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3.36/5 (sur 97 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Marblehead, Massachusetts
Biographie :

Lee Nichols a grandi à Santa Barbara.

Cette jeune maman aime à peindre des comédies romantiques agrémentées d'un petit grain de folie, voilà sans doute pourquoi, après le succès d'Eleanor débarque, Lee Nichols nous en fait voir de toutes les couleurs avec Eleanor s'en mêle.

Elle vit à Yarmouth, dans l'état de Maine avec son mari l'écrivain Joel N. Ross (Joel Naftali).

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Vous êtes toutes les deux ridicules, dis-je depuis le palier.
- Descends tout en bas, dit Natasha, restée près de la fenêtre. Puis répète ce que tu viens de dire.
Je m'exécute. Bien sûr, ce n'est pas rassurant, mais aucune cave n'est rassurante, surtout dans les fermes retirées du Maine, éclairée à la bougie en plein orage. Mais ma devise est QFB : Que ferait Buffy?
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Vendredi soir, nous nous retrouvons dans la cuisine de Kim et l'observons préparer le dîner, acte hautement spirituel. Imaginez l'aromathérapie croisée de culinaérobic (émincer, trancher, mélanger, couper) mêlé de perfection nutritive.
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Ils attendent tous, tandis que ma voix faiblit. Réfléchis, Evie, réfléchis! Que ferait Jack Black dans Rock Academy? Il prétendrait que les élèves appartiennent à un orchestre d'inspiration Led Zeppelin. ça ne colle pas.
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La deuxième fois que mon chemin a croisé celui de Ian Dunne, je me trouvais affalée dans une vitrine, ensevelie sous une pile de mannequins.
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Nous dérivions, à quelques centimètres de distance. Je n’osais pas rompre le silence.
- Hélène et moi avons rompu hier soir, a-t-il repris. Ils la voulaient à Chicago à plein temps. Elle va déménager.
- Et toi ?
- Je reste là où je dois être.
Une vague nous a soulevés, nous rapprochant l’un de l’autre, et nous nous sommes embrassés. Il était salé, chaud et fort. J’ai posé ma paume sur son visage, tandis que sa main cherchait la mienne sous l’eau. La vague a roulé et nous a séparés.
- Enfin, ai-je murmuré.
L’eau a bougé en dessous et nous a de nouveau réunis, le temps d’un baiser. Lorsqu’elle nous a séparé encore une fois, nous nous sommes dévorés du regard comme des collégiens amoureux. Ses lèvres ont frémi, j’ai gloussé et nous avons ri. Puis une vague a roulé et nous avons échangé un baiser en riant. Le temps de nous toucher et j’ai glissé de ma planche.
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_ Elle cherche du travail, dit Jenna.
_ Je me doute, grommelle-t-il. Retourne travailler.
Il parle comme quelqu'un qui regarde beaucoup trop "Les Sopranos.
_ Ne fais pas attention à lui, dit-elle. Il aboie mais ne mord pas.
Elle m'embrasse sur la joue.
_ Bonne chance.
Je balbutie un "merci" tandis qu'elle disparaît dans les ténèbres glauques.
_ Recule. Laisse moi te regarder, dit Tony.
Ahurie je me recule. C'est toujours ce que je fais - je fais ce qu'on me dit. Et si je faisais de la peine à Tony, en lui disant qu'il y a erreur, qu' en réaliter je ne veux pas travailler ici?
_ Tourne toi.
Je me tourne docilement. Mais je n'ôterais aucun de mes vêtements. Nous ne sommes pas au planning familial. Quand il aura refermé sa bouche béante, je lui dirais que j'ai changé d'avis. Au pire, j'accepterai le boulot et ne reviendrai jamais. Je suis sûre que ça se produit tout le temps.
_ Tourne toi complètement. O.K.
J'arrête de bouger, cherchant désespérément une excuse pour m'en aller. Je suis venue me documenter pour un exposé? En réalité je suis un homme?
J'ai une jambe de bois?
_ Tu est bien trop vielle pour ce job.
_Quoi.
_ Tu es trop vieille, chérie.
_ Non. Je n'ai que vingt et un ans.
_ C'est ça. Tu devrais essayer le Tomb Club.
_ Le quoi?
_ Le Tomb Club.
_ Pourquoi ce club-là?
_ Pourquoi?
Il jette un regard dédaigneux sur mes seins.
_ Parce qu'ils tombent chérie.
Les ténèbres glauques rougeoient soudain tandis que la fureur monte en moi.
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C’est moi qui ai la râpe à fromage de luxe de chez Williams-Sonoma. Et la bougie à trois mèches, d’une épaisseur indécente, que sa sœur nous a offerte. J’ai aussi gardé les bandes dessinées du New Yorker, découpées et conservées afin d’être enfin décryptées un jour de pluie. J’ai même le thermomètre à affichage instantané pour prendre la température dans l’oreille (je ne tombe jamais malade, mais il y tenait particulièrement).
J’ai récupéré tout ça lors d’une scène de rupture digne de celle de The Jerk, durant laquelle un Steve Martin ivre, son pantalon sur les chevilles, titube jusqu’à la porte, s’emparant de tout ce qui lui tombe sous la main. Sur le moment, j’étais fière que mes hurlements l’aient obligé à m’abandonner le mode d’emploi de la bougie, rédigé à la main par sa sœur. Mais j’ai été profondément déçue quand je l’ai lu : « Ne pas faire brûler plus d’une heure. » Je me suis torturé l’esprit tout le long du vol pour Santa Barbara à me demander à quoi je m’exposais en la laissant brûler plus longtemps. Une explosion ? Des fumées toxiques ?
Pour la première fois de ma vie, je bois de vrais bloody mary durant le vol, au lieu d’un simple jus de tomate assaisonné de sel de céleri. Mes inquiétudes concernant la bougie fatale fondent comme de la cire et se transforment en une jovialité avinée. Je régale ma voisine, une vieille dame distinguée vêtue d’une robe Laura Ashley, des détails de ma rupture avec Louis. Quand je traite la garce de l’Iowa de « traînée machiavélique », les sourcils de la dame se rapprochent. Serait-elle originaire de l’Iowa ? Je lui assure que je ne prends pas toutes les garces de l’Iowa pour des traînées machiavéliques.
Je suis agréablement surprise quand la vieille dame remarque qu’il reste des sièges libres dans le fond, sourit gentiment et s’esquive, un parfum de grand-mère dans son sillage. Je me glisse côté hublot et laisse aller ma tête contre la paroi de plastique froid.
Je sombre dans le sommeil en pensant à mon mariage, mon grand mariage, mon très cher et parfait mariage. Et à mon brillant avenir, fortement compromis.
Je m’éveille quand l’avion touche le sol. Des applaudissements retentissent et, dans une minute d’euphorie, je crois qu’ils me sont destinés.
J’étais en train de rêver que j’essayais des vêtements dans une version irréelle du rayon « robes de soirée » du grand magasin de mon enfance. Les modèles de chez Donna Karan, Armani, Gucci, et Dior s’amoncelaient dans la vaste cabine d’essayage rose nacré. Tout ce que j’enfilais transformait mon corps en copie de celui de Halle Berry. Depuis quand avais-je des fesses aussi parfaites ? Je ne pouvais plus m’arrêter de tourner encore et encore afin de m’admirer dans le miroir. Comme un vieux labrador cherchant à s’allonger pour la sieste, je tournais, tournais, à la recherche du meilleur point de vue.
Je tendais la main vers l’étiquette d’un fourreau Missoni, mais ne parvenais pas à déchiffrer le prix inscrit dessus. Je demandais au responsable (qui bizarrement était mon professeur de CM2, M. Bott) de m’aider. Il me répondait : « Tu n’as jamais bien su lire, Elle », me remettait une carte de crédit de chez Neiman Marcus et me déclarait : « Prends le tout, somptueuse créature. » Les jeunes et ravissantes employées applaudissaient.
Un sourire modeste aux lèvres, j’ouvre les yeux. De l’autre côté de l’allée, un couple d’un certain âge applaudit. Parce que l’avion a atterri. Comme si un atterrissage réussi avait davantage d’importance que des fesses parfaites dans une robe Missoni…
Je me redresse dans mon siège, grognon à cause d’un torticolis. Que mon shopping orgasmique ne soit qu’un rêve n’arrange rien. Ni le fait que mes pieds aient enflé jusqu’à atteindre la taille d’ananas et refusent de réintégrer mes boots, me forçant à laisser les fermetures Eclair ouvertes.
J’observe l’aéroport de Santa Barbara à travers le hublot. Il ressemble à une hacienda espagnole. Je ne suis revenue qu’une fois depuis l’université. A la vue de cet endroit familier, la nostalgie m’envahit et je me sens rajeunir — j’ai hâte d’impressionner mes amis et ma famille par toutes les choses brillantes que j’ai apprises à Georgetown, sans parler de mon fabuleux fiancé avocat et du style de vie des milieux mondains de Washington. Rassérénée, je descends les marches en direction du tarmac, me préparant presque aux flashes des appareils photo des paparazzi.
Quelque chose cloche. Les feux de piste m’aveuglent et l’air glacé gifle mon visage. Un vertige à donner la nausée me submerge. Tandis que je me cramponne à la rampe, la vérité m’assaille : je n’ai plus vingt et un ans, et tout ce qu’il me reste de Georgetown, c’est le souvenir de mon soulagement quand j’ai obtenu mon diplôme. Ma famille ne vit plus ici, mon fabuleux fiancé m’a plaquée pour une garce de l’Iowa, je n’ai jamais eu de style de vie particulier — et maintenant, je n’ai même plus de vie.
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Maya me jette un coup d’œil pour avoir mon avis.
- Personnellement, je n'aurais pas mis de strass.
- Mais...
- Mais le modèle est ravissant.
Maya glousse et pivote sur elle-même.
- En plus, elle tombe impeccablement bien !
- C'est quelle taille ?
Je me mords aussitôt la langue. je n'ai aucune envie de savoir à quel point Maya est minuscule.
Mais, naturellement, la vendeuse s'empresse de me répondre.
- C'est du trente-six.
J'ai bien entendu ? Du trente-six !?

p 219
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Assise dans son bureau plongé dans le noir, la fille du principal caressait son BlackBerry, tâtonnant dans l’obscurité.

Son premier souvenir était celui d'une chape de ténèbres sous laquelle elle suffoquait, le second, un cauchemar dans lequel elle se réveillait aveugle. Elle haïssait le noir — ses menaces et ses secrets, son vide glacial. Et sa solitude.

Elle avait dormi avec une veilleuse jusqu'à plus de vingt ans. Le jour de son vingt-troisième anniversaire, elle avait passé la nuit dans l'endroit le plus sombre de la forêt, à une heure de voiture de chez elle.
Oppressée par les ténèbres tapies autour d'elle, elle avait sangloté, tremblé.
Mais elle avait survécu.
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Selon mon expérience, les hommes classent la peau en deux catégories ; atroce et sans intérêt. Si elle n'est pas grevée de cratères lunaires ou d'une tache de naissance de la taille d'un pack de bières, ils n'y prêtent aucune attention
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