Dans son premier roman La Faille Ethics, Laurent Jayr spécule sur les enjeux du monde de la finance et dépeint les risques potentiels de ce système codifié et manipulateur. Lui-même développeur de codes informatiques et témoin d’opérations bancaires, Jayr propose une intrigue réaliste et captivante fondée sur une combinaison d’expérience personnelle et d’imagination contagieuse.
L’histoire de ce polar se déroule principalement à la Rue du Rhône, au centre de la mythique Genève et au cœur d’Helvedys, une entreprise gérée par Alex Pierrefranc, CEO, et son partenaire Antoine Dargaud, dont l’ingénieuse invention changera le cours de leurs vies. Il s’agit d’Ethics, un robot de trading capable de spéculer sur les marchés boursiers. Pour Antoine Dargaud, « le plus important est la proximité avec Ethics… poser sa main sur les lames du serveur et sentir les ondulations électromagnétiques de son robot ». Mais quelle belle ironie quand Ethics, dont le nom est censé incarner la morale, dévoile des failles insoupçonnées. Que faire d’un robot qu’on croyait maîtriser mais qui réussit à s’émanciper dans l’univers financier, attirant ainsi l’attention de la presse et même des magnats de Wall Street ? De Genève à Zurich, Londres et New York City, cette histoire d’amour entre un homme et un robot se transforme rapidement en une affaire dangereuse pour les deux cofondateurs d’Helvedys. Leur amour pour Ethics sera-t-il assez fort pour en payer le prix?
De manière linéaire, l’auteur déplie l’enquête d’Ethics qui a lieu entre 2009 et 2010, à l’époque de la crise des subprimes. Certes un lecteur novice dans le domaine financier se sent d’abord interpellé par l’obscur langage de la finance – trading, start up, back up, spreader – des termes étrangers qui le dépassent. Mais l’écriture subtile du récit crée un suspense envoûtant qui nous aide à surmonter ces incertitudes. On n’a pas le choix, pour résoudre le mystère, il faut continuer la lecture.
Plus on tourne les pages, plus nous déchiffrons l’énigme de la faille Ethics, mais pas sans tomber d’abord sur plusieurs fausses pistes. Le lecteur est emporté par une méfiance totale envers tous les personnages ; comme Antoine Dargaud, on se sent pris au piège. Le suspense augmente à mesure que l’action s’accélère, on ne peut plus lâcher le livre. Les secrets du système bancaire se dévoilent et la cruelle vérité se révèle enfin. Dans un monde impitoyable géré par l’argent, où la technologie ne cesse de faire des prouesses, l’humanité sera-t-elle sauvée ?
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Genève, la rue du Rhône et le clinquant de ses bijouteries et joailleries; 2009 et l’ombre de la crise des subprimes. A la croisée de tout cela, une jeune start-up qui veut révolutionner le monde des investissements avec une ambition aussi simple que naïve: rendre la finance éthique et saine. Son remède? Un robot de trading équipé d’une intelligence artificielle, capable d’opérer des choix moraux. Bienvenue chez Helvedys!
Antoine Dargaud, jeune ingénieur prodige, et Alex Pierrefranc, son associé et CEO, forment avec Ethics, le robot-trader, une mystérieuse équipe vers laquelle tous les regards commencent à se tourner. Ceux des spéculateurs boursiers qui lorgnent les immenses bénéfices possibles grâce à ce robot qui ne se trompe jamais. Ceux des grands pontes de Wall Street qui n’apprécient guère cette petite manigance sous couvert de responsabilité et d’éthique. Et enfin ceux de la FINMA, l’organe de surveillance des marchés financiers chargé d’octroyer le précieux sésame bancaire. C’est sur cette corde raide qu’avance, un peu à l’aveugle, la jeune start-up. Alors quand dans ce jeu de funambule entre une journaliste de l’hebdomadaire allemand Die Zeit pour enquêter sur la philosophie de l’entreprise et ses pratiques, la corde menace de plus en plus de se rompre. Et si pour couronner le tout Ethics se met désormais à montrer d’inquiétants signes de faiblesse et à s’affoler subitement… Ces soudaines perturbations seraient-elles uniquement le fruit d’un algorithme mal programmé ou cachent-t-elles l’œuvre d’un sabotage humain?
Avec La Faille Ethics, nous plongeons tout entiers dans le monde du trading et ses tractations opaques, ses secrets emmurés sous de grosses liasses et ses arrangements entre ennemis, un monde où la frontière entre le bien et le mal ne cesse de se déplacer pour mieux se brouiller. Car une question anime tous les esprits: ce nouveau robot ne camoufle-t-il pas une stratégie bien moins vertueuse que ne le prétendent ses créateurs?
Avec ce récit, c’est un véritable page turner que nous propose Laurent Jayr! Les chapitres sont courts, le rythme effréné et l’intrigue virevoltent d’un rebondissement à l’autre, sans jamais fléchir. Le lecteur est tout de suite happé par l’histoire et n’est jamais pris de court ni par le jargon financier essaimé par touches subtiles, ni par les arcanes informatiques. A peine le décor posé que les premiers ennuis commencent! Sans aucune halte, l’histoire déroule son fil telles les Moires et emmaillote le lecteur dans sa frénésie. La qualité de ce polar se situe là: dans la cadence frénétique de sa narration. Une fois entamé, il est impossible de le reposer. La Faille Ethics est un polar qui se lit vite. Qui se lit bien. Quitte à ne faire de la langue qu’un instrument du récit, sans relief ni saveur prononcée. L’écriture au scalpel se fait anodine.
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Bonsoir @tout le monde je viens de terminer ROGUE TRADER de Laurent Jayr publié chez Kubik Éditions .
Dans ce roman l'auteur nous emmène dans l'univers impitoyable de la bourse à travers le personnage de Max Harker trader sans limites surnommé d'ailleurs Mad Max par ses collègues.
Nous suivons donc le parcours de ce trader qui accumule les gains mais refuse de se plier aux ordres de sa hiérarchie, il aime le risque mais sera vite déclassé.
Il utilisera un compte fantôme où il accumulera des pertes vertigineuses jusqu'à découvrir l'existence d'un compte de trading qui ne se trompe jamais, c'est ainsi qu'il fera la rencontre d'une femme mystérieuse et de sa petite fille.
J'ai d'abord eu beaucoup de mal à me lancer dans cette histoire tant le vocabulaire de la finance est particulier (un glossaire est disponible à la fin du roman) puis la plume fluide et agréable de l'auteur nous permet de mieux cerner cet univers si particulier et cela devient un vrai plaisir de suivre les aventures de Max.
Ma note 4/5 pour ce livre particulièrement bien documenté.
Un immense merci Donatella Brédas , Loïc DI Stefano et KUBIK ÉDITIONS pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
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Hello,
Mon retour sur Rogue Trader de Laurent Jayr
Max Harker est un trader qui aime prendre des risques pas toujours compris par sa hiérarchie et qui va se tout faire pour retrouver sa place au soleil.
L’immersion dans le milieu bancaire et des traders est totale avec ce roman. J’ai eu un peu de mal au début avec cet univers bien éloigné de celui du Droit que je fréquente depuis plus de 20 ans tous les jours. L’auteur a eu l’idée de mettre un glossaire des diverses expressions et c’est une riche idée pour s’y retrouver quand on n’est pas du milieu.
Puis la plume de l’auteur et le personnage de Max m’ont happé. Ce thriller financier tient, bien sûr, par son intrigue mais je pense surtout par la tension qui se dégage des pages.
Il y dépeint toute une galerie de personnages qui affichent tous un bon et un mauvais côté. Même Max qui au début me laissait totalement indifférente est arrivée à me toucher. Un cœur se cache derrière ce trader prêt à tout.
L’ambiance est très réaliste et au fil des chapitres, où cette fameuse tension monte, la lecture devient palpitante.
Un thriller financier très addictif donc qui m’a totalement sorti de ma zone de confort tout en m’apprenant beaucoup de choses, mais qui m’a donné envie de rester dans le droit et d’éviter à tout prix le monde capricieux et cruel de la finance !
Je vous invite à découvrir ce roman et plonger dans le monde bancaire londonien.
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