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Citation de Oliv


Oliv
13 février 2019
L'homme se leva bruyamment et se dirigea vers le bas de la pente pour aller ramasser le cerf abattu.
Ses pas lourds éparpillèrent les feuilles mortes, emplissant la vallée étroite de leur bruit sourd. Dans toute la nature alentour – au fond d'un ravin, au creux d'un bosquet, au bord d'une prairie, à la surface des marais ou sur les branches des arbres – ceux qui se déplaçaient à quatre pattes ou volaient à travers les airs entendirent cet intrus tapageur. Et les brises transportèrent une odeur étrange et pesante, aussi importune que ses bruits. Tous ceux qui la flairèrent ou qui entendirent son pas rude s'enfuirent ou se précipitèrent au fond d'un terrier, coururent se faufiler dans un fourré, ou grimpèrent se mettre à l'abri entre ciel et terre.
La vallée venait d'assister à l'arrivée d'un nouveau bipède. Un homme qui ne respectait pas le cycle de la nature. Un homme qui ne comprenait pas – ou se moquait éperdument – qu'il y eût une harmonie dans la vie des choses de la terre. Un étranger qui ne voyait ni la beauté ni la vitalité de l'animal qu'il venait de tuer. Un homme qui se souciait seulement du fait qu'il avait à présent trouvé à se nourrir.
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