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Citations de Jordan Leto (33)


On s’indigne, et après ? Une indignation chasse l’autre, le public, le citoyen, n’a plus le temps de suivre, de s’appesantir, ou de s’investir. Regardez le cas des deux cents gamines enlevées au Niger par la secte Boko Haram. Le monde entier s’est ému. Les réseaux sociaux ont relayé des images de personnalités avec un panneau Bring back our girls. Personne ne voulait être en reste. Même Michelle Obama, notre Première Dame, s’est prêtée à cette pantomime. Et après ? Que s’est-il passé ? Rien. Plus personne n’en parle. Cela ne fait pourtant que quelques mois. Depuis, un ferry coréen a coulé, faisant trois cents morts. L’Ukraine s’est embrasée. Un avion civil s’est fait descendre par un missile, et l’épidémie Ebola fait des milliers de morts en Afrique. L’émotion du monde a été reléguée au rang de fait divers. Car je vous le demande, Ellen, où sont-elles, ces petites nigérianes ? Qui se préoccupe encore de les sauver ?
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En 2008, une crise financière majeure, dite des Subprimes, a ébranlé le monde.
Cette crise a encore de nos jours des répercussions sur l’économie mondiale.
Les gouvernements ont consacré des centaines de milliards pour sauver les banques.
On ne sait pas encore très bien ce qu’ils ont fait pour sauver les gens.
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Avant l’ère internet, les secrets d’État et les scandales privés étaient protégés de l’opinion par la difficulté à émerger dans la presse. Le média imprimé était par définition limité, en espace d’écriture comme en diffusion. Aujourd’hui, ces mêmes secrets le sont par la surenchère d’informations. Ce flux médiatique perpétuel a tué l’information véritable. Aujourd’hui, la question n’est plus de « comment savoir ? » mais plutôt de « qui croire ? ». Cependant, ce n’est plus un lit de braises sur lequel nous marchons, mais bien un tapis roulant…
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Gigi MacKenzie n’avait pas du tout une tête à s’appeler Gigi. Plutôt Hildergarde, ou Radegonde, ou n’importe qu’elle nom vindicatif de quelque déesse guerrière.
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Qui est le plus grand criminel : celui qui vole une banque ou celui qui en fonde une ?
Bertolt Brecht (1898-1956)
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« Les classes dominantes déclarent avec dédain « Mais de quoi se plaignent-ils, ces gens-là ? On leur donne du travail ! » Comme autrefois le maître disait « Mais de quoi se plaignent-ils, nos esclaves ? On leur donne du pain ! » Qu’est-ce d’autre qu’une nouvelle forme de colonialisme, un colonialisme de classe, un colonialisme social ? Avec la même suffisance qu’autrefois les colons, les classes dominantes décident du devenir des populations contre leur gré, et sous le prétexte de savoir mieux qu’eux ce qu’il leur faut. Autrefois, le stigmate était la couleur de peau. Aujourd’hui, le stigmate est social, il réside dans la pauvreté.
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La vie est une maîtresse exigeante. L’aimer n’a jamais suffi à la retenir…
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La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas.
Confucius
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Nous sommes en 2014. Tu ne trouves pas étrange de voir les conflits armés reflamber un peu partout ? La Syrie, l’Ukraine, la Palestine, maintenant l’Irak. Et là où on ne peut pas rallumer la guerre, en Europe, en France, on allume des guerres sociales. La montée des populismes n’est pas due au hasard. Les gens ne sont pas plus intégristes aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier. Mais ils ont peur, ils sont en colère. Et la peur et la colère, ça fait faire des conneries, aux individus comme aux peuples. Si demain, des partis d’extrême-droite arrivent au pouvoir, en France, en Autriche, en Grèce, en Espagne, tu crois qu’au nom du respect de la démocratie, nos copains les américains vont nous laisser faire ? On se croirait revenu dans les années 30, Louve, je te signale. Ce sera un magnifique prétexte pour déclencher une troisième guerre mondiale.
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Prenez l’exemple de ce pays auquel vous êtes tant attaché, la France. Pendant des siècles, elle fut le phare de l’humanité, moteur de tous les progrès. Longtemps, les français ont vécu dans le plus beau pays du monde. C’est sans doute aujourd’hui qu’on le leur démantèle qu’ils s’en rendent compte. On les matraque tous les jours pour les convaincre de se mettre à la norme du monde, alors que c’est le monde qui devrait se mettre à la norme de ce que fut le rêve social français. On nivelle l’opinion par le bas. Désormais, j’assiste aux nouveaux jeux du cirque des puissants. Jeter les pauvres en pâture au peuple, en dressant les classes les unes contre les autres. Diviser pour mieux régner. On désespère les uns, on anesthésie les autres. Les gens ont peur, et la peur n’est jamais bonne conseillère. La peur empêche la réflexion, annihile la compassion. La peur va dresser les uns contre les autres, et justifiera les décisions des élites, parce que la haine se cristallise toujours sur l’objet le plus facile. On fait du chômeur de longue durée un parasite, et non plus une victime. Ne pouvant lui donner un travail, on jette l’opprobre sur lui, on le transforme en potentiel fraudeur, en voleur. Pendant ce temps, on ne lève pas les yeux sur les turpitudes des riches et des puissants.
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Nos élites sont devenus si amorales que tel le dieu Kronos, elles dévorent leurs propres enfants, afin qu’ils ne remettent rien en cause. On traite l’être humain comme un Monsanto traite une semence. On stérilise son esprit, et on exige qu’il ne soit plus qu’un simple exécutant. On a sacrifié vos générations sur l’autel du profit. Dès l’enfance, on vous a martelé qu’il fallait être compétitif, plutôt que collaboratif. Dès l’enfance, on vous a si bien expliqué qu’il fallait être le premier à breveter le soleil, que vous avez fini par le croire. Pour ça, on a commencé par désespérer les enseignants. Leur mission est sacrée entre toutes. Former les esprits, les intelligences. Transmettre la capacité à raisonner comme un antidote aux bas-instincts dont nous sommes tous infestés. On a transformé l’enseignement en un « produit » comme un autre. Un produit dont on peut se plaindre, qu’on peut échanger, qu’on peut acheter et vendre. On l’a rendu responsable de tous les maux, de tous les échecs. Mais à qui profite le crime ? Il y a bien un complot mondial, (...) mais ce n’est pas celui que l’on imagine. Bien sûr, les crises financières successives ont appauvri les peuples, tout au long du vingtième siècle. Mais le plus terrible appauvrissement qu’on leur ait fait subir, est celui des âmes.
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Je loue d'abord l'auteur pour ses recherches approfondies dans tous les domaines variés, actuels surtout et nombreux qu'il aborde dans ce livre. Il s'est vraiment bien documenté. Dans ces développements, trop de longueurs et c'est dommage. Le récit aurait eu le mérite de rentrer davantage dans les personnages liés à "Diane". Ce qui me laisse supposer que ceux-ci seront davantage abordés dans le second tome.
Je m'attendais à des développements plus policiers en parallèle avec internet, les banques etc.... dans le récit et cela m'a déçue. Je ne mettrai rien d'autre, car toute allusion à quoi que ce soit peut dévoiler l'intrigue de ce livre, et mon souhait n'est pas de décourager. Je laisse à chacun(e) son expérience de lecture. Je lirai certainement le deuxième tome pour confirmer ou non, la prolongation de cette lecture. Difficile de le mettre dans une catégorie, tant de sujets y sont abordés.
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J’aurais bien voulu qu’elle me prenne comme famille d’accueil, mais elle pouvait pas. C’était pas assez grand chez elle. Moi je m’en serais fichue de dormir sur le canapé, même tous les jours. Mais le juge aurait jamais été d’accord. Vous trouvez pas que c’est bizarre les juges ? Ils préfèrent qu’on ait une chambre, plutôt qu’on ait de l’amour…
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N’oublions pas qu’à l’échelle de l’univers, l’homme n’est qu’une infime possibilité. Nous expérimentons le monde, mais le monde nous expérimente aussi. Nous ne sommes qu’une poussière dans l’œil de Dieu.
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Cependant on parle trop souvent de la clé des songes, quand ce sont les songes qui sont la clé. Se concentrer uniquement sur l’analyse du rêve, c’est avoir la clé dans la main, et se contenter d’admirer la porte. Moi, j’ai réussi à pousser cette porte.
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Est-ce que vous savez ce qu’est le miracle de l’adoption, Alexander ?
— J’aimerais entendre votre définition, déclara prudemment Xander.
— C’est un double miracle. Des parents qui trouvent un enfant, un enfant qui trouve des parents. Le plus grand acte de générosité et de civilisation qui existe. Prendre un enfant qui n’est ni de sa chair, ni de son sang, et le faire sien. Lui donner amour, éducation, légitimité. Ce qui n’est qu’exception dans le règne animal est un des fondements de notre civilisation. Le triomphe de l’affection sur la reproduction, du cœur et de l’intelligence, sur l’instinct.
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La génétique était la dernière des explications à la mode. Xander trouvait toutes ces questionnements inutiles, voire dangereux. L’explication génétique était la porte ouverte à toutes les dérives eugénistes possibles. Les dernières avancées en matière d’identification de gênes favorisant le dépistage précoce de maladies invalidantes se transformaient déjà en négociation pour avoir la liberté de choisir demain le sexe de son enfant, ainsi que la couleur de ses yeux ou de ses cheveux. Bientôt, des sociétés proposeraient de composer directement le code génétique de sa progéniture, comme un vulgaire cocktail. L’idée faisait frémir.
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— Commençons par le commencement. Tu as entendu parler de l’opération Paperclip ?
— C’est quand le gouvernement américain a récupéré tous les scientifiques nazis après la guerre, non ?
— Environ mille cinq cents. Ceci dit, on parle souvent des américains, mais toutes les grandes puissances voulaient leur morceau de cerveau nazi. Un chercheur sans scrupules, ça trouve toujours plus vite qu’un chercheur avec scrupules.
— Décidément, c’est comme pour les bagnoles. Les trucs vraiment utiles sont toujours en option.
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En quatre ans, sous la première présidence d’Obama, le nombre d’attaques de drones américains avait triplé dans la plus grande indifférence. Depuis le traumatisme du 11 septembre, tout semblait permis pour traquer le terrorisme. Y compris tuer des femmes et des enfants. Ceux-là ne comptaient pas, pas vraiment. Ils étaient loin, et surtout, ils n’étaient pas occidentaux, ils n’étaient pas américains. Cela faisait bien longtemps que Harendell savait que la vie d’un être humain ne pèse pas la même chose selon sa race ou sa nationalité.
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Le politique était le dernier contre-pouvoir à l’avidité. Il n’est plus qu’un simulacre où le sincère s’épuise, et où l’opportuniste prospère. Les lois ne sont pas là que pour accompagner les mouvements de sociétés, mais aussi pour les contenir. Le politique a oublié qu’il était là pour servir, et non se servir. L’admiration et la crainte, telles ont toujours été les deux garde-fous de la nature humaine. Aujourd’hui, on n’admire plus grand chose, et on ne craint plus rien.
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