pour la Rébellion, rend visite à deux amis originaires d'Alderaan, dont le plus jeune est un ex petit ami... Leia apprendra que tout le monde n'est pas prêt à tout sacrifier pour vaincre l'Empire, et que la Rébellion peut échouer à convaincre. C'était sympa mais un peu prévisible, les moments "émotions" ne m'ont pas spécialement touché. Meh.



- "Le courage de se mettre à couvert" nous fait suivre deux personnages que je n'avais jamais vus auparavant, Boshek et Rasha, fuyant un groupe de rebelles. C'était rafraîchissant de suivre d'autres personnages que ceux que l'on connaît par cœur, découvrir d'autres histoires, d'autres passés, d'autres rapport à la guerre en cours... C'était chouette ! Avec un petit twist à la fin, que j'ai bien aimé.



- "Général Skywalker" porte bien son nom : en mission de reconnaissance sur une planète isolée, Luke tombe nez à nez avec l'Empire et... un soldat clone, perdu depuis plus de vingt ans. Luke démontre qu'il mérite son grade, et le soldat clone qu'il vaut bien mieux que les Stormtroopers.

J'ai l'impression d'avoir déjà vu ou lu cette histoire, qui ne m'a pas laissé un grand souvenir.



- "Épave" est un courte Mission Impossible avec Boba Fett dans le rôle d'Ethan Hunt, qui doit récupérer un objet dans une épave de destroyer impérial dans un temps imparti. La morale de cette histoire : payez Boba Fett ou payez-en le prix. Je vous spoile la fin parce que c'est vraiment juste ce qu'il se passe dans cette courte histoire. C'était bien.



- On reste avec Boba pour "Extermination", qui porte bien son nom. En conflit avec des grévistes qui estiment, à juste titre, que l'Empire les exploite, un impérial ambitieux fait appel à Boba Fett pour tenter de régler le problème et mettre un coup de pression aux grévistes en assassinant leur roi. Le titre est très explicite, Boba fait un massacre. Il est badass mais il n'y a pas autre chose à tirer de cette histoire, sinon que c'est un machine à tuer presque trop efficace.



- Et enfin "Sauvetage" pousse Boba à répondre à l'appel de détresse d'un vaisseau cargo endommagé dérivant dans l'espace. Mais un piège inattendu rendra la tâche bien plus difficile qu'il ne l'avait prévu...

Sympa mais sans plus.



Je termine cette critique en me demandant sérieusement si je ne vais pas faire une grande pause avant de terminer cette compilation. Le tome 5 est déjà lu (heureusement il n'y a que deux histoires) et il ne me restera que le dernier tome.

Je pense que je fatigue de cet enchaînement d'histoires courtes, avec rarement une intrigue qui me laissera un souvenir un peu durable. Ces volumes sont des petits bonbons, mais comme les vraies friandises, il faut que je les consomme avec plus de modération.
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A History of Violence

Cette BD date un peu puisqu'elle est parue en 2005. Je suis étonné du manque d'intérêt qu' elle sucite, au regard du nombre de votes.

J'ai regardé récemment le film de David Cronenberg qui est tiré de cet ouvrage, et j'ai beaucoup aimé aussi.

Tom McKenna est un homme normal, américain moyen, qui mène une vie paisible dans une bourgade quelconque. Il est victime d'un braquage, 2 voyous ultra déterminés, qui viennent de dépouiller et tuer 2 autostoppeurs, s'en prennent à lui dans son épicerie. Tom parvient à désarmer et éliminer les braqueurs, et devient malgré lui un héro local.

En faisant la une du journal, il va attirer dans cette ville tranquille, une faune de maffieux, assoiffés de vengeance.

Tom aurait-il caché à son entourage un passé de criminel?

C'est le début d'une longue histoire de vengeance et de violence, l'impossible rédemption d'un homme rattrapé par son passé.

Le dessin noir et blanc, assez brouillon, demande un temps d'adaptation, on dirait des esquisses de script d'un film. D'ailleurs les plans sont très cinématographiques.

Mais une fois plongé dans le récit, on ne peut plus lâcher ce roman graphique, et les 300 pages défilent à vitesse grand V. J'ai adoré.
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Légendes des méga-cités, tome 1 : Amérique

Quand je l'ai découvert par hasard, ce comicbook avait pas mal détonné au milieu de mes BD franco-belges. Parmi les livres auxquels j'avais accès, rien ne ressemblait de près ou de loin au futur dystopique des méga-cités et les impitoyables juges.

Le ton est adulte et sombre, l'auteur réussit à créer un futur encore plus sinistre que celui de Robocop et la qualité des dessins le retranscrit bien.

Je ne m'étends pas davantage, car je ne veux rien spoil.



C'est un de mes comicbooks favoris et je le recommande sans hésiter.
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Star Wars - Les récits légendaires, tome 4 : Rébe..

Star Wars Légendes, Les récits légendaires tome 4, Rébellion contre l'Empire (2022) comics constitué de courtes histoires publiées entre 1997 et 2006. Ensemble hétéroclite au niveau des dessins et des histoires, centrées sur Leia, Luke, Boshek et surtout Boba Fett. La lecture est agréable même si le manque d'unité est déplaisant.
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Star Wars - Les récits légendaires, tome 4 : Rébe..

Que ce soit Boba Fett, Leïa, Luke ou encore Dark Vador, les forces sont nombreuses dans chaque camp et une victoire un jour peut être suivie d'une défaite cinglante le lendemain...

Surtout si l'un des emblématiques et charismatiques leaders décide de gérer soi-même la situation...



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Monster

On commence par une couverture bien mensongère, mettant Alan Moore sur un pied d'égalité avec les autres auteurs et artistes. Il n'a pourtant écrit que 10 pages, et quelles pages....

L'histoire d'un enfant vivant avec son père dans une maison avec un bruit mystérieux.

Les autres auteurs ont ensuite tissé une histoire à partir de ce très léger synopsis, une course poursuite entre ce garcon, un autre personnage et la police. C'était sans doute intéressant à suivre en feuilleton à l'époque, c'est vu et revu aujourd'hui.
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La Légende de Dark Vador, tome 7 : Boba Fett,..

Quand le bras droit de l'empereur Dark Vador demande au meilleur chasseur de primes de la Galaxie Boba Fett de partir à la recherche d'un coffre, et quand on connaît les deux personnages, on se doute bien que les pires coups bas seront permis, l'un ayant bien conscience que l'autre n'hésitera pas une seconde à briser l'alliance...

Le clash est imminent et bien malin sera celui qui pourra en deviner l'issue...
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La Légende de Dark Vador, tome 7 : Boba Fett,..

Le dessin de Ian Gibson, qui a oeuvré sur Judge Dredd, mais aussi sur certains récits d'Alan Moore, saura vous convaincre. Son trait est génial et très original. Il se reconnait d'ailleurs facilement. Son travail est efficace et impressionnant aussi. Les amateurs apprécieront.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La Légende de Dark Vador, tome 7 : Boba Fett,..

De toute la collection « Légende de Dark Vador », se déroulant quelques temps avant Épisode IV, cet album est incontestablement le plus détonant dans sa forme avec son style volontiers rétro rendant hommage aux premiers comics des années 1970-1980.



Les personnages ont des visages ronds et très expressifs (exceptés les stoïques Fett & Vador en toute logique) voire grossiers, proches des cartoons ou de Disney notamment pour les hommes-bêtes (le wookie remportant la palme).

Ajoutez à cela un certain humour noir prêtant à sourire (sans pour autant casser des briques), incarné par le quatuor débile d'assassins aux trousses de Fett ou encore "l'Ordre monastique des Pessimistes".



Cette légèreté fait écho "Au temps de la Guerre des Étoiles", téléfilm honni par Georges Lucas lui-même et où figure pour la première fois le personnage de Boba Fett avant son apparition officielle dans l'Épisode V.



Un parti pris déconcertant pour une intrigue au fond pourtant très sombre : exécutions, génocide, décapitation, vengeance.

Le récit suit le parcours du Chasseur de Primes, dont la personnalité est fidèle à son homologue des films (opportuniste, malin, pugnace et implacable), remontant peu à peu la piste du déserteur et piégeant un à un ses poursuivants jusqu'à l'inéluctable confrontation avec le Seigneur Noir des Sith.



A ce sujet, le contenu de la fameuse boîte, après laquelle courent Vador et Fett, n'est pas dévoilé de suite, ce qui ajoute un certain suspense au tout. Il se révèle plutôt intéressant une fois découvert, mettant en lumière un aspect peu exploité de la personnalité de Vador, son respect pour son adversaire et surtout son avidité propre aux Sith, contrebalançant sa posture excessivement servile que d'aucuns lui reprochent dans les films.

Cependant, le trésor une fois amassé, exploitant à son paroxysme un pouvoir bien connu de la Force, est malheureusement vite jeté aux oubliettes, continuité des films et logique de format obligent (l'album n'appelant pas à une suite).



Si on met de côté la traque, qui nous fait un peu languir et les "seconds couteaux" ridicules (on croirait des personnages de Kaamelott d'Alexandre Astier ou des Monthy Python), l'affrontement final entre les deux principaux méchants est très agréable et très bien traité. Bien que l'issue du combat ne laisse pas place au doute (puisqu'il est évident qu'aucun des deux ne trouvera la mort), cette lutte met en avant leurs meilleurs atouts : la force brute d'un côté et la fourberie de l'autre.



L'expérience d'une confrontation entre les deux meilleurs ennemis ne sera de mémoire retentée qu'une fois, dans le récit "Prey" (Star Wars Tales, paru en 2002).



« Boba Fett : Ennemi de l'Empire » est le plus original et le plus déconcertant du lot , avec ses graphismes légers pas forcément adaptés au ton adulte de la BD, et très dispensable au point de vue de la continuité. L'histoire en elle-même est simple mais a le mérite d'exposer avec classe Boba Fett au cours de sa chasse et de nous offrir un duel final haletant.



Une cerise sympathique qui en temps normal fait partie de la compilation hors de prix "Star Wars - Boba Fett - Intégrale Tome 3" comprenant quatre autres récits : le Vaisseau de la Peur, Faux Jumeaux, Dépouillé mais jamais désarmé).

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Judge Dredd: Guatemala

Un récit de genre de niveau littéraire

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D'une certaine manière, ce tome fait suite à Judge Dredd: Titan qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend 5 histoires différentes, toutes écrites par John Wagner.



Guatemala (48 pages) sérialisé dans les progs 2150 à 2157 de l'hebdomadaire 2000 AD en 2019, dessiné et encré par Colin MacNeil, avec une mise en couleurs de Chris Blythe. Barbara Heshey repose sur son lit d'hôpital recevant les dernières visites avant l'injection létale. Joe Dredd est présent sur place et il lui confirme qu'il réalisera sa dernière requête. Un robot arrive avec la capsule à injecter. Du fait de l'origine de l'infection potentiellement extraterrestre, le corps de l'ex juge-en-cheffe n'est pas acheminé vers les unités de recyclage, mais envoyé être consumé par le soleil à bord d'une petite navette spatiale. La requête : Judge Dredd et une délégation de juges doivent se rendre au Guatemala, officiellement pour négocier la remise de leurs armes nucléaires aux juges, officieusement pour délivrer la fille de Hershey. Le pays est gouverné par une dictature de robots, avec à sa tête, l'un d'entre eux qui se fait appeler El Presidente, et qui s'est fait implanter une chevelure en cheveux humains et une moustache en poils humains.



Comme d'habitude, le lecteur est en admiration devant le savoir-faire de John Wagner. Il est possible de comprendre l'intrigue sans rien savoir du personnage principal ou de Barbara Hershey. Pour autant l'histoire s'avère plus riche si ces faits sont connus par le lecteur. Il met à profit la réputation de ce pays d'Amérique Centrale, le neuvième le plus inégalitaire au monde à la fin des années 2010, sans pour autant donner de leçon, prendre une position morale supérieure, ou mépriser le peuple. Il parvient à intégrer quelques éléments spécifiques au pays pour qu'il n'en soit pas réduit à un décor générique interchangeable. Il gère une distribution significative sans sacrifier de personnage. Il continue à développer un thème apparu dans une histoire précédente, à savoir le recours des juges à des robots sophistiqués pour le maintien de l'ordre, et les opérations commando.



Le lecteur retrouve avec grand plaisir un des dessinateurs réguliers des aventures de Judge Dredd, qui a laissé une empreinte indélébile dans sa mythologie avec Judge Dredd: America (1990). Certes il bénéficie d'un scénario en or, et il lui fait honneur. Le lecteur savoure de nombreux moments : la silhouette du robot en ombre chinoise apportant la dose de produit létal sur un petit plateau carré, l'apparence particulièrement sinistre de El Presidente, l'impression de désolation de l'aéroport militaire où atterrit la délégation et la taille dérisoire du groupe de rebelles qui attaquent, la prestance de El Presidente dans sa nouvelle couche de peinture dorée, le regard résigné d'Elinora Garcia, l'usine des corps humains, l'arrivée des Mark 8 massifs. Chris Blythe complémente les éléments encrés, avec un art consommé pour densifier l'information visuelle dans les cases qui en ont besoin, en texture, ou en rappel des couleurs du décors, et pour conserver la lisibilité de celles déjà bien fournies. La narration visuelle est un régal pour les yeux.



Le lecteur sait bien que le scénariste ne va pas se limiter à un point de vue simpliste sur les dictatures en Amérique Centrale. De fait, il plonge dans une mission double : rapatrier une jeune femme, parvenir à un accord sur le démantèlement des armes nucléaires du Guatemala. Il prend forcément parti pour les humains, donc pour les juges de Mega-City One. Pour autant, il voit bien que le gouvernement des juges veut imposer ses conditions par la force, si la négociation n'aboutit pas, c’est-à-dire l'impérialisme à l'œuvre, dans une forme totalitaire. Il fait également le parallèle entre la manière dont les robots traitent les humains, et celle dont les humains traitent les robots. Or depuis Judge Dredd - Mechanismo: Machine Law (2017), le scénariste a commencé à faire évoluer le regard de Dredd sur les robots intervenant pour le maintien de l'ordre. En cela, il intègre la réalité contemporaine : plusieurs systèmes d'intelligence artificielle sont maintenant plus compétents qu'un être humain, et même qu'un groupe d'êtres humains, à commencer par le guidage d'itinéraire. La richesse du récit en fait une véritable œuvre littéraire combinant science-fiction, aventure, opération diplomatique et clandestine, réflexion le rapport de force entre nations, relativisation de l'importance de l'intelligence de l'être humain. Extraordinaire.



By private contract (12 pages) paru dans le prog 2000 de l'hebdomadaire 2000 AD en 2016, dessiné, encré et mis en couleurs par Carlos Ezquerra (1947-2018). Dredd se rend dans un bar où l'attendent des individus qui ont demandé à le voir : Johnny Alpha et ses deux coéquipiers Archibald McNulty et Kid Knee. Le premier vient l'avertir que sa tête a été mise à prix dans le futur, et lui propose de les accompagner pour régler cette affaire avant que les chasseurs de prime ne débarquent à l'époque de Dredd pour l'éliminer.



Comme à leur habitude, les responsables éditoriaux complètent une histoire un peu courte avec d'autres pour faire un album complet. Le lecteur sourit en découvrant ce récit court : il est donné aux auteurs de faire se rencontrer deux héros du magazine. Les aventures de Johnny Alpha sont narrées dans la série Strontium Dog créé en 1978 par Wagner & Ezquerra dans le magazine Starlord 1. En 12 pages, les auteurs font preuve de leur savoir-faire, avec une intrigue originale rondement menée (sous réserve de ne pas trop chercher la petite bête concernant la logique des voyages dans le temps), Dredd qui vole la vedette à Alpha, une ironie un peu vache, et un méchant pleinement justifié dans sa volonté de vengeance. Très sympathique et c'est également une façon élégante de rendre hommage à Ezquerra.



Get Jerry Sing (6 pages) paru dans le prog 2073 de l'hebdomadaire 2000 AD en 2018, dessiné, encré et mis en couleurs par Carlos Ezquerra. Quelqu'un a réalisé un énorme graffiti sur le mur du bloc Donald Trump : avoir Jerry Sing. Dans un premier temps, les gens s'interrogent : faut-il comprendre que c'est une forme d'invitation à rejoindre son fan club, ou à acheter son dernière livre à scandales sur le milieu du spectacle. Deux jours plus tard, quelqu'un a reproduit le graffiti sur le mur d'un autre bloc. Quelques jours plus tard, un spectateur agresse Jerry Sing sur scène avec un couteau pour le tuer.



Le scénariste est en très grande forme : un mystère sous la forme d'une inscription, des comportements déviants des habitants de Mega-City One du fait des conditions d'existence, un dénouement qui laisse Dredd le bec dans l'eau et une chute ironique à souhait avec une justice immanente particulièrement cruelle. Comme à son habitude, le dessinateur s'amuse bien avec les tronches des uns et des autres, et il donne la pleine mesure de son talent avec l'architecture des énormes immeubles (blocs) sur lesquels apparaisse le tag. Parfait.



The trouble with Harry (12 pages) paru dans le numéro 400 du mensuel Judge Dredd Meagazine, en 2018, dessiné, encré et mis en couleurs par Carlos Ezquerra. Tout a commencé avec le premier ministre du Royaume Uni prenant la décision de vendre la licence d'utilisation de la famille royale au plus offrant. Quelques décennies plus tard, la licence est toujours recherchée, mais il ne reste plus qu'un seul représentant, pas très bien dans sa tête, avec des pulsions meurtrières.



Wagner se lâche franchement contre la royauté et la consanguinité associée, et le libéralisme prêt à tout mettre sur le marché, à tout soumettre à un prix. Henry Flint est également un habitué de la série, et il se défend aussi bien que Ezquerra en termes de tronche, et d'environnements peu accueillants. La charge est peut-être légèrement trop lourde pour fonctionner sur le plan de la satire, mais le récit fonctionne parfaitement s'il est considéré comme relevant de l'absurde.



The victims of Bennett Beeny (36 pages), sérialisé dans les numéros 424 à 426 du mensuel Judge Dredd Megazine en 2020, dessinés et encrés par Colin MacNeil & Dan Cornwell, avec une mise en couleurs de Chris Blythe. Une cellule terroriste du mouvement Guerre Totale, a investi le bloc Bennett Beeny, abritant des logements de riches citoyens de Mega-City One. Ils disposent de plusieurs rayons Stub capables de trancher net dans une navette aérienne de police. Ils passent d'étage en étage en exécutant les personnalités qui ont ouvertement soutenu le régime des juges, soit financièrement, soit par des déclarations. Judge Dredd arrive sur place, avec une escouade de juges dont Beeny Bennett, la fille de Bennett Beeny, ainsi que deux juges-robots modèle 8.



Come pour le premier récit, John Wagner entremêle plusieurs composantes dans son récit : la mission en mode commando pour neutraliser les terroristes de Guerre Totale, l'étrange situation de la juge Bennett qui intervient pour sauver les résidents d'un bloc qui porte le nom de son père, le recours aux Mechanismos Modèle 8. Pas sûr que le lecteur voit d'un bon œil le scénariste tirer sur la corde du succès de America, avec la fille de America Jara & Bennett Beeny. Ce n'est pas la première fois, mais ici le développement peine à convaincre. À l'opposé, l'intervention des juges dans le bloc est menée de main de maître, un thriller extraordinaire. Les terroristes sont bien organisés, bien armés, et savent qui ils veulent éliminer. Les juges font de leur mieux pour les neutraliser sans subir de pertes, et si possible sans mettre en danger les civils. Ils ne pouvaient pas prévoir un comité de défense de citoyens armés à l'intérieur du bloc, une initiative citoyenne pas des plus compétentes.



Les deux dessinateurs sont en pleine forme pour réussir à donner à voir tout ce qui se passe, que ce soit clair et que ce soit convaincant. Le lecteur suit le reportage de plusieurs journalistes en train de couvrir l'événement en plein cœur de l'action. Outre le déroulement très clair de chaque phase, le lecteur en prend plein la vue, avec quelques touches d'humour noir à froid irrésistibles : les deux suicidés en train de tomber dans le vide, le bloc Bennett Beeny massif et gigantesque, en partie éclairé par les projecteurs des flotteurs aériens, l'aéronef tronçonné en trois par les armes laser, la descente des escaliers à partir du toit par les juges et les Mechanismos, l'aide à distance depuis le poste de commandement avec les écrans transmettant les images de surveillance, l'amateurisme irresponsable du groupe de défense citoyen, et bien sûr l'assaut final. Un régal de narration visuelle du début à la fin.



La deuxième grande histoire de ce recueil peut commencer par prendre le lecteur par son mauvais côté, avec sa volonté de se rattacher au récit America. Bien vite, il oublie cet élément pour suivre une opération anti-terroriste haletante, racontée factuellement et avec panache, montrant le courage des juges qui interviennent sans en faire des héros parfaits. Une réussite formidable.
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Judge Dredd : Année Un

Mega City en 2080. Le Judge DREDD après une période d'école de 15 ans dont seul les meilleurs réussissent est affecté. Il apprend son métier sur le terrain et rend une justice immédiate sur sa grosse moto. Mais rapidement les juges sont confrontés à des enfants et jeunes dotés de pouvoirs psychiques destructeurs. Le phénomène prend de l'ampleur, Dredd et Riorden son tuteur sont sur l'affaire.

Un comics avec un juge confronté à des super pouvoirs. L'histoire en elle même reprend le thème des super héros méchants confrontés à la guilde des juges. Le coté direct du personnage me plait bien.
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Batman versus Judge Dredd : Mégacity Blues

Ayant la flemme de présenter le personnage, on va partir du principe que tout le monde connaît Judge Dredd. Sinon, il existe un truc formidable qui s’appelle Internet et te renseignera très, très bien sur le sujet.

Megacity Blues, je l’ai lu pour la première fois quand j’avais une quinzaine d’années. À l’époque, j’étais passé à côté de pas mal de choses. L’album contient plusieurs histoires déconnectées les unes des autres, toutes s’inscrivent dans un contexte supposé connu. Il ne s’agit pas d’un tome de mise en place de l’univers, tu prends le train en marche. En 1991, pas d’Internet, donc pour la pêche aux infos, c’était une autre paire de manches que maintenant. Quand on n’avait jamais mis le nez dans les aventures du juge, fallait deviner en extrapolant à partir des éléments distillés dans l’album. De nos jours… Ben c’est quand même mieux d’avoir le nez dans les volumes qui mettent en place le bousin avant de s’aventurer dans Megacity Blues.

Donc c’est du Judge Dredd, univers post-apo ultra violent, avec son personnage de flic hyper bourrin, le tout raconté avec un humour super raffiné (ou pas). Dans le genre potache, on assiste par exemple ici à la fouille rectale d’un artiste de cirque appelé le Grand Troudini. Les douaniers vont lui extirper du fion ce qu’un magicien sort d’ordinaire de ses manches ou de son chapeau… et bien plus encore. Fin, délicat, classieux.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Doctor Who Classics, tome 1

Avant dernière lecture pour ce mois de novembre spéciale Doctor Who, après des lectures sur le onzième docteur, j'enchaine avec le quatrième pour rejoindre mon visionnage des classics avant de lire le fameux Shada je recommence cette BD, je l'avais déjà lu mais sans accrocher, maintenant que je connais le jeu de Tom Baker c'est franchement cool, dans les deux dernières aventures le duo avec K9 est vraiment très bien retranscrite. Du très bon.
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Judge Dredd : Cold Wars

La pression des morts sur l'inconscient

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Ce tome regroupe 22 chapitres de Judge Dredd publiés dans le magazine hebdomadaire britannique 2000AD, dans les années 2016 à 2018. Ces histoires se déroulent après Judge Dredd: Days of Chaos et après Judge Dredd: Titan.



Get sin : progs (programmes) 2001 à 2003, écrits par Rob Williams, dessinés par Trevor Hairsine, Barry Kitson et Dylan Teague. Quelque part dans les montagnes de l'Oural, dans l'ancienne Sibérie, en territoire Sov, un groupe d'individus emmitouflés dans des capes avec capuchon avance à dos d'énormes élans. Des armes automatisées sortent de terre, mais sans tirer. Le groupe poursuit son chemin et arrive en bordure d'une faille, de l'autre côté de laquelle se trouve un château fort, accessible uniquement par une plateforme suspendue à un câble. Les sept voyageurs armés descendent de leur monture et prennent place sur la plateforme qui commence à monter. Dans la salle de contrôle du château, les soldats Sov sont conscients de la montée des intrus qui possèdent donc le code d'activation de la plateforme, et ils constatent que leurs caméras de surveillance ne transmettent plus d'image. Le responsable ordonne de couper le câble.



Bon, ce n'est pas John Wagner, le scénariste historique de la série, mais Rob Williams a déjà fait la preuve de sa capacité à avoir de bonnes idées, avec une sensibilité politique en phase avec le ton de la série. Ici, il propose une mission d'exfiltration à haut risque, dans un site imprenable dans un endroit reculé. Le lecteur prend grand plaisir à suivre chaque phase, avec la manière dont les juges font face à leurs ennemis, aux défenses de la place, tout en essayant d'anticiper leur objectif réel. Même si la narration visuelle est répartie sur 3 artistes différents, elle présente une unité satisfaisante : des dessins réalistes et descriptifs, avec un bon niveau de détails, et une plausibilité suffisante pour ce qui est montré, que ce soient les éléments de science-fiction, ou les situations d'action. Le lecteur s'implique donc dans cette mission à haut risque, en se demandant qui est le personnage qui reste encapuchonné pour que les Sovs ne puissent pas anticiper ses actions. Il retrouve les méthodes violentes des juges. L'objectif de la mission découle directement des événements survenus sur Titan et rappelle que les juges ne sont pas des gentils, qu'ils ne peuvent se satisfaire d'une autre issue que celle où ils imposent leur loi, et ils ne craignent pas de recourir à la force pour le faire. Judge Dredd fait preuve de son manque de compassion légendaire, heurtant l'empathie du lecteur comme à son habitude. Une mission rondement menée par des professionnels experts dans leur partie, pour un récit d'action, avec une composante morale pas si manichéenne que ça.



War Buds : progs 2045 à 2049, écrits par John Wagner et dessinés par Dan Cornwell. Judge Dredd rend visite au docteur Charlie Costa, interné dans un sanatorium privé. Il est entravé sur un fauteuil car il tente régulièrement d'attenter à sa vie. Il parle à Dredd, indiquant qu'il ne peut plus supporter le poids sur sa conscience que fait peser sa participation à la destruction de East-Meg One, lors de la guerre de l'Apocalypse. Après cet entretien, Dredd écoute le diagnostic du médecin qui préconise l'euthanasie. Il signe l'autorisation correspondante. Dans un bar, les autres vétérans ayant participé à cette mission discutent, l'un d'eux indiquant qu'il a rendu visite à Charles et a appris pour l'euthanasie. Ils décident de le faire évader.



Le lecteur familier de Mega-City One sait que le système social en place n'a que faire des citoyens non productifs, et que l'euthanasie est une solution facilement proposée. Un vétéran souffrant de syndrome de stress post traumatique, souhaitant se suicider : l'euthanasie est une solution évidente, rationnelle et efficace. Le scénariste réalise une course-poursuite au cours de laquelle Joe Dredd essaye d'arrêter les fuyards emmenant avec eux le vétéran suicidaire, vers une autre ville Texas-City. Le dessinateur effectue un très bon travail de narration visuelle, entièrement au service de l'histoire, gérant avec professionnalisme et compétence, les caractéristiques visuelles bien établies comme l'uniforme des juges, l'apparence des blocs d'immeubles, les motos et voitures, etc. Le lecteur se laisse emporter par le mouvement et l'action, même si dans un premier temps il peut s'interroger sur le besoin de ressortir une histoire aussi vieille que la guerre de l'Apocalypse, parue en 1982. Mais c'est mal connaître John Wagner qui oppose deux visions : celle de Dredd encore en service, et celle des vétérans ayant pris leur retraite. Elles sont incompatibles, mais aussi valides l'une que l'autre, enclenchant une réflexion malaisée chez le lecteur.



Black Snow : progs 2055 à 2060, écrits par Michael Carroll, dessinés par PJ Holden. Dans le nord de la Sibérie, dans une usine d'extraction de minerai, un responsable explique au délégué Maksim le principe : ils récupèrent des météorites envoyées depuis l'espace, pour le minerai d'iridium. Ils assistent à l'arrivée d'une météorite, puis rentrent dans les installations, pour se présenter au gouverneur Naryshkin. Il apparaît rapidement qu'il ne s'agit pas d'une délégation officielle, mais de pilleurs.



PJ Holden réalise lui aussi une mise en images un peu sale comme celle de Carlos Ezquerra, totalement au service de la narration, permettant de croire à cette installation industrielle perdue au milieu de la Sibérie, au confort très rudimentaire. Le lecteur peut donc se projeter dans cet environnement rude, croire dans la plausibilité de ces lieux, et l'agressivité des chiens quand ils sont lâchés. Il n'est pas dupe sur la manière dont le scénariste fait en sorte d'amener des juges de Mega-City One sur le sol Sov(iétique). Il sourit devant la mise en œuvre de la lenteur de l'administration, expliquée par un intérêt personnel très particulier. Il sourit également à la dimension primaire de l'opposition entre États-Unis et Union des Républiques Socialistes Soviétiques dans leur incarnation du futur. L'action est spectaculaire et procure un bon niveau de divertissement. La résolution amène des nuances dans les actes des uns et des autres, que ce soit l'intérêt réels du gouvernement des juges de Mega-City One à être intervenu en répondant à cet appel à l'aide, ou le positionnement idéologique de la juge Sov Zima, beaucoup moins manichéen que supposé.



Progs 2061 à 2064, écrits par Michael Carroll, dessinés par Colin MacNeil. La situation dans l'usine pour traiter le minerai a été résolue, et les juges de Mega-City One sont repartis dans leur navette. Mais elle a été abattue en plein vol au-dessus du territoire Sov. Les juges Dredd et Salada se retrouvent à pied à progresser dans la neige, Dredd avec le bras droit immobilisé en écharpe. Ils sont attaqués par un robot particulièrement tenace, puis par des pillards.



Il s'agit de la suite directe de l'histoire précédente : Dredd et la juge Salada se retrouvent sans aucune ressource en plein territoire sauvage Sov. Le scénariste établit un lien organique avec l'histoire de John Wagner présente dans ce tome, développant le thème de la culpabilité endossée par une personne responsable de la mort de 500 millions de citoyens soviétiques. Les dessins sont plus propres sur eux, avec des contours moins torturés, et des aplats de noir plus massifs. L'histoire se déroule suivant un schéma assez prévisible, tout en développant l'incroyable puissance psychique que peut occasionner la mort d'autant d'êtres humains. Le récit la met en scène avec des images littérales qui incarnent cette force, mettant le lecteur face à cette réalité qui dans le monde réel est moins matérielle, mais tout aussi prégnante dans la vie quotidienne de tout à chacun.



The shroud : progs 2065 à 2068, écrits par Michael Carroll, dessinés par Paul Davidson. Judge Dredd a été capturé par un mutant appelé Maul, à la tête d'une bande de d'esclavagistes. Ils récupèrent des fuyards et les obligent à pratiquer la pêche aux squidipèdes qui doivent être capturés vivants, des gros vers mutants mâtinés avec un insecte, vivants sous la glace. Dredd se retrouve à travailler à ces captures très dangereuses, avec Nuala une jeune femme qui sert d'appât, et Luka Shirokov, un criminel que Dredd a arrêté par le passé.



Le séjour forcé de Joe Dredd en territoire Sov se poursuit et il se retrouve à côtoyer une jeune citoyenne sans illusion quant à ce qui va leur arriver, et un repris de justice qu'il a envoyé dans un cube d'isolation par le passé. Le scénariste repasse en mode aventure, avec ces captures très impressionnantes de grosses bestioles répugnantes. Les dessins reviennent à des contours plus âpres, pour une narration claire et impressionnante, avec une bonne direction d'acteurs pour les scènes de dialogue, et une apparence massive et brutale pour le chef de gang. Comme dans les épisodes précédents, le scénariste sait entremêler discrètement une dimension sociale dans le récit montrant comment les individus sont le fruit de leur environnement social, et que leur liberté d'action est très relative, sans oublier Joe Dredd toujours aussi stoïque et pragmatique, sans oublier sa psychorigidité.



Ce tome apporte la preuve que les responsables éditoriaux du magazine 2000AD sont parvenus à trouver comment assurer la continuité de aventures de Judge Dredd, malgré le désengagement progressif de John Wagner prenant tout doucement sa retraite, et à également assurer la continuité visuelle de ses aventures. De prime abord, les histoires de ce recueil ne semblent avoir été mises ensemble que parce qu'elles se déroulent en territoire Sov. Petit à petit, il apparaît que l'histoire de John Wagner introduit le thème de ces récits : l'impact de la mort de cinq cents millions de citoyens.
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