Citations de Julie Kenner (172)
J’avais dix-sept ans, il en avait presque vingt, et la chaleur entre nous avait atteint le point d’ébullition. J’étais obsédée par cet homme qui me faisait tourner la tête. Il m’a aidée à oublier l’horreur de la mort de mon oncle, du moins pendant quelques précieux instants.
Il m’a apaisée, me disant combien il m’aimait, par ses mots et son corps.
Je me cambre, le suppliant silencieusement de me prendre. Je ne désire rien de plus que cet homme, ses mains sur moi, son sexe en moi. C’est rapide et effréné. Bientôt, nous montons en flèche dans un élan de chaleur éperdu.
Entre les baises rapides sur les banquettes arrière et les corps-à-corps anonymes, j’ai passé une grande partie de ces dix dernières années en équilibre sur le bord d’un volcan, mettant le monde au défi de m’y pousser.
Je ne craignais pas la mort, dansant dangereusement avec elle, lui offrant la tentation de m’emporter comme elle l’a fait avec le reste de ma famille.
Or maintenant, je comprends la peur.
Le baiser est langoureux et profond. J’ai envie de m’y fondre, de me fondre en lui. J’écarte les jambes, prête à recevoir tout ce qu’il voudra me donner.
L’Alex Leto que j’ai aimé faisait déjà tourner les têtes, sans aucun doute, mais Devlin Saint est d’un autre niveau. Il exsude l’assurance, le contrôle absolu, avec un soupçon de danger, le tout dans un corps qui me semble conçu par des dieux d’excellente humeur.
Et surtout, il est à moi.
Sans un mot, je me retourne et découvre son visage aux traits ciselés qui me sourit. Ses cheveux foncés encadrent son visage, et ses yeux – d’un brun sableux pour le moment – me regardent avec une telle tendresse que mon cœur se serre.
Nous avons traversé tant d’épreuves en si peu de temps. Des secrets, des mensonges, des promesses. Ses révélations m’ont à la fois effrayée et atterrée, pourtant je suis toujours là, malgré ses tentatives pour me repousser.
Il m’a dit tout de suite qu’il conservait des secrets. Mais les secrets sont mouvants, rarement bien protégés. Quelqu’un d’autre sait ce qu’il essaie de cacher.
Je ne sais pas si je voulais protéger l’intimité érotique de notre nuit ensemble ou si j’avais peur de ce que je verrais sur son visage, de ce qu’il pourrait se sentir obligé de me dire et de l’ombre des secrets qu’il cache.
Tout ce que j’ai appris récemment a bien failli me briser, après tout. Savoir qu’il est le fils de l’un des criminels les plus tristement célèbres, c’était déjà bien assez grave. Mais quand j’ai appris que c’était Devlin qui avait tué mon oncle Peter, des années plus tôt, le sol s’est dérobé sous mes pieds.
Il m’a fallu de longues discussions et des séances d’introspection pour accepter la vérité, comprendre ses motivations, et non seulement lui pardonner, mais aussi réaliser combien j’avais besoin de lui. Je suis revenue en courant, avec de nouveaux vêtements et la détermination de le convaincre que tout se passerait bien entre nous.
Il était sincère quand il avait juré de la protéger. Il espérait seulement en être capable. Parce que les loups rôdaient. Bientôt, ils allaient attaquer, libérant tout un essaim de secrets qu’il s’était efforcé de contenir. Des secrets qu’il avait cachés au monde entier et à ce public qui ne voyait en lui qu’un philanthrope reclus et intrigant.
Des secrets, surtout, qu’il cachait encore à El.
Et ce n’étaient pas des secrets dérisoires, comme l’identité de son père ou même la vérité sur la mort de son oncle, mais des confidences intimes et des mensonges dangereux.
Sienne.
Ce mot lui vint à l’esprit et il émit un petit rire ironique. Il ne s’était pas senti possédé par une femme depuis son premier amour, et à l’époque, il était un homme différent. Avec un nom différent. Une apparence différente.
Depuis qu’il avait tourné le dos à Alex Leto pour devenir Devlin Saint, les femmes ne restaient jamais longtemps dans sa vie et il ne s’attendait pas à ce que cela change. Aucune femme ne l’avait charmé ni défié comme elle. Aucune femme n’avait fait chanter son cœur. Il ne s’était jamais senti possédé par aucune femme, pas même de loin. Il n’y avait que cet ancien amour, son premier amour perdu.
![Julie Kenner](/users/avt_fd_105132.jpg)
Du pouce, il caresse doucement le renflement de ma poitrine et la bretelle de mon son soutien gorge de satin blanc. Je retiens ma respiration. J'aimerais lui dire d'arrêter, mais aucun mot ne franchit mes lèvres. Il a trouvé l'agrafe de mon soutien gorge entre mes seins et la défait aussi prestement qu'il a déboutonné mon chemisier. Il pousse un grognement incroyablement excitant. Je crève d'envie de fermer les yeux et de céder enfin, mais je ne peux pas, je ne peux pas ...
- Damien, s'il vous plaît ...
La respiration heurtée, il plonge son regard dans le mien. Son désir est dévorant, je le comprends à la dureté de ses traits.
- Votre consentement Nikki. Si vous me dites d'arrêter, je le ferai. Mais décidez-vous vite, parce que je vais embrasser cette bouche sublime, et putain, je vais vous faire taire ...
Je n'ai pas le temps de réagir. Exigeant, impérieuse, sa bouche est déjà plaquée sur la mienne. Il s'empare de moi et j'oublie tout ce qui m'entoure .
Tome 1 : Délivre-moi
Un frisson le parcourut et il pensa à sa grand-mère, qui disait toujours que les fantômes ne restaient jamais bien longtemps au fond de leur tombe.
C’est un homme qui sert la communauté de tellement de manières différentes, et qui croque la vie à pleines dents. Un homme qui s’est réellement construit en partant de pas grand-chose, bien dans sa peau et qui est à l’aise dans n’importe quelle situation, devant tout le monde. C’est quelque chose que j’admire. Mais le problème, c’est que, pour ma part, je ne suis pas comme ça. Je n’ai pas cette ouverture d’esprit. Ça m’effraie et à cause de ça, j’ai tout foutu en l’air. C’est ma faute, pas la sienne, parce que Nolan est l’homme le plus incroyable que je connaisse, et je ne dis pas seulement ça pour que votiez pour lui. Par contre, les filles, bas les pattes, il est à moi.
C’est la vie que tu aurais avec moi. Nous ne pouvons pas être ensemble et nous cacher derrière un mur de béton. Si tu es avec moi, les murs seront de verre. Je peux te protéger, mais pas complètement. Parce que même si je ne parle pas de notre vie sexuelle, je parlerai toujours de vibromasseurs et d’érections, et ta mère sera mortifiée et tes clients lèveront les sourcils. C’est la seule constante de mon travail et il n’y a aucun moyen de la contourner. Nous savons tous les deux que je ne peux pas démissionner. C’est ce que je suis. C’est qui je suis.
Je ne peux pas improviser sur le sexe comme tu sais si bien le faire. Je ne suis pas à l’aise avec le regard des gens qui scrutent ma vie d’aussi près, encore moins ma vie sexuelle. Ce n’est pas toi qui me fais peur, Nolan. Tu ne comprends pas ? Saisis-tu au moins la différence ?
Mais j’ai toujours pensé que tu en gardais pour toi. Qu’il y avait une part de toi, une part intime, que tu dévoilais seulement aux personnes proches de toi. C’est certainement ma faute. Je pensais que je faisais partie de ce groupe, mais ce n’est peut-être pas le cas. À mon avis, je suis seulement une autre femme dans ton public qui a la version édulcorée et sexuelle de toi.
Est-ce que tu as une idée de combien ça a été difficile de me faire à l’idée que tu fasses de notre vie sexuelle une attraction pour ton émission ? Ou de te demander d’attacher mes poignets pendant que tu me fais l’amour ? Ce n’est pas moi… Faire ce genre de choses ou les demander, ça ne me ressemble pas. Et pourtant, j’ai réussi et je l’ai même voulu. J’ai fait tous ces efforts pour toi, et parce que je pensais que nous formions un couple.
Il embrassa et titilla chaque centimètre de son corps, et ce ne fut que lorsqu’il sentit qu’elle était suffisamment humide, fébrile et en manque, qu’il plaça son membre à l’entrée de son sexe.
— Est-ce que tu es prête ?
— Pour toi ? Toujours.
Il la pénétra à ce moment-là et lui fit l’amour, sauvagement et profondément, les yeux rivés sur les siens tout du long. Il ne détourna le regard à aucun moment, même lorsque la libération les frappa tous deux et que leur orgasme fit vibrer les murs de la maison ainsi que le cœur de Shelby.
Son corps se tendit sous l’afflux de sensations. Chaque cellule de son corps sembla délicieusement voler en éclat et des étoiles d’un blanc immaculé dansèrent devant ses yeux.
Son vagin se serra autour de son membre, l’emmenant encore plus loin, et quand ils furent tous les deux épuisés, il s’allongea sur le petit canapé pour qu’elle puisse s’effondrer sur lui.
La douce lueur de joie qui avait brillé dans les yeux de la jeune femme avait semblé illuminer toute la pièce. Il voulait qu’une femme le regarde comme ça. Non. Pas une femme. Shelby. Elle avait chamboulé sa vie, c’était certain, et il n’y avait plus aucun doute dans sa tête ou dans son cœur : il la voulait. En plus, il était presque certain qu’elle le voulait aussi et plus que pour des relations sexuelles occasionnelles, aussi fabuleuses soient-elles.