Ma définition de l'enfer, c'est de ne plus avoir de bouquin à lire.
Échanger ma liseuse avec quelqu’un, c’était un peu comme l’inviter à venir chez moi découvrir ma bibliothèque, sauf que j’avais une bibliothèque exposée aux yeux de tous et une plus secrète. Sur ma liseuse, les deux étaient mélangées.
- Ce n’est pas parce que je ne vous tente pas que vous ne me tentez pas.
- Malheureux ? Dites plutôt que c'es de la négligence.
Je l'observai un instant en plissant les yeux.
- Oscar Wilde ?
Les cadeaux parfaits sont des choses qu’on désirait sans le vouloir et qu’on adore dés qu’on les voit.
Ce Noël s'annonçait comme l'un des meilleurs de mon existence, bien que je n'aie pas encore essayé le cadeau de Marcus. Nous avions été quelque peu accaparés par d'autres tâches, dont celle qui consistait à nous débarrasser de nos oripeaux, au sens propre comme au sens figuré.
Son visage avait cette expérience désormais familière et adorablement sérieuse. C'était quelque chose d'adulte. De résolu. J'allais faire un choix et non me laisser entraîner.
A mon petit rat de bibliothèque,
Une chose nécessaire, pas un luxe.
Avec tout mon amour
Maman
Une lueur amusée dansait dans son regard :
- Le Dr Who, si je ne m'abuse ?
- C'est possible, marmonnais-je.
- Joué par Tenant, Smith ou Capaldi ?
- Tenant, dis-je en rougissant.
La phrase se découpait sur la page comme des empreintes de pas dans la neige. [...] Elle aurait aussi bien pu me demander de préparer la pelouse du terrain de Wembley pour la finale de la Coupe d'Angleterre, armée en tout et pour tout de ciseaux à ongles !
p.16
De : Matilde@lmoc.co.uk
À : Felix@nutsmarketing.co.uk
Sujet : URGENT – Pénurie de PQ
Je finis tard ce soir, STP n’oublie pas le match d’Arsenal et pense au PQ !!! Pourrais-tu en acheter en faisant les courses tout à l’heure ? Et oublie les nounours en gélatine et les cacahuètes enrobées de chocolat, il nous faut des trucs avec lesquels on puisse préparer un vrai repas !
Tu n’aurais pas vu mon bouquin, The Rosie Project ? J’ai l’horrible impression de l’avoir oublié dans le train.
Tilly x
À peine avais-je envoyé le message que je me mis à taper sauvagement sur le clavier de mon ordinateur pour essayer – vainement – de rattraper mon erreur. Oh non ! Non ! Stop ! La situation m’échappait totalement, je me serais crue dans une scène de L’Apprenti Sorcier : à une vitesse effrayante, sous mes yeux impuissants, ma messagerie était en train d’envoyer l’e-mail à des destinataires toujours plus nombreux.
Ses yeux verts avaient une expression sévère et je sentis mon estomac se nouer.
Pour l’instant, si hot qu’il fût, il m’observait attentivement d’un œil froid.