Il s'appelait Vitorino Carneiro da Cunha. Il pouvait tout faire, il ne craignait rien. Un jour, il gagnerait la municipalité. Et il ferait tout pour que ce trou perdu devînt quelque chose. Vitorino imagina alors le jour de son triomphe. Une grande fête, de la musique, un discours du juge Samuel, un bal dans la Chambre municipale. Tous les gros bonnets de Pilar viendraient discuter avec lui. Il était le chef, il était l'homme le plus macho de cette terre. (p.358)