Debbie Macomber nous parle du troisième tome de sa série Cedar Cove : "Une lettre en été", dans lequel nous retrouvons le très secret
Mark Taylor.
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Ils n'échangèrent plus un mot et se laissèrent porter pas ce moment hors du temps. La musique s'arrêta, et ils s'écartèrent l'un de l'autre, en état de choc, deux rescapés d'une catastrophe.
Matt n'en pouvait plus. Il souffrait comme un damné et crut ne jamais être assez fort pour continuer lui cacher qu'il l'aimait.
Dès qu'elle fut sortie, Matt lança son stylo en l'air en criant de joie. C'était gagné ! Karen avait la nostalgie de leur amour. Il avait adopté la bonne stratégie en ne lui imposant rien, en la laissant parfaitement libre, et il était parvenu à la reconquérir. "Bien joué, Matt", se dit-il. Il exultait de bonheur.
Maintenant, il allait falloir passer à une séduction active. Il connaissait bien ses point faibles et la charmerait comme au premier jour.Bientôt, elle serait à lui !
Steve restait planté dans l'entrée. A quelques centimètres de lui, Carol sentit un désir plus puissant que tout ce qu'elle vait jamais connu la submerger et emplir on coeur de regrets. Une fois de plus, elle allait regarder partir l'homme qu'elle aimait.
Steve devina sa nostalgie, car il posa délicatement les mains sur ses épaules. Carol sourit et leva la tête. Vénus s'était de nouveau glissée entre eux.
- A la minute où j'ai posé les yeux sur ta mère, j'ai senti ce déclic dans mes tripes, murmura-t-il. Comme si je venais d'attraper la grippe, mais en pire.
Le romantisme de cette analogie laissait sérieusement à désirer. Je connaissais peu de femmes qui auraient apprécié d'être comparées à une épidémie.
On se sent très seul quand on reste confiné chez soi pendant l'hiver par moins de quarante dehors.

D'ailleurs , autant qu'elle s'en souvenait, les gens de l'Ouest n’appréciaient guère la bonne nourriture. Dans son esprit, le Montana était associé aux huîtres énormes des montagnes Rocheuses et aux steaks épais et saignants grillés sur un feu de camp.
La cuisine de la Louisiane, en revanche, était aussi riche et savoureuse que son histoire. Chaque matin, Mary se régalait d'un délicieux café créole et parfois de savoureux beignets. Elle avait lu un jour que les conducteur de chariots, a l'époque de la conquête de l'Ouest, faisaient bouillir leur café a même le feu, sans le moudre. Cette simple idée lui donnait des frissons.
En Louisiane, il y avait des crustacés a profusion, qu'on empilait fumants sur les tables avant de les décortiquer d'une main experte. La Louisiane avait une âme comparée au Montana, qu'en dépit de tous ses efforts Mary ne parvenait pas a se représenter autrement que rude et désolé. Pas étonnant que ce fermier ait du passer une petite annonce pour trouver une femme !
Nous ne sommes pas supposés comprendre pourquoi les humains prennent les décisions qu'ils prennent. Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent. Cela s'appelle le libre arbitre.
Selon moi, tenir une maison d'hôtes n'était franchement guère plus difficile que de recevoir des amis pour le week-end. Me trompais-je ?
La ville comptait également une bibliothèque, qui n'était en réalité que le salon de la vieille Lilly Appleton. Elle ouvrait sa maison aux résidents aussi bien qu'aux touristes et prêtait ses livres à quiconque voulait les lire. Son salon en était rempli du sol au plafond.
Aux yeux de sa mère, le ciel était toujours bleu et le soleil éclatant. La vie était un cadeau à chérir ; chaque jour nouveau était une aventure.