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Critiques de Katherine Arden (567)
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L'Hiver de la sorcière

Me voilà au bout du voyage … On en a fait du chemin avec Vassia depuis le premier tome de Katherine Arden…

Je ne pense pas m’étendre longuement sur ce 3ème tome… Mais il clôt la trilogie en apothéose. Il est sans aucun doute celui qui vous tient le plus en haleine.

Les mots me manquent et l’émotion me vient à la seule pensée d’avoir tourné la dernière page de ce monde déchiré mais tout aussi poétique et féministe et juste et profond et …. Je m’emballe encore 😊

Cette saga fut pour moi une saga coup de poing et coup de cœur ! Cette œuvre magistrale ne m’a pas laissée indemne et me laissera des souvenirs impérissables !

Vous aussi vous voulez ressentir à l’heure actuelle une soif de liberté intense ? Alors qu’attendez-vous ?

Foncez esprits de la nature, foncez !
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L'Hiver de la sorcière

Je viens de finir la trilogie de l’hiver et j’ai des flocons plein les yeux. La saga de Vassia s’achève comme on tire un rideau sur une nuit sans lune, quelque chose va me manquer dans le ciel étoilé.

C’était vraiment une belle histoire, épique, bien menée et tellement prenante.

J’avais senti une légère baisse au début du second tome mais finalement tout s’est remis en place dans ce dernier opus et les uns et les autres ont fini par trouver leur vraie place.

Merci pour ce joli récit, mi conte, mi légende qui mêle si adroitement la grande Russe et les histoires d’esprits slaves.

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L'Hiver de la sorcière

Livre audio – Lu par Sylvain Agaësse : 14h54



Un final que j’ai un tout petit moins apprécié que les deux tomes précédents. Malgré la narration toujours aussi qualitative de Sylvain Agaësse, j’ai ressenti quelques longueurs quand Vassia était avec Morozko.



Sinon l’histoire est palpitante, entre l’incendie à Moscou et la guerre contre les Tatars, sans parler des divers problèmes à régler pour tous ! Vassia a muri, grandi et ne se repose sur personne et comme pour les autres personnages, qu’ils soient du monde de la Minuit ou du monde réel, assume les événements qui se présentent.



Un volume violent et triste à la fois avec une touche d’espoir pour la magie et les esprits protecteurs et malgré tout empli de poésie où l’on retrouve tout ce qui fait le cœur des contes russes !



Une trilogie que je ne peux que vous recommander et que j’aurais plaisir à écouter de nouveau !



Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Mauvais Genre 2022

Challenge Pavés 2022

Lecture Thématique avril 2022 : La nature dans tous ses états
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L'Hiver de la sorcière

Cette conclusion à la trilogie d'une nuit d'hiver est une belle réussite et j'ai particulièrement aimé la fin.

J'ai mis du temps à finir cette lecture et j'ai parfois perdu le fil de ma lecture ou je ne me rappelais plus de certains personnages. Malgré ça, je reste sur une bonne impression.



J'ai tout particulièrement apprécié la note de l'autrice en fin de roman qui détaille les parties de l'histoire inspirées de faits réels et historiques. Le folklore russe est toujours aussi présent que dans les 2 premiers tomes et permet une immersion agréable dans cet univers.



L'héroïne Vassia quant à elle a gagné en maturité et devient vraiment attachante. J'ai vraiment adoré être témoin de son évolution et la suivre dans toutes les péripéties qu'elle rencontre.
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L'Hiver de la sorcière

Peu de temps après ma lecture du tome 2, je n’ai pas tardé à craquer et à me procurer le tome 3 pour découvrir la suite et fin de cette trilogie. (J’aurais dû attendre un peu, France Loisir vient de sortir la trilogie en intégrale). Si la fin du tome 2 était explosive, que dire de ce dernier tome. C’est le meilleur de la trilogie, le plus adulte aussi. Cela est je pense ma meilleure lecture de fantasy cette année et le restera probablement, j'ai tout simplement eu pour cette trilogie un beau coup de cœur.



Si les autres tomes commençaient plutôt lentement ce n’est absolument pas le cas de ce dernier qui commence dès le début tambour battant et s’avère d’ailleurs particulièrement violent et plutôt triste. Le moins que l’on puisse dire c’est que Katherine Arden n’épargne pas le personnage de Vassia ni ses lecteurs et ceux tout au long de ce dernier tome.



Ce tome se révèle particulièrement addictif, extrêmement prenant du début à la fin il offre une fin de trilogie plus que réussie. Mélangeant toujours avec succès le folklore et l’histoire Russe, le tout conserve un charme et un dépaysement assuré. Dans ce tome le conflit entre les Rus’ et les Tartares bat son plein tandis que les tchiorti, les esprits du folklore russe eux aussi s’agitent bien décider à survivre et faire face aux saints hommes prêchant la chrétienté. Autant dire que les dangers seront nombreux pour Vassia au cours de ce tome naviguant tant bien que mal entre le monde des tchiorti et celui des hommes assumant plus que jamais son héritage et ses incroyables facultés.



La trilogie d’une nuit d’hiver fut vraiment un beau coup de cœur du premier au dernier tome. Ce fut une merveilleuse découverte avec un univers passionnant et des personnages vraiment intéressants que cela soit aussi bien celui de Vassia qui évolue tant entre le premier tome et le troisième, ses proches, Morozko ou encore le frère Konstantin.



C’est vraiment une excellente trilogie que je ne peux que recommander. Si une chose est sûre, c’est que je vais désormais guetter les prochaines publications adultes de l’auteure.

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L'Hiver de la sorcière

Inspiré du folklore et des contes russes ancestraux, L’hiver de la sorcière, troisième et dernier tome de la Trilogie d’une nuit d’hiver, a su garder toute la poésie et la sombre cruauté de ce pays, véritable continent glacial qui m’attire beaucoup.



Vous le savez, mes incursions dans le fantastique ou la fantaisy sont rares, mais j’avais hâte de retrouver nos protagonistes et en premier lieu Vassia, découverts dans L’ours et le rossignol puis La fille dans la tour.



Et une fois encore, j’ai été séduite par l’univers créé par Katherine Arden, entre paganisme avec les anciens dieux, les tchiorchis, les dames de midi et de minuit, le dieu de l’hiver et son jumeau l’Ours, et la religion orthodoxe au cœur de la Rus’ médiévale, immergée dans l’ambiance slave si bien retranscrite par l’autrice.



Un troisième tome tout aussi bon que les précédents et qui clôt en beauté cette saga pleine de rythme, de rebondissements et de surprises de la première à la dernière page. Ce troisième opus fait la part belle à la mythologie slave et la sombre cruauté des contes russes. Ici, l’histoire est teintée de fantastique et éminemment politique, avec la bataille de Moscou qui a réellement eu lieu.



J’ai beaucoup apprécié ma lecture grâce aux personnages bien dessinés et attachants, le récit est bien tissé et plein de rebondissements, il y a du rythme, même si j’ai trouvé certains passages un peu trop longs à mon goût, difficile de s’ennuyer pendant cette lecture dont je suis venue à bout en trois petits jours tant j’étais captivée par l’histoire.



Nos héros sont aux prises avec les tatars, il y a donc beaucoup de combats à l’épée, de galops à cheval, qui raviront les amateurs d’épopée médiévale, ce dont je suis moins friande mais la présence des esprits, dieux et démons slaves m’a ravi.



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L'Hiver de la sorcière

Enfin la conclusion de cette histoire, que j'ai lue de façon morcelée au rythme de la publication des ouvrages en version pocket...

Autant le dire de suite : j'ai apprécié de retrouver notre héroïne et son univers fantastico-slave original.



Ceci étant dit, ce tome souffre d'être le troisième de l'histoire. Une histoire qui s'étire (selon moi) inutilement en longueur.

Le premier tome était long dans le sens où la mise en place des personnages prenait le livre entier, dans le deuxième l'histoire avançait et il se passait des trucs... Ici on est ballotés entre les décisions pas toujours rationnelles de Vassia, qui change d'avis à la va-comme-je-te-pousse, et qui essaye de concilier ses deux univers : son côté russe et humain, posé dans le monde des hommes qui sombrent de plus en plus dans la c(h)rétienté, et de l'autre son côté païen, adepte des lutins et savoirs traditionnels. D'ailleurs elle n'hésitera pas à se qualifier elle-même de "sorcière" tout au long de l'ouvrage. Comme si elle avait besoin de mettre un mot pour pouvoir être comprise.

D'ailleurs, Vassia se cherche tout au long de l'oeuvre. Avec Morozco, avec Medved, avec Konstantin Nikolaïevitch, comme avec Katcheï, elle ne sait jamais sur quel pied dancer. Un coup elle les aime bien, car elle a besoin de se sentir appréciée, sans doute un travers de l'auteur (/autrice) qui transpire sur son héroïne, un coup elle ne les supporte plus, à tort ou à raison, selon les personnages...

C'est un peu fatigant. D'autant que ce tome est riche en décisions longues à prendre. En descriptions d'actions abracadabrantesques, peu claires qui plus est.

La "conclusion" de l'arc avec Konstantin et celle avec Medved aura d'ailleurs lieu en milieu de livre... Ce qui surprend, car il reste encore la moitié de l'ouvrage à découvrir...





Bref, de nombreux points sont problématiques et décrivent des actions de façon vraiment floue, sans qu'on puisse comprendre vraiment pourquoi Vassia fait ça. On se demande parfois si elle n'est pas un petit peu bête d'ailleurs. Têtue, et insupportable aussi.

Les autres personnages pêchent également de cette psychologie dont Katherine Arden les affuble. Morozco, Alexandr, Dimitri, Baba Yaga, Meved, Konstantin. Ils ont tous une personnalité distincte, et tous ils sont un peu paradoxaux dans leur façon de faire et/ou d'être. Ce qui est bizarre. Ce qui fait qu'on a du mal à s'identifier, et donc qu'on lit cette histoire de loin, sans vraiment sentir de proximité avec aucun d'eux.



Reste le point positif de toute cette aventure : l'univers fantastico-russo-slave particulier dans lequel se passe notre intrigue.

Katherine Arden semble particulièrement balèze niveau culture russe, et on prend plaisir à découvrir les différentes entités du folklore traditionnel russe, à évoluer dans la Russie médiévale qu'elle nous dépeint.



Malgré tout, cette histoire est un peu longue, et aurait pu être amputée de moitié pour la longueur, sans que ça ne nuise trop à l'histoire.



J'attends de voir si Katherine Arden écrira autre chose, et je pense que si c'est le cas, je le lirai, au moins par curiosité, car elle a néanmoins du talent, malgré les quelques défauts que je trouve à cette trilogie.
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L'Hiver de la sorcière

❄ Trilogie d'une nuit d'hiver ❄



Si vous aimez, les contes et légendes millénaires, les chevauchées, les batailles sanglantes, le fantastique, mais surtout si vous aimez les mots, les récits poétiques, lisez cette trilogie et partez à l'aventure avec Vassia et son rossignol. Entre faits historiques, folklore, orthodoxie et paganisme, anciennes croyances et les nouvelles qui gagnent du terrain, nous voyageons dans les steppes enneigées à la rencontre des tchorti, des boyards et des princes de la Russ'.



C'est tellement beau! La richesse du langage et du vocabulaire nous font ressentir toute la beauté des paysages enneigés de la Russ' médiévale et l'importance de la quête de Vassia. 

Cette héroïne n'est pas classique. Elle est impressionnante, imparfaite, rude comme le pays d'où elle vient. Elle n'est pas forcément belle mais elle est confiante, forte et puissante. La beauté ne sert pas...  mais la volonté, la réflexion et l'investissement pour une cause, sont mis en exergue.



Tout dans cette trilogie nous a plu... Les mots, la poésie, les contes, les aventures, les descriptions, les émotions ressenties....

Un vrai coup de cœur ❤



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L'Hiver de la sorcière

5Des cendres, des émanations de fumée âcres, des brûlures à panser et des cadavres à enterrer sont les seuls vestiges du terrible incendie qui a frappé Moscou. Mais le deuil de cet ancien monde sera de courte durée pour laisser place à un tourbillon d'émotions qui fera osciller le peuple Rus' entre peur et colère.

Un pacte dans l'adversité

On a souvent coutume de dire que l’on peut choisir ses amis. Vassia, elle, s'offrira le luxe de choisir ses ennemis afin de sauver ceux qui désirent la tuer. Quelle quête peut mériter un tel oubli de soi ?

La véritable magie de ce livre réside dans la capacité de l'auteure à nous propulser au delà du prisme des préjugés. Au fil de votre lecture, vous endosserez le costume de funambule et vous retrouverez en équilibre précaire sur la frontière imperceptible entre le Bien et le Mal. Discerner la part d'ombre et de lumière de chacun des personnages deviendra un exercice périlleux. Agilité d'esprit et clairvoyance sont vos meilleurs atouts? Alors entrez dans la piste!

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L'Hiver de la sorcière

Dans ce dernier tome, Vassia gagne en maturité et les aventures se succèdent. Je vous conseille de lire les trois tomes à la suite, je n’imagine pas les lire indépendamment, cela n’aurait aucune cohérence. Vassia essaie de sauver Moscou, sa famille, les Tchiorti, elle grandit apprenant à ne porter aucun jugement et apprend la nuance. Sur fond d’histoire russe, l’auteur a parfaitement intégré le folklore, les contes et sa propre imagination. Mais des trois volumes, mon préféré reste le premier.
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L'Hiver de la sorcière

Voici une très belle fin et conclusion de la trilogie d’une nuit d’hiver ! Vassia trouve enfin son chemin entre tchiortis et le monde des hommes. Elle est désormais accomplie, sûre d’elle et a appris de ses erreurs.



C’est avec tristesse que j’ai terminé cette très jolie série !
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L'Hiver de la sorcière

J'ai fini la saga d'une nuit d'hiver, et c'était génial ! Un véritable coup de cœur pour cette trilogie issu du folklore russe.

❄️

On retrouve nos personnages que l'on aime tant chérir et que l'on aime aussi détester, parfois ils nous font autant souffrir que les douleurs infligées à notre petite héroïne. Elle a si bien grandi entre les volumes et ses actions dans l'histoire sont inoubliable.

🌾

Il y a beaucoup plus de bataille et de stratégie militaire dans ce volume mais ce n'est pas tant dérangeant car tout à sa place, toute la féerie de l'histoire est vraiment bien dosé.

🧂

C'est une saga que je conseil vivement notamment à lire pendant une période de froid pour plus d'immersion.
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L'Hiver de la sorcière

Si vous êtes arrivé au 3eme tome de cette trilogie, c'est que vous avez apprécié le style de l'écriture, les personnages et l'univers incroyable et riche de Vassia et de la Russie.

J'ai trouvé que ce 3eme tome conclu parfaitement la trilogie. De l'action, des sentiments, de la magie, dualité bien/mal, tout est réunis pour un final en apothéose.
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L'Hiver de la sorcière

De très loin le meilleur tome de la trilogie, le plus vivant et le plus abouti.

Plus de maturité dans le style qui évite les sautes de rythmes qui pouvaient caractériser les premiers tomes, et enfin maturité de l'héroïne qui nous donne un scénario plus cohérent et du coup résolument sombre et impitoyable.

Exit la gamine inconstante et bonjour à la jeune sorcière qui va devoir assumer l'héritage de sa lignée, les épreuves vous forgent le caractère et il faut dire que Vassia va être particulièrement gâtée...

Un univers complexe et retors, le monde invisible se révèle cruel et assez inquiétant, le monde des hommes n'est pas beaucoup plus accueillant, Vassia sera à rude école et devra apprendre vite.

Le rythme sera soutenu tout au long de ce récit épique et mouvementé, les contes de fées ne sont pas toujours ce que l'on s'imagine, pour ce qui me concerne c'est une trilogie de qualité brillamment conclue par ce dernier tome.
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L'Hiver de la sorcière

Encore une fois Vassia va devoir affronter le père Konstantin qui est bien plus fort que dans le tome 1. C'est le bûcher qui l'attend cette fois. Elle va devoir puiser au fond d'elle et se révéler pour survivre.



Danse dernier opus de cette trilogie Katherine Arden nous plonge au coeur du fantastique, de la magie et des Ténèbres. Elle mêle à merveille folklore et histoire. Vassia passe sans arrêt de l'un à l'autre : du monde magique des tchiorti à la Rus guerrière de Moyen-âge.



Et il arrive sur son cheval blanc. Alors celle-là je ne l'avais pas vu arrivé. Pourtant il est là depuis le début.

Ainsi Vassia va être tiraillée entre devoir et famille, amour et vaillance. Elle se révèle dans un tome 3, une héroïne de tous les combats.

Un super arbre généalogique à la fin du roman qui permet de belles révélations !

Beaucoup d'aventures, de rebondissements qui font de ce tome une fin spectaculaire. Je finis bien 2022.

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L'Hiver de la sorcière

Je serai assez brève afin de ne pas révéler des éléments des tomes précédents. Ce troisième et dernier tome est à la hauteur de ses prédécesseurs. Ici, pas de temps morts, aucune longueur, nous sommes dans la phase de résolution de toutes les intrigues amorcées dans les deux tomes précédents.

Personnellement, je trouve que c’est réalisé avec brio. L’ensemble est doux-amer, le récit parsemé d’épreuves et de leçons de vie pour notre héroïne qui clôt ainsi sa phase d’apprentissage et se révèle en tant que personne. Le folklore russe est toujours aussi présent et plaisant à suivre tout comme la thématique de l’affrontement entre les anciennes et nouvelles croyances.

Je trouve donc cette conclusion très réussie, tout comme la trilogie dans son ensemble. Si vous êtes amateurs de contes où la dimension historique et morale de l’époque ne sont pas omises , où l’auteur prend son temps pour installer son récit, ses personnages et ses intrigues, n’hésitez pas à vous lancer dans l’aventure.
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L'Hiver de la sorcière

Ultime tome d'une saga qui aura été un coup de coeur de bout en bout et qui m'aura fait découvrir un folklore que je connaissais bien mal mais que j'ai envie de croiser plus souvent dans mes lectures !



En 4e de couverture, on peut lire que les tomes peuvent se lire indépendamment les uns des autres, je voulais commencer cette chronique en disant que je ne suis absolument pas d'accord avec cet argument de vente. Au contraire, les trois tomes forment un très beau tout qui trouve son accomplissement ici. Pendant plus de 1200 pages nous avons suivi l'évolution magique et magnifique de Vassia, femme et esprit libre, dans une Rus' en pleine transformation. Il se serait vraiment dommage de se priver de cela en ne lisant pas ces trois opus comme un tout.



Cet ultime chapitre de sa vie se situe juste après le grand incendie de Moscou auquel elle a malheureusement contribué. Considérée comme une sorcière, son ennemi, le prêtre Konstantin la fait arrêter et brûler sur un bûcher. Heureusement, maîtrisant mieux ses pouvoirs qu'avant, Vassia parvient à y réchapper et s'embarque pour son ultime aventure. Aventure qui l'amènera aux portes de la mort et aux frontières de nos deux mondes.



J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce dernier tome, qui est peut-être encore plus merveilleux, dans le sens univers des contes, que les autres dans un premier temps. On est vraiment plongé dans un monde fait de magie, de mythes et de légendes, de créatures extraordinaires et de divinités hors du temps. C'est magique ! Mais pas de la magie à la Disney, une magie plus ancestrale, faite de nos peurs et de notre rapport à la nature, une magie plus ancrée dans la réel étrangement, mais c'est ce qui rend l'atmosphère de cette saga si unique.



Vassia va se confronter à ses origines, son passé familial, ses pouvoirs, mais également ses désirs qui vont de pairs. C'est très puissant et cela donne une écriture également très féminine voire féministe. Katherine Arden célèbre la femme dans tous ces états, femme de tête, femme de coeur et femme de désir, Vassia enfile tous ces costumes tour à tour. J'ai énormément aimé la voir s'affirmer surtout face aux hommes de sa famille. Elle leur en impose, montre qu'elle raisonne aussi bien qu'eux, qu'elle a autant de courage et d'amour pour son pays qu'eux. J'ai encore plus aimé la voir suivre son coeur même si les chemins furent parfois bien tortueux. Sa relation avec le Roi de l'Hiver, Morozko, m'a ravagée encore une fois dans ce tome. Elle est d'une force, d'une puissance et d'une poésie comme j'en ai rarement lu, tout en étant juste. L'autrice ne tombe jamais dans la facilité avec eux et chacun d'eux sait quels sont ses devoirs et n'y coupe pas même au nom de la passion. C'est superbe !



Ce dernier tome montre également que la saga est une histoire de famille. J'ai beaucoup aimé découvrir l'arbre généalogique de Vassia et ceux qui le compose. Avec eux, on découvre l'âme même de la Rus', son folklore, ses puissances cachées, mais aussi ses coutumes ancestrales et son quotidien. Ce quotidien est incarné à la fois du côté fermé des femmes par la soeur et la nièce de Vassia, qui occupe une place moins visible que la dernière fois mais tout aussi importante. Tandis que le côté plus visible et masculin (comme par hasard...) est incarné par son frère, le moine Sacha, l'un de ceux au plus beau destin, et son cousin, le Grand-prince Dimitri, qui a su devenir un grand homme à mes yeux.



Avec lui, c'est également, l'Histoire de la Russie que l'on voit s'écrire dans ce dernier tome et l'autrice fait bien de préciser dans une ultime note ce que l'on doit à la véracité historique ou non. C'est un vrai plus. On découvre ainsi qu'elle s'est bel et bien appuyé sur des faits avérés, des personnages ayant existé, pour mettre en scène un tournant majeur de l'Histoire russe pour elle et s'en servir de décor ici. C'est très bien vu et cela rend le récit encore plus fort. Avant même de savoir cela, j'aimais beaucoup le choix de l'autrice de mêler histoire politique et rapport intime des russes à leur foi. Je trouvais l'évolution qu'elle montrait pleine de richesse et d'enseignement et ce dernier tome ne dénote pas de ce point de vu là, loin de là. C'est une très belle ode à la liberté de conscience.



La liberté aura définitivement été le thème central ici, Vassia en étant l'incarnation d'un bout à l'autre. Je ressors moi aussi soufflé par ce vent de liberté que j'ai senti aussi bien dans les histoires personnelles des personnages que dans l'histoire nationale de ce peuple en construction. L'autrice aura sans faillir mené un récit prônant la liberté de foi, la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté de combattre ou non, la liberté de faire confiance, la liberté d'aimer. C'est un sentiment enivrant, bravo Mme Arden !



Vous l'aurez compris, j'ai vraiment été conquise par ce titre, ses thèmes et ses personnages. J'ai plus qu'adoré Vassia, son histoire avec Morozko m'a laissée à genou. L'autrice a réussi à imaginer le final parfait pour tous les fils d'intrigues qu'elle avait lancés. Je ne me sens orpheline de rien et c'est rare. J'espère juste qu'elle aura l'idée de développer à nouveau d'autres histoires dans ce folklore russe si entêtant que j'ai appris à aimer grâce à elle et ce rapport à la nature organique qu'elle nous a fait ressentir. A bientôt j'espère !
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L'Hiver de la sorcière

Moins poétique, plus guerrier que les deux précédents tomes, ce dernier volume est aussi beaucoup plus sombre. Alors que le premier tome s'apparentait plus à un conte, celui-ci se rapproche clairement de la fantasy, avec un rythme enlevé, des rebondissements à foison et beaucoup plus d'actions magiques et de créatures fantastiques.



Vassia ne s'est sortie qu'à grand-peine des griffes de l'Ours et du Père Konstantin... La guerre est aux portes de Moscou et Vassia doit rallier toutes les forces magiques de la Rus' pour combattre les Tatars aux côtés de la Horde d'or et de son chef le Grand-prince de Moscou. Vassia utilise ses dons de sorcière, pas toujours bien maîtrisés, pour se faire aider de toutes les créatures magiques qui peuplent la Moscovie. Qu'il s'agisse de chevaux ailés, de champignons ou de la Dame de Minuit, elle ravive tous les tchiortis, tous ces esprits ou démons dont l'existence magique s'étiole car le peuple Rus' s'en est détourné, leur préférant la nouvelle religion chrétienne.



Katherine Arden mêle très habilement faits historiques et contes du folklore russe dans la deuxième moitié du roman. Sous couvert de fantasy, elle relate ainsi la bataille historique de Koulikovo qui opposa au XIVème siècle la Horde d'Or menée par Mamaï aux Russes menés par le Grand-prince Dimitri 1er. Bien que romancé avec l'apport magique des esprits qui aident Vassia, l'épisode de la bataille reflète assez fidèlement la réalité historique avec notamment le combat singulier des champions de chaque camp, la ruse du Grand-prince Dimitri qui échangea son identité avec un boyard, le rôle trouble d'Oleg de Riazan, et bien d'autres épisodes tous véridiques.

C'est une singulière mais intéressante façon de découvrir cette bataille majeure dans la construction de la Russie.



Je n'avais pas lu de fantasy depuis bien des années mais la lecture de cette trilogie s'est avérée très addictive !



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Challenge mauvais genres 2022

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L'Hiver de la sorcière

On avait quitté Vassia quittant Moscou, en fuite. Dans l'hiver de la sorcière, tous les arcs narratifs dessinés dans les deux premiers volumes de la trilogie d'une nuit d'hiver se rejoignent. L’histoire de Vassia rejoint la Grande Histoire, celle de la Rus’, en train de se forger, grande et fière devant les Tatars, et toujours aussi tiraillée entre ses anciennes croyances et ses clochers.



L' immersion est encore une fois parfaite et totale avec une traduction de très grande qualité. L’écriture tout en poésie et pleine de force nous amène à chevaucher fièrement aux côtés de Vassia, devenue battante, passionnante, fière et forte. Une Arya Stark passionnée.



Dans ce roman, on retrouve tous nos esprits protecteurs, Tchiortis et légendes qui à Moscou tendaient à disparaître, dans l'oubli. L'imbrication de ces contes avec la religion est ici poussée à l’extrême, tout l'enjeu résidant dans la manière dont ces forces peuvent se compléter, cohabiter. En somme, faire se rejoindre Dieu, les Hommes et les éléments de la Nature.



Ajoutons à cela un arrière-plan épique, une guerre reconstituée en véritable fresque, et le souffle puissant de la Terre qui porte cette âme russe en train de se construire.

Et enfin, saupoudré par dessus, une histoire d’amour, belle et majestueuse, intemporelle, faite de séparations et entravée par le désir plus fort d’être libre, et de défendre sa terre.



C'est un sans faute pour moi. J'ai trouvé ce roman puissant, époustouflant, émouvant, terrifiant, grandiose : une montagne russe d’émotions. Soigné jusque dans ses dernières lignes, avec un final épique à souhait, rempli d'interrogations sur l'avenir, auxquelles le lecteur prendra soin de répondre lui-même et d'imaginer sa suite.

Je l’ai fini cette trilogie fin décembre, et mon esprit chevauche toujours avec Vassia dans les steppes enneigées de Rus’.



Katherine Arden est une conteuse hors pair, qui parvient à donner à ses histoires une forme de vie, un souffle épique, à travers des personnages qui s'étoffent petit à petit, et à imbriquer tout son imaginaire dans un arrière-plan assez réaliste. Elle nous invite à nous poser au coin du feu pour l'écouter raconter ses histoires intemporelles. C'est assez magique, et une lecture surtout parfaite à cette saison.
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L'Hiver de la sorcière

Coup de cœur pour ce troisième tome qui offre une conclusion magistrale à la saga « Une nuit d'hiver ».

Ce tome plus sombre est riche en émotions et en événements. Aucun temps mort, on a à peine le temps de souffler qu'un nouveau danger apparaît. Comme dans les précédents, l'auteure est très douée pour instaurer des ambiances : j'ai frissonné, tremblé de froid, ressenti la chaleur pesante et eu mal pour les personnages.

Le folklore russe est encore plus présent : de nouveaux tchiortis apparaissent (Ded Grib:-) ), ceux déjà présents révèlent toutes leurs facettes ; ce folklore est mélangé au contexte historique et c'est ce qui fait en partie l'originalité de cette saga. Les personnages sont complexes et très travaillés, l'univers est riche.

J'ai été emportée dans l'histoire jusqu'à la fin et je quitte à regret cet univers.

L'intrigue reprend là où le précédent s'était arrêté. Moscou se relève difficilement du terrible incendie, les habitants exigent une explication et Vassia est la coupable idéale. Autant vous dire que cela commence fort pour Vassia qui se retrouve condamnée sans discernement et pour le cœur du lecteur qui est lui aussi malmené dès la première partie avec le sort réservé à un des personnages :-(.

C'est le tome de la maturité pour Vassia qui s'affirme, se découvre de nouveaux pouvoirs, apprend à les maîtriser, fait face à des anciens ennemis et des nouveaux et décide de son destin en prenant conscience de qui elle est - les secrets de sa lignée étant enfin dévoilés.

Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue mais je ne peux que vous conseiller cette saga passionnante avec une héroïne intrépide et énigmatique (à lire en hiver bien emmitouflé :-) )

Et une mention spéciale pour les sublimes couvertures d'Aurélien Police, je trouve qu'elles reflètent bien l'ambiance des romans.
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