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Critiques de Laini Taylor (432)
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Le faiseur de rêves, tome 1

Malheureusement, ça sera une déception pour moi. Pourtant, le résumé promettait une aventure passionnante.



J'ai énormément aimé l'idée de base, avec une cité perdue et des êtres légendaires qui rendent l'univers très original et riche.



Cependant, l'intrigue met énormément de temps à se mettre en place avec des longueurs qui alourdissent la lecture.

De plus j'ai trouvé qu'il ne se passait pas grand chose, les événements ne retenaient pas mon attention.

J'ai également eu du mal à apprécier les personnages. Je les ai trouvés sans plus...



Pour conclure, ce livre n'est probablement pas fait pour moi malgré un très bon potentiel au niveau de l'univers.
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Le faiseur de rêves, tome 1

Il était une fois une ville légendaire et mystérieuse cachée dans un désert interminable où des caravanes débordantes de richesses étaient le seul lien avec l’extérieur. Un soir d’hiver, le nom de cette ville disparait de la mémoire collective et les caravanes n’arrivent plus. Lazlo Lestrange est un jeune orphelin qui n’a qu’un rêve : voir cette ville de ses propres yeux et comprendre le mystère qui entoure la disparition du nom. Alors quand le jeune homme devenu bibliothécaire a la possibilité de participer à une expédition qui le mènera peut-être là-bas, c’est sans aucune hésitation qu’il part, pour la première fois de sa vie, à l’aventure.



Le Faiseur de rêve fut une superbe lecture. L’univers si particulier de ce récit est extrêmement mystérieux et rempli de secrets. Porté par une plume travaillée, le tout est clairement immersif et la lecture n’en est que plus addictive. Les 600 pages se lisent à une vitesse folle. L’intrigue, particulièrement complexe pour un roman adolescent, est finement travaillée. Lazlo Lestrange est un protagoniste très passionnant à découvrir. Orphelin, il ne vit que pour emmagasiner le plus de connaissances possibles sur la Ville Mystérieuse pour pouvoir un jour, la découvrir de ses propres yeux. C’est un personnage très intelligent que j’ai pris plaisir à suivre et à voir évoluer. Ce jeune homme obnubilé par son rêve en a oublié de vivre, enfermé dans sa grande bibliothèque. Cette expédition sera pour lui l’occasion d’enfin vivre sa vie, de découvrir l’amitié, le bonheur et peut-être même l’amour. Le roman propose une double intrigue, deuxième intrigue que je vous laisse découvrir et qui rend l’œuvre d’autant plus fascinante et qui offre de beaux messages de tolérance malgré son côté dramatique.



Le Faiseur de rêve est une expérience particulière. L’intrigue, originale et complète, est prenante et addictive. Ce fut avec énormément de plaisir que je me suis plongée dans cet univers.
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Minuit ! 12 histoires d'amour à Noël

Douze petites nouvelles écrites par 12 auteurs américains et qui parlent de Noël ... Je n'aime pas spécialement ce format (trop court quand c'est bon ...) , ce qui m'a séduit , c'est le coté : variations sur le même thème .

Douze petites histoires d'amour , d'amitié et d'espoir qui font le tour de l'ado américain, qu'il soit blanc, noir, asiatique, juif, mexicain, citadin, de la campagne, pauvre, riche, féminin , masculin, célèbre ...

Douze auteurs pour ados (dont certains plus connus que d'autres ...) , qui se succèdent et qui raconte Noël, Hanouka, une fête organisée dans un mobil-home, un restau dans une ville qui se nomme Christmas etc...

Tout n'est pas du même niveau mais ce qui en ressort c'est l'esprit de Noël, la magie , les friandises, le froid, les flocons , le sapin parfait et les bons sentiments qui animent cette fête .

Après cette lecture, je suis frigorifiée (trop de flocons...) , j'ai envie d'un chocolat chaud , mais je suis à fond dans l'ambiance ... Les décorations de Noël ont déjà envahi les magasins , vous avez peut-être commencé votre liste de cadeaux ... le froid s'est installé sur le pays . " Winter is coming" , jeunes amis ... "Minuit "est de saison .

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Le faiseur de rêves, tome 1

Désolation, ville mystérieuse cachée au milieu du désert, a été oubliée par le reste des Hommes. Une nuit, une jeune fille à la peau bleue tombe du ciel.

Quelque part, un jeune bibliothécaire rêve de découvrir cette cité oubliée.



Dès les premières pages, le lecteur est happé par le mystère qui entoure Désolation. Lazlo, orphelin élevé par les moines et devenu bibliothécaire, éternel rêveur, évolue et se complexifie tout au long du roman. Les 600-700 pages ne sont pas un problème car l'histoire est bien rythmée : on découvre une alternance de chapitres courts, d'autres plus étoffés ; on suit, pour notre plus grand régal, les aventures à travers les yeux de plusieurs personnages.



Cette lecture est addictive, vivement le prochain tome !
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Le faiseur de rêves, tome 1

C'est une excellente surprise que ce premier tome de fantasy. J'ai trouvé le monde très bien construit, développé et assez original ! La lecture est fluide, on s'attache très vite à Lazlo, le personnage principal puis un peu plus tard à Sarai. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, ils ont souvent une histoire touchante. Je n'avais pas découvert le résumé avant de le lire, je ne le fais jamais, je trouve toujours que ça gâche un peu le début de lecture. Mais pour ceux qui voudraient se lancer, on est ici dans un monde avec plusieurs villes qui commercent entre elles, jusqu'à ce que le nom d'une ville disparaisse soudainement des mémoires et se fasse oublier....Mais un beau jour une délégation de cette ville oubliée arrive dans la cité de Lazlo à la recherche de savants.

J'ai hâte de lire la suite, en espérant que la fin soit à la hauteur !

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge romans jeunesse/ Young adult

Challenge pavés 2023

Challenge auteure sfff2023
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Le faiseur de rêves, tome 1

Mon cher lecteur, tu aimes la fantasy Young adult ?

Tu as une âme de rêveur ?

Alors ce livre est fait pour toi.



C’est un énorme coup de cœur pour cette sublime histoire même si au moment où j’écris ma chronique j’ai le cœur brisé, que je veux avoir la suite entre mes mains.

La fin est juste horrible.

L’autrice est sadique de me laisser comme ça, mais je lui pardonne, car j’ai adoré chacune des 664 pages de ce premier opus. Je les ai toutes vécues intensément. Dans mon cœur et mes songes.

Si tu ne le sais pas, c’est une duologie, dès que le deuxième opus sera disponible en français je saute dessus immédiatement.



Laini Taylor avec une écriture poétique, chatoyante va te faire rêver.

Tu vas te laisser emporter dans cette histoire et tout ressentir, tout observer, tu vas être aussi avide de continuer à lire que le héros du roman Lazlo l’est.

Ce n’est bien sûr pas le seul personnage, mais j’y reviendrai plus tard.

Je ne vais pas trop te résumer l’intrigue comme je le fais d’habitude, je te conseille vraiment de rentrer dans ce livre comme dans un rêve.

Au moment où tu t’endors, tu ne sais pas encore quels seront tes songes, ici c’est pareil.

Je te promets juste que ce n’est pas un cauchemar.



Chut, silence, il est temps de rêver.

Partons ensemble, toi et moi, dans ce monde de songes.



Lazlo Lestrange arrive, grâce à un coup du sort, à la Grande bibliothèque de Zosma, ce jeune garçon passionné par les contes et légendes oubliés y trouve refuge.

Il a une obsession : dénicher parmi tous les ouvrages de l’édifice tout ce qui est écrit sur la Cité oubliée.

Il rêve depuis tout jeune enfant d’y aller un jour.

En attendant, il approfondit ses recherches tout en travaillant à la bibliothèque.

Dans le monde de Lazlo, les bibliothécaires servent à servir les savants.

On le surnomme Lestrange le rêveur.

Peu lui importe du moment qu’il peut continuer à compiler ses recherches.

Un jour, une caravane de Tizerkane avec à sa tête le chef Eril-Fane arrivent à Zosma.

Le rêve de Lazlo se tient là devant lui, ce sont des guerriers de la Cité oubliée ou Désolation comme ils le disent.

Ils sont venus à Zosma et dans d’autres contrées recruter des savants pour un mystérieux projet qui ne leur sera révélé qu’a leur arrivée à Désolation.

Lazlo ne peut laisser passer sa chance, il va s’adresser à Eril-Fane en Inouï, la langue de ce peuple.

Il veut bien tout faire du moment qu’il peut les accompagner, il n’est pas savant, mais prêt à tout pour cette ville.

Lazlo part donc en compagnie des émissaires spécialisés dans une science (artificiers, mathématiciens, ingénieurs, architecte, alchimie, botaniste), tous les savoirs ont disparu à la Cité oubliée.

Ce que je te dis là arrive très vite dans le roman et encore je tais beaucoup d’éléments.



Le monde créé, imaginé par Laini Taylor est totalement captivant et unique.

Elle ne se contente pas d’inventer une mythologie et te donner les grandes lignes ; non ; tu vas appréhender les règles, us et coutumes de tous les protagonistes que tu vas rencontrer au fur et à mesure de ta lecture.

Je ne vais pas te mentir, il y a beaucoup de choses à apprendre, c’est dense et complexe, mais grâce à la plume de l’autrice et ses explications qui arrivent au bon moment tu ne seras pas perdu en cours de route.

Malgré la quantité d’information à assimiler et qu’il reste encore à découvrir, je ne me suis jamais embêtée que du contraire.

Pays au nom perdu, humains terrifiés, séraphins, dieux et déesses, fantômes et magie, langues inconnues, pouvoirs exceptionnels ; tu as de tout dans cette saga.

L’intrigue est très engageante, tu vas absolument savoir comment les éléments vont se mettre en place.

Le rythme est calme, je ne sais pas comment te décrire mes sensations, par calme je veux dire que tout se met en place devant tes yeux grands ouverts, mais comme un rêve, c’est magnifique à lire, à voir ; c’est hallucinant, elle a pensé à tout.

Tu vas aller de surprises en découvertes, de rebondissements en retournements de situations.

Tu vas émettre des hypothèses ; c’est là où réside une des très grandes forces du livre c’est que Laini Taylor ne te prépare aucunement à ce que tu vas lire, je me suis complètement fait avoir.

La fin du livre comme je le disais au début est déchirante, j’ai pleuré oui, je t’assure.

J’ai le cœur brisé de quitter Lazlo et les autres et de ne pas savoir ce qu’il va advenir d’eux par la suite.



La deuxième force de ce livre est les valeurs qui sont véhiculées surtout deux qui sont abordées tout au long du roman.

La première, sur la différence ; ce n’est pas parce que tu n’as pas la même couleur de peau que tu n’as pas les mêmes droits.

Laini Taylor te montre qu’il ne faut pas avoir de préjugé sur ce qui est différent, mais apprendre à connaître. Laisser ton cœur ouvert.

La différence dont je te parle concerne le racisme ; comment tu blâmes (je ne dis pas que tu le fais, je parle en général) une ethnie en jugeant son passé, parce que tu la crains, mais elle aborde aussi le droit à l’amour différent, c’est subtilement traité et complètement intégré au texte.

Le second thème est que tu n’es pas responsable des actes de tes ancêtres.

Ils ont peut-être commis des atrocités, mais tu n’en es pas responsable et tu peux très bien faire un autre choix que celui de la violence.

Elle te rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour faire le bien.

Il n’y a rien d’irrémédiable dans une situation même si les issues semblent compliquées ou sans issue.

D’autres valeurs sont véhiculées comme la bravoure, l’amour profond, le respect, des valeurs et des thèmes comme la nature, les animaux, la lune et le soleil. Le respect de la terre, des coutumes et croyances anciennes.

Enfin, même si c’est un thème courant Laini Taylor parle de l’amour.

Dans cette histoire, il y a une magnifique histoire d’amour, douce, pure et innocente. Elle est comme le reste du livre, magique, féerique, magnifique.

J’avais le sourire et les étoiles dans les yeux.

Malgré la romance, l’intrigue est bien ce qui prime, la romance va aider à la résolution de l’énigme, à la faire avancer, les deux personnes, en s’aimant, vont découvrir des facettes d’eux-mêmes qu’ils ne connaissaient pas, ils vont découvrir et se découvrir. Ils vont n’avoir qu’un seul but l’apaisement de la situation.

Vraiment que cet aspect ne te rebute pas, la romance est là oui, mais elle arrive assez tard dans le roman et de manière très délicate.

Elle ne dessert pas l’intrigue au contraire.



Les personnages, je ne vais pas pouvoir te parler des spécificités et de la psychologie de tous sans te spolier.

Ce sont eux la troisième force de cette saga.

Lazlo est un héros extraordinaire, un orphelin qui a des valeurs nobles, il ne cherche jamais à se mettre en avant.

Empathique, serviable, amical, plein d’espoir, courageux, il ne baisse jamais les bras, il en est certain, ses rêves deviendront réalité.

Un cœur pur comme il en existe peu même si Laini Taylor en fait un héros très crédible avec ses questionnements, ses failles et ses regrets.

Le deuxième personnage principal du roman est Sarai, je te dirai juste qu’elle croit en la rédemption, au pardon, aucun esprit de malveillance ou de vengeance ne l’habite.

Comme Lazlo, elle veut aider, pacifier.

Elle pense aux autres avant de penser à elle.

Je les ai tous les deux ADORÉS vraiment.

Ils sont inoubliables.

Tu vas aussi rencontrer Eril-Fane, sa mère et son épouse, Calixte, une jeune fille qui, je pense, aura, je l’espère en tout cas, un plus grand rôle à jouer dans la suite, Maître Hyrrokin, Mésange, Rubis, Minya, Fauve, Thyon et tant d’autres, mais qui sont plutôt secondaires en tout cas dans ce premier opus.

Tous, tu vas te les imaginer, leurs psychologies, leurs descriptions sont parfaites pour que tu visualises et comprennent tout.

Les personnages avec leurs doutes, leurs craintes, leurs peurs et les différents lieux qu’ils soient réels ou oniriques.

Tu vas vraiment tout voir, tout imaginer, mieux tu feras partie intégrante du roman.



En tout cas, pour ma part, je n’étais plus dans mon canapé, mais le livre m’avait happé dans ses contrées, j’ai plongé dans les pages et je n’avais absolument aucune envie de me réveiller.

Bien sûr, il y a des bons et des méchants, mais je ne te dirais pas non plus qui est qui. Tu le découvriras par toi-même.

J’en ai haï un ; je n’ai pas aimé du tout un autre, c’est tout que tu sauras de moi.



Quand la légende devient réelle quand les contes pour enfants prennent réellement vie en enseignant la réalité, livres, bibliothèques, savoir perdus, magie, démons, anges, dieux, fantômes, vengeance et haine, amour et pardon, regret et dégoût de soi-même, quête identitaire, rêves et cauchemars tu vas trouver tout ceci dans ce premier tome.



Je voudrais vraiment t’en dire plus, te dire à quel point j’ai tout ressenti fortement dans mon âme et mon cœur, que je ne veux pas quitter ce monde, mais qu’il le faut.

C’est un coup de cœur et je te le conseille bien évidemment.



À lire par tous en sachant que ce n’est pas un livre qui se lit vite, oui je l’ai dévoré ; je ne pouvais pas m’arrêter de lire, mais j’ai pris le temps aussi de tout bien appréhender, certaines parties sont plus denses en informations que d’autres, c’est complexe tant dans du côté du monde que du côté de l’intrigue et des personnages.

Il y a du drame, de la joie, de la tristesse, de la peur de l’avenir, du regret du passé, du remords des actes commis.

Ce monde et ses personnages sont juste incroyables. Vraiment.

Bien sûr que j’ai encore des questions, mais pas parce que je suis restée dans le flou, pas du tout, Laini Taylor cache bien son jeu, elle nous réserve, j’en suis certaine plein de surprises et de révélations pour le deuxième tome.



Je ne verrai plus jamais les papillons de la même façon, je les aime encore plus.

Je sais que je n’en ai pas parlé dans mon avis, mais c’est, encore une fois pour ne pas te spolier. Ils ont un grand rôle.

Ils sont présents sur la couverture et au début de chaque chapitre, car oui je n’en ai pas dit un mot jusqu’à présent, mais l’objet livre en lui-même est splendide.



Rêves, fantasmagories, songes, illusion, mirages, espérance, mythe, souhait, désir, chimère, imagination, espoir, onirisme, fantasme avec le faiseur de rêves tout devient possible. Les rêves ont cette capacité que tu peux de te surpasser.

Tout faire pour arriver à atteindre ton but, sans nuire à personne, comme Lazlo, notre héros.



Pardon pour cette longue chronique, longue et à la fois vague, je sais que tu dois te poser des questions, mais je ne veux vraiment rien te dévoiler de plus.




Lien : http://luciebook.blogspot.be..
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Le faiseur de rêves, tome 2 : La muse des cau..

Ce ne sera pas un coup de cœur mais c'est une lecture qui restera tant j'ai trouvé l'histoire et le monde construit intéressants. Et dans ce tome tout se précipite ! Il est beaucoup question de vengeance et de rédemption, de pardonner, ce qui est difficile pour les deux personnages concernés ( sans dire de nom pour ne pas gâcher la lecture) et qui trouveront tous deux d'ailleurs une issue bien différente à leur quête ! On a toutes les réponses à nos questions et certaines d'ailleurs que je n'avais pas vu arriver.

Les personnages sont assez gris, tourmentés, touchants, je les trouve vraiment intéressants, encore plus les personnages secondaires. Et ce monde est assez incroyable, on mélange ici la SF et la fantasy avec un peu de romances. Un très bonne duologie et si il y a une suite un jour, je la lirai avec plaisir ( même si il y a une fin ici).

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge pavé 2023

Challenge sfff 2023

Challenge roman jeunesse/ young adult 2023
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Le faiseur de rêves, tome 1

Royaume de Zosma.

Nous suivons Lazlo Lestrange, jeune orphelin, élevé dans une abbaye au cœur d'une citadelle étrange. C'est un enfant très doué, cultivé, grand lecteur qui aime passer son temps dans la grande bibliothèque habituellement réservée aux poètes, penseurs et astronomes.

Dans ce lieu majestueux, une étagère est destinée à "Désolation". Désolation est une citée à l'abandon entourée de mystères et située au cœur du désert d'Elmuthaleth. Personne au Royaume ne s'y est jamais rendu malgré un bon nombre d'histoires et de secrets à son sujet. Lazlo est fasciné par ce lieu. Mais, il est interdit de l'évoquer. L'enfant est d'ailleurs sévèrement puni lorsqu'il pose trop de questions. Plus jamais après cela, il n'en entendra parler.



Quinze ans plus tard, Lazlo a bien grandi. Il aime toujours la lecture et travaille maintenant dans la fameuse bibliothèque. Maître Hyrrokkin, son formateur, veille sur lui. Le jeune bibliothécaire n'a pas oublié la cité mystérieuse et a même rédigé des textes réunis dans plusieurs ouvrages durant ses recherches. Personne n'a connaissance, ou presque, de ses écrits. Ils sont enfouis sur une étagère à l'abri des regards. Pourtant, une arrivée au Royaume va en dévoiler leurs existences.



Un savant nommé Nero arrive au Palais. Il exige de suite qu'on lui livre dans sa suite "les œuvres complètes de Lazlo Lestrange", SES œuvres, celles d'un simple apprenti bibliothécaire. La raison à cela est la préparation d'une expédition regroupant des scientifiques en direction de la cité oubliée. C'est alors que Lazlo va demander à les accompagner et saura les convaincre.



J'ai choisi ce livre après avoir lu beaucoup d'avis très positifs sur différents blogs. La couverture est magnifique, la quatrième de couverture alléchante. Il y avait tout pour me plaire : un monde imaginaire, une bibliothèque renfermant des secrets, la thématique du rêve. Beaucoup de lecteurs ont eu un coup de cœur pour cette histoire. Alors, je n'ai pas hésité longtemps. Mais, pour moi, ça n'a pas fonctionné. Ennui !



L'idée de base est vraiment bien pensée, l'existence de ce monde autour des livres et de l'inconscience m'a vraiment plu.

Mais, il y a trop peu d'approfondissements. Si tout tourne autour de Lazlo et d'une jeune fille se prénommant Saraï, les autres ne sont pas assez détaillés. La citadelle est trop peu développée à mon goût. Tout est lent, il y a trop de longueurs dans les dialogues et dans l'avancée de l'histoire. J'aurais préféré des descriptifs plus travaillés. Je sais qu'il s'agit d'un roman jeunesse, cependant quel manque de dynamisme. Dommage car l'univers imaginé par Laini Taylor aurait pu être bien plus riche et intéressant.

Je ne poursuivrais pas avec le deuxième tome.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Le faiseur de rêves, tome 1

Suite aux avis dithyrambiques qui hantaient la presse, les sites littéraires et les réseaux sociaux, j’ai décidé d’acheter ce premier opus. La couverture était vraiment magnifique avec son imprimé doré, tandis que le résumé m’intriguait. Curieuse de découvrir cette saga qui faisait autant couler d’encre, j’ai rapidement dévoré ce petit pavé de plus de 660 pages… J’ai finalement apprécié ce que j’ai lu néanmoins, je suis loin du coup de cœur qu’ont ressenti la majorité des lecteurs !



« Le Faiseur de Rêves » tient sa force de son univers riche, envoûtant et mystérieux. Désolation, cette ville légendaire et cachée, a réellement titillé ma curiosité ! On sent qu’elle a encore beaucoup de choses à révéler et il me tarde de découvrir le prochain opus. D’ailleurs, on comprend aisément la soif de curiosité qui anime Lazlo Lestrange, le personnage principal. Orphelin élevé par des moines, il a vécu toute sa jeunesse pour emmagasiner le plus de connaissances possibles sur cette cité mythique. Pour y parvenir, il s’est rapidement rapproché de la littérature en devenant apprenti bibliothécaire. Chaque ouvrage a atterri entre ses doigts (ou sur son nez) et, systématiquement, le jeune homme s’est repu de son contenu. Lazlo est un héros rêveur, intelligent, gentil, observateur, pas spécialement beau, faible mais avec des idéaux, mais surtout, très doué pour narrer des histoires. On prend plaisir à le voir évoluer au fil des rencontres, lorsqu’il partira à l’aventure et, vous vous en doutez, lorsqu’il sera enfin arrivé à cette fameuse ville qui le fascinait tant…



Les personnages secondaires sont assez nombreux et auront tous leur rôle à jouer néanmoins, on distingue rapidement certains d’entre eux. On notera par exemple la belle Sarai qui va devenir narratrice vers le premier tiers du livre. Cette belle demoiselle à la peau bleutée a un pouvoir particulier et bien utile. Je me demandais pourquoi il y avait des papillons de nuit sur la couverture et à chaque tête de chapitre, mais j’ai finalement eu ma réponse grâce à Sarai… Je n’en dis pas plus toutefois, cela m’a plu. Sarai est une femme délicate, jolie, attentive, innocente et pleine de doutes. Malgré son don que l’on pourrait qualifier de cauchemardesque, elle lutte pour maintenir la paix entre la citadelle et la ville de Désolation… C’est une personne très attentionnée… peut-être un peu trop ? Bien que j’apprécie son tempérament ainsi que le lien qu’elle va tisser avec Lazlo, j’ai trouvé qu’elle manquait de nuance. D’ailleurs, de façon générale, j’ai eu l’impression que les personnages secondaires étaient un peu trop clichés et espère que la suite leur donnera davantage de corps ! C’est par exemple le cas de l’alchimiste Nero Thyon qui se revendique en rival de Lazlo dès le début du livre, du groupe qui vit avec Sarai où l’on distingue rapidement les gentils des méchants, etc.



J’ai aimé la plume poétique et travaillée de Laini Taylor. Elle arrive à donner de la consistance à son univers, si bien que l’on imagine aisément les décors enchanteurs dans lesquels les personnages vont évoluer ! Hélas, j’ai trouvé que le début était assez long à se mettre en place. En effet, pendant plus de cent pages, je me suis demandée quand les choses allaient réellement commencer. Une fois le voyage achevé, j’ai été enchantée par les multiples découvertes cependant, je me suis longtemps questionnée sur la direction scénaristique : Où l’auteure allait en venir ? Quand les antagonistes allaient enfin se manifester ? Qu’est-ce qui allait me donner envie de mettre rapidement la main sur la suite ? Il me manquait de la tension qui, heureusement, a fini par venir vers les derniers chapitres… Mais je trouve que c’est assez tard ! Ne vous attendez pas à un récit imprévisible ou qui bouge… De façon générale, le rythme est lent avec peu de rebondissements ou de suspense, sans pour autant être désagréable. Il faut simplement apprécier les échanges entre les protagonistes, les découvertes de cette cité perdue et les liens que les protagonistes vont progressivement tisser entre eux. Pour ma part, j’ai trouvé l’ambiance immersive et fascinante, ce qui m’a donné envie de tourner les pages toutefois, je n’aurais pas été contre un peu plus d’action… Cela dit, après un dénouement aussi inattendu que brutal, je suppose que les choses vont changer ! Il me tarde d’acquérir l’ultime volet de cette duologie.
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Le faiseur de rêves, tome 1

Je pense être vraiment difficile à contenter dans le genre young adult mais certaines sagas ayant trouvé grâce à mes yeux je continue mes recherches.



Ici malheureusement je n'ai pas été conquise, déjà par la plume de l'auteur que j'ai trouvé simpliste puis par les personnages auxquels je suis restée complétement indifférente, nous rencontrons d'abord Lazlo Lestrange qui travaille dans une bibliothèque il est orphelin et il va rencontrer lors de ses songes Sarai, en effet elle possède le don de voir les rêves des dormeurs via des papillons.



Le personnage de SARAI et de ses congénères m'ont plus intéressés mais ce personnage met du temps à vraiment prendre place dans ce récit.



Plusieurs petites choses m'ont gênées le fait qu'un oiseau messager apparaisse souvent un peu comme dans Miss Peregrine ou qu'il y ai une sorte d'arche un peu comme dans la passe Miroir.



Je trouve dommage que certains aspects de ce type de lecture se ressemble beaucoup, le fait qu'il y ai de la romance entre nos personnages, le domaine des rêves étaient cependant novateur j'en attendais sûrement trop.



Je ne suis pas certaine de lire le second tome car j'ai trouvé ce récit longuet, mais c'est peut-être dû à la mise en place de cet univers, le second tome est sûrement plus rythmé.

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Le faiseur de rêves, tome 1

Lazlo Lestrange est un orphelin recueillit bébé dans un monastère. Alors qu'il a cinq ans, il joue avec des envahisseurs imaginaires dans une ville du désert, le nom de cette ville lui est enlevé ainsi qu'à toutes les personnes connaissant ce nom.

Lazlo se met en tête de découvrir le nom perdu de cette ville que l'on nomme maintenant Désolation.



Par un heureux hasard, il va se rendre quinze ans plus tard dans le plus grande bibliothèque du monde et devenir un des bibliothécaire. Il se met en quête de tout les livres pouvant parler de Désolation et des mystères qui l'entoure.



J'ai découvert Laini Taylor avec La marque des anges et j'avais hâte de pouvoir lire ce livre. Comme pour sa première trilogie, l'auteure nous emporte dans un univers enchanteur peuplé de mystères, de magie, de corruption et de défis à relever pour les protagonistes.

Un roman prenant dont j'attend de pouvoir lire la fin avec impatience avec la sortie du second tome.
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Le faiseur de rêves, tome 1

Challenge Plumes Féminines



Peut-on être un orphelin, bibliothécaire, expert en contes de fée, rêveur impénitent et réaliser son rêve : découvrir pourquoi une ville a un jour disparu de la mémoire de chacun ? Oui sans doute. Mais que risque t-on lorsque ce rêve se réalise ?

Il y a beaucoup de choses dans ce roman, je ne sais par où commencer. Les monstres sont-ils forcément différents des hommes ? Eux-mêmes peuvent-ils être des monstres ? Les remords, de qui sont-ils le privilège ? Et les rêves alors (et je ne parle pas de l'amour) quel est leur rôle ?

En fait, il y a plus de questions, de secrets et de remises en cause que de réponses dans ce tome 1. Pas forcément énormément de personnages mais ils sont tous complexes, bien incarnés.

Franchement, ) part quelques toutes petites petites incohérences dans la narration, je suis tombée sur un bon roman pour terminer cette année.
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Le faiseur de rêves, tome 1

J'avais besoin de m'évader dans un monde imaginaire où le covid ne pourrait pas montrer sa sale gueule!

Voilà un livre qui nous emmène dans un monde de fantasy où le rêve se mêle à la réalité.Dès les premières pages, nous sommes emportés à la suite de Lazlo Lestrange, jeune bibliothécaire passionné de mythes et plus particulièrement par Désolation, la Cité Oubliée. Lorsqu'une délégation de cette ville, pourtant coupée du monde depuis des années, arrive à Zosma pour demander de l'aide, Lazlo touche du doigt son plus grand rêve : visiter Désolation. Mais en quoi un bibliothécaire orphelin sans qualité ou talent particuliers pourrait-il être utile ? On découvre en Lazlo un jeune rêveur très agréable à suivre : il est intelligent, foncièrement gentil, passionné et honnête.

La deuxième partie permet de découvrir de nouveaux personnages et l'incroyable environnement dans lequel ils vivent. J'ai beaucoup aimé le personnage de Sarai, complexe, divisé, pris dans un contexte qui lui échappe mais refusant peu à peu de se soumettre et de consacrer sa vie à la vengeance d'une autre. J'ai trouvé également les personnages de Rubis, Mésange et Fauve attachants, un peu perdus, encore très innocents...

Laini Taylor possède un vrai talent de conteuse.Son histoire est tellement riche, que ce soit en détails ou en intrigues, à un tel point qu’on sent presque la chaleur étouffante de l’Elmuthaleth, le désespoir de la Cité Oubliée et de ses habitants, ou encore la peur des Mésarthim. Et tous ces petits détails ne font que rendre cet univers plus réel encore. On pénètre véritablement dans ce monde, dans cette histoire où de nombreux secrets ne demandent qu’à être découverts.

Et puis la fin surgit. Éprouvante, surprenante, bien mystérieuse, en attendant de lire le second tome.





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Le faiseur de rêves, tome 2 : La muse des cau..

Une réelle claque ! J’étais très intriguée par ce diptyque, je l’avais vu circuler sur les réseaux sociaux et sur divers blogs, sans réellement m’y arrêter. Juste cette idée que j’attendrais une sortie poche, je patienterais, je le lirais un jour, quand l’engouement sera redescendu. J’ai toujours peur des romans super encensés, je préfère découvrir avant la hype (Passe-Miroir) ou bien après. J’ai emprunté les deux romans à ma sœur, je vais les lui rendre et je me les achèterai, parce que ces deux tomes sont magnifiques.



Ce n’est pas parfait, malgré tous les bonnes choses que j’ai à dire sur le diptyque, il y a de petits éléments couci-couça. Certains personnages secondaires auraient mérité une exploitation plus poussée, l’univers aurait pu s’étoffer davantage concernant les dieux et les univers lointains, notamment ces mystérieux Séraphins. La fin reste un poil brutal et rapide, le développement et la lenteur jusqu’alors de rigueur, fait un peu défaut dans ces dernières pages. Toutefois, ces éléments ne m’ont pas posé de problèmes durant ma lecture, je les dépose ici, à froid. Je lirais donc les prochains romans de Laini Taylor les yeux fermés, qu’ils se passent dans l’univers du faiseur de rêves ou ailleurs.



D’ordinaire les plumes ultras recherchées aux envolées lyriques et à l’onirisme trop prononcé ont le don de m’ennuyer, de me perdre dans un labyrinthe de choses abstraites où je termine noyée, je ne sais pas ce que j’ai lu ou ce que je lis. Quelle surprise de lire le style de Laini Taylor. C’est fin et élégant, les émotions sont fouillées et les descriptions sont idéales pour se fondre dans cet univers de fantasy incroyable, les personnages prennent vie et le tout sonne très poétique, onirique. C’est finement écrit et j’étais absorbée dans cette plume soignée, comme de la dentelle finement ouvragée.



Ce n’est pas que beau à lire, c’est également très captivant sur le fond. L’univers est passionnant, il est fait d’enfants de dieux aux dons aussi merveilleux que dangereux, de cité au nom disparu et vivant sous l’ombre d’une ville au cœur des cieux, de bibliothèque et de savoirs, de rencontres et de liens, de vérité à trouver et d’identité à construire, d’oublis et de découvertes, d’explorations et de voyages. L’univers mêle une violence certaine, avec de l’angoisse et de la tension, tout en offrant une belle note d’espoir, la beauté de l’imagination de Lazlo, l’humour de certains protagonistes ou une romance aussi tragique que belle. Les deux tomes étoffent de manière incroyable l’univers de Laini Taylor, c’est fluide, très bien expliqué, sans redondance et sans pour autant s’y perdre. C’est dense et riche, cela donne très envie d’avoir d’autres histoires autour de ce monde époustouflant.



L’intrigue du premier tome paraît plus sage, elle semble installer beaucoup d’éléments tandis que la seconde offrira davantage de rebonds et d’actions. Néanmoins, c’est plus complexe, pas mal d’éléments de construction se retrouve dans le second, et le premier offre une péripétie très intéressante. Une fois le second opus terminé, je me suis dit que les deux romans possédaient la même âme sans pourtant être identiques, ils ont l’un et l’autre leur propre route à suivre, l’un ne surpassait pas l’autre ou ne le dénaturait pas, ils se complétaient de manière logique, avec fluidité. C’était assez curieux comme sentiment et il me semble plus difficile d’y mettre des mots. J’ai aimé chaque péripétie exploitée par l’autrice, chaque détail mis en avant, chaque réflexion développée par les personnages, chaque évolution qu’ils connaissent, chaque avancée dans leur voyage physique ou interne, chaque découverte faite. Les intrigues sont à l’image de l’univers, complexes et denses, la fin est ouverte tout en apportant des réponses nécessaires pour conclure le fil rouge. On sent que l’autrice a su maîtriser le rythme, la balance entre pause et action, entre tension et douceur.



L’histoire nous présente un héros hors des sentiers battus, Lazlo Lestrange. Un orphelin qui est curieux de tout, un grand rêveur et d’une sensibilité certaine, j’ai aimé ces traits de caractères qui tranchent avec son physique que l’on dit imposant ou peu élégant. Le contraste est saisissant, mais c’est certainement son caractère qui le rend inoubliable et précieux à mes yeux. Il est avide de connaissance et aime s’interroger sur cette cité au nom perdu, il consacrera sa vie à l’étudier et il ira de surprise en surprise. Son évolution est frappante, il sort de sa coquille, devient audacieux et courageux sans se défaire de son empathie, de son regard naïf et rêveur sur le monde. C’est réellement un très beau héros pour cette histoire.



Les autres protagonistes sont très intéressants à suivre, j’ai pris un grand plaisir à les suivre, dieux, enfants des dieux, amis ou ennemis de Lazlo, tous ont une histoire, une personnalité, un rôle et ils ne seront pas épargnés par le destin tissé par l’autrice. Sarai est très captivante, sa personnalité et son don, son histoire, celle contée durant ces deux tomes, est méga touchante. J’ai aimé le duo qu’elle forme avec Lazlo, c’est tout en rondeur sans être faux, mielleux sirupeux écœurant ou irréaliste. C’est touchant et fascinant de voir les deux se rapprocher, s’apprivoiser et s’apprécier. Une autre relation merveilleuse et touchante sera Nova et Kora, les deux sœurs donnent un récit poignant, j’ai adoré les voir, les comprendre. Autre tandem touchant et incroyable, Eril-Fane et Azareen, le premier est un coup de cœur. Impressionnant par sa violence et sa douceur, son histoire, ses actes le rendent captivant, percutant. Je pourrais écrire des pavés sur Minya, Mésange, Fauve ou Rubis, sur l’alchimiste Thyon, les Ellen, Suheyla et même sur ceux déjà présentés… mais ce serait gâcher le plaisir qu’on a de les découvrir, de les voir évoluer, de les comprendre, d’obtenir des vérités.



En conclusion, en dépit du fait qu’il a les défauts de ses qualités, le diptyque Le faiseur de rêves fait partie de ces séries que je classe directement dans inoubliable en ce qui me concerne. Les cités perdues, aux noms oubliés, des vérités à traquer, des identités à forger, de l’alchimie et des livres, des rêves et des cauchemars, des dons magiques, des liens de famille, des secrets à percer, des liens amoureux, des mystères épais, des émotions et de l’action… L’Aventure, celle avec un grand « A » ! Laini Taylor m’a captivée avec ses personnages fouillés, son écriture précise et lyrique, ses intrigues denses et son univers extraordinaire. Tous les ingrédients ont fonctionné avec moi, j’en ressors conquise et curieuse de découvrir les prochaines histoires de l’autrice.
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Minuit ! 12 histoires d'amour à Noël

Douze "contes" de noël où l'amour finira toujours par triompher. Douze histoires portées par de grandes signatures de la littérature jeunesse.



Le lecteur appréciera la variété de tons et tentera de reconnaître à chaque fois la singularité de chaque auteur.



Ainsi David Levithan nous offre le récit d'un jeune homme très amoureux, qui pour son petit ami va accepter, alors même qu'il est juif, de porter le costume du père noël.



La "Dame et le Renard" nous propose une histoire féerique dans un monde où le fantastique n'est jamais très loin. Il en est de même pour Jenny Han qui nous amène auprès des elfes du père noël.



A l'inverse, Holly Black nous propose une histoire assez effrayante où le Krampuslauf, le père fouettard va venir apporter une forme de justice sociale.



Stéphanie Perkins nous plonge dans une histoire où le personnage principal est l'arbre de noël alors que Gayle Forman introduit dans son récit la nourriture des fêtes, thème qu'amplifie Kirsten White de façon très juste dans "Bienvenue à Christmas, Californie", mon préféré.



Mais plus que chacune des nouvelles, car j'ai moins aimé la première et la dernière, c'est le recueil qui forme un livre attachant, bonne humeur, avec sa couverture de fête ! A partager...


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La marque des anges, tome 1 : Fille des chi..

Bon, je vais directement aborder un sujet qui fâche, comme ça, pouf, d'entrée de jeu. C'est cadeau.

Quand j'ai reçu ce livre, j'ai eu un petit sursaut d'horreur en découvrant la couverture.

Oui, je sais, je sais, c'est pas bien de juger là-dessus, et il y en a qui l'aime beaucoup. Mais quand même, le fait est là, j'ai été quelque peu rebutée par cette cover.

Résultat ? Ce titre a pris la poussière pendant plusieurs semaines avant que je me décide à l'attaquer.

Oui, bon, ça va. Celui qui n'a jamais, blabla, lancer la première pierre, tout ça

Quoi qu'il en soit, la semaine passée, je me demandais quoi lire, et je passais en revue les livres de ma PAL pour me donner de l'inspiration.

J'ai pris celui-là, ai fait défiler des pages et ai commencé à lire la première.

Et bien voilà, dès les premières lignes, j'étais totalement engluée dans l'histoire.



Karou est étudiante en art à Prague.

Elle a les cheveux bleus, possède quelques tatouages, parle beaucoup de langues, répond aux questions avec un petit sourire ironique et part souvent on ne sait où.

Ce que ses amis ne savent pas, c'est que la couleur de s'est cheveux ne vient pas d'un coiffeur, qu'elle est née avec certains de ses tatouages, qu'elle n'a pris aucun cours pour les langues qu'elle connaît, que ses réponses sont vraies mais que personne ne la croit et que, quand elle part, c'est aux quatre coins du mondes en mission pour une chimère qui l'élève depuis bébé.

Ca fait beaucoup à assimiler, n'est-ce pas ?

Ce n'est pas plus facile pour Karou, qui a des dizaines de questions sur qui elle est, et qui se retrouve face à un mur désespérément silencieux.

Elle a grandit dans un drôle d'endroit, une sorte de petite demeure entre différents mondes, entourée de chimères.

La chimère principale, celle qui possède le plus de pouvoirs, crée des grigris, des talismans qui peuvent exaucer des voeux, chacun d'importance différente.

Là où elle a vécu avec cette drôle de famille, il y a une porte, quand elle s'ouvre, elle donne sur n'importe quel endroit sur terre.

Un jour, ces portes dissimulées dans les pays du monde entier se retrouvent fermées, scellées par une force étrange.

Que va faire Karou, séparée des seuls être qui la connaissent vraiment ?

Et si, justement, cet évènement n'est que le début des réponses pour elle ? ...



Bon, vaut mieux que je m'arrête là, sinon je risquerais de tout vous raconter.

Et encore, là je ne vous parle que du tout début ! Tout le livre, dans son intégralité, est d'une richesse absolument époustouflante. Et si ce n'était que le scénario ... Mais là je parle aussi des personnages, de l'écriture, tout !

Ce qui m'a directement sauté aux yeux et m'a plû instantanément, déjà, c'est justement l'écriture.

La plume de l'auteur danse, chante, sautille et tourbillonne. C'est un arc-en-ciel électrisant fourmillant de bons mots, de tournures de phrases délicieuses et de dialogues accrocheurs, naturels et originaux.

Laini Taylor m'a séduite dès qu'elle a commencé son livre en parlant de cette journée très lundiesque avec son côté très janvieresque. Elle a m'a conquise avec sa description de Karou, du mon qui l'entoure, de son quotidien, des personnes qu'elle fréquente, mais également de l'univers des chimères, si particulier et absolument, totalement, 100% envoûtant.

Cet univers de magie, de voeux, de mystères, de créatures improbables et de légendes est tout simplement fascinant.

D'habitude, j'aime bien aller vite dans mes lectures. J'adore passer d'une ambiance à une autre, switcher et bondir d'un titre dans un autre.

Ici, je n'avais pas envie que ça se termine. J'ai pris mon temps, j'ai savouré chaque chapitre, chaque page, chaque personnage, chaque geste et chaque parole. Je me suis délectée de cette lecture, et je n'avais pas envie de quitter ce monde si riche, si coloré. Ça a été une véritable douleur que de le refermer, le monde réel me paraissait bien terne en comparaison. Je n'avais qu'une envie, ouvrir ce livre, le poser à terre, et bondir dedans, comme Mary Poppins et les dessins à la craie.

Et je peux vous assurer que ce sentiment ne m'avait pas gagné depuis des années.

Ho, bien sûr, j'ai adoré, et même vénéré des livres. Mais je n'ai que rarement trouvé un monde qui me plaise tant que j'aurais voulu être une part intégrante de celui-ci.



Les personnages sont également une des raisons qui rendent ce livre unique en son genre, tout simplement car ils le sont également.

J'ai adoré Karou et cette fragilité qui l'entoure constamment, alors qu'elle fait preuve de force et de courage pour sauver les apparences. Ca m'a plu qu'elle fasse des blagues débiles juste pour se venger d'un imbécile, qu'il y ai une véritable aura incroyable qui la nimbe et, pourtant, qu'elle fasse preuve de futilité, qu'elle agisse sans réfléchir et qu'elle agisse tout simplement comme une ado de 17 ans.

Pourtant, on ne peut douter qu'elle est différente, sans pour autant arriver à véritablement mettre le doigt dessus.

Uniquement pour ça, je trouve que la photo de la couverture est assez bien choisie, car c'est à peu près comme ça que je m'imaginais la jeune fille (comme ça, et comme la mannequin Kato).

Je suis fan de sa meilleure amie, sorte de petite fée excentrique passionnée de marionnettes et véritable boule d'énergie.

Mais pour moi, les véritables héros de ce bouquin sont les chimères. Leurs descriptions, toutes différentes, l'importance qu'elles ont dans la vie de Karou, leurs histoires, leurs secrets, leur monde, ... tout est absolument merveilleux.

Bon, là, je vous en parle avec les yeux plein d'étoiles et la bouche ouverte, façon poisson sorti du bocal.

Elles ont une histoire sombre, faite de violence et de pertes, de contraintes et de frustrations.

Mais, je ne sais pas, quelque chose en elles m'a vraiment enchantée et bouleversée en même temps. Ça m'a profondément touché et fait vibrer des cordes sensibles en moi.

Il y a les anges, aussi, qui sont très importants dans ce récit.

Mais vous savez quoi ? Je prend le parti de ne pas vous en parler. Na ! Étant donné qu'ils n'apparaissent qu'à la seconde moitié du livre, je préfère vous laisser l'entière surprise.



C'est d'ailleurs assez particulier la façon dont ce volume est découpé. J'ai cru voir que certains lecteurs n'avaient pas spécialement apprécié, en fait. C'est dommage, même si je peux comprendre ce qui a pu leur déplaire ici.

En effet, pendant toute la première partie, tout est basé sur Karou, son quotidien, ses questions, la façon dont elle gère sa "famille" chimère et sa vie d'humaine, etc ...

Et d'un coup, quelque chose vient chambouler tout ça, ainsi que la narration en elle-même, et nous partons dans un genre différent, avec des personnages différents, et un monde différent.

Assez déstabilisant, je dois dire !

Mais il n'empêche que j'ai tout autant apprécié, et que cette partie est d'une importance capitale, levant le voile sur l'existence même de la jeune fille.

C'est un pari risque de la part de l'auteur, mais je le salue haut la main, car je l'ai trouvé réussi de bout en bout.



Bon, si je ne freine pas mon enthousiasme maintenant, je risque de vous écrire une chronique presque aussi longue que le livre ...

Vous l'aurez compris, ce livre est un gigantesque coup de coeur, je le hisserais même à mon panthéon personnel, le mettant dans la catégorie des meilleurs livres que j'ai lu.

C'est un récit riche, fichtrement intelligent et bien foutu, incroyablement coloré, que ce soit dans le background ou les personnages, où la magie et l'incroyable n'empêche aucunement un côté très réaliste.

Ce livre et ses protagonistes m'ont vraiment touchée, et c'est fou comme j'ai du mal à devoir les quitter, là, en attendant le deuxième tome.

C'est un livre que je ne peux que vous conseiller, qui vous fera voyager dans des contrées incroyables, portés par une plume particulièrement délicate et incisive, promesse de rêves et d'émotions fortes.
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Le faiseur de rêves, tome 2 : La muse des cau..

L'esprit inventif de l'autrice mêlé au merveilleux nous apporte avec son tour de magie, les réponses que nous attendions. Nous découvrons pas à pas l'histoire de ces Dieux à la peau bleue.

Nous retrouvons Laslo qui après les évènements tragiques survenus à Désolation s'envole pour la Citadelle et rencontre la famille de Sarai. Minya petite déesse vengeresse menace de libérer le fantôme de Sarai en échange de ce qu'elle veut.

Deux nouveaux personnages s'introduisent dans cette histoire, Nova et Kora, deux sœurs qui subissent une terrible séparation de par leur don révélé.

Parce que cette suite et fin est à la hauteur et ne déçoit pas un seul instant; livrant une conclusion incroyablement fascinante à cette belle histoire. Les rebondissements et révélations à couper le souffle s'enchaînent jusqu'à l'implacable réalité rejoint la douceur des rêves.



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Le faiseur de rêves, tome 1

Livre lu dans le cadre du challenge mauvais genres 2022.



Génial ! Bon, on rate la "perfection" de peu quand même...



Difficile de dire pourquoi, mais le livre m'a vraiment happé dès le départ. Le premier chapitre est intriguant, puis on n'en parle plus pendant un bon moment... Juste ce qu'il faut pour, peut-être, l'oublier. Le personnage est Lazlo est relativement banal (peut-être pour permettre l'identification), mais il est un moteur intéressant à l'histoire. On a envie de savoir. Qu'est-ce que Désolation ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Que va-t-on y trouver ? Lazlo rêvait de savoir, et moi aussi j'ai rêvé de savoir, dévorant le livre jusqu'à...



Et une fois qu'on sait, malheureusement le roman perd une grande partie de son intérêt. Le 2e tiers (à la grosse louche) est moins palpitant. On devine doucement ce qui arriver, et les relations qui vont se nouer entre les personnages. Le Faiseur de Rêves perd alors son côté mystère... Jusqu'au troisième tiers, où doucement les choses reprennent de l'intérêt. Tout se bouscule, on arrive sur d'autres considérations et on a à nouveau envie de savoir.



Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler, car ce serait vraiment dommage. Ce roman a réussi à attiser ma curiosité ET à me surprendre, ce qui n'est pas donné, et ça mérite un gros 4. La lecture du tome 2 est d'ailleurs en cours.
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La marque des anges, tome 1 : Fille des chi..

La fille des chimères est le premier tome de la trilogie La marque des anges de l'auteur Laini Taylor.

Cette saga a été trouvée, pour ma part, sur l'étagère d'une librairie alors que j'étais en proie à une nostalgie de la littérature Young Adult. J'ai en ma possession la dernière parution de 2021 des éditions Gallimard Jeunesse, avec une couverture attractive qui a finalisé mon choix ( pas celle avec la plume mais celle avec "la nana trop badass" , illustrée par Jelena Kevic Djurdjevic et Karina Granda ).



Concernant le sujet de l'histoire, on suit la vie d'une jeune fille de 17 ans, Karou. Grande, de longs cheveux bleus , la peau recouverte de tatouages y compris deux khamsas sur la paume de ses mains. Karou est partagée entre deux mondes, celui des humains et celui des chimères. En effet, la jeune fille a été élevée par quatre chimères: Issa, Twig et Kishmish et son père d'adoption, Sulfure, le sorcier collectionneur de dents.

La jeune fille essaye de vivre une vie normale, elle est étudiante dans une école d'art , sa meilleure amie se nomme Zuzanna, avec qui elle passe le plus clair de son temps, elle a aussi un ex petit-ami harceleur sur qui Karou se venge souvent en faisant des vœux, matérialisés sous forme de perles que lui procure Sulfure. Mais les questions perpétuelles de Karou à elle-même la ronge: Qui est-elle? Qui sont réellement Sulfure, Twig, Issa et Kishmish? A quoi servent les dents qu'utilise son père ? et surtout qui est la mystérieuse personne qui leur veut du mal ?



J'ai apprécié ce roman, assez honnêtement. Je n'essaie de pas oublier que ce roman est dans la catégorie Young Adult comme je l'ai désigné plus haut, et que forcément, il y a des petites caractéristiques qui m'ont gêné ou fait rire en dehors du contexte ( le fait que les deux protagonistes soit tous les deux hyper beaux et hyper parfaits ,et qu'ils tombent amoureux dès le premier regard bla bla bla). En dehors de ça, j'ai trouvé que l'auteur avait eu une idée de récit peu commune et intéressante en incluant le monde des chimères et son système de magie ( vœux, perles, dents, objets de sorts). Par contre, impossible d'adhérer à une cohésion à une bataille entre les anges et les chimères, qui m'a mise plutôt mal à l'aise. Pourquoi? Parceque je penses avoir une bonne connaissance de certains mythes existants déjà dans notre culture populaire depuis des siècles et des siècles et que cette bataille entre anges et chimères m'a un peu paru... comme une drôlerie,mais bon en imaginaire tout est possible... Après, si je me base sur certains mots de vocabulaire utilisés par l'auteur, je suppose qu'elle voit l'utilisation des chimères comme un sous-genre de démon.

Pour enchaîner également sur un nouveau point, j'ai eu du mal avec certains passages descriptifs. Je n'ai pas toujours réussi à voir où voulait en venir Laini Taylor ou encore à bien m'imaginer certains de ses personnages ou de ses décors.

En dehors de ces quelques points négatifs, j'ai vraiment été porté par ce roman. L'histoire de Karou et l'écriture de l'auteur m'ont fait voyager pendant une lecture sur deux jours, on arrive à s'attacher à beaucoup de personnages et Laini Taylor a réussi son jeu d'énigme et d'aventure fantastique avec brio. A voir avec la suite...



















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Le faiseur de rêves, tome 1

L'intrigue est découpée en quatre parties, sans que je n’ai pu savoir la raison de ce découpage, pourquoi quatre et pas trois ou cinq ? D’ailleurs, séparer en quatre le roman ne m’a pas paru être une idée qui allait de soi car le mettre sous forme de séquences n’y apporte rien de plus et a seulement l’air d’être un prétexte pour intercaler des mots de la langue parlée à Désolation, qui n’apportent eux non plus pas davantage à l’intrigue. Je me suis dit que ces mots devaient bien avoir une utilité pour la partie du récit qu’ils représentent, mais non, même pas. Dès le début du roman, je me suis retrouvée face à un certain nombre d’éléments qui n’avaient strictement aucune utilité pour ma lecture et j’ai eu peur que ce soit le cas pour le reste du roman.



Mais malheureusement, le problème principal de ce livre est indéniablement le nombre d’informations qui sont fournies mais qui ne servent pas positivement l’expérience de lecture. Au lieu de m’immerger davantage dans l’univers proposé par l’autrice, ils m’ont fait soupirer de lassitude. Des détails sont décrits longuement alors qu'ils n'ont ni intérêt ni retentissement dans l'intrigue. Beaucoup de scènes sont de trop, et je suis certaine que si j’enlevais les passages qui m’ont semblé être improductifs, j’obtiendrai non plus un pavé de presque 700 pages, mais un roman classique de 300 à 400 pages. La raison de cette diminution est très simple : lorsqu’une scène se déroule, l’autrice la raconte sous le point de vue de plusieurs personnages les uns après les autres, rendant la scène particulièrement redondante, et peut aussi rappeler une caractérisation plusieurs fois en quelques pages pour que le lecteur comprenne bien, alors qu’une seule fois était suffisante (c’est le cas au début du roman, lorsque l’autrice décrit Thyon Nero par rapport à Lazlo, en disant que le premier est riche et le deuxième pauvre, et que ce parallèle est répété au moins trois fois en deux pages).



Les univers de fantasy sont très complexes à créer car s’il y a de la magie, il faut en préciser les règles, les limites et les coûts pour les personnages qui l’utilisent, s’il y a une religion inventée, il faut qu’elle ait une raison d’être et qu’elle fasse partie du quotidien des personnages, et si un voyage est prévu dans l’histoire, il faut que le lecteur puisse avoir conscience de sa matérialité, souvent représentée à travers une carte dans les premières pages du livre. Or dans ce roman, ces trois principes n’ont pas été respectés.



couverture

Premièrement, la magie n’a aucune explication dans l’histoire : elle a une place aléatoire dans le roman, elle n’est pas structurée et nous ignorons comment elle fonctionne. Les dieux (pourquoi sont-ils appelés dieux alors que ce sont des enfants de dieux et d’humains donc des demi-dieux ?) possèdent un don chacun, mais ce don peut se déclarer n’importe quand dans la vie de son porteur. Nous n’avons que l’exemple de quelques dons, comme faire contrôler les plantes, les rêves, les nuages, les fantômes ou le Mésarthium, le métal magique, mais avec ce peu d’informations, nous sommes obligés de conclure que les dons peuvent n’avoir aucune limite. Par conséquent, le lecteur ne peut pas faire grandir l’intrigue dans son imagination car celle-ci est régie par des règles qui n’existent pas ou qui ne lui sont pas livrées, et donc perd un certain intérêt à la lecture.



Deuxièmement, en ce qui concerne la religion, celle-ci m’a rendue assez indécise. Des séraphins et des dieux sont évoqués mais leurs rôles dans la cohésion du monde sont complètement passés à côté du récit. Il ne semble même pas avoir de culte puisque les dieux sont détestés des humains. Chose étrange également : les dieux sont mortels et vivent en compagnie des humains, contrastant totalement avec l’idée même de dieu. Ce sont les raisons pour lesquelles la religion proposée dans cette histoire m’a laissée pantoise.



Troisièmement, la géographie de l’univers est très floue. Plusieurs royaumes sont évoqués dont Zosma, le royaume originaire de Lazlo, mais aucun n’est exploré. Nous ignorons tout de ces royaumes, à part la légendaire bibliothèque pour Zosma et une tour pour une autre contrée. Concernant Désolation, nous savons juste qu’une citadelle cache le ciel des habitants terrestres. En revanche, nous ignorons comment ces habitants vivent, quelles sont leurs coutumes, leurs professions… Même le voyage de six mois entre Zosma et Désolation est abrégé en quelques pages, sans donner le temps au lecteur d’apprécier ce premier changement dans l’intrigue. En bref, aucun lieu n’est approfondi, si ce n’est l’esprit de Lazlo là où se concentre la seconde moitié du récit.



De plus, pour une raison qui n’est encore une fois pas donnée, les personnages ont tous deux coeurs : le premier pour faire circuler le sang dans le corps et le deuxième pour l’esprit. Cet esprit a le seul emploi dans tout le roman de servir à changer du métal en or. Et cette utilité n’est pas exploitée du tout, si ce n’est pour montrer que Thyon Nero peut devenir immensément riche s’il le souhaite. Dans un roman de fantasy où les personnages peuvent ne pas être humains ou légèrement diverger des humains, il est primordial d’expliquer pourquoi ce changement est nécessaire. Dans Le Faiseur de rêves aucune explication n’est fournie à ce propos. Il en est de même pour la peau bleue des dieux, qui est pourtant un élément central quant à la haine des humains envers eux.



II n'y a pas de structure dans l'importance des personnages, étant donné qu'ils ont presque tous le même temps de parole et de pensée, à part Lazlo et Sarai qui sont les personnages principaux. Thyon, qui était important dans le début du roman, passe pour un personnage tertiaire dans tout le reste du récit alors qu'il est probablement un des deux antagonistes. Pour qu'un récit soit intéressant et équilibré au niveau des forces qui s'opposent, il faut que le protagoniste et l'antagoniste soient tous les deux des personnages principaux, ce qui n'est pas du tout le cas ici. De plus, aucun des personnages de la troupe de Eril-Fane n'est utile. Aucun n'est développé, même Calixte qui a tout de même droit à quelques dialogues.



L’écriture est probablement le seul point entièrement positif de ce roman, si tant est que nous puissions en écarter toutes les redondances et les descriptions inutiles. En effet, le style de l’autrice est tout en métaphore, en image, plein de lyrisme et d’émotions, avec un vocabulaire avancé. Cependant, ce style a tendance à vouloir aller dans le trop spectaculaire et à créer des scènes belles par le style mais peu pertinentes pour le récit. Tout est décrit avec beaucoup d’emphase, mais cela n’empêche pas de constater que l’écriture est particulièrement travaillée, surtout pour un roman dont le public cible n’est pas l’adulte. Outre les définitions de certains mots en langue inventée au début de chaque partie, Laini Taylor a pris le parti de donner des titres à ses chapitres. Ces titres ne sont pas innocents car ce sont des citations des-dits chapitres qu’ils représentent. Le roman s’alourdit alors d’une énième redondance, peu utile encore une fois, mais qui accentue le lyrisme du livre.



Mais malgré tous les points négatifs que j’ai pu relever, cette lecture est très vite passée, les pages se tournaient d’elles-mêmes alors que le roman est quand même un pavé de plus de 600 pages. Et c’est ce qui me donne envie de lire le tome 2 : si le tome 1 est passé aussi vite, pourquoi je n’irai pas découvrir le deuxième qui pourrait me surprendre ? C’est pourquoi je conclus ma critique sur une note plutôt positive : ce roman est globalement un bon moment de lecture.



Points positifs :

– écriture fluide et travaillée

– idée de base originale

– univers onirique et poétique de qualité



Points négatifs :

– personnages statiques et fades

– conflit presque inexistant

– récit trop long par rapport aux péripéties

– univers très bancal


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