Julia Woignier

Un beau petit livre très coloré, les illustrations sont vraiment magnifiques et le travail graphique superbe pour un ouvrage d'un format poche comme les «  premières lectures » . Joli papier bistre, et tranche rouge, tout ça pour un prix modique de 9 euros, on peut saluer la performance artistique et éditoriale. Merci aux éditions MeMo et à Babelio pour cet envoi lors de la récente opération Masse critique jeunesse.



Une fable originale , un voyage imaginaire autant dans les mots que dans l'espace nous balade de Sumatra à Paris, de glissements de sens en homophonies, mots pris au pied de la lettre, chansons désuètes, un peu comme le prince de motordu de Pef, l'Oulipo ou feu monsieur Devos.



Un héros qui change des sempiternels loups, ours ou chats de la littérature jeunesse, même si j'adore toujours les loups, ours et autres félins ...le second rôle n'est autre qu'une fourmi beaucoup moins sérieuse que celle De La Fontaine. Ce binôme improbable nous emmène avec lui en absurdie.



Toutefois , je ne suis pas sure que le public cible apprécie l'histoire ou comprenne allusions ou jeux de vocabulaire, surtout dans un texte aussi long d'un niveau très élevé pour des enfants de 7 ans. Par ailleurs, la lecture ne peut pas être à haute voix dans cet univers très visuel.



Du coup, mon avis est partagé . Même si par expérience, je sais qu'on peut lire ou faire lire des textes difficiles à des enfants jeunes, qui en retirent souvent des choses surprenantes, je ne crois pas que Laurent , l'orang...outan soulève les foules autant que la belle lisse poire du Prince de Motordu, qui fait toujours autant rigoler petits et grands.

Les petits zenfants, on les zemmène au zoo pour voir des zanimaux.

Des zèbres, des zébus et des zornithorynques.



Et aussi des zoran- outangs, ces cousins de la famille des hominidés qui habitent dans la jungle et sont promis à disparaître parce qu'on met trop de Nutella sur les tartines des zenfants. Et qu'on fait tourner des moteurs à l'huile de palme.

Qui a déjà croisé le regard d'un oran outang derrière les barreaux d'une cage ne l'oubliera pas. Un regard qui dit : "quel crime ai-je commis pour passer ma vie en prison ? Quand reverrai-je ma forêt de Sumatra?"



Tout ça pour dire que Laurent le outang est curieux lui aussi de voir la bobine des marmots parisiens qui se gavent de crêpes au Nutella, et c'est bien normal .

Ce postulat de départ n'a que peu de rapport avec le petit album bariolé et un peu déjanté qui veut nous faire croire que dans la jungle de Borneo on a suivi toutes les émissions du Meilleur Pâtissier sur m6.

Laurent et sa vieille maman sont bien sympatoches, mais cette histoire est un peu tarabiscotée et risque de rebuter ceux qui ont l'age des histoires de singes voyageurs. À force de vouloir introduire de l'insolite et de l'original , on perd le fil.

Les "longues confidences à pois, entrelacées et carnivores ", ça ne veut rien dire. Et déchiffrer "tu sivaas que j'ai duex aims? ", y'a de quoi troubler les apprentis lecteurs.



Dommage car les illustrations sont effectivement flamboyantes, évoquant l'univers du Douanier Rousseau, de Gauguin,de Dufy. Et puis pas fastoche de dessiner la fourmi écrivant une lettre.



Le peuple des hommes de la forêt mériterait mieux que ce conte à dormir debout.

Un album en randonnée qui utilise de manière astucieuse les ressorts du verrou et de la clé. Trois animaux du zoo : le lémurien, le lièvre et le mulot explore avec une clé des paysages lumineux et magiques en offrant la liberté à leurs rencontres successives. le rapport texte image fonctionne parfaitement pour un album ludique et artistique qui se démarque des productions traditionnelles.
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Un album qui est pour moi une petite pépite visuelle. Les couleurs, les lavis sont superbes, vives et dynamiques. Le procédé qui consiste à cacher ses magnifiques couleurs sous le blanc de la forêt invisible est ingénieux et original : elles disparaissent petit à petit, le combat ne nous est livré que par bribes (visuelles et auditives).

L'histoire, elle, m'a un peu moins convaincue. L'arrivée de la troupe dans la forêt, ok. Le combat contre les monstres, ok. La proie capturée et dévorée, bon...pourquoi pas.. Mais la transformation finale...un poil trop onirique pour moi je pense. Mais je comprends bien le procédé de la boucle bouclée et de la morale.

Une bien jolie réussite.

Loin d'ici, à des kilomètres de l'hiver

Sur l'île de Sumatra, dans les hauteurs d'un Tualang

Vivent Laurent et sa maman, de flamboyants orangs-outans

Parmi les oiseaux les fleurs les fruits et les parfums divers.



Tout autour, la forêt tropicale s'étale tel un océan

Et Laurent l'accrobate aimererait bien voir de l'autre côté

Visiter Paris sa Tour Eiffel, et rencontrer ses petits enfants

Sa maman lui a tant de fois raconté leurs histoires, dans l'imagier.



Le matin, il souffle quelques oeufs au Trognon aux yeux blancs

L'après-midi, il vole de liane en liane, histoire de passer le temps

Le soir, il prépare une tarte aux litchis pour ses petits amis de Paris

Chaque jour le même rituel, et toujours la solitude et l'ennui.



Mais une soirée de pleine lune le voilà nez à nez avec une fourmi

Qui elle, mange de sa tarte aux litchis toutes les nuits

Et ose lui dire aujourd'hui qu'il devrait être plus inventif

Quelle fourmi impertinente, crie Laurent le outang incisif.



Pourtant ces deux-là finalement font la paire

De discussions en rigolades, de jeux de société en expériences culinaires

Le flamboyant et la petite fourmi deviennent de grands amis

Oh le croque-madame-à-boa-en-papier, ah le pique-nique-coquetel, hi hi le salami.



Mais Laurent n'a pas oublié les petits enfants de Paris

Alors la fourmi se met à écrire des mots « consoleurs », des lettres « enveloppeuses »

Ainsi réchauffé, l'orang Laurent peut partir avec ses nouveaux amis

Quitter la jungle direction l'ailleurs, ensemble, vers une fin heureuse.



Karen et Julia ont joué, cela se sent,

L'une avec ses mots velus, tordus et secoués en tout sens

L'autre avec ses dessins chatoyants tendres et renversants

Chacune y est allée de sa poésie et de son coeur immense.



Petites et grandes, ces polynies

Sont un ravissement, chaque livre m'éblouit

Une collection singulière sensible et solaire

Que les petites graines semées s'envolent dans les airs



Et se posent dans les mains des enfants…
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Une petite troupe de chasseurs s'enfonce prudemment dans une forêt étrange, où tout disparaît ... jusqu'à ce que ...



Je vous laisse découvrir cette fable si vous avez l'occasion de croiser cet album jeunesse, qui se distingue par un soin graphique et une colorisation remarquables.



Le message est très abstrait et onirique par rapport à ce que mes jeunes enfants ont l"habitude de lire, mais c'est vrai que, malgré son plumage a priori enfantin, le ramage s'adresse à des enfants de 6-8 ans minimum je pense.

Ce roman jeunesse est drôle, imaginatif et tendre. Il est très recherché en terme de style d'écriture, peut-être trop...



J'ai trouvé quelques phrases curieuses dans ce récit :



"- Regarde mon Lolo, il y en a pour tous les goûts ! s'enthousiasme la petite fourmi.

Laurent le outan soupire :



- Oh, cette manie de m'appeler ainsi ! JE NE SUIS PAS EN LAIT, OK ?"



ou encore :



"Entre cet emmêlement de poils et de plume, ils tiennent serrés cet instant."



Il y a quelques bizarreries dans le texte… Du coup, je ne dirais pas que c'est un roman pour les 7 ans en lecture seule.



Les illustrations sont très chaudes et chaleureuses.

Ce roman, pour les enfants qui commencent à bien lire ( donc à partir de 7 ans ) se présente comme un joli objet coloré jusqu'à la tranche, parée d'une belle teinte rouge. Côté appétence à ouvrir le livre, c'est gagné. L'intérieur, amplifie la première impression, des illustrations qui fleurent bon la nostalgie des ouvrages des années 50/60 ( une spécialité des éditions MeMo), rythment joliment le texte pendant 76 pages.

L'histoire, le plus important quand même, se déroule dans la jungle de Sumatra où un brave ourang-outan se fait un drôle de cinéma dans sa tête. Il rêve, en déposant au pied de l'arbre où il vit de la tarte aux litchis de sa fabrication, d'attirer des petits enfants, parisiens si possible. Sauf enfants de hipster en vacances dans le coin, la probabilité qu'une Marie-Liesse ou un Jean-Octave apparaissent, reste de l'ordre du rêve. Une fourmi, voisine de Laurent, profite de l'aubaine pour s'empiffrer et surtout faire un peu marcher le grand singe en lui faisant espérer une venue possible de quelques blondinets ( habillés Bon Point ? ) s'il change d'appât. De déception en découragement, les rêves en prennent un coup. Mais si, on se secouait un peu et que l'on mettait toute son énergie pour essayer d'atteindre ce rêve?

Mignonne en apparence, l'histoire, avec une écriture voulant sortir des sentiers (re)battus du genre, surprend un poil. Dans un style qui se la joue sautillant, usant de jeux de mots, jouant avec les caractères ( d'imprimerie) comme avec l'anthropomorphisme, s'égarant un peu dans des détails étranges, des allusions vieillottes ayant trait à l'enfance, des citations sans doute datées pour les enfants ( citer l'oeuvre lyrique de Joséphine Baker donnera-t-elle un plus culturel à notre jeunesse ou lui passera-t-elle largement au-dessus? ) l'histoire avance cahin-caha. Parfois on se demande si l'auteure n'a pas utilisé les litchis en cigarettes... Un sentiment de trop plein envahit le texte au détriment de ses personnages, rendant la lecture moyennement emballante. Le dossier de presse ( très beau) accompagnant l'ouvrage, s'il essaie de bien resituer ce roman dans la production mainstream actuelle, n'évite pas de s'égarer lui aussi dans des considérations pas mal amphigouriques, vraisemblablement fort bien pensées et encore plus vraisemblablement destinées à un coeur de cible bien précis ( Kevin lâche ce livre et rend-le à Paul-Edouard !).

"Laurent le flamboyant", en met plein les yeux avec ses illustrations pimpantes. Pour l'histoire, je reste sceptique car il n'est pas certain que le lectorat auquel il s'adresse soit d'emblée réceptif à ce style débridé qui paraît surtout plaisir aux adultes.


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J'ai beaucoup aimé la qualité graphique de cet album.

Plus que le texte, guerrier, qui n'est pas dans mes thèmes préférés, j'ai apprécié que l'auteur joue avec la page. Ce sont ses ombres blanches qui permettent de mettre en lumière les magnifiques couleurs qui composent les autres personnages...

Une inventivité évidente et très appréciable à regarder.
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Ce recueil de nouvelles nous embarque dans l’exploration très personnelle et très intime d’un personnage, Laurent. Ce livre est animé par la recherche de bonheur et de rencontres de cet orang-outan. Il exprime de nombreux sentiments, autant de la mélancolie que de la joie. Il est heureux avec ses amis dans la jungle tout en exprimant le désir de partir à l’aventure. Ce chemin psychologique est très bien développé au sein des aventures et rebondissements connus par les personnages. Son amie la fourmi est très étonnante de spontanéité et de réparties. Une nouvelle raconte ainsi la correspondance entre Laurent et une petite fille. Rapidement, on découvre que c’est la fourmi qui se cache derrière la petite fille. Derrière cette histoire, se cache l’amour entre les amis et la frustration de Laurent. Les autrices ont également travaillé sur la forme des mots qui deviennent ainsi une matière. Ils sont parfois rayés, manipulés ou écorchés. Il y a également cette idée d’apprentissage, celui des émotions, des désirs et de la manière de les exprimer. La dernière nouvelle clôt le recueil avec beaucoup d’émotions et un sursaut d’aventure. Des illustrations flamboyantes et très colorées parsèment le livre, lui donnant une tonalité joyeuse et, par leur style naïf, une impression d’innocence et de découverte. Cette quête des autres et de soi distille aussi l’idée que Laurent n’est pas vraiment dans son élément. Il ressent un décalage insaisissable au sein de cette jungle dans laquelle il ne se reconnaît pas tout le temps. Un livre très subtil rempli d’amour et d’élan pour les autres.
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Les animaux prennent vie et transpirent de malice au cours de cette histoire pleine de rebondissements.

Après La forêt invisible, Julia Woignier signe un album tendre aux couleurs chatoyantes qui n'est pas sans rappeler le travail de Mélanie Rutten.


Lien : http://boumabib.fr

Un groupe de chasseurs armés chemine depuis des heures lorsque enfin elle apparaît. Qui ça ? Mais la forêt !

Une très étrange forêt qui disparaît finalement plus qu’elle n’apparaît. C’est que, il s’agit d’une forêt invisible qui, petit à petit, avale nos guerriers. Cachés à nos yeux, des bruits commencent à se faire entendre, des bouts de monstres se distinguent parmi le feuillage invisible… On se bat dans la forêt ! Ping ! Crac ! Vlan !

Le silence fait bientôt suite au remue-ménage. Les blessés ressortent de la forêt et derrière eux, le corps traîné d’un monstre vaincu. Mais la troupe est affamée… La solution trouvée aura de bien étonnantes conséquences…



Ce puissant album offre une belle inventivité graphique. Jouant sur la couleur et le blanc de la page, l’auteur met en scène un blanc qui grignote peu à peu la page pour engloutir les chasseurs dans cette étrange forêt invisible. Mais lorsque la couleur réapparaît, c’est pour mieux nous surprendre. Chasseurs belliqueux et monstres silencieux ne font pas bon ménage.

Mais qui est le plus monstrueux des deux ? Pas forcément celui qu’on croit…

La magistrale chute finale de cette histoire en étonnera plus d’un mais rappelle métaphoriquement que l’homme est aussi le monstre d’un autre.



Belle parabole sur les guerres, sur la violence que nous pouvons avoir envers autrui, sur la cruauté gratuite, La forêt invisible effraye et envoûte et se joue de nos peurs pour mieux nous montrer que le monstre est parfois en nous.

S’il nécessite peut-être un accompagnement du jeune lecteur, l’album séduira pour son graphisme original et son inventivité.

Un petit bijou, en bref !
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ça ressemble à une fable, mais sans critiques. ça ressemble à un poème habillé d'encre. Ou des ombres chinoises colorées.



Une troupe de soldats, armés, déterminés, avance dans la forêt. Ils s'enfoncent et tombent sur des sortes de monstres, ou juste des habitants de la forêt. Tout le monde à peur, tout le fuit, mais bizarrement, le combat s'engage quand même.

Avec une pointe de tribalisme : les soldats mangent l'un des monstres mort et commencent à se transformer...

Un lémurien, un lièvre et un mulot découvrent un objet à moitié enterré. Il s'agit d'une grosse clé ! Après avoir trouvé et ouvert une première porte, ils vont enchaîner les "CLAC CLAC" et "clic clic". Très vite, on comprend où se trouvent exactement nos trois amis...



Dans cet album, ce sont surtout les illustrations qui retiennent notre attention. Les couleurs rappellent celles de Mélanie Rutten et l'utilisation de l'aquarelle permet de jouer avec la transparence, les grilles des cages, les zébrures, etc. Le texte est simple mais agréable à lire. Par contre, je ne comprends pas trop la chute (pourquoi, après avoir libéré les animaux, rendre la clé au gardien ?).



Voilà donc un album avec de belles couleurs pour émerveiller les petits !

Des animaux exotiques à profusion (lémurien, tigre, zèbres, tortues…) exécutés avec des couleurs chaudes et joyeuses pour le régal des yeux, voilà le premier bon point de ce petit album. La double page rougeoyante est notamment admirable.

Puis il y a une histoire toute simple autour d’une clé mystérieuse. D’où vient cette clé et quel est cet endroit où des animaux sont enfermés ? L’enfant-lecteur se réjouira d’avoir échafaudé sa propre réponse et de la trouver confirmée à la fin de l’histoire.

Pas de morale, pas de commentaire mais, en creux, la possibilité d’une réflexion sur le besoin des animaux que l’on enferme dans les zoos…

Un livre simple mais beau, à réserver pour lecteurs déjà avancés.

Laurent le Outan vit dans la jungle de Sumatra avec sa vieille maman et ses amis les animaux. Parfois grincheux et un poil dépressif, il aime se balancer de branche en branche (normal pour un singe) et confectionner des tartes aux lichis (un peu moins habituel mais dans un conte pour enfants, tout est permis ! ).



Laurent Outan sympathise avec une petite fourmi et vient à lui confier que son rêve est de rencontrer les enfants de Paris. La petite fourmi, qui est une chouette copine, va lui donner un coup de main (ou plutôt un coup de plume) pour qu'il exauce son rêve.



Cet album a attiré mon regard grâce à sa magnifique couverture multicolore qui donne une bonne idée des illustrations que l'on trouve à l'intérieur. J'avais hâte de m'y plonger et si j'ai beaucoup aimé les dessins, inventifs et malicieux, je n'ai pas accroché plus que cela au texte, que j'ai trouvé un peu ardu pour un enfant de la tranche d'âge préconisée (à partir de 7 ans). Je pense toutefois que les enfants pourront s'intéresser à cette histoire d'amitié avec l'aide d'un adulte (qui a du temps devant lui car il y a pas mal de texte).



En résumé, c'est album pour enfant qui n'a pas répondu totalement à mes attentes en ce qui concerne le texte mais que j'ai aimé feuilleter pour ses illustrations.

Un petit air de liberté souffle sur cet album aux couleurs chatoyantes. Loin de leur train-train quotidien, les protagonistes de cette aventure se laissent guider par le hasard d'une rencontre ou la beauté d'un paysage. [...] Un très bel ouvrage qui donne envie d'explorer le monde signé Julia Woignier.
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Laurent le flamboyant est un roman qui mérite le détour. La langue de Karen Hottois est belle ; elle a créé un joli petit bout de terre empli d’amitié, de drôlerie et de bons mots et tout cela est sublimé par une Julia Woignier qui use pour l’occasion d’une palette resplendissante de couleurs et de vitalité.
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Dans la jungle de Sumatra, Laurent le Outan déprime. Bercé par les histoires que sa Vieille Maman lui lisait alors qu'il n'était encore qu'un jeune orang-outan, il rêve d'ailleurs. Il aimerait tant rencontrer enfin ces petits enfants qui mènent la grande vie à Paris. Mais le monde ne semble pas vouloir venir à lui. Alors, dans son quotidien réglé comme une horloge, Laurent s'ennuie. Jusqu'au jour où une petite fourmi qui n'a pas sa langue dans sa poche, vient mettre son grain de folie dans la vie du grand flamboyant...



Pensé pour les jeunes lecteurs à partir de 7 ans, mais loin de leur être réservé, ce roman illustré est un concentré de magie et de poésie. Karen Hottois explique qu'elle débute chacune de ses histoires en cherchant un prénom. Heureux donc les Laurent dont le prénom inspire jungle, lianes, tartes aux litchis, fourmi gourmande et lettres passionnées. Jouant avec les mots, leur rendant leur liberté, Karen Hottois crée un univers plein de fantaisie, un univers où tout est possible et même plus encore si on y croit fort. Un univers qui ressemble à s'y méprendre au pays magique de l'enfance. Ses mots chantent, ses mots dansent et tourbillonnent, ses mots appellent à être lus à haute voix et à être partagés.



Mais il n'y a pas que Laurent qui soit flamboyant. Les illustrations de Julia Woignier sont une explosion de couleurs chatoyantes. Elle nous plonge dans une jungle luxuriante, foisonnante, extravagante accompagnant avec justesse le texte de Karen Hottois.



Si vous aimez les mots, si vous aimez les entendre chanter, les faire jouer, les faire rouler, ce livre vous ravira. Si vous rêvez de vous évader, si vous rêvez d'exotisme et de chaleur, ce livre est fait pour vous. Alors savourez-le et partagez-le.

Bonjour, je n'ai pas vraiment l'habitude d'utiliser ce site donc je ne sais pas si ma critique sera publiée. Mais je tenais à témoigner de mon coup de coeur pour cet ouvrage ! C'est un très beau livre que j'ai découvert ce week-end au salon du livre de Montreuil où j'accompagnais ma petite-fille de 9 ans (j'ai ritualisé cette visite annuelle depuis maintenant 2 ans). L'auteure, Karen Hottois, et l'illustratrice, Julia Woignier, faisaient une séance de dédicace et ma petite fille a tout d'abord était attirée par les illustrations qui sont magnifiques. Nous avons donc eu la chance d'acquérir un exemplaire dédicacé avec en plus un très beau dessin original. De retour à la maison, nous avons lu ensemble le livre (ainsi que 2 autres achetés aussi au salon), et ce fut un délicieux enchantement. Le texte est vraiment charmant, drôle, ludique, inventif, espiègle, touchant et profond. Sous sa petite musique acidulée et superbement tonique, de très beaux sentiments sont exprimés et l'imaginaire de ma petite fille s'est complètement déployé dans la jungle de Sumatra (elle veut même y partir en vacances maintenant...). Cette belle histoire est délicatement accompagnée par des illustrations vives et colorées qui achèvent de faire de ce petit roman un merveilleux trésor. Vous l'aurez compris, je le recommande à tout le monde ! Pour les petits comme pour les grands. Une grand-mère heureuse.