La qualité principale de ce livre est qu'il commence par montrer du manichéen, puis, petit à petit, le lecteur s'aperçoit que rien n'est tranché.
Par exemple, Charlie Anne commence par détester Mirabel, puis elle se rend compte qu'elle doit nuancer son jugement. Ce qui est intéressant, c'est que le lecteur commence, lui aussi, par trouver Mirabel antipathique. Le parallèle avec «Cendrillon» est amusant. Au début, la mère meurt, et une autre femme prend sa place. Puis, le père s'efface, à l'instar de celui de Cendrillon. C'est Charlie Anne qui (selon elle), accomplit le plus de tâches. Le parallèle s'arrête ici. Si Mirabel est sévère, et parfois rigide, si elle prend certaines décisions qu'on ne pourra s'empêcher de juger cruelles, si elle commence par partager les préjugés des plus bornés concernant les noirs, si elle approuve qu'Ivy s'acoquine avec une pimbêche, elle est toujours guidée par un souci de bien faire. On dirait qu'elle veut assujettir et briser Charlie Anne. Peut-être qu'au début, elle souhaite la faire ployer, mais ensuite, chacune apprend à se connaître, et Mirabel s'assouplit quelque peu. D'ailleurs, on se demande si elle ne cachait pas un coeur plus tendre que ce qu'elle montre depuis le départ. En effet, rien ne l'oblige à venir aider la famille. Le lecteur pense, au départ, qu'elle est intéressée, mais par quoi pourrait-elle l'être? Qui souhaiterait se retrouver à la tête de cinq enfants inconnus, dans une ferme où l'argent se fait rare?!
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