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Critiques de Laure Buisson (44)
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Pour ce qu'il me plaist

Challenge plumes féminines 2020 – item n°23



J'ai repéré ce livre en fin d'année dernière sur Babelio lors de sa sortie en poche. Son sujet et sa couverture m'ont tout de suite attiré. Je ne connais pas cette auteure mais le sujet m'a fait penser à Lady Pirate que j'avais beaucoup aimé.



L'auteure a pris un sacré risque avec son style de narration (on aime ou n'aime pas), ça surprend quand même. le narrateur parle du personnage principal, Jeanne de Belleville, à la seconde personne du singulier en commençant par sa naissance et en faisant étalage de tout un tas de détails historiques. J'en ai malheureusement oublié un certain nombre n'étant pas très calée en Histoire de France au 14ème siècle. Dans le résumé, le style de l'auteure est comparé à une plume sèche et piquante. Pour ma part, j'ai plutôt trouvé qu'il s'agissait d'un style gouailleur. Elle noie l'histoire de cette jeune fille sous des détails historiques en tous genres. Ceux qui m'ont intéressés concernaient la vie et les préjugés de l'époque sur de nombreux sujets. Mais à force, je ne trouvais plus le style amusant et je n'arrivais plus à m'intéresser à cette jeune fille. J'ai cru à tort avoir une histoire comme Lady Pirate mais je me suis trompée d'auteure, j'aurais mieux fait de relire le diptyque de Mireille Calmel. En prime, le résumé ment un peu sur la marchandise car le roman ne commence pas à ses 30 ans mais bien à sa naissance… Même en lisant en diagonale, je n'arrive plus à m'intéresser à cette femme. On passe trop de temps à éplucher l'Histoire de France et d'Angleterre qu'à parler de son parcours avant de devenir la première femme pirate de l'Histoire. Je m'y perds dans ses détails et généalogies françaises. Pour ceux qui aiment, il y a d'ailleurs 40p à la fin de ce livre pour toutes les informations subsidiaires. Je ne peux enlever à l'auteure son travail de recherches qui est phénoménal mais je pensais que je lirais un roman et non une biographie.



Comme vous l'aurez compris, ce livre a été une déception. Je conseille néanmoins aux férus d'Histoire de France de découvrir celle de Jeanne de Belleville et de son auteure. Pour ma part, je passe mon tour. Je l'ai donc abandonné à même pas 100p.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Blanquette

Voilà une Blanquette dure à digérer tant elle est acide!

Voici une Blanquette, à mon avis, à double sens: recette, concoctée avec passion, dont la sauce sublime se révèle empoisonnée et petite chèvre du conte de Daudet détruite par trop d'obstination.

Blanquette, dans tous les cas, ne laisse pas indifférent, car ce roman noir enferme peu à peu son lecteur dans un huis-clos étouffant et inextricable.

Je m'explique. La narratrice, telle une "actrice de tragédie grecque", s'adresse à son mari (qu'elle tue d'entrée de jeu grâce à sa fameuse Blanquette au bouquet garni fait maison mais au Tranxène maison aussi) alors qu'il est dans le coma, pour lui expliquer les raisons de son geste.....amoureux.

Maîtresse femme, désirant tout maîtriser et surtout posséder en toute exclusivité l'homme qu'elle aime (par tous les moyens beauté,amour,sensualité,complicité,dévouement...), elle a dés le départ éliminé les gêneurs.Le belle-mère au placard! Le meilleur ami à l'hôpital! Le beau-père en maison de retraite! La belle-soeur dans les bras d'un beauf! La fille impromptue et gênante, faute d'être avortée, en cure longue durée....Bref, ce fin stratège hérisse car son propre "porc-épic" intérieur grossit dangereusement jusqu'à l'envahir de doutes, de soupçons, de recherches de preuves...

On nage en pleine paranoïa! D'où le talent de Laure Buisson (dont Blanquette est le premier roman) qui fait monter l'angoisse crescendo et exacerbe le terrain de folie sous-jacente.

Blanquette brosse un portrait fort de femme passionnée se laissant dévorer par ses propres démons. Mais Blanquette montre surtout le vide de celle qui veut "inspirer l'amour" à tout prix sans aimer vraiment car tout amour implique respect de l'autre et de soi. L'auteur analyse fort bien l'emprise que peut prendre dans un couple l'un des conjoints.

On se demande après coup comment un mari aveugle (ressemblant par sa naïveté au "cocu" de Philippe Vilain dans La femme infidèle) ou hypnotisé peut se fourvoyer à ce point sur le compte de celle qu'il appelle "Mon Ange".

Démoniaque!
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Mon prof, ce héros

Une vingtaine d'écrivains , en quelques pages, parlent de profs qui ont marqué leur enfance, leur jeunesse.

Anecdotes, émotions, portraits, éloges... Ces témoignages louent le beau métier qu'est celui d'enseignant.

Le film " le cercle des poètes disparus" est souvent cité dans ces lignes, de même qu'apparaît l'image de Samuel Patty, lâchement assassiné !

C'est bien agréable à lire mais je me pose la question suivante: dans vingt ans, qu'en sera-t-il de cette profession tellement décriée et si peu reconnue de nos jours?
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Blanquette

Jusqu'où peut-on aller par amour ? A moins d'avoir un hérisson dans la tête, pas jusqu'au meurtre j'espère ?

Mais elle, elle l'a ce petit hérisson. C'est même un porc-épic à ce niveau-là !

Elle tue son mari. Pourtant elle l'aime, d'un amour absolu. C'est par amour qu'elle lui prépare cette blanquette sauce Tranxène. C'est par amour qu'elle s’allonge à côté de lui et qu'elle lui raconte tout ce qu'elle a fait pour lui depuis leur rencontre. C'est par amour qu'elle évince toute personne pouvant lui faire du mal. Pour cela, elle manipule, elle tyrannise, elle soudoie, elle ...élimine. Et lui ne se doute de rien, il se dit qu'elle est la femme de sa vie, qu'il a de la chance.

La tension monte au fil des pages.L'auteure nous tient, on s'accroche, on veut savoir. Cette femme est machiavélique.

J'aimais bien les hérissons, avant.
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Occupée

Marie a 17 ans et beaucoup de rêves en tête; sa vie entre son père et sa mère lui semble limitée, sans intérêt. Même Jacques, le garçon de son âge qui semble amoureux d'elle ne lui plaît guère...

Nous sommes à Paris en 1944, sous l'occupation allemande et Marie rêve de liberté...pas forcément celle de son pays mais la sienne.

C'est avec le beau vélo reçu pour son anniversaire qu'elle percute un motard. Loin de lui déplaire, l'homme à la moto sera "son homme" elle le sait. Mais il est allemand et beaucoup plus agé qu'elle et Marie s'en moque, elle se jette à corps perdu dans une aventure amoureuse qui fera d'elle une coupable, aux yeux de la société.

Un roman court mais décisif. Laure Buisson raconte avec talent l'amour et la guerre.
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Mon prof, ce héros

Un recueil de textes d'écrivains et non des moindres qui ont répondu à l'appel de la Fondation Egalité des chances pour parler du prof qui a éclairé leurs vies. Un texte posthume de d'Ormesson car, dit sa fille, il aurait voulu en être.

Vingt témoignages émouvants qui reconnaissent grandeur et servitude des profs, au moment où Samuel Paty vient d'être assassiné; ils disent aussi leur reconnaissance d'avoir été révélé à soi-même par un maître.
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Fermez le ban

Si vous étiez témoin d'un crime, en reconnaissant le coupable et la victime, pourriez-vous révéler la vérité sans hésiter ?

Delacomptée est un auteur que je retrouve avec plaisir ! Je l'avais découvert avec " Le sacrifice des dames".

Ici, dans cet ouvrage - qui sort de son registre habituel, où il excelle dans ses portraits littéraires -

il ne s'agit pas d'un thriller angoissant, mais plutôt, dans l'ambiance secrète et feutrée de Province, d'une analyse sur les amnésies traumatiques, sur le déni, obligeant le personnage à aller au bout de sa logique.

L'auteur, passionné de cinéma, fait souvent allusion aux films noirs tirés des romans de Chandler ou à l'ambiance dérangeante de ceux de Lynch. Il procure au lecteur le sentiment d'un climat, d'un décor, d'une ambiance en mettant l'accent sur le témoin et non sur le coupable d'un crime.

Delacomptée place son intrigue près de Bayeux.

Il imprègne l'atmosphère de cette mélancolie qui règne sur une plage en hiver, dépeuplée, gonflée de gros nuages sombres.

La pluie incessante fait référence au déluge.

Phill, ancien détective privé, insomniaque, souffre d'hyperacousie : son incroyable ouïe saisit le moindre bruit, inaudible pour d'autres.

Un jour il entend depuis sa véranda un couple se disputer sur la plage. Il reconnaît les deux personnes. Il assiste à la violence de l'agression mais n'intervient pas, il n'appelle pas la police quand la jeune femme gît sur le sable.

Le lendemain Phill refuse de témoigner parce qu'il ne se souvient plus des détails, certains fait ont disparu comme une "éclipse" . Pourquoi ?

Phill se confie à Lise, sa compagne qui est malade. Leur union est très fusionnelle. Le policier qui enquête, sous des allures de grossier personnage, est un fin limier. Sa collaboratrice est tout aussi obstinée.

Je partage l'opinion des critiques qui trouvent dans cet excellent roman une atmosphère à la Simenon.

C'est une forme de confession plus qu'une intrigue policière.
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Pour ce qu'il me plaist

Malgré une énième quatrième de couverture trompeuse (le récit ne se concentre pas du tout sur la période de "piraterie" mais raconte bien toute la vie de Jeanne de Belleville), j'ai été charmée par l'ouvrage de Laure Buisson. Certes, les lecteurs cherchant un roman plus "classique", dans lequel on vibre avec l'héroïne au cours de divers rebondissements et dans lequel on se sent proche d'elle, feraient mieux de passer leur chemin. En revanche, les lecteurs férus de détails historiques et surtout d'ambiances soigneusement reconstituées, et qui ne sont pas rebutés par des procédés d'écriture originaux comme celui de parler de (ou plutôt à) la protagoniste à la deuxième personne du singulier, peuvent se précipiter sur Pour ce qu'il me plaist !



La manière dont Laure Buisson nous plonge dans le XIVe siècle est effectivement impressionnante. Il y a tout d'abord l'Histoire elle-même (même si j'ai parfois trouvé dommage qu'elle prenne le pas sur le sujet premier du livre, l'histoire de Jeanne de Belleville) : la romancière a fait de nombreuses recherches (comme en témoignent, à la fin de l'ouvrage, la longue bibliographie, mais aussi les cartes et arbres généalogiques) et nous rapporte chaque intrigue politique, alliance princière ou encore épisode de la Guerre de Cent Ans.

Mais il y a aussi tous les petits détails de la vie quotidienne, que nombre de scènes du roman ne sont que prétextes à faire revivre (mariage, tournois chevaleresques, scène militaire...), et qui parsèment le texte : des traités de beauté en vogue à l'époque aux croyances sur les maladies infantiles en passant par les références littéraires comme les héros de Chrétien de Troyes ou la fée Mélusine. J'ai été réellement impressionnée par la manière dont l'élégante plume de Laure Buisson est imprégnée de la mentalité et du style mêmes du Moyen Âge, au point parfois de reprendre mot pour mot des expressions récurrentes de la littérature médiévale, comme "pieds nus et en chemise".



Même si Jeanne de Belleville est un personnage aujourd'hui assez éloigné de nos valeurs, elle force tout de même la fascination, et cette biographie romancée a le mérite de remettre en avant et de dresser un point complet sur une figure qui est souvent tantôt méconnue, tantôt réduite à sa légende de "première femme pirate".
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Occupée

Roman court racontant l'histoire d'une jeune fille de 17 ans se sentant gauche, étouffée par l'amour et la protection de ses parents, qui prend conscience de son corps, de sa féminité, la sensualité et la sexualité qui s'y rattachent. Elle décide de sauter le pas et se trouve un premier amant, celui à qui elle donne sa virginité et avec qui elle veut jouer. Ce premier amant est...un officier allemand. Car nous sommes en 1944, en pleine Occupation. La jeune fille va enfreindre la règle majeure : coucher avec l'ennemi, devenir la p...à Boches, la collabo' horizontale. Les dernières pages sont terribles, le châtiment de l'époque pour ces femmes étaient profondément horribles.



C'est assez direct dans le déroulé de l'histoire, pas de chichis, on ne tourne pas autour du pot. J'ai eu une impression de vitesse. Du coup, j'ai eu du mal à m'attacher à la demoiselle et je n'ai pas trop chercher à comprendre son histoire, ses envies ou encore l'idée qu'elle se fait de son acte. Même le châtiment, bien que bien expliqué et dont les dernières phrases sont puissantes, m'a laissé en retrait.

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Mon prof, ce héros

Une vingtaine d'auteurs nous offre des souvenirs d'école et rend hommage au métier d'enseignant, bien souvent au travers d'un maître ou professeur. Ces récits montrent à quel point le rôle de l'enseignant se révèle important, il ne s'agit pas seulement de transmettre un savoir mais aussi de guider, accompagner, éclairer, éveiller, encourager... la liste pourrait être longue. Cependant, les temps ont bien changé depuis la jeunesse de ces auteurs et ces récits, tour à tour savoureux et touchants, sont déconnectés de la réalité du métier d'aujourd'hui où l'enseignant passe davantage de temps à éduquer, encadrer, supporter... Mais j'ose espérer qu'il restera toujours des élèves "avides de connaissances" tels qu'ils sont décrits dans un texte et que l'enseignant saura toujours marquer les esprits du plus grand nombre possible de ses élèves de quelque manière que ce soit.
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Occupée

Occupée...une petite facétie dans le titre pour parler de la petite histoire dans la grande Histoire ! Elle a 17 ans, elle est jeune et décide de devenir une femme, une vraie en prenant un amant. Ce sera un officier allemand à qui elle se donne sans retenue comme on entre en résistance. Elle joue avec dans une complète insouciance. Sauf que l'Histoire et surtout l'intolérance, la bêtise, la jalousie et le désir sexuel des Hommes, soutenus par leurs Femmes ne la rattrapent. C'est le châtiment. Et pourtant le dernier paragraphe bien que difficile donne de l'espoir.

C'est un roman très bien conduit et écrit. Et c'est une petite prouesse car le livre est très court. En revanche, j'ai eu du mal à vraiment suivre la psychologie, la logique et le choix de la demoiselle. Cela m'a un peu gêné.
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Blanquette

Pour se rapprocher au plus près de son idéal féminin, elle a méthodiquement aménagé son apparence et sa culture quoi qu'il ait pu lui en coûter. Cinq ans durant, elle a été sa confidente et séché ses larmes après chacune de ses nombreuses déconvenues sentimentales mais est parvenue à le repousser pour mieux le ferrer lorsqu'à la suite d'un nouveau débit amoureux il a cherché à l'embrasser.



Maintenant qu'elle a réussi à le prendre dans les filets de sa patience opiniâître et de son dévouement sans faille, elle entend garder son homme à tout prix. Aussi, elle renonce à ses études pour se consacrer de manière obsessionnelle à la maintenance de plus en plus experte de leur nid d'amour et à l'entretien de tous ses désirs tout en rendant invisibles les barreaux de sa cage dorée.



Après avoir écarté avec maëstria la mère puis la soeur de son époux sans qu'il ne puisse rien lui reprocher bien au contraire, elle reste à l'affût pour évincer avant même qu'elles ne tentent quoi que ce soit ses rivales au moyen de ruses machiavéliques qui en disent long sur sa détermination à dresser un cordon sanitaire autour de lui.



Le roman bascule lorsqu'elle cette femme amoureuse en vient à comploter contre sa propre fille pour accaparer chaque once de tendresse de son mari. Mais cela ne suffira néanmoins pas à apaiser les morsures du doute et elle mettra en place une ultime manipulation pour s'assurer de la qualité de son affection.



Au travers de cet engrenage prométhéen, Laure Buisson nous dresse un portrait clinique définitivement effrayant mais néanmoins captivant de la maladie d'amour qui pousse son héroïne à assurer toujours plus avant sa mainmise sur l'être aimé.



Dans le même registre, Emmanuèle Bernheim avait exploré le fétichisme compulsionnel et les fantasmes scoptophiles dans Sa femme, Michel Spinosa avait abordé l'érotomanie qui vire au harcélement dans Anna M, mais Laure Buisson propose avec ce premier roman une manière singulière de questionner les limites pathologiques du sentiment amoureux.
Lien : http://muet-comme-un-carpe-d..
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Pour ce qu'il me plaist

J’ai beaucoup apprécié découvrir la vie de Jeanne de Belleville grâce à cette biographie romancée extrêmement bien écrite et documentée. Comment l’histoire de Jeanne a rejointe l’Histoire européenne, lui forgeant un destin unique et légendaire, c’est ce que nous propose Laure Buisson dans ce livre.



Ce livre n’est pas qu’une simple biographie de Jeanne de Belleville. De par sa plume, si poétique et assez unique pour ce genre d’ouvrage, Laure Buisson nous conte le destin de Jeanne. Conter est le verbe adapté, tant le livre est fort en poésie et tant le destin de Jeanne est épique. Jeanne de Belleville fut tour à tour noble, épouse, mère, amante, traître, pirate des mers, re-noble. De quoi alimenter les plus grands fantasmes sur sa personnalité. Et Jeanne se montre à la hauteur de sa légende !



Laure Buisson a utilisé un mode de narration à la deuxième personne du singulier pour raconter l’histoire de Jeanne, en s’adressant directement à elle. Un mode de narration original, que je n’avais jamais lu dans ce type de livre biographique. Cependant, malgré l’audace de l’autrice, je ne peux nier que cela m’a empêché de me sentir proche de Jeanne, et de ressentir pleinement ses émotions. Heureusement que son destin et ses choix suffisent à l’admirer. Même si sa période de piraterie est courte, j’ai été passionnée de bout en bout par l’image de cette femme, privée de ses privilèges et de ses amours par l’Histoire.



Le roman peut paraitre difficilement accessible car la période historique traitée est assez complexe. Entre la politique du duché de Bretagne, puis les débuts de la Guerre de Cent ans, les figures politiques sont nombreuses dans ce livre. Laure Buisson explique très bien les tenants et aboutissants de telle ou telle décision des personnages, de sorte que cette période complexe fasse sens. Malgré cela, compte tenu du nombre de personnages, en savoir un minimum sur ce XIVème siècle avant de débuter la lecture sera un confort supplémentaire.



Je n’ai globalement que du positif à dire sur cette biographie de Jeanne de Belleville, extrêmement bien écrite et documentée. Plus je découvre cette femme, plus elle me fascine : hâte d’en lire encore plus !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Mon prof, ce héros

Samuel Paty est cet enseignant décapité en octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine, dans le cadre d’un attentat islamiste perpétré contre sa personne. L’occasion de revenir sur le rôle des professeurs et de se rendre compte de la difficulté d’exercer leur profession. Un engagement qui réclame de la compréhension, de la douceur, de l’exigence mais également de la fermeté. Chacun garde en lui le souvenir d’un homme ou d’une femme qui lui a servi de phare, qui l’a encouragé à poursuivre dans une voie ou qui l’a poussé à ne pas baisser les bras. Mieux, qui a suscité une passion, un zèle ou une vocation. Vingt auteurs racontent ici celle ou celui qui leur a servi de mentor ou de passerelle et qui a contribué à faire ce qu’ils sont devenus. Les années d’école restent souvent des moments d’intensité peu comparables à tout ce qu’on vit par la suite. Des textes courts, mais généralement forts, jamais empreints de nostalgie, qui rendent hommage à une profession de moins en moins respectée, en proie à des critiques venues de partout, et qui souffre globalement d’un manque de reconnaissance. Non, les profs ne sont pas ces empêcheurs de tourner en rond ni ceux qui profitent de vacances à rallonge ! Il faut voir en eux des personnes qui se veulent tour à tour des passeurs de savoir, mais également des acteurs de la démocratie. Une vingtaine d’auteurs ont trempé leur plume dans leur histoire pour effectuer un saut dans le passé et se dévoiler sans fard. Les bénéfices de ce recueil seront intégralement versés à la Fondation Egalité des Chances qui, depuis 2012, œuvre à réaliser le potentiel des élèves issus des zones urbaines et rurales les plus défavorisées.
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Mon prof, ce héros

Un hommage vibrant aux professeurs qui ont changé leur vie à jamais, le plus bel hommage qui puisse être rendu par ces écrivains reconnus. Ils sont nombreux à être passionnés et pas suffisamment remerciés et reconnus. Lire ce livre m’a donné envie d’écrire à mes 3 professeurs qui m’ont le plus marquée.
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Occupée

Cette histoire nous entraine vers les tréfonds de l'âme d'une jeune fille qui grandit, découvre sa féminité et tente de s'affirmer...

tout cela avec en toile de fond la deuxième guerre mondiale et le thème de l'interdit (de faire l'amour sans être marié et d'aimer un "ennemi" ).
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La reine des mousselines

Je n'ai pas aimé ce livre.
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Occupée

Oui, c'est le cas de le dire, le personnage est "occupée"... Très belle histoire.
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La reine des mousselines

Isabelle pense appartenir à l’élite des dieux et ne rien devoir à personne. Elle est méchante, égoïste avec ceux qui l’aident. Elle se croit promise à un grand destin mais chaque expérience l’entraine un peu plus bas. Elle fait partie de cette génération à laquelle on a pas appris à vivre et à aimer. Livre très noir et cruel mais ce personnage antipathique ne laisse pas indifférent. M.C.
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Occupée

Rafraichissant, OCCUPÉE, petit livre de Laure Buisson, l'est assurément. On adore cette Marie, jeune fille éperdument amoureuse d'un soldat Allemand. On n'est pas forcé, à son âge, d'être une résistante à l'heure de découvrir l'amour. Alors oui, Marie est adorable. La narration à la première personne est splendide et l'on s'attache très vite à ce personnage comme à celui de sa mère, un peu lâche, un peu soumise, peureuse mais qui aime sa fille jusqu'à l'étouffement. On croit un peu moins en revanche dans le personnage du père qui aurait pu être absent de l'histoire.

Enfin, autre petit bémol, les dialogues ne sont pas toujours très bien identifiés, il faut s'y reprendre à plusieurs fois pour savoir qui s'exprime. Et puis, petite erreur de scénario pour terminer : il est évident que la question de Marie à son soldat quant à la qualité parfaite de son français arrive bien trop tard (fin du livre). On ne peut pas concevoir qu'elle ne lui ai pas demandé beaucoup plus tôt, au début même de leur relation.
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