Joël Henry

Crime, politique, affaires et bonbons gélifiés en forme d’ours…

Quelques mots pour résumer ce polar régional se déroulant à Strasbourg et publié par un sympathique éditeur du coin.

L’auteur, Joël Henry, semble être un personnage étonnant ayant touché à de nombreux métiers (journaliste, bouquiniste, éducateur, photographe…), et est également responsable du tout aussi étonnant site du Laboratoire de Tourisme Expérimental (latourex,org).

Le roman est quant à lui agréable à lire, grâce à la plume alerte et pleine d’humour de Henry. Une histoire divertissante dont l’intérêt tient beaucoup à ses personnages, à l’image de son commissaire Yacine Belkala (alias Pénélope) qui a la particularité de broder des reproductions d’œuvres d’art durant les interrogatoires (pour le plus grand énervement des interrogés).

Déjà, un héros alsacien avec un nom pareil, ça me plaît . Et il est secondé par quelques personnages du cru qui ont également de sacrés tempéraments.

Crime donc, et malversations financières. Rien de très original, mais une belle virée le long d’une histoire qui tient la route, avec des personnages attachants et qui est aussi le prétexte d’une belle promenade à travers Strasbourg.

La ville qui est un personnage à part entière du livre, l’auteur nous baladant à travers ses lieux favoris (bistrots, rues…) en nous clamant son amour de la ville tout en ne se privant pas pour lancer quelques piques bien senties au passage. Étant un habitant de la région, je ne peux qu’apprécier !

Quelques messages sont aussi passés, sans que l’auteur en rajoute des tonnes (à l’image de cette société de bretzel qui est passée à la production de pâtée pour chien), restant toujours dans le registre du divertissement.

Une histoire simple, mais documentée, drôle et humaine. Un sympathique divertissement donc, quelquefois plus profond qu’il n’y paraît.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com

Quel album original et intéressant ! J’ai pris plaisir à découvrir les aventures du petit Sasha, le jeune propriétaire d’un vélo doté d’une personnalité et sachant parler. Leur amitié est si forte qu’un jour, dans un élan de gentillesse, Azar le vélo va offrir une incroyable épopée à son propriétaire. Un voyage enchanteur et ludique ! Ni une, ni deux, voilà l’enfant qui s’élance à la rencontre d’une multitude de moyens de transport ayant pour points communs une roue et des pédales. Le jeune lecteur pourra ainsi monter sur des objets connus du grand public (comme le VTT, le Grand bi, le tandem, le monocycle, etc.), mais aussi des objets plus insolites (comme le vélo à voile, le vélo-sauna et bien d’autres que je vous laisse découvrir !). Durant ce tour du monde, on notera la découverte de vélos originaux propres à certains pays comme le tshukudu ou le rickshaw. L’idée de découvrir une vingtaine de cycles est très sympathique. De quoi éveiller la curiosité des petites et grandes oreilles qui, si elles le veulent, pourront ensuite rechercher plus d’informations dans un documentaire ou sur internet.



L’album a été publié dans un format raisin, ce qui change des albums classiques. Il se distinguera également grâce à ses illustrations simples, mais agréables et fourmillant de détails ! On a l’impression d’être face à un livre jeux comme les « Où est Charlie ? » ou « La famille Oukilé » : dans une double-page représentant une scène (ex : cirque, montagne, lac), on distingue plein de scènes et une pluie de personnages. On peut donc rester de longues minutes à scruter chaque planche. Globalement, on est sur du noir et blanc, avec des éléments mis en avant grâce à des couleurs primaires (rouge, bleu, jaune). L’ensemble est très plaisant à regarder. N’hésitez pas à pédaler à la rencontre de Sacha et d’Azar pour découvrir à votre tour des moyens de transports atypiques et méconnus.
Lien : https://lespagesquitournent...

Pénélope et les Berbères au pays du Pognon...aurait pu être le sous-titre de ce polar divertissant.

Pénélope, c'est le commissaire Yacine Belkala et le personnage principal non seulement atypique, mais surtout sympathique dans cette histoire pétillante.

Yacine a été surnommé "Pénélope" par ses collègues quand sa copine l'a quitté et qu'il a fallu ensuite s'occuper les doigts afin d'arrêter la cigarette...voguant désormais entre flegme et mélancolie, il brode des reproductions d'art sur des canevas...jusqu'à dans les salles d'interrogatoire. Il encadre les inspecteurs Bérengère et Bernard, chamailleurs patentés, dans l'Aquarium (Hôtel de Police) à Strasbourg. La fine équipe va devoir démêler les fils (pas évident, même pour un brodeur) d'une affaire bourrée d'embrouilles et de ramifications.

Parce que quand on repêche le cadavre de l'adjoint au maire de la ville de Strasbourg dans le canal de la Marne au Rhin, on pense d'abord au suicide (le pauvre homme se disait très déprimé...), or, le légiste arrive rapidement à une autre conclusion. Dès lors que l'équipe Belkala apprend que l'adjoint était également le directeur général d'Alsafood (et l'homme qui avait su transformer une entreprise familiale de bretzel en grande firme de pâtée pour chiens), elle va devoir avancer sur la pointe des pieds dans un monde de fric et d'influence...



On sent que l'auteur strasbourgeois est amoureux de sa ville : il nous amène à travers les différents quartiers d'un petit bistro convivial à d'autres, plus intimes (dont certains n'existent plus aujourd'hui. Source : DNA), pendant ces quelques semaines avant Noël, et...au fameux marché de Noël qui draine, chaque année, une faune touristique grandissante.

Des allusions à la cuisine alsacienne (sans choucroute !) et à l'histoire des malgré-nous, des répliques parfois cinglantes dans les nombreux dialogues qui sonnent "vrais" (c.a.d. sans théâtralité), la vie des flics qui ont besoin de sommeil et prennent leur RTT (à l'antipode des héros surhumains des polars américains), s'additionnent tout naturellement à l'intrigue qui tient la route...

Alors, calez-vous dans un fauteuil avec un bretzel et un verre de vin chaud bien épicé et savourez...jusqu'au dénouement plutôt surprenant.

Une histoire tout en mouvement pour découvrir des moyens de locomotion et en particulier le vélo sous toutes ses formes. Un album très dynamique, très riche au niveau de l'illustration, aussi riche que les albums Où est Charly ?



Une lecture stimulante qui met à égalité images et texte. Un coup de cœur.

Container City est une histoire dingue : celle de Raoul Schnug, propriétaire de 12 hectares dans le vignoble alsacien et que la commune veut lui acheter pour la construction d'un village de marques ! Or pour Raoul, no way, il est hors de question de le déposséder de ses terres qui d'ailleurs ne sont pas cultivées. Ni de une ni de deux il achète une vingtaine de containers au Port Autonome de Strasbourg et les fait installer sur son terrain. Ils sont aménagés en plusieurs lots habitables et des personnes de différents horizons viennent s'y installer et créent ainsi cette communauté écolo et autonome ! Rien ne sera facile, car les autorités n'acceptent pas cette ZAD et le maire de la commune encore moins !



L'écriture est drôle, sincèrement j'ai bien rigolé et me suis amusée lors de la lecture de ces courts chapitres et de ce livre qui se lit presque d'une traite tant on a envie de savoir si cette expérience va réussir, comment les personnages vont se dépatouiller entre eux car oui il y a quand même des frictions et de la mésentente. Ce roman est léger et pourtant il parle clairement de sujets de société : la bétonisation, l'installation des commerces en dehors des centres-villes, la consommation à outrance !



Ce livre a été une bouffée d'air pur parmi des lectures souvent plus éprouvantes !

Un trésor de créativité, de bonnes idées, de sourires pour ceux qui aiment les voyages différents ! J'ai adoré et suis heureuse d'avoir retrouvé mon exemplaire après l'avoir prêté à un ami pendant plusieurs années.

Dans la collection " Les enquêtes rhénanes " je vote pour le dossier Storck !

L'intrigue démarre en Angleterre et l'enquête trouvera sa résolution dans ma bonne ville de Strasbourg.

J'ai passé un très bon moment avec cette enquête policière sans prétention qui m'a fait voyager, en Angleterre, en Inde, au Népal et aussi dans le temps.

"1. Définition

(In Brockhaus Enzyklopädie, 1901, trad. Google)

La stammtable est un rassemblement d'individuels dans une bierstub ou une winstub pour se mettre mal comme un cochon et raconter des Blödsinn. Toujours la même stammstable se passe dans la même local au même jour et au même heure."

La première partie du livre m'a franchement fait rire, à de nombreuses reprises, ce qui est assez rare pour être mentionné, et apprécié! Ensuite, la résolution de l'énigme a pris toute la place et l'oxygène du récit. Ceci dit, l'originalité des prises de position métaphysiques est à signaler. J'ai bien aimé et envisage maintenant de participer dès que possible à un stammtisch, mais pas à 13h13!

Quand on a un beau terrain dans le vignobles Alsaciens et pour ne pas le vendre , Raoul y installe une vingtaine de containers pour créer un village pas ordinaire .

Après avoir trouvé les gens pour l'occuper , il faut organiser la vie en communauté ; rien n'est facile mais avec de la bonne volonté, la vie de cette mini ZAD écolo , démarre , mais le maire voit ça d'un mauvais oeil.



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Un livre très sympa , léger ,agréable à lire , qui parle écologie , respect de l'environnement et vivre ensemble .

Un bon moment de lecture un peu hippie , mais tellement rafraichissant .

Drôle de pêche pour un brave retraité que le corps sans vie d’Armand Schneider Schmidt, brillant patron dans l’agroalimentaire et jeune pousse prometteuse de la politique locale.

L’affaire se complique lorsque sont découvertes des contusions au crâne. La thèse initiale du suicide part en fumée pour se transformer en une affaire pas si simple à résoudre pour le commissaire Belkala, alias Pénélope, dénommé ainsi en raison d’un penchant pour la broderie, d’autant que se mêlent très rapidement des intérêts économiques, des enjeux de pouvoirs politique sans parler de la pression hiérarchique.

Sans y toucher, Jo Henry tricote une drôle mais solide intrigue à plusieurs fonds. Le lecteur est gentiment mené en bateau, ce qui est entre autre un des charmes du roman policier.

Portés par des personnages éminemment truculents, cette enquête nous entraîne sur les deux rives du Rhin, des bouges à trois sous aux plus chics appartements strasbourgeois. La plume alerte, parfois pince sans rire d’Henry contribue à la réussite de ce polar régional, aussi distrayant qu’efficace.

La véritable histoire de Container City est un roman court qui se croque en une soirée tellement son chapitrage et sa lecture sont rythmés.

On passe un moment inoubliable avec les habitants de cette mini-ZAD, castés -par l'auteur parce que là-bas tout le monde est accueilli sans distinction- pour représenter la diversité de ceux qui s'engagent aujourd'hui.

Il y a une ambiance TV-réalité car ce qui fait rire le lecteur ce sont les petites frictions que les différences activent. On voit le projet monté de A à Z : Une immersion drôle et "pédagogique" dans l'univers des solutions alternatives. Joël Henry dépeint avec tendresse mais sans fard les petits travers et les incohérences de chacun dans cette marche commune vers un "monde souhaitable".

Encore un roman de l'excellente collection des "Enquêtes rhénane".

L'intrigue est bien ficelée avec des rebondissements inattendus.

C'est bien écrit, c'est plutôt drôle et ça se lie bien ... tout ce qu'on demande à ce type de lecture.

Plutôt un excellent crû de la collection.

L'enquête est excellente, les personnages sont attachants, mais quand ça parlait d'achat de compagnies et tout ce qui est relié à ça, j'ai pas aimé, tout ce qui concerne le monde des finances c'est pas pour moi. J'ai bien aimé la fin, c'est une histoire d'amour.