Drôles, attachants, enthousiastes, je me suis bien amusé avec les personnages de ce roman. L'humanisme et l'extravagance du grand-père, l'engagement et le désarroi de sa petite fille bohême nous réconcilient avec le genre humain.
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Lecture hautement recommandable. Je pensais apprendre quelque chose sur l’indépendance de la Catalogne,ce n’est pas le cas, mais j’ai par contre rencontré des gens que je n’oublierai jamais (une galerie de personnages attachants au possible),une belle histoire d'amour atypique, et de l'amitié tous azimuts. Kits Hilaire a peut-être changé depuis Berlin dernière (que j'ai aimé comme on aime pour la première fois), c’est vrai qu’Ivan, allégresse et liberté n’est pas un livre désespéré, ni punk, il est optimiste, au contraire, et pétillant, et au final, il donne envie d'être aussi bienveillant que ses personnages, mais en tout cas, sur le fond, elle n’a pas changé d’un pouce, notre indignée. Toujours le drapeau noir et l’inconduite rebelle. Merci à elle.
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Courts tableaux, fulgurances, merveilleux romantisme, un soupir de l'histoire, un cri, un mur tombé et un Berlin enfui. J'ai relu ce roman unique, à tous les titres, d'une traite, dans sa nouvelle édition. Il n'a pas pris une ride.
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En accord avec ses précédents livres, tels que Berlin dernière ou Vise directement la tête, l'auteur, à travers ce roman, nous transmet l'amour de la liberté, le respect de la différence et de l'altérité, l'unicité des personnages, mais ici elle a ajouté l'allégresse et le soleil. Pari réussi.
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Du grand Kits Hilaire, dévoré en une nuit. Le pendant de Berlin, dernière.
Berlin dernière: squats contre le mur, liberté et désespoir, Ivan: squats à barcelone, liberté et allégresse.
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Aimé, je les ai aimés les personnages de ce bouquin, leurs équipées, leurs combats, leurs amours et leurs copains et j'ai bien reconnu cette Barcelone que je connais bien. C'est vraiment un bouquin à lire. Et à relire, je le sais je l’ai fait. le seul petit truc :Je ne sais pas si c'est moi mais le mélange zen-lutte sociale m'a un poil étonné à la première lecture. Je suis peut-être trop vieux ? Les temps ont changé ? Ou bien c'est une nouvelle version des hippies libertaires, qu'on a déjà connus, à la Sur la route de Kerouac ? Ça marche quoi qu’il en soit, ça court même. Alors que ce soit clair : cette fantaisie ne m'a pas empêché d'apprécier l'écriture, le sujet, et toute cette bande de joyeux zozos, au contraire. J'entends bien que c'est un roman, pas un traité de Kropotkine, et comme ce n'est pas tous les jours que nous en arrive un dans ce genre-là, ne mégottons pas, je le conseille, à 100 pour cent.
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Vive les punks berlinois!
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Entre les rires et les larmes, Jo et son grand-père se promènent dans un quartier en perdition de Barcelone. Une vision tendre et malicieuse de la relation entre petite-fille et grand-père et entre eux et les habitants du quartier. Un vrai bonheur.
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Ce qui frappe d’abord dans le roman, c’est le ton de la narratrice qui ne prend pas partie. Kits Hilaire écrit bien, c’est un fait acquis; dans ce texte, elle use d’un style faussement léger imprégné d’une vitalité délectable. Hors voici qu'au fil des pages, sous cette apparente simplicité, son écriture nous titille. C'est justement la présence de la voix narrative qui ne juge pas et n’évalue personne qui nous étonne. Cette particularité est un élément clef de ce bel ouvrage; que ce soit la fragile Mar, inébranlable dans sa recherche et sa conquête de liberté, l’admirable et absent Ivan, entièrement voué à l’activisme et discret jusqu’à l’effacement, la sculpteuse libertaire Amada, grand-mère à la joie de vivre contagieuse, la fantasque Tara, adolescente tibétaine dont la fraicheur n’a d’égale que l’intelligence, ou un autre des étonnants personnages dont foisonne le livre, ils vivent sous nos yeux sans que cette voix narrative nous dise que penser d’eux. Le style est d’emblée en adéquation avec la forme, car ne pas juger, éviter les a priori, est un des leitmotivs de Mar, le personnage principal…
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Au début du roman, Kreuzberg est une île alternative, où K, la narratrice française, a 15 ans et vit dans un squat, dans l'Adalbertstasse avec ses amis Andy et Schikse. C'est de ce "quartier peuplé d'anges noirs" que la squatteuse et ses amis, quelques années plus tard, vont assister à l'événement le plus extraordinaire de la fin du vingtième siècle en Europe: la chute du Mur de Berlin. Un coup de tonnerre qui bouleverse l'existence de la narratrice et de ses compagnons qui perdent leur royaume, cette protection de pierres haïe de tous.
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Prenez un ardéchois, têtu et philosophe, qui n’a pas peur de la pire rue de Barcelone où il habite avec sa petite fille, Marius, de presque 100 ans ; prenez la petite fille, genre autosuffisante et renfrognée, qui couve son papi comme une mère lionne, Jo, d’une trentaine d’année ; ajoutez la grand-mère décédée, que les deux autres racontent à leur manière, femme solaire que tout mec aurait bien voulu rencontrer et garder pour lui, Jeanne ; et ajoutez enfin un garnement de 10 ans en mal de grand-père qui roule des mécaniques, Tony, secouez, alternez les flash-backs ardéchois et la vie d’un quartier de métropole à la faune interlope, et vous obtenez un super bouquin.
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Ce roman est plus profond qu'il n'y paraît. Hilaire déploie une sagesse respectueuse et libre au service de ses personnages et de leur histoire.
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Excellent roman de Kits Hilaire, mon écrivaine préférée. C'est drôle, c'est doux-amer, c'est l'histoire d'une gamine grandie trop vite qui vit avec sa mère et l'amant de cette dernière dans la banlieue de Séville. Kits Hilaire a écrit avec Tony Gatlif le scénario du film Gadjo Dilo. Il a d'ailleurs écrit la préface du livre.
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C'est un livre qui parle de totalitarisme et d'enfance maltraitée.
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Très dur. Un joyau d'écriture.
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Un roman très dur mais où la violence n'est jamais gratuite.
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