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3.54/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Novis (Aveyron) , 1927
Mort(e) le : 5/11/2003
Biographie :

Henri Mendras est un sociologue français né en 1927 et décédé le 5 novembre 2003.

Henri Mendras a passé son enfance dans le village de Novis dans l'Aveyron, premier département moutonnier de France. C'est là que l'auteur qui se présente dans ses écrits autobiographiques comme « fils du château » a eu accès à une certaine intimité avec le monde de l'élevage.

Issu d'une famille militaire aisée, étudiant il fut formé au contact de Georges Gurvitch et de Georges Friedmann, et s’imposa, à 40 ans, en 1967, avec la publication de son livre La Fin des paysans où il constatait la disparition du mode de production paysan caractérisé par une économie de subsistance accompagnée d'une grande autonomie dans l’organisation du procès de production et du travail, bien que le paysan soit assujetti. Il montre en outre que la paysannerie française est progressivement remplacée par des professionnels de l’agriculture qui organisent leur production selon un mode capitaliste. C’est précisément l’intégration du travail de la terre et de la production paysanne dans la société capitaliste globale qui suscite la déstructuration des fondements de l’économie paysanne - phénomène qu'il nomme « intégration capitaliste ».

Dans une France très attachée aux valeurs rurales, ce livre provoqua la polémique. Considéré comme un sociologue spécialiste des paysanneries et des sociétés rurales auxquelles il consacre plusieurs ouvrages, il publie en 1988 La Seconde Révolution française où il constate le déclin des symboles de la République, l'abandon de l’étatisme et de l’identité nationale au profit de la décentralisation, du libéralisme et de la mondialisation.

Son champ d’analyse s’est déplacé ensuite de la société française aux sociétés européennes. Il était dernièrement en poste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Dans ce qu’il considérait comme son autobiographie intellectuelle : Comment devenir sociologue ou les mémoires d’un vieux mandarin, Henri Mendras décrit la naissance, les circuits universitaires, les systèmes et traditions de la sociologie.

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Bibliographie de Henri Mendras   (14)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

L'hexagone : émission du 3 mars 1970 : Adieu coquelicots ou le dossier de l'agriculture
F. H. DE VIRIEU présente l'émission qui va porter sur les questions sociales qui intéressent le monde paysan - Présentation des invités / tour de table : GEORGES VEDEL / MICHEL ROLAND (président des salariés agricoles CFDT ) HENRI MENDRAS (CNRS) et Jean LEGRAND (agriculteur) qui vont participer au débat - MM. DEBATISSE et ses collègues M. BERNARD LAMBERT (secrétaire général des...

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
"Dans le même temps que la science industrielle abaisse sans cesse la classe des ouvriers, elle élève celle des maitres. Tandis que l'ouvrier ramène de plus en plus son intelligence à l'étude d'un seul détail, le maître promène chaque fois ses regards sous un plus vaste ensemble."

"Que doit-on attendre d'un homme qui a employé vingt ans de sa vie à faire des tête d'épingle?"

Alexis de Tocqueville
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Henri Mendras
"Deux révolutions semblent s'opérer de nos jours en sens contraire, l'une affaiblit continuellement le pouvoir, l'autre le renforce sans cesse. A aucune autre époque de notre histoire il n'a paru ni si faible ni si fort." Alexis de Tocqueville
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"On ne peut pas dire qu'aux États-Unis la religion exerce une influence sur les lois ni sur le détail des opinions politiques, mais elle dirige les mœurs , et c'est en réglant la famille qu'elle travaille à régler l'état."

ALEXIS DE TOCQUEVILLE
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Entre le paysan qui cultive pour nourrir sa famille et le producteur agricole qui répond aux exigences du consommateur, l'opposition de perspectives est complète. [p. 217]
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Qu'est-ce que la sociologie ? Tenter de répondre à cette question est l'objet même de ce livre. Il n'est donc pas question de formuler de plano une définition qui soulèverait aussitôt un tempête de querelles et d'arguties. Sociologues et spécialistes des diverses sciences sociales se sont amplement disputés au début du siècle, et en vain, pour définir l'objet de la sociologie, délimiter son domaine et préciser l'attitude scientifique du sociologue. Ce dossier est clos, ne le rouvrons pas.
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"Lorsque j'arrive dans un pays et que je vois les arts donner quelques produits admirables, cela ne m'apprend rien sur l'état social et la constitution politique du pays. Mais, si j'aperçois que les produits des arts y sont généralement imparfaits, en très grand nombre et à bas prix, je suis assurée que, chez le pays où ceci se passe, les privilèges s'affaiblissent et les classes commencent à se mêler et vont bientôt e confondre."
Alexis de Tocqueville
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le travail n'étant imposé par aucune discipline extérieure, c'est la conscience du travailleur qui commande le travail. Autant dire que le "sens de la terre" et le "courage" sont, pour le paysan traditionnel, les qualités professionnelles fondamentales. [p. 115]
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N'est-ce pas simplement que la logique de la société industrielle est incompatible avec la logique de la société paysanne traditionnelle et que vouloir appliquer l'une à l'autre ne peut évidemment conduire qu'à détruire la seconde ? [p. 17]
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Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que l'Europe soit vraiment conceptualisée : la première édition du Dictionnaire de Furetière (1684) ne comporte pas le mot qui est présent dans celui de Trévoux (1732). [p. 11]
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L'Europe occidentale [...] est en même temps si diverse que chaque nation se veut, et se croit, exceptionnelle. [p. 375]
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