Karl-Erick Horlange

Des carnets. Découverts en 1983 et datant de la Seconde Guerre Mondiale.



Des carnets d’une autre époque. Devrais-je dire un autre monde, tant cette époque pas si lointaine peut paraître à des années lumières de nous.



Des carnets qui racontent la passion que va vivre un jeune écrivain pour un autre homme qui lui échappe peu à peu.



Si le sujet m’intéressait, ma lecture a été plus compliquée. Je ne suis pas arrivé à m’attacher au narrateur et j’ai du coup souffert de certaines longueurs dans la lecture de ces carnets « intimes » qui s’intéressent surtout à l’année 1942.



L’intime m’a manqué justement.





Le texte évoque bel et bien une agonie de la passion qui se meurt. L’écriture est très belle, très léchée mais je ne dois pas être le public pour ce genre de livre. Trop académique. Un bel exercice de style, il faut l’avouer mais qui m’a laissé sur le côté, m’empêchant de m’intégrer pleinement sans ce récit.

J’étais prêt à aimer, sincèrement cette œuvre. Je sors déçu car ce n’est pas ce que j’en attendais. Peut-être est ce ma faute …



Dernier gros bémol, et qui, encore une fois, n’engage que moi, reste sa couverture qui, au départ ne m’a pas du tout donné envie de lire le livre, ainsi que les couleurs utilisées et la mise en page générale de l’ouvrage. Ce livre gagnerait à bénéficier d’une autre mise en scène ! Mais ça c’est juste un sentiment personnel.



Je n’aime pas être trop sévère avec une œuvre mais je me dois, et je vous dois, surtout, de rester honnête dans mes retours de lecture.

Un gros coup de coeur . Une femme hors norme. Une magnifique fresque historique.

La narratrice Karola nous fait découvrir sa vie, ses amours, le monde du spectacle, l'Europe de l'entre deux guerres et l'avènement d'Hitler au pouvoir. Karola est une femme incroyable, en avance sur son temps. Elle va mener de front une carrière cinématographique, se marier , avoir un fils et s'engager politiquement. Grâce à elle, je suis devenue allemande, l'espace de ce roman. La petite paysanne qu'elle était par un coup de pouce du destin côtoiera des auteurs, des têtes couronnées, ainsi que tout le monde du spectacle.Mais jamais elle ne reniera ses origines, et bien qu'elle mène une vie aisée, elle s'inquiètera du sort des autres et s'inscrira au parti communiste. Parce qu'elle est une femme entière avec une grande force de caractère, elle restera fidèle à ses idéaux jusqu'au bout.

De la première guerre mondiale aux années trente, l'auteur nous donne de nombreuses descriptions des lieux, notamment le Berlin de l'entre deux guerres, la fuite de l'Allemagne avec l'arrivée d'Hitler, puis la Russie et Staline, Karola va partager ses réflexions avec nous mais il n'y a jamais de pathos malgré les évènements dramatiques qui surviennent.

Karl-Éric Horlange possède une très jolie plume et un don de conteur pour restituer la vie de l'époque avec de nombreux détails, l'histoire d'un peuple et aussi la politique de l'époque.C'est un livre que je conseille vivement que ce soit pour Karola, un portrait de femme réussi ou pour la richesse du contexte.

Merci à Karl-Éric Horlange pour le SP "La confession de Karola" via Simplement pro.



Challenge à travers l'histoire 2020

Ce roman est tiré d’une histoire vraie, celle d’une actrice allemande du début du siècle qui, après des années de célébrité sur les planches comme au cinéma, a choisi d’émigrer pour fuir le nazisme. Elle est morte, on le sait aujourd’hui, dans un camp du goulag, en URSS.

Ému depuis longtemps par ce destin tragique, l’auteur nous brosse le portrait d’une femme forte, indépendante, qui a su imposer sa personnalité à une époque où le féminisme est encore balbutiant.

Le roman nous fait découvrir, en plus, tout un pan de l’histoire européenne, il évoque le drame de la Grande Guerre, nous plonge dans l’Allemagne de Weimar, nous raconte le nazisme triomphant, nous décrit l’émigration imposée ou choisie, sans oublier de nous plonger au cœur de la terreur stalinienne.

Avec Karola, Horlange nous fait visiter Berlin bien sûr, mais aussi la Rome de Mussolini, la Prague du président Benes, la Budapest du régent Horthy et bien sûr Moscou tenue d’une main de fer par Staline.

Écrit dans un style classique qui correspond particulièrement bien au contenu, le livre sait nous émouvoir en même temps que nous révolter. C’est un hommage à la femme que nous livre ici Karl- Erick Horlange. On ne sort pas de ce livre sans s’interroger sur la vie. C’est une lecture que je recommande vivement.

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR!

Ce récit prend racine au sein d’une histoire vraie, celle de l’actrice allemande Carole Neher, aujourd'hui presque oubliée. Une comédienne du début du XXe siècle, qui a été connue, tant au théâtre qu’au cinéma. Vivant en Allemagne jusqu’au moment où elle décide de s’exiler pour fuir l’occupation nazie. Dans les années 40, elle a disparu de la circulation.

Karl-Erick Horlange a choisi ce personnage comme la protagoniste de son roman. Il va romancer son histoire, tout en maintenant une part de vérité dans le récit tragique de cette actrice. En plus, d’être actrice Karola est aussi une femme avec un caractère fort, femme engagée politiquement, cette femme a refusé de vivre sous l’emprise nazie, pour choisir l’exil. Dans ce récit, on découvre une période de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe. C’est sous différents régimes que Karola va vivre en Allemagne, en passant par la Suisse, pour finir en Russie.

C’est une lecture intéressante, bien écrite, qui nous fait passer par différentes émotions et sentiments. Karl-Erick Horlange offre un bel hommage à cette femme, c’est une belle découverte, un vrai coup de cœur.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...

Une écriture fine et subtile pour décrire en précision cette passion qui consume l’auteur de ces carnets. Nous nous retrouvons plongés dans les affres de l’amour et de l’Histoire. Horlange nous montre la vie parisienne sous l’Occupation comme s’il en sortait et met en lumière un amour contrarié qui peut nous parler à tous aujourd’hui. Un très bon livre que je recommande vivement !

L'auteur vous entraîne dans la vie de Carola Neher, actrice allemande peu connue, qui a vécu en Allemagne et a choisi de s'exiler plutôt que de suivre le régime Nazi.

Avec beaucoup de recherches et un brin de romance, le lecteur va se retrouver entraîné dans le fabuleux destin, non pas d'Amélie Poulain, mais de Carola . Cette dernière va faire de nombreuses rencontres qui vont marquer sa vie, va connaître l'amour, l'amour de la chair, la beauté des corps qu'ils soient masculins ou féminins, les joies de la maternité et surtout la passion du cinéma.

Avec des mots forts, l'auteur va retracer ce destin assez exceptionnel. Entre son village natal, l'Allemagne, la Suisse, la Russie, cette dernière va vivre sa vie en fonction des différents régimes.

Entre Hitler en Allemagne, Mussolini en Italie, ou le régime de Russie qui verra sa chute, elle essaiera de s'en sortir.

C'est un livre complexe mais tellement riche en faits historiques, et surtout il fait le jour sur une personne qui a peu marqué l'histoire.

Les chapitres se suivent au gré des aventures de Carola, de ses rencontres, de ses voyages ou exils et surtout de ses idées.











On sent bien le travail de recherches effectuées par l'auteur et surtout son récit retranscrit la passion qu'il semble avoir pour ces personnages qui n'ont pas fait grand bruit dans l'histoire, mais dont la vie mérite amplement d'être dévoilée.

Et pour la deuxième fois, je découvre le personnage d'Aldebert...

Alors même s'il se permet de romancer son histoire, il n'en reste pas moins que de nombreux événements sont réels ou proches du réel.

Carola a vécu peu de temps mais elle a vécu à fond, en profitant de toutes ses envies, de tout ce que la vie pouvait lui offrir en ces temps difficile, en gardant néanmoins un regard assez réaliste sur la situation ambiante.

Je vous laisse découvrir ce portrait assez romancé mais tellement fort.

Une réelle découverte. On se laisse porter par l'histoire au fil des pages de ce journal. Un récit qui nous plonge dans les méandres du désespoir amoureux.