Kengo Kurimoto

L'air du vent



Avril

On est clairement en Avril dans ce livre. Avec Magnolias, jonquilles, fleurs des bois et bourgeons naissants. Kengo Kurimoto est bien plus futé que moi. Il a noté lors de ses balades chaque éveil de la nature au printemps pour les détailler dans ses pages, cases, tandis que je n'ai qu'un herbier improvisé dans un carnet de dessins et des tonnes de photos dans mon téléphone. On pense énormément au Jardin secret de Frances Hodgson Burnett. Dans cet album aussi, la flore et ses occupants vont guérir un deuil, créér des amitiés et faire renaître l'envie.

Les dessins, aquarelles monochromes, ont un chouette rendu malgré le trait par moment hesitant ou approximatif des personnages. On l'oublie peu à peu pour profiter de la promenade. Nommer les plantes, les animaux, avoir envie de partir en vadrouille, regarder la pluie, et chanter l'air du vent (tant qu'on y est pourquoi pas). Et puis d'autres cases sont particulièrement réussies, les reflets et réflections, les sentiers à demi effacés. Les bruits. Aussi. C'est l'allégorie de la vie, le chant de l'écologie,le retour à la terre.



Le livre en lui même est très chouette, format paysage, couverture très épaisse et papier glacé.



C'est le bouquin parfait pour se promener virtuellement quand il fait trop moche dehors. La bouffée d'oxygène de papier. Et donc pour fin-



- maman?



Oui je disais pour fini-



-maaaaamaaaan

- raaaaahmaisqwazutchuuutflute!! ?

- ben c'est une masse critique jeunesse alors autant que je donne mon avis aussi (enfin surtout)(j'aurais dû même passer d'abord) (tu n'crois pas ?)

-d'accord d'accord et donc ?

- moi j'ai trouvé ça choupi, trop chou, super mignon mais très court



Tu as terminé ma chérie ? ET POUR FINIR DISAIS JE, je trouve Rob le garçon des aventures dans la nature super chelou. Toujours habillé pareil, toujours dehors même la nuit, et on lui propose même pas de couverture pour dormir... Vous croyez que c'est un fantôme ?



[Masse Critique]

J’ai reçu cette petite merveille dans le cadre du dernier rendez-vous Masse critique jeunesse de chez Babélio. L’objet livre est déjà très beau, avec son format à l’italienne, et puis on rentre ensuite dans une belle histoire, lumineuse et colorée, malgré ses planches aux couleurs gris pastel. J’ai adoré… Un jour, alors que Poppy sort son chien dans son quartier résidentiel, celui-ci s’échappe en passant sous un grillage. En le suivant, elle découvre un sous-bois, et rencontre aussi un jeune garçon, Rob, qui connaît les lieux comme sa poche, et semble passer tout son temps là, à observer les animaux et les plantes. Pour Poppy, c’est une révélation, qui la sort de son quotidien et de la tristesse de sa mère, abattue, qui reste constamment sur son canapé, à se morfondre. Poppy s’échappe à la moindre occasion, et apprend beaucoup auprès de Rob, qui l’initie particulièrement au langage des oiseaux. Lui vient alors l’idée d’entraîner à son tour sa mère dans ce lieu magique, qui pourrait peut-être lui redonner goût à la vie… J’ai trouvé cet album merveilleux. Il met en avant la nature, mais surtout les oiseaux, que nous aimons beaucoup observer nous-même, dans notre jardin. Leur comportement est finement reproduit par Kengo Kurimoto qui a trouvé le moyen de dessiner aussi leur chant. L’autre thème de cette BD est le deuil et la difficulté d’en sortir. On peut souligner le courage et le souffle de vie de cette jeune adolescente, en charge d’une mère dépressive, et qui trouve du vivant là où elle ne l’attendait pas. Une bien jolie bouffée d’oxygène.
Lien : https://leslecturesdantigone..

C'est dans un format particulier, qui change, que nous pouvons découvrir cet album dans des nuances brunâtres, jouant avec le blanc et le noir, pas de couleurs donc.

Il est plus petit, plus étendu/large. Je crois que c'est la première fois que je vois un roman graphique ainsi. Habituellement, ce sont les albums jeunesses qui jouent énormément sur le format proposé.

Il est économe en mot, il y a plusieurs pages où on n'en a pas, mais nulle besoin dans cette histoire. C'est un hymne à regarder autour de soi (oui mais vraiment), à profiter de ce qu'on a, à se ressourcer, un bel hymne à la fois à la nature et à la vie que nous édite Rue de Sèvres avec toujours un beau soin apporté à l'ouvrage.

Cela se savoure, cela se regarde, cela se déguste, et cela permet de faire le plein de nature, de forêt et d'animaux virtuellement pour nous, et en même temps nous sommes face à une histoire très émouvante et une belle rencontre.



Poppy est amenée très régulièrement à sortir promener son chien Pepper, qui est également un régal à suivre dans toutes ses positions. Elle est tracassée ce qu'on comprend par le résumé ou quelques pages plus tard, pour sa mère. Dans la forêt, où elle a la "chance" de pouvoir se rendre, elle rencontre Rob, un autre jeune, un garçon, avec qui elle lie une amitié dans cet endroit qui les unit et les ressource.

Nous avons alors l'occasion de regarder avec eux, de voir des détails dans la forêt, la faune et la flore, de voir apparaître des animaux, ça nous régale.

La fin est belle également.



On découvre autant la nature, les détails, des éléments qui peuvent changer selon la journée, qu'on tisse un lien avec une personne, qu'on découvre la situation de la famille de Poppy et ce qui les mine, ainsi que sa mère qui a bien du mal à s'en remettre. Nous découvrons les bienfaits de dame Nature, de la vie, ainsi que des relations chaleureuses, des gens là pour nous qui nous aiment sincèrement.

Poppy apprend aussi à regarder autour d'elle, autour de sa propre maison et commence à y voir des choses.



C'est Kengo Kurimoto qui nous propose cette parenthèse, il est touchant dans sa postface, et il appréhende superbement cette promenade. Lui-même passé régulièrement à travers le bois et apprenait à regarder autour de lui. Vous ne vous rendez pas compte avant de vous même le découvrir de comment graphiquement c'est superbement mis en scène, par ex. un reflet dans l'eau, une empreinte trouvée, un animal qui se dévoile, une fleur qui se regarde etc. Mais c'est qu'en voyant vraiment que vous comprendrez, c'est aussi un point qui fait que c'est à lire et à relire.



Bonne à très bonne lecture, très belle et originale découverte, un véritable hymne à la nature.

Un album pour petits et grands enfants à lire, à relire, à savourer, à faire découvrir autour de soi.

Bonjour,

Un coup de cœur graphique.

Une bande dessinée en noir et blanc.

Une ode à la nature et à la vie qui s'y déroule.

L'histoire nous montre que si on écoute la nature, on peut la comprendre et l'apprécié a sa juste valeur.

La nature est un bien fait et ce "livre" la transcende.



Un récit doux, lent et contemplatif.

Accompagné de très belles illustrations et d'une maîtrise du découpage des planches très juste.



Foncez découvrir cette beauté !

Poppy promène son chien Pepper dans la rue, et quand celui-ci s'engouffre par le trou d'une clôture, elle ne peut que le suivre, se faufilant dans les sous-bois. Elle y fait la rencontre de Rob qui va lui faire découvrir la faune et la flore de cette forêt.

La jeune fille va reproduire ainsi chaque jour le même trajet, se replongeant dans cette atmosphère apaisante, et tentant de convaincre sa mère en dépression de l'accompagner.

Pour son premier album, dans un format à l'italienne, Kengo Kurimoto signe un récit maîtrisé, porté par un dessin réaliste donnant parfaitement vie à cette forêt oubliée.

Véritable ode à la nature, Murmures des sous-bois embarque immédiatement le lecteur dans cette balade poétique, avec des dialogues minimalistes, où deux gamins font corps avec le milieu qui les entoure.

C'est beau, reposant, bien rythmé, joliment dessiné, et vivement conseillé !

Très jolie petite BD presque sans texte. Le but étant de mettre en avant la nature sauvage sous le prisme d’une petite fille de la ville. Un livre très réussi et très beau (évidemment que j’ai eu un coup de cœur pour le chien). Si je pouvais vous conseiller un titre assez similaire, je vous propose le roman graphique Otto.

La promenade vaut le détour comme on dit. On a immédiatement envie de la partager, de suivre cette piste originale, reposante qui a un réalisme naturel au sens propre du terme. Le souvenir d’une grand-mère, un deuil, des fleurs dont on pourrait presque sentir les parfums, les codes des animaux et alerte aux chats, une drôle de chouette, un monde enchanté et pourtant si classique que l’on ne sait plus voir. Un très beau moment tout public mais que l’on conseille vivement aux jeunes lecteurs.
Lien : https://www.ligneclaire.info..

À chaque excursion, la protagoniste est un peu plus attentive au monde qui l’entoure, à ses richesses brutes, dans une perpétuelle redécouverte. Le lecteur se laisse embarquer avec elle et découvre, dessinés avec une grande précision, la flore fourmillante de vie, la faune à la fois farouche et curieuse, le ciel imposant ou encore la beauté de la pluie…
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Par une succession d’images particulièrement travaillées jouant sur des variations de gris, cette BD presque muette provoque très vite une sentiment de quiétude, une relation apaisée et sensible au milieu naturel. Kengo Kurimoto a lui même parcouru plusieurs kilomètres à travers bois pour rejoindre son atelier. Chemin faisant, il a ainsi croisé plusieurs specimens de cette faune et de cette flore ; rencontres dont l’album rend compte avec subtilité et humilité.
Lien : https://www.actuabd.com/Murm..

S’il est un album peu bavard, mais qui nous parle beaucoup, c’est bien « Murmures des sous-bois » : où Poppy, la jeune héroïne, urbaine et accroc à son téléphone, découvre par hasard en promenant le chien de sa mère un environnement insoupçonné. Il suffit d’un trou dans une clôture où s’engouffre Pepper pour qu’elle découvre une forêt… et ses richesses.
Lien : https://www.bdzoom.com/19426..

Pas pour moi (thèmes qui m'indiffèrent spectaculairement) mais peut beaucoup plaire à ceux qui y sont sensible. C'est très doux, très sentimental et très bien dessiné.

L'auteur signe K.K. et mon moi intérieur de 5 ans a rigolé. Franchement, l'éditeur français aurait dû faire attention.