Les français entretiennent avec l'Etat un sentiment mêlé de confiance et de défiance. en France, il est omnipotent ; il prélève impôts et cotisations et préside à la redistribution. De manière générale, en matière économique, les résultats des sondages montrent qu'en période de croissance et de plein emploi, l'interventionnisme étatique a la faveur des français ; en revanche, lorsque la crise se fait sentir, ils expriment davantage leur désir de libéralisme économique. Ils demandent à leur Etat plus d'autonomie, de liberté et de sécurité ; ils lui demandent de ne pas intervenir dans leur vie privée et de tenir compte de la diversité des situations individuelles ; mais en même temps, ils craignent les abus qui pourraient découler de cette liberté et demandent donc à l'Etat de servir de filet de sécurité et de contenir les risques (remédier au manque d'emplois, à l'épidémie de la maladie de la vache folle ou veiller aux manipulations génétiques...).
Seulement 7 % des étudiants français cumulent études et emploi, contre plus de 20 % en Allemagne et plus de 40 % au Danemark et aux Pays-Bas. Ce cumul est pourtant un premier pas dans l’emploi.