– J'ai pris beaucoup de résolutions pour la nouvelle année. Ma vie sera enfin organisée.
– C'est génial !
– Et de ton côté ? Des résolutions ?
– Bien sûr ! J'en prends tout le temps, puisque chaque instant est un nouveau départ. Comme maintenant ! Là, encore ! Eh, oh ! Celle-ci est vraiment géniale !
– Je commence aussi ma liste de regrets...
_ C'est un faux.
_ Non! C'est ce que vous voulez! Le sceptre impérial de mon père, dans notre famille depuis des générations!
_ Contrefaçon. Une mauvaise copie. J'ai cherché cet objet durant la moitié de ma vie. Tu ne peux pas imaginer ce que j'ai enduré dans cette quête. L'original est inoubliable. Sublime. Il avait une lumière qui brillait de l'intérieur. Je n'ai jamais vu pareil métal, ni avant ni depuis. J'ai regardé dedans et j'y ai vu le changement du monde et un aperçu de l'avenir. J'ai vu le ciel cracher des éclairs et des milliers d'acres de forêt arrachés du sol. Des hommes déchirés comme du papier dans une lumière plus intense que le soleil. J'ai vu la mort et les ruines, et en leur cœur le Sceptre incinéré. J'ai vu le regard horrifié et peiné de ma femme quand j'ai boité jusque chez moi, blanchi et brisé. Alors je sais reconnaître un bâton quand j'en vois un.
Les Assassins ne sont pas des ninjas, crétin. Et je n'ai jamais tué personne. Je travaille sur des ordinateurs. Aujourd'hui, pour changer le monde, il faut faire bien plus que simplement planter un couteau dans une gorge. Regarde l'élection à venir, le Mentor nous dit qu'il est indispensable que notre candidat gagne, sinon les Templiers auront un gros avantage. Et il a généralement raison, c'est une sorte de super-génie de la stratégie. Alors c'est notre boulot de faire en sorte que l'histoire aille dans la bonne direction.
"Rien n'est vrai, tout est permis."
- Comment toi à l’extérieur de ta cage ?
- J’ai une meilleure question, Vivol… Pourquoi es-tu à l’intérieur de la tienne ?
Écoute bien, fils. Tu ne peux agir en idiot, faire ce qu'il te plait et croire que tu vas survivre dans ce monde.
J’ai toujours pensé que c’était la pensée qui me définissait.
Qui faisait de moi, MOI.
Mais je pense que ce n’est pas vrai DU TOUT.
Je pense que MOINS je pense, plus je deviens le VRAI moi.
Peut-être que je pense trop.
- T'es un peu comme ta mère, t'as sa flamme. Si t'es vraiment comme elle, on se reverra.
On a pris ma mère quand j'étais petit, comme toi. C'est bien de se souvenir mais la tristesse doit cesser... Il faut laisser place dans nos cœurs pour vengeance.
Anna: Nikolaï! Nikolaï, ça va? Qu'est-ce qu'il se passe?
Nikolaï: Alek.
Anna: Mais Alek est...
Nikolaï: Je le vois dans mes rêves, Anna. Il m'appelle, il me supplie de l'aider, de le sauver de la potence. Mais je ne peux pas. Et là, alors qu'on lui passe la corde au cou, je vois sa peur, sa déception. Il me regarde, il lève la main et pointe son doigt vers moi au moment où le nœud se resserre... Un an a passé, et son fantôme me juge toujours coupable.
- Ce jeu n’est pas amusant. J’ai l’impression d’être en otage dans un de tes bizarres fantasmes de pouvoir.
- Mauvaise nouvelle : t’es mort.
Comme dirait papa : ce n'est pas honteux d'échouer s'il n'y a pas de témoins.