Karim Friha

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée ! En usant de fantastique (qui flirte souvent avec l'horrifique), la BD aborde les thèmes difficiles de la dépression et du deuil. La créature ennemie de cet univers retranscrit parfaitement la difficultés de s'en sortir, une fois que ces maux se sont installés. Cependant, quelques points m'ont dérangée :

J'ai trouvé qu'il y avait quelques lacunes dérangeantes dans le scénario, des histoires non racontées qui auraient pu enrichir davantage l'intrigue, essentiellement celle qui lie Sohan et Adrian (et un peu l'histoire qui ouvre le récit). Cela donne le désagréable sentiment que Rachel, le personnage principal, se met à croire un peu trop rapidement en l'existence du mangeur de rêve.



Néanmoins, dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié l'histoire ! Les illustrations, bien que sombres, sont magnifiquement rendues et contribuent à créer une atmosphère oppressante qui va bien avec le récit.



En conclusion, cette bande dessinée est plutôt réussie et devrait plaire aux amateurs de fantastique !

Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2009)



Dans un monde un peu magique, Sylvan est un petit garçon élevé par un père militaire autoritaire et violent. Quand son père s’en prend à lui, Sylvan va se réfugier en haut du grand chêne centenaire devant la propriété. “La légende raconte qu’un esprit endormi vit en chacun de nous. Et il arrive, dit-on, qu’un traumatisme de l’enfance le sorte de son sommeil”. C’est ainsi qu’il devint un Zelphire, et lorsqu’il ne se contrôle pas ou s’énerve, se transforme en un mélange d’arbre et d’humain.



Parti étudier avec le professeur Wernes, il ne tardera pas à croiser le chemin d’autre Zelphires, souvent craints et rejetés pour leurs pouvoirs, obligés de cacher leurs pouvoirs pour survivre. Car à Algarante, la capitale de la République de Béremhilt, les Zelphyres sont traqués sans relâche par Darius Graves et ses deux fils, anciens de la dictature précédente qui sont devenus des Dreghans à force de faire le mal et ont l’étrange pouvoir de mort à l’opposé des Zelphires.



Graves espère trouver le Zelphire qui sera capable de redonner vie à la femme de sa vie, abattue pendant la révolution, dont il a conservé le corps dans un palais secret. Quand Léonore, la petite amie de Sylvan, est empoisonnée par un des fils de Graves et que Nethana, la petite Zelphire capable de redonner la vie est kidnappée, Sylvan partira à l’aventure, aidé de la fille du professeur Wernes, Séraphine. Reste à savoir qui l’emportera, Zelphire contre Dreghans.



Le réveil du Zelphire est une très belle histoire de cet auteur de 28 ans aux origines métissées, qui mélange habillement son amour de la BD, sa passion pour les XVIII et XIXe siècles et son talent indéniable pour créer des histoires extraordinaires et les raconter. Autant ne pas vous cacher que l’on attend les tomes suivants avec impatience…

J'aime beaucoup ce que fait cet auteur, dont le Le Réveil du Zelphire m'avait attiré il y a quelques années, pour une lecture mitigée mais dont j'avais tiré quelques petits détails qui me donnaient envie d'y revenir.

Je me suis donc attardé sur cette BD, clairement à destination de la jeunesse et qui fait passer un message très sympathique sur la dépression et le deuil d'une façon métaphorique mais assez claire pour les lecteurs adultes. C'est tout à l'honneur de l'auteur de faire une BD qui soit avant tout claire pour les jeunes et bien plus compréhensive pour les adultes, qui devinent sans peine les métaphores du récit.



L'auteur à pondu une BD plutôt épaisse mais dont le dessin, bien aéré, rend la lecture fluide et rapide. Presque un peu trop, d'ailleurs, puisque certains éléments de narration semblent assez bref. Le personnage principal accepte bien vite une situation assez peu ordinaire et les dialogues ne sont pas nombreux, laissant libre court à des scènes d'actions et d'ambiances qui fonctionnent plutôt bien. C'est sombre et glauque lorsqu'il faut que ça le soit, mais aussi lorsque le scénario demande une certaine beauté aux scènes, l'auteur ne se prive pas de le faire. C'est surtout la colorisation qui joue là-dessus, entre un quotidien qui semble plutôt grisâtre, des souvenirs sombres ou au contraire lumineux. Une série de contraste qui joue très bien avec les tons pour en dégager un propos.



L'histoire tourne autour de ce mangeur d'espoir, mais j'aime la façon dont la métaphore ne se contente pas d'un bête ennemi à abattre. Il y a l'idée de dévorer progressivement tout les souvenirs pour n'en laisser qu'une copie sombre, finissant par les souvenirs les plus heureux, l'aide venue de l'extérieur et le "médecin" qui vient assister pour que finalement le mal soit vaincu. Sous une apparence simple, l'auteur présente la dépression comme un mal insidieux qui ne peut être vaincu aussi facilement, et surtout pas avec "un peu de bonne volonté" et un coup de pied au cul comme certains l'imaginent. Dans une histoire comme celle-ci, l'important est d'aider à lutter pour le vaincre.



Bref, sous une histoire un peu trop rapide et un dessin qui fait franchement mouche, l'auteur arrive assez bien à parler de quelque chose de dur et plutôt touchant, à travers une relation mère-fille qui connait le deuil et la dépression. En un sens, ça m'a rappelé la BD Clara (Lemoine-Cécile) qui parlait du deuil en s'adressant à des enfants d'une manière plutôt originale. J'ai beaucoup aimé ma lecture et je la recommande, surtout au plus jeunes enfants qui pourront ainsi comprendre d'une manière plus simple la dépression et la façon dont elle agit sur nous.

Ce n’était pas du tout prévu que je lise cette bande dessinée, mais ma collègue voulait avoir mon avis dessus. Je ne suis vraiment pas branchée fantastique, donc allais-je être objective ? Finalement, « Le mangeur d’espoir » fut une très bonne surprise. J’ai trouvé le récit original, le dessin agréable. Je vous avoue n’avoir pas saisi les premières pages de la BD, que j’ai trouvées assez abstraites, mais passées celle-ci, le récit est saisissant. Karim Friha s’adresse ici plutôt aux adolescents qu’aux enfants, à qui la bande dessinée pourrait faire peur. Si l’album semble être un one-shot à la vue du titre, il n’est pas impossible qu’il finisse par se transformer en série. En effet, tous les éléments sont réunis pour pouvoir prolonger l’histoire. Affaire à suivre…
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Rachel à 16 ans et se retrouve confronter au rôle d'aidant pour sa mère en profonde dépression suite au récent décès de son père.

Jusqu'au jour où un étrange personnage vient la rencontrer pour lui conter une étrange histoire sur un être malveillant dont sa mère est la cible.

Une histoire basée sur la force de l'amour, la puissance des souvenirs. On évoque également la rupture sociale pour une personne aidante et le poids qui peut parfois paraître lourd.

Une belle histoire illustrée dont les graphismes parfois noirs dénotent avec la puissance de la vie.

A découvrir pour adis et grands.

Belle surprise avec cette BD qui s'adresse aux plus jeunes mais qui n'ont pas froid aux yeux. L'histoire est résolument simple avec peu de dialogue. La lecture est donc -trop- rapide. J'aime beaucoup l'alternance entre les dessins très doux de Rachel dans la vie réelle et les dessins très noirs et effrayants du Mangeur d'espoir et de son monde. Les personnages sont aussi très sympathiques bien que peu développés. Ce tome appelle une suite que je lirai avec plaisir.

Après avoir dévoré le premier tome, je me suis plongée dans Les Alchimistes, tome deux de la série de bd : La Flamme et l'Orage.

Léor est recherché. Il a découvert que la Flamme se nourrit des consciences de ses adeptes pour ouvrir un passage vers une autre dimension, où attend le Messie.

Des événements montrent bien que la menace s'étend !

Léor, qui a gagné à la naissance le pouvoir d'incarner un orage cosmique, porte en lui la seule arme capable d'éteindre la Flamme. Devra-t-il se sacrifier pour sauver la cité ?

Les Alchimistes est un second tome qui m'a captivé même s'il est toujours important de lire cet ouvrage au calme car il reste assez complexe. On ne s'ennuie pas une seule minute car c'est très rythmé. Il se passe toujours quelque chose.

Les personnages sont de plus en plus creusés et je suis curieuse de voir ce que les auteurs vont réservés au personnage de Léor !

L'histoire est de plus en plus captivante, et la suite vraiment prometteuse.

Les couleurs me plaisent toujours autant, de même que les dessins.

Vous l'aurez compris, j'ai aimé ce second tome, je lui donne 4,5 étoiles.

A la bibliothèque numérique, j'ai emprunté : La Flamme et l'Orage, tome 1 : La ville pétrifiée de Karim Friha.

Trois jeunes gens épris de liberté s'efforcent de résister à la secte de la Flamme, qui règne avec terreur sur la ville depuis qu'une violente guerre l'a ravagée.

Léor développe un puissant pouvoir magique, la belle Carmine protège des enfants des rues tandis qu'Estevan, dans l'esprit rebelle de son défunt grand-père, envisage un mariage avec Dahlianne au mépris des conventions.

Mais les choses se compliquent lorsque le petit frère de Carmine est enlevé pour subir une horrible opération...

La ville pétrifiée est une bande dessinée dont l'histoire est assez originale.

La secte de la flamme commande tout, elle pétrifie les gens qui ne lui obéissent pas.

Les trois personnages principaux sont assez intrigants et cela promet de bonnes choses pour la suite.

L'ambiance est assez angoissante. Il est important de bien suivre car c'est assez complexe, il y a pas mal de personnages.

J'ai beaucoup aimé le scénario, les dessins sont très réussis et j'ai également apprécié les couleurs.

La ville pétrifiée est un premier tome réussi, pour une série de bd prometteuse.

Ma note : 4,5 étoiles.

Une Bd sympathique et ténébreuse, dans laquelle nous rencontrons Rachel, une jeune fille qui a récemment perdu son père, qui a perdu sa lutte contre le cancer. Depuis, sa mère ne semble pas avoir reprit le dessus et sombre dans un état dépressif proche de la catatonie. Rachel tente de prendre soin d'elle comme elle le peut, mais la fatigue se fait sentir. Néanmoins, un homme singulier se présente chez elle un jour, arguant que l'état de sa mère n'est pas tributaire à sa seule dépression. Un être maléfique se repait des souvenirs heureux qu'il lui reste et lorsqu'elle en aura fini, il ne restera de sa mère qu'une enveloppe de chaire se laissant lentement mourir. Évidement, Rachel ne croit pas Adrian Stern, cet étrange consultant en occultsime, du premier coup, mais lorsque Sohan, un de ses amis, dit répondre de lui, Rachel accepte de le rencontrer. Il lui donnera les moyens de se battre pour sa mère, à ses risques et périls.

Une Bd bien menée, aérée et sobre, qui nous amène dans un monde onirique sombre et peuplés d’entités terrifiantes. J'aime beaucoup le dessin, qui a une certaine douceur pour une histoire d'horreur. La présence de la couleur noir est un élément si important qu'il en deviens presque une entité en soi. J'ai également aimé le choix du lieu, avec la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre qui revient souvent.

Sans dire que c'est la Bd de l'année, j'ai tout de même apprécié. Le scénario n'est pas bancal, les personnages sont solides et le dessin rend bien, ce qui en soit est déjà une bonne chose pour une BD pour ados. Petit point moins intéressant, il y a peu de dialogues.

Donc, s'il y a un deuxième tome, je vais surement y jeter un coup d’œil, d'autant plus qu'Adrian Stern semble avoir reçu une autre mission.

Une histoire aux illustrations fortes, très réussies, qui nous embarquent instantanément. Si l’histoire est facilement compréhensible, je mettrais cette BD entre les mains des ados car la violence et les têtes des zombies font bien leur effet.

Une trame farfelue dans un contexte réaliste. Bon il y a quelques manques, par exemple, le copain de Rachel, Sohan, ne nous explique pas comment il a rencontré Adrian Stern. Le personnage d’Adrian Stern est aussi un peu léger...

Mais j’ai apprécié cette BD, on reconnait bien la patte sombre et fantastique de Karim Friha que j’ai pu découvrir dans le très réussi Réveil du Zelphire.

Dans un monde dominé par un dictateur, les Zelphyres créatures qui se transforment en être mi homme-mi arbre. Sylvan découvre peu à peu qui il est.

Une bande dessinée à partir de la 4e. La narration est assez complexe à suivre avec de nombreux retours en arrière, des ellipses qui rendent la compréhension délicate.

La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau

Dans un monde dominé par un dictateur, les Zelphyres créatures qui se transforment en être mi homme-mi arbre. Sylvan découvre peu à peu qui il est.

Une bande dessinée à partir de la 4e. La narration est assez complexe à suivre avec de nombreux retours en arrière, des ellipses qui rendent la compréhension délicate.

J’avais bien aimé Le Réveil du Zelphire par le même auteur qui vient de débuter sa seconde série. Je retrouve toutes les qualités de la précédente série avec une certaine amélioration non seulement au niveau du trait graphique mais également au niveau scénaristique. C'est impeccable sur la mise en forme et en scène !



En effet, on entre tout de suite dans ce récit pour ne plus le quitter. Les enjeux sont clairement posés dès le début : est-ce que l’orage parviendra à bout de la flamme qui brûle et qui consomme d’innocentes âmes avec la complicité du roi et du clergé local ? Il y a certes une multiplication des personnages mais ils sont facilement identifiables.



Je regretterais juste quelques ficelles un peu grosses comme le roi qui a tué son père pour lui succéder. Mais bon, il n’y a pas mort d’homme ! Ou plutôt, si !



Cela reste une lecture qui s’adresse aux jeunes et aux adolescents. Il y a également un manque de maturité. C’est très bien pour eux mais il est vrai que personnellement, j’apprécie des récits plus adultes.

Le combat de Rachel





[Résumé] Karim Friha nous entraîne dans un Paris inquiétant, peuplé de créatures malsaines et démoniaques…



La première d’entre elle sévit à Montmartre et se nourrit de l’espoir de ses victimes, ne laissant que des coquilles vides dénué de souvenirs heureux… Tel est le sort de la maman de la jeune Rachel qui sombre chaque jour davantage dans une dépression sans fond, obligeant l’adolescente à porter, seule, le lourd fardeau du quotidien… Mais l’arrivée du mystérieux docteur Adrian Stern et de ses étranges machines allaient lui permettre de combattre la créature qui dévore l’âme de sa mère…



Le Mangeur d’Espoir est un album envoûtant magnifié par des couleurs subtiles et délicates dont nous ne pouvons qu’espérer une suite tant il ne fait qu’esquisser les contours d’un univers bougrement intrigant…




Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Avec un dénouement qui laisse présager une suite, Karim Friha donne une belle leçon de vie que tout un chacun pourra méditer.




Lien : http://www.auracan.com/album..

Je voulais remercier Gallimard bd et Karim Friha pour le concours organisé et de m'avoir envoyé la bd. J'ai trouvé le graphisme et les couleurs supers et l'histoire originale. Le petit bémol est qu'il y a très peu de dialogue ce qui fait que la bd se lit trop vite. J'espère qu'une suite est prévue.

Un parti-pris simple mais terrifiant, surtout pour les jeunes lecteurs. Les plus grands seront un peu frustrés par un univers trop peu développé et une résolution trop simple.
Lien : http://www.bodoi.info/le-man..

Karim Friha affine son style et continue de tracer sa route, celle d'un auteur qui progresse à chaque production. Ce Mangeur d'espoir sera idéal pour se coller de jolies frayeurs ; cela tombe bien, c'est de saison !




Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Le résumé de la quatrième de couverture n'est pas représentative de l'histoire. Après le décès de son père, Rachel doit s'occuper de sa mère dépressive. Elle est contactée par Adrien Stern qui lui explique que les souvenirs heureux de sa mère sont mangés par le mangeur d'espoir. Lui seul sait comment la sauver mais pour cela Rachel devra risquer sa vie.

N'étant pas fan de fantastique, je ne suis pas vraiment rentrée dans cette histoire. Les dessins sont agréables mais au niveau du scénario cela pèche un peu. On croirait un épisode d'une série ou une adaptation d'un livre plus fourni. Se lit très vite, mais pour quel âge. Trop léger pour un adulte et trop violent pour des jeunes ados. Peut-être le début d'une série qui prendra un peu d'épaisseur. A lire du même auteur "Le Réveil du Zelphire".

Je trouve que pour une première oeuvre, c'est plutôt réussi ! J'ai bien aimé cette lecture pour l'originalité de son univers qui mêle héroïc fantasy avec une espèce d'uchronie d'un monde du XIXème siècle plus avancé technologiquement.



On va découvrir une multitude de personnages tout aussi intéressants les uns que les autres car ils développent de mystérieux pouvoirs. On se croirait par moment dans un X-Men au passé au moment de la révolution industrielle.



On sent également les références qui sont faites à Victor Hugo ou encore à Charles Dickens. Il y a du rythme et de l'action : on ne s'ennuie pas d'autant que le graphisme est plutôt sympathique avec son côté cartoon et ses couleurs flamboyantes.



Bien sûr, à y regarder de près, on pourra toujours trouver quelques défauts ici et là (des cadrages trop faciles, un côté trop manichéen à ses personnages etc...). Cependant, globalement, force est de reconnaître que l'auteur réussit un bon coup d'entrée dans la bande dessinée et qu'il sera par conséquent à suivre de près. On espère qu'il trouvera juste un peu plus d'originalité.