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Citations de Laurent Petitmangin (223)


Août, c’est le meilleur mois de notre coin. La saison des mirabelles. La lumière vers les cinq heures de l’après-midi est la plus belle qu’on peut voir de toute l’année. Dorée, puissante, sucrée et pourtant pleine de fraîcheur. Déjà pénétrée de l’automne, traversée de zestes de vert et de bleu. Cette lumière, c’est nous. Elle est belle, mais elle ne s’attarde pas, elle annonce déjà la suite. Elle contient en elle le moins bien, les jours qui vont rapidement se refroidir. Il y rarement des étés indiens en Lorraine.
(page 81)
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Il se démenait l’avocat. Moi aussi, désormais. J’avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués.
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J’avais ressenti le besoin de retourner à la section comme d’autres celui de retrouver l’église. Même s’il ne s’y passait plus grand-chose, je me disais que je ferais partie des derniers. Ce qui me désolait, c’est que nous nous isolions de plus en plus. Elle était loin l’union de la gauche. Parfois j’avais l’impression que certains d’entre nous se dépensaient plus à casser les cocos qu’à taper sur les nantis. Où étaient nos combats ?
(page 41)
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Je ne m’énerve jamais, je ne gueule jamais comme les autres, j’attends juste que le match se termine.
(page 10)
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On sait ce qu’on vaut et on sait s’en contenter.
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Elle était issue d’une famille de polaques qui s’était installée en Moselle entre les deux guerres. Elle militait au FN depuis ses quatorze ans, « comme papa ». C’était toujours fascinant de voir comment des gens pouvaient se sentir aussi vite partie prenante d’une histoire, plus français que les Français, encore gorgés de bondieuseries et de traditions de leur coin d’origine, et, avec la même ardeur et la même obstination, comment ils refusaient un pareil droit à tous ceux qui arrivaient après eux.
(pages 143-144)
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C’était même rassurant de savoir qu’il existait un territoire qui avait sa propre logique, un petit royaume libéré des saloperies de la vie.
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Ils étaient beaux mes deux fils, assis à cette table de camping, Fus déjà grand et sec, Gillou encore rond, une bonne bouille qui prenait son temps pour grandir. Ils étaient assis dos à la Moselle, et j’avais sous mes yeux la plus belle vue du monde.
(page 30)
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Voilà comment on justifiait en moins de dix minutes de traîner avec l’extrême-droite. Comment on se résignait à ce que son fils soit de l’autre côté. Pas chez Macron, mais chez les pires salauds. Les potes des négationnistes, des ordures. Fus était calme, presque content que cette explication arrive. Il assumait. Un vrai témoin de Jéhovah, perfusé de conneries, avec de nouvelles certitudes, qui restait aimable. J’avais honte.
(pages 61-62)
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Nos vies étaient remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards.
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J’avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies étaient remplies de cette foultitude de rien, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards.
(page 171)
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Depuis, chardons et pissenlits avaient poussé au milieu de la rocaille. C’est beau un chardon quand on regarde bien. C’est plein de surprises, jamais fait de la même façon, un corps ingrat, mais une fine gueule.
(page 84)
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Jérémy m'avait de nouveau parlé de Paris. Les jeunes qu'il avait rencontrés étaient remontés comme des pendules, bourrés d'ambition et de certitudes. Il ne s'en plaignait pas, au contraire. Il m'avait dit: «C'est ce qui nous manque ici. Des gens, à commencer par les profs, qui nous poussent au cul. Qui nous envoient à Paris, qui ne se contentent pas trop facilement de nos maigres succès. On ne vaut pas moins que ceux que j'ai croisés, juste on n'y croit pas assez. On ne sait même pas que tout cela existe. »
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J’avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies étaient remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards.
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Notre amour n'a plus rien des premières années. Toute sa surface est lessivée, salement lessivée. Et rien dans les jours qui s'abattent ne ramène la moindre légèreté qui pourrait faire notre bonheur. On s'aime encore, d'un amour assommé. Vitrifié. Deux grands brûlés. Qui partagent la même chambre.
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Dans trois semaines, ces arbres seront magnifiques, débourrés d'un vert déjà strident ou encore tendre. Partout le renouveau. Partout un motif d'espoir. Pas ici.
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Que toute nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués.
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On avait vécu ainsi plusieurs semaines où tout souvenir était banni, où chaque mot était pesé.
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Et dans ce Berlin d'après-guerre, quoiqu'on voulût, il y en avait peu de ces résistants, davantage un peuple exténué par les dernières années, pris de dégoût et de honte pour les plus lucides, comprenant que rien,jamais rien, n'effacerait cette faute qui ne cessait d'empirer au fur et à mesure des jours et du retour des camps, et qui touchait désormais au sordide, un peuple ainsi damné pour le siècle à venir..
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La vie ne m’avait pas fait trop de cadeaux, mais j’avais deux gaillards qui s’aimaient bien. Quoi qu’il arrive, l’un serait toujours là pour l’autre.
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