Jérémy m'avait de nouveau parlé de Paris. Les jeunes qu'il avait rencontrés étaient remontés comme des pendules, bourrés d'ambition et de certitudes. Il ne s'en plaignait pas, au contraire. Il m'avait dit: «C'est ce qui nous manque ici. Des gens, à commencer par les profs, qui nous poussent au cul. Qui nous envoient à Paris, qui ne se contentent pas trop facilement de nos maigres succès. On ne vaut pas moins que ceux que j'ai croisés, juste on n'y croit pas assez. On ne sait même pas que tout cela existe. »