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Critiques de Len Wein (51)
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Wonder Woman Dieux et Mortels, tome 1

Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi bon. Je suis émerveillé.



En 1987, George Pérez reprend le personnage de Wonder Woman de fond en comble. Cette possibilité lui est offerte par le cataclysme qui s'est abattu sur le multivers DC lors de « Crisis on Infinite Earths », alors que tout repart à zéro.

George Pérez impose l'univers de la mythologie grecque comme décor principal. C'est un groupe de déesses inquiètes d'Arès sur le trône de l'Olympe – au premier plan Artémis et Athéna – qui crée les amazones dans l'antiquité, et fait naître dans le courant du 20ème siècle Diana, future Wonder Woman, fille de la reine Hyppolite, dont le destin est de sauver hommes et dieux de la folie du dieu de la guerre. Les interactions entre dieux et amazones sont constants dans ces récits, et les dieux sont loin d'être caricaturaux.



L'auteur nous dépeint une Wonder Woman magnifique, non seulement par la plastique (c'est une des plus belles super héroïnes toutes maisons d'éditions confondues), mais aussi par un caractère bien plus réaliste et compassionnel que ce que j'avais déjà vu. Bien que guerrière, Diana ne plonge pas dans la bagarre avec délectation. Au contraire, l'usage de la violence lui déplaît, comme si cela signifiait pour elle qu'elle avait échoué. Son éducation sur une île isolée du reste du monde l'a mal préparée à affronter le monde des hommes, et c'est sans arrêt qu'elle se trouve totalement interdite devant les actions des hommes qui lui paraissent si étranges.



En dehors de ses soeurs amazones, George Pérez offre à Diana une « famille » humaine, des gens qui vont véritablement l'aimer et se trouveront entrainés dans ses affrontements. Steve Trevor, bien sûr, mais aussi et surtout le professeur Julia Kapatelis et sa fille Vanessa. Et c'est un vrai plaisir de voir naître et croître les liens entre ces personnages.



Des thèmes sociaux importants à l'époque sont aux fondements de ces histoires. La peur de la guerre nucléaire d'abord. Arès, dieu de la guerre rendu fou, souhaite la déclencher afin de régner sur la Terre et l'Olympe. Mais il finira par comprendre qu'une fois l'humanité dévastée, plus personne ne sera là pour adorer le dieu de la guerre et qu'il disparaîtra aussi bien que les autres dieux. Si la guerre nourrit le royaume d'Hadès, elle a besoin d'êtres bien vivants pour la pratiquer.

La place des femmes dans la société est le deuxième thème important. Là George Pérez s'en prend directement au comportement de Zeus vis-à-vis des femmes, qu'il « prend » au sens charnel dès qu'il le souhaite. le message sur l'égalité des sexes est au coeur de la deuxième partie de l'ouvrage, message qu'il ne faut jamais cesser de claironner tellement le monde est empli de « civilisations » inégalitaires et fières de l'être.



Cet album fut donc un ravissement. Nul doute que je lirai bientôt la deuxième partie de Wonder Woman Dieux et Mortels.

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Iron Man - Intégrale, tome 10

Proust n’a pas le monopole des madeleines, et la mienne vaut la sienne, si, si !



Cette intégrale de Iron Man me replonge au tournant des années 1970-80 quand je lisais mes Strange avec adoration. C’est avec une joie d’ado débordante que je l’ai engouffrée.



Je retrouve un Iron Man dessiné par Herb Trimpe et George Tuska. Les dessins de Trimpe ont un brillant, une allure qui rappelle Jack Kirby. Et je considère Tuska comme l’un des meilleurs dessinateurs d’Iron Man, même si je me rends compte que les connaisseurs ont raison quand ils disent qu’il bâclait ses décors. Cependant, il est inégalable pour montrer les personnages lambda fuir affolés devant un vilain qui démolit tout sur son passage.



Notre Iron Man est encore assez faible. Ses modèles d’armures défaillent ou alors Stark les a rendues plus souples, et du coup plus fragiles, pour pouvoir les porter sous ses vêtements (le casque de la première armure de l’intégrale a encore un nez, affreux). Résultat, il a du mal face a des adversaires qui ne feront pas un pli quelques années plus tard : Blizzard, le Fantôme rouge et ses singes, le Fondeur, et cette espèce de sous produit de Pirates des Caraïbes : le commandant Kraken.

Ceci dit, il combat quand même du gros gibier : les Frères de sang et surtout le Contrôleur (m’a toujours fait flipper celui-là) qui étaient des séides de Thanos dans le temps (dans des épisodes plus anciens d’Iron Man et de Captain Marvel).



Point de vue vie personnelle, rien de foufou pour Tony Stark. Pepper et Happy Hogan (ils sont mariés dans la vraie vie des comics, on est loin des films) s’éloignent définitivement car Happy a vu sa vie en grand danger une fois de trop. De plus Tony n’arrive pas à garder ses conquêtes qu’il néglige (encore une différence avec les films : à cette époque, personne ne sait qu’il est Iron Man et ce dernier est censé être son garde du corps). Et un flic essaie de prouver que Stark a tué son frère ; une longue histoire que je ne raconterai pas.



La traduction ne m’a pas heurté cette fois, même si elle diffère de celle des Strange. Elle a été mise à jour pour attirer les jeunes d’aujourd’hui. Les usines Stark développent par exemple du matériel pour les énergies alternatives, chose qui n’intéressait pas grand monde en 1976. Et on évoque les Avengers alors que dans le temps on parlait des Vengeurs.



Bref j’ai bien profité de ce plaisir simple de retomber en adolescence. N’hésitez pas à le faire à votre façon ; récompense plaisir garantie.

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Essential Iron Fist

A l’approche de la sortie de la série TV consacrée à Iron Fist, j’ai eu envie de me replonger dans son histoire et ses péripéties. Quoi de mieux pour cela que l’Essential qui regroupe toutes ses aventures originelles, depuis sa naissance jusqu’à son association à Luke Cage en temps qu’héros à louer. Remontons donc aux années 1974 à 1978.



Véritable artiste des arts martiaux, possesseur du Poing de Fer arraché au dragon Shou-Lao, Danny Rand a appris son art dans la cité légendaire de K’un-Lun, située sur un plan parallèle et donc l’accès n’est possible depuis la terre qu’une fois tous les dix ans depuis les hauts sommets de l’Himalaya. La vengeance l’obsède ; il lui faut abattre celui qui a tué ses parents.



Au début le personnage est à part dans le monde Marvel. Tout tourne autour de cette vengeance qu’il mènera à bien. Cela aurait pu s’arrêter là mais, le succès en kiosque aidant, Marvel décide de l’intégrer petit à petit dans sa galaxie.

C’est le fameux tandem des années 1970 Chris Claremont / John Byrne qui s’en charge, avec brio comme toujours. Iron Fist se découvre une âme de super-héros, affronte des vilains connus comme les Démolisseurs, rencontre d’autres héros comme Iron Man et Captain America. Claremont et Byrne l’intègrent plus spécifiquement dans la petite famille dont ils ont la charge. C’est ainsi que l’amie de Danny, Misty Knight, se trouvera être la colocataire d’une certaine Jean Grey des X-Men et qu’un certain Peter Parker alias Spider-Man sera amené à l’aider lors du combat de sa vie – une autre histoire de vengeance dont il est, cette fois, la victime.



Mais le comics Iron Fist ne semble pas trouver son public et s’arrête. L’idée émerge alors dans l’esprit de notre tandem de créateurs, d’associer le héros à ce personnage emblématique du Harlem noir des années 1970 : Luke Cage alias PowerMan. Les deux hommes vont désormais jouer les « héros à louer », sorte de super détectives qui intervient moyennant finances.



J’ai éprouvé un certain plaisir à relire ces aventures. Cependant, il faut bien avouer que les arts martiaux, comme la danse, sont bien moins spectaculaires en BD qu’au cinéma. Ils ont besoin de mouvement, de chorégraphie, choses que ne peut apporter le dessin figé. C’est probablement l’une des raisons de l’arrêt de la série, cela et un manque de charisme du personnage de Danny Rand, une fois celui-ci libéré de sa haine vengeresse.

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Essential Defenders, tome 1

Un nouvel opus de la collection Essential de Marvel (que je suis le seul à lire sur Babelio il semble :) ). Il s’agit du premier volume consacré aux Defenders (Défenseurs in french), cette équipe disparate qui prétend ne pas être une équipe mais un groupe de héros qui s’unit lorsque c’est nécessaire.



On assiste ici aux origines du groupe, dont le cœur initial et puissant est constitué de Dr. Strange, Namor le Submariner et Hulk, suivi de peu par le tragique Surfeur d’Argent. Les premiers épisodes du volume sont issus des séries consacrées à chaque héros, avant que le succès n’incite la maison Marvel à créer un comics dédié.

J’avais envie de lire cet essential depuis longtemps, car dans ma jeunesse il était assez difficile d’accéder aux histoires des Défenseurs. Et le casting ne peut qu’être alléchant.

Mais en fait ce casting est un peu un piège et les histoires proposées ne sont pas si fascinantes que cela, vu de ma fenêtre qui a un peu vieillie. Oh, on a bien droit à un peu de magie, et parfois à une ambiance Lovecraftienne, surtout au début. Mais malheureusement les personnalités respectives des héros est largement laissée en plan, peut-être afin qu’ils ne se fassent pas de l’ombre. On a ainsi droit à un Dr. Strange peu mystérieux qui ne se fend même plus d’une incantation aux Vapeurs de Valtoor ou aux Hordes de Hoggoth pour lancer ses petits rayons, à un Submariner bien trop raisonnable et à un Hulk banalement bougon.



Les choses s’améliorent dans la deuxième partie : un conflit sur plusieurs épisodes avec les Avengers (mais que j’avais déjà lu dans Essential Avengers vol.5) et surtout l’intégration dans « l’équipe » de la Valkyrie et de Nighthawk. Ces personnalités a priori mineures sont plus détaillées et se révèlent assez riches : Valkyrie a le corps d’une femme d’une autre dimension transformée en guerrière de Odin par l’Enchanteresse. Elle ne peut frapper une femme. Nighthawk est un ancien vilain qui trahit ses associés de l’Escadron Sinistre (une équipe pompée volontairement sur la Justice League de DC, Nighhawk étant une pâle copie de Batman) et fait amende honorable. Ces deux-là constitueront bientôt le nouveau cœur des Défenseurs.

On a droit également à la première apparition de Nébulon, l’une des Némésis de la bande.



Je me suis donc plutôt ennuyé avec les personnages les plus populaires et ai apprécié les seconds couteaux à la psychologie plus développée.

Peut-être continuerai-je… seul, seul, toujours seul



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Iron Man - Intégrale, tome 10

Je poursuis mon exploration des comics de l’univers Marvel avec le tome 10 de l’intégrale d’Iron Man. Celui-ci reprend les épisodes 82 à 93 (janvier à décembre 1976).



Stark a toujours des airs de Guy Williams. J’ai été surprise de lire que c’était Reed Richards (des 4F) qui avait optimisé son armure.



J’adore la scène où il « entrechoque ses poignets d’une manière spéciale... pour envoyer un signal ultrasonique avec son bracelet et sa montre… qui active à son tour l’unité de polarisation de son rayon pectoral… qui met ses anneaux d’épaules et de col en position tridimensionnelle… et fait descendre ses manches et ses collants de métal. » Trop fendard !



Du côté des super-vilains, j’ai fait la connaissance d’Ivan Kragoff (le fantôme rouge et ses singes), Greg Shapanka aka Blizzard, les Blood Brothers, le Contrôleur, le Fondeur et le commandant Kraken.



Plusieurs fois en bien mauvaise posture, Iron Man sera – entre autres – aidé par Dardevil.



Cela me fait toujours marrer quand je lis des répliques du genre : « Iron Man ! Mais tu es mort ! Je t’ai tué ! » Vous l’aurez compris, j’ai à nouveau passé un bon moment de lecture en compagnie de « Tête de fer ».







Challenge BD 2021

Challenge SFFF 2021
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The Fantastic Four - Essential, tome 7

Ce volume contient les épisodes 138 à 159 des FF, augmentés de quelques « Giant-Size » qui sont des histoires longues un peu déconnectées de la série principale. Tout cela a été publié aux US entre 1973 et 1975. Encore un beau morceau de nostalgie qui m’a ramené à mon enfance (petite larme).



L’équipe vit des heures difficiles, brisée par les tensions entre Sue et Reed Richards. Lorsque ce dernier tire sur son propre fils Franklin (son pouvoir latent se manifestait et risquait de détruire le monde) et le transforme en légume, Sue demande le divorce et part se réfugier chez Namor le Prince des Mers. Les choses finissent par s’arranger, mais entretemps nous avons le temps d’apprécier un Reed Richards très loin du personnage analytique que la maison Marvel décrit trop souvent. Il est brisé, enragé envers son rival. Il ne raisonne plus sainement. Un homme quoi.



Johnny fait enfin une croix sur Crystal, son amour perdu, lors du mariage de cette dernière avec le mutant vif-Argent.



Et comme je ne décris pas la dernière BD à l’eau de rose, il y a effectivement masse de combats, dont les plus marquants sont ceux avec le Dr. Doom qui contrôle tellement bien la situation que je me demande bien pourquoi il perd toujours à la fin. Mention spéciale à l’affrontement entre des humains de deux dimensions parallèles, les Macchus et les Fémizons, qui plaide clairement pour l’égalité des sexes.



Niveau dessin, John Buscema laisse la place à Rich Buckler qui adopte un style très proche de Jack Kirby, tout en n’arrivant pas à déployer la puissance des dessins du maître. Mais c‘est une honnête imitation.

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Spider-Man - Intégrale, tome 13 : 1975

Vous vous doutez vu mon profil que j'aime... bien sur. Ce livre est hyper bien. Il est plein de combat mais toujours cool. Il est drôle et plein d'amour...
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Essential Thor, tome 6

Ce volume contient les épisodes 221 à 247 de « The Mighty Thor » originellement publiés entre 1974 et 1976.



Marrant comme il y a beaucoup à dire. Au niveau des histoires, on a une balance équilibrée entre celles qui ont lieu sur Terre, moins exotiques et moins intéressantes selon moi, et celles qui ont lieu ailleurs dans le cosmos ou dans un lieu mythique. Thor forme un long duo avec le demi-dieu de l’Olympe Hercule. Leur plus bel exploit est leur association avec Galactus qui a besoin de leur aide pour abattre la planète folle Ego. Galactus ? Besoin de l’aide de microbes ? C’est nouveau ! C’est un Galactus assez humain, ou qui se souvient de son humanité, que Gerry Conway nous présente là. On rencontre aussi son nouveau héros aussi sympathique qu’une porte, Firelord, qui sera libéré de son labeur sans colère.



On a droit à une série de comportements de la part d’Odin, père de Thor, bien peu fidèles à l’auto-réputation qu’il promène à chaque phrase : « l’omniscient » (tu parles, il est sans arrêt en train de se demander ce qui se passe et de se gourer sur l’interprétation des évènements), « le tout-puissant » (bof). Il manque de jugeote, devient même tyrannique à la fin du volume. Comme un serpent de mer, il re-bannit Thor après s’être félicité de sa loyauté. A la longue ça lasse. Mais une histoire intéressante nous permet tout de même grâce à lui de découvrir le panthéon des dieux égyptiens.



La grosse affaire sentimentale, c’est le retour de l’infirmière Jane Foster. Dès que Thor apprend qu’elle est aux portes de la mort, il file à son chevet et oublie tout. Il oublie surtout en deux secondes sa « déesse Sif adorée » qui faisait battre son cœur depuis cent épisodes. Dès qu’on prononce « Jane Foster », c’est comme si Sif n’avait jamais existée. Sympa le Dieu ! Et comment pensez-vous que Sif réagit ? La colère ? La jalousie ? Le chagrin ? Nonnon, elle se lance dans une quête qui lui permet de sauver sa rivale au sacrifice de sa propre vie. Et Thor ne versera même pas une larme de gratitude sur elle. Quel enfoiré !



Donc Jane revient sur la scène, mais avec l’énergie divine de Sif en elle – et le fait qu’on est dans les années 1970 – plus question pour elle de faire tapisserie. Elle accompagne Thor dans ses quêtes et lui sauve même souvent la mise.

Ouais, ben je préférais quand même Sif.



Avec ce volume, j’ai attaqué une période que je n’avais pas déjà lue. Je trouve que John Buscema commence à fatiguer. Il laisse pendant quelques épisodes le crayon à Rick Buckler qui tente le rapprochement avec Jack Kirby grâce à de beaux décors de cités et de machines complexes.



Le volume se termine par un récit qui a lieu dans un pays d’Amérique latine menacé par une rebellions de cruels soldats. Évidemment, on se réfère aux révoltes marxistes et on voit de quel côté se placent les auteurs (vive Pinochet). Comme à l’époque du Viêt-Nam, en politique étrangère, le comics soutient le gouvernement.

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Batman HS numéro 1 : Batman versus Hulk

Depuis la fin des 1970's, Marvel et DC ce sont entendus pour réaliser des crossover, mettant en scène des héros des deux firmes. Celui-ci est le troisième, après "Batman / Captain America" et "Superman contre Spider-Man". Paru en 1981, il est l'œuvre Len Wein (scénario) et José Luis Garcia-Lopez (dessin), avec un encrage du vétéran Dick Giordano.



Ces crossover sont très codifiés, dans le sens où ils font l'objet d'une négociation entre les deux maisons d'édition (maintenir l'équilibre entre les protagonistes, pas de vainqueur, ne pas dénaturer les fondamentaux des personnages), ce qui fait que ces récits peuvent être perçus comme, au mieux, de simples curiosités, au pire l'expression d'un marketing mis en commun. Disons qu'il n'est pas forcément facile de produire une histoire de qualité dans un cadre si contraint.



Par ailleurs, cela pose des problèmes de cohérence, puisque (et c'est le cas ici) on a l'impression, lors de ces éphémères rencontres, que les héros des deux firmes vivent dans le même univers, alors qu'en temps normal ce n'est pas le cas. Il parait que ce paradoxe est "résolu" dans le dernier crossover en date, paru en 2003, JLA / Avengers.



Ce Batman versus Hulk a un titre plutôt mensonger, dans le sens ou le Chevalier Noir affronte finalement davantage le Façonneur (un ennemi qu'a déjà rencontré Hulk), allié pour la circonstance avec le Joker (toujours le principe de l'équilibre). Mais, vu la nature de Hulk, il est bien évident que Batman devra en venir aux mains avec lui, et constater qu'il est plus prudent d'user de son intelligence pour l'amener à coopérer (quitte à s'associer temporairement au Joker, qui, décidemment, mange à tout les râteliers).



Finalement, cette histoire se laisse lire avec plaisir, même si le cadre contraint la rend un peu lisse et sans lendemain. L'association entre la capacité du Façonneur de matérialiser les rêves et la folie du Joker est plutôt bien vue, même si pas assez exploitée à mon goût. Les dessins de José Luis Garcia-Lopez (associés à l'encrage de Giordano, qui en connait un rayon en la matière) sont très agréables ; expressifs, dynamiques et très lisibles.



Si l'on souhaite approfondir sa culture comics, cet exercice de style inter-firme sera vu positivement, même si le résultat, sympathique au demeurant, n'a rien de transcendant.







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Essential Marvel Team-Up, tome 2

Deuxième volume des Essential Marvel Team-up.



Marvel Team-up, ce sont des histoires courtes en un ou deux épisodes qui mettent en scène Spider-Man (ou Human Torch) acoquiné avec un autre super-héros, différent à chaque numéro. En France, ces épisodes ont été publiés dans la géniale revue Spécial Strange ou dans de grands albums, et j’en ai lus beaucoup.

La plupart des épisodes de ce second volume, parus aux US entre 1974 et 1976, me sont donc revenus en mémoire dès les premières cases, et j’ai à nouveau éprouvé un plaisir nostalgique à leur lecture.



On peut grossièrement diviser le volume en deux parties. La première – épisodes 25 à 37 -écrite par Len Wein puis Gerry Conway et dessinée par Jim Mooney puis Sal Buscema, est de qualité moyenne relativement à la deuxième– épisodes 38 à 51. Cette deuxième partie voit l’arrivée d’un Bill Mantlo inspiré au scénario, toujours accompagné d’un Sal Buscema en bonne forme au crayon. Les intrigues se développent sur plusieurs numéros, dotées d’une complexité nouvelle pour cette série qui jusqu’ici refusait de faire de l’ombre aux séries principales.



Mes intrigues préférées se retrouvent bien sûr dans cette deuxième partie : d’abord celle qui voit Spider-Man emporté dans le passé à l’époque de la chasse aux sorcières de Salem pour sauver la Sorcière Rouge (se joindront à la bataille Vision, Dr. Fatalis et Dragon-Lune). Puis Spider-Man allié à Iron-Man et Dr. Strange affrontant un puissant tueur télépathe – le Spectre - bien décidé à abattre le nouveau capitaine de police Jean DeWolff (l’on apprendra que ces deux-là sont liés par le sang).





En route pour la suite.

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La Légende de Darkseid

1986 : DC Comics décide de définir une suite à la destruction de son multivers (évènement relaté dans le cultissime quoiqu’un peu confus « Crisis on Infinite Earths »). Barry Allen/Flash est mort de même que Supergirl. La Ligue de Justice n’existe pas. Wonder Woman ? Connait pas ! Et cerise sur le gateau : Superman n’est plus l’être qui déplace des planètes. Sa force, qui reste considérable, a largement diminué.



C’est Mike Gold qui crée l’équipe de gentlemen extraordinaires chargée du cadeau : Josh Ostrander en scénariste, Len Wein en dialoguiste et… nouveau venu chez DC après une exceptionnelle carrière chez Marvel, John Byrne en dessinateur. Alléchant !



L’approche est originale : Darkseid, le maître d’Apokolips, veut à nouveau éliminer l’épine dans son pied que constituent la Terre et ses héros. Alors que l’on pourrait s’attendre à un déploiement de puissance brute de sa part, il prend le parti d’une tactique plus insidieuse : d’abord, détruire l’excellente réputation des héros auprès de l’opinion, les faire descendre dans les sondages, puis les mettre carrément hors-la-loi et les faire éliminer par ceux-là même qu’ils ont jurés de protéger. Alors, la Terre incapable de se défendre tombera très vite devant les forces d’Apokolips gnnaarrk, gnnnaarrk !!



La procédure employée s’appuie sur les médias. Darkseid envoie sur Terre une espèce de prêcheur – G. Gordon Godfrey – chargé de retourner l’opinion ne passant sans cesse à la télé (pas d’Internet à cette époque). Et là, déception ! Alors que les auteurs auraient pu sculpter ce personnage comme un nouveau führer, charismatique manipulateur de foules au verbe haut et maîtrisé, ils n’en font qu’un gars à la rhétorique fade mais qui a le don de contrôler les esprits par masses. A partir de là c’est facile de faire prendre les super-héros pour des crapules ! Le retournement de l’opinion est régulièrement commenté par le duo Darkseid / Phantom Stranger : « Darkseid : t’as vu ? Trop facile de détruire la légende des héros ! Phantom Stranger : t’emballe pas ! Les hommes ont besoin de héros et ils s’en souviendront quand ce sera nécessaire. »



Du coup j’ai trouvé ce récit – nommé Legends aux US - assez banal, malgré le focus sur Billy Batson/ Captain Marvel qui, gamin, cède à la méchante parole et en vient à se considérer comme un monstre. Heureusement il est précédé par une bonne mise en bouche avec les origines de Darkseid qui nous montre un Apokolips d’aspect techno-médiéval qui m’a rappelé l’Asgard de Marvel. Il est également entrecoupé par un récit assez intéressant de Superman qui, enlevé par Darkseid, se retrouve amnésique sur Apokolips et mène les rats (les hommes du coin) à la révolte… en apparence.



Le dessin de John Byrne est, bien sûr, de qualité même si je l’avoue, j’ai un peu de mal à le sortir de son univers de X-Men ou Spiderman (Marvel Team-Up) où je l’ai fixé une fois pour toutes. Les pauses des personnages sont inchangées et ça m’a donné une impression de plagia, bizarre ! Les fonds de cases sont un peu trop colorées à mon goût (jaune pétant, violet, etc.).



Moyen donc. Vivement « le Quatrième Monde » de Jack Kirby. Là je suis sûr d'apprécier!

N'est-ce pas?

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Essential Marvel Team Up, tome 1

De bons moments de détente.



Marvel Team-up, ce sont des histoires courtes en un ou deux épisodes qui mettent en scène Spider-Man (la plupart du temps) acoquiné avec un autre super-héros, différent à chaque numéro. En France, ces épisodes ont été publiés dans la géniale revue Spécial Strange qui abritait aussi les X-Men et une série dans l’esprit de Marvel Team-up avec la Chose en vedette : Marvel Two-in-one. J’en avais donc lus beaucoup mais jamais dans la langue de Shakespeare (plutôt de John Wayne).



Pas besoin de connaître les affres que subissent ces héros dans leurs revues éponymes même si parfois ceux-ci émettent un vague écho en fond. Pas de continuité : acheté et consommé direct, sans prise de tête. C’est ce que j’aimais et que visiblement j’apprécie encore même si je leur trouve un petit côté simplet aujourd’hui. Ça participe au décrassage de cerveau nécessaire de temps en temps.



Peter Parker est inexistant et l’Homme Araignée passe son temps à faire des vannes. A chaque épisode il nous emmène avec son ou ses partenaires dans un univers très différent : le futur 23ème avec les Inhumains, la Terre Sauvage avec Ka-Zar ou chez lui à New York avec Captain America.



Côté dessin, ce premier volume qui compile les épisodes 1 à 24 publiés entre 1972 et 1974 nous propose Ross Andru qui fait ses gammes sur le Tisseur de toile avant de reprendre la série principale. Il ne s’en tire pas trop mal mais n’arrive pas à la cheville de Gil Kane, un dessinateur à mon avis trop méconnu capable de proposer des plans incroyables et des poses esthétiques du plus bel effet, et presque aussi inventif que Jack Kirby pour les machines futuristes. Enfin, c’est la montée en charge de Sal Buscema, petit frère de John, qui a clairement pris des cours avec lui tant leurs styles se ressemblent.



C’était bien sympa, à refaire !

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Essential Thor, tome 5

Cet album regroupe les épisodes 196 à 220 du super-héros-dieu-nordique, publiés entre 1972 et 1974. En ce temps-là, c’est Gerry Conway qui est à la barre du scénario et l’épatant John Buscema aux machines du dessin.



Un ensemble de bonne facture, qui nous fait beaucoup voyager dans le cosmos à bord du navire viking Starjammer, alors que Thor affronte des menaces indicibles comme Ego Prime, l’extrait de la planète intelligente Ego dont les radiations font évoluer l’environnement à toute vitesse, ou le joyau pensant Xorr, réceptacle des âmes d’une civilisation disparue qui souhaité réoccuper le devant de la scène. Buscema nous offre quelques scènes bluffantes comme l’abordage d’un vaisseau interstellaire par le navire viking, la lutte des dieux de la mort Héla et Pluton pour l’âme d’Odin ou l’apparition des dieux de Rhun, grands de plusieurs kilomètres.

Bien sûr on n’échappe pas à quelques poncifs : les inévitables Trolls, un Loki aux petits pieds ou une nouvelle chicanerie entre Thor et son père Odin qui entraine un nouvel exil du dieu du Tonnerre. Les épisodes centraux 206 à 209 sont assez fades. Mais les auteurs nous offrent un nouveau compagnon intéressant quoique sous-exploité en la personne d’Hildegarde, une imposante et puissante guerrière qui va accompagner la déesse Sif, éternelle fiancée de Thor, dans ses quêtes.



Bref c’était plutôt agréable de revivre ces aventures du Thor de mon adolescence. Le cinéma moderne essaie de lui enlever ses attributs divins, redéfinissant Asgard comme une patrie de mortels à la longue vie. La mythologie est complètement reniée, peut-être pour satisfaire les dévots pour qui, comme Captain America le dit dans Avengers, « il n’y a qu’un seul Dieu ».

Enfin, je suppose qu’à la première apparition du Thor de Marvel, certains amateurs des dieux scandinaves ont dû également s’étrangler d’horreur. Je suis le produit de mon époque.

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DC Universe : Origins

Ce tome regroupe 77 origines de superhéros et supercriminels, disponibles également en ligne sur le site de DC Comics. Chaque origine est résumée en 2 pages, avec à la fin un rappel des pouvoirs du personnage concerné, son appartenance éventuelle à un groupe et ses histoires les plus marquantes.



Il n'est donc pas possible de résumer les origines de tous ces personnages. Mais en fonction de votre culture de l'univers DC, vous découvrirez ou vous rappellerez des origines d'Adam Strange (dessins de Kevin Nowlan), Amazo, Animal Man (dessins de Brian Bolland), Atom, Bane, Batman, Beast Boy, Birds of Prey, Bizarro, Black Adam (dessins de J.G. Jones), Black Canary (dessins d'Howard Chaykin), Black Lightning, Black Manta, Blue Beetle II, Booster Gold, Captain Marvel (dessins de Shane Davis), Catma, Circe, Congorilla, Cyborg, Cyborg Superman (dessins d'Ivan Reis), Darkseid (dessins de Ryan Sook), Deadshot, Deathstroke, Desaad (dessins de Walter Simonson), Doomsday, Dr. Light, Eclipso, Elongated Man (dessins de Kevin Nowlan), Felix Faust, Firestorm, General Zod (dessins de Gary Frank, Granny Goodness, Gorilla Grodd (dessins d'Arthur Adams), Green Arrow, Green Lanterne (dessins d'Ivan Reis), Harley Quinn (dessins de Bruce Timm), Hawkman & Hawkgirl, Joker (dessins de Brian Bolland), JLA (dessins d'Ivan Reis), JSA, Killer Frost, Lex Luthor, Lobo (dessins de Keith Giffen), Martian Manhunter, Metal Men, Metamorpho, Monarch, Mr. Freeze, Mr. Mind, Mr. Mxyzptlk, Mr. Terrific (dessins d'Ethan van Sciver), Nightwing (dessins de Gerge Perez), Parallax (dessins d'Ivan Reis), Penguin, Plastic Man (dessins d'Ethan van Sciver), Poison Ivy, Power Girl (dessins d'Adam Hughes), Prometheus, Question, Ra's al Ghul, Riddler, Robin, Red Tornado, Scarecrow (dessins de Kelley Jones), Sinestro, Solomon Grundy, Starfire, Starman, Steel, Superman (dessins de Gary Frank), Teen Titans, Trickster & Pied Piper (dessins d'Ethan van Sciver), Two-Face (dessins de Mark Chiarello), Wildcat, Wonder Woman (dessins d'Adam Hughes) et Zatana (dessins de Brian Bolland). Ouf !



À l'évidence, ce genre d'ouvrage ne se lit pas comme une grande aventure ou comme un récit intimiste. Il s'apparente plus à un livre de références (sourcebook) dans lequel vous allez piocher au gré de vos besoins ou de votre curiosité, ou alors dont vous fractionnez la lecture par tranche de 2 ou 3 origines à la fois (c'est cette dernière méthode que j'ai adopté).



Si vous êtes un novice dans l'univers DC, vous trouverez dans ces pages tous les plus grands héros de cet éditeur. Leurs origines ainsi synthétisées constituent une excellente introduction ou point de départ avant de plonger dans le grand bain de leurs aventures. Par contre, il y aura de nombreux personnages que vous aurez bien du mal à situer ou à rencontrer.



À l'opposé si vous êtes familier des coins et des recoins de cet univers, une énième version des origines de Superman ou de Batman ne vous apprendra pas grand-chose (mais vous apprécierez quand même les dessins de Gary Frank pour Superman, ou ceux enchanteurs d'Adam Hughes pour Wonder Woman). Par contre vous aurez la surprise de découvrir des origines de personnages connus (Beast Boy) ou oublié (Congorilla) qui sont plus difficiles à trouver.



Pour ma part, je décerne la palme de l'origine la plus abracadabrantesque à Garfield Mark "Gar" Logan, j'ai encore du mal à m'en remettre. Et puis j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir que DC Comics avait investi sur du lourd en terme de dessinateurs. Il n'y a que des illustrateurs du haut du panier, voire des appartenant à la catégorie des créateurs exceptionnels (Brian Bolland, Adam Hughes, J.G. Jones, George Perez, Bruce Timm, Kevin Nowlan, Art Adams et Howard Chaykin).



Les textes sont écrits à parts égales par Mark Waid, Len Wein et Scott Beatty. Ces 3 scénaristes confirmés ont fait de leur mieux pour choisir et ne retenir que les informations strictement essentielles et le résultat est très lisible. Je n'ai eu aucune difficulté pour finir la lecture de ce tome très particulier.
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Swamp Thing : La créature du marais

J'aime beaucoup le trait de Bernie Wrightson, véritable référence en bande dessinée "pulp". Il possède une expressivité incroyable et une démesure gothique qui le rend particulièrement jouissif. J'avais déjà lu ses récits d'horreur paru dans Creepy et Eerie ainsi que son incursion dans l'univers de Batamn avec l'excellent Batman - Le Culte.

Mais son oeuvre la plus populaire reste Swamp Thing, qu'il a créé avec Len Wein.

Cette anthologie se veut la plus exhaustive possible. Elle commence par le court récit paru dans House of Secrets. en quelques pages, Wrightson et Wein compose un récit baroque et romantique qui puise dans un imaginaire classique. Devant le succès de ce court récit, l'éditeur leur demande une suite qu'ils rechignent à proposer. Ils ont peur de perdre le charme de ces quelques planches. Après quelques tergiverstaions, ils se mettent d'accord pour une échappatoire. Ils ne donneront pas de suite à ce récit, mais recrée de toutes pièces un personnage similaire.

C'et donc un nouveau Swamp Thing qui naît. Le principe reste grosso-modo le même: un savant qui est victime d'une tentative d'assassinat, mais qui survit par l'effet conjugué du marais dans lequel son corps tombe et la formule sur laquelle il travaillait. Il devient une créature mutante, mi-homme, mi-plante. Cette recréation se fera en conservant une approche très pulp. Les 10 récits illustrés par Wrightson exploitent les recettes de l'horreur. On y croise loups-garous, savant fous, société secrète, horreur lovecraftienne... l'ambiance est volontier baroque et excessive et l'on ne croise que que Batman du pânthéon DC pour rattacher Swamp Thing à l'univers super-héroïque.

Les 3 récuits suivants sont illustrés par Nestor Redondo. La qualité graphique baisse d'un cran mais reste correcte. Par contre, le scénario tombe dans le grotesque accompli et ces 3 récits ne font que permettre une conclusion temporaire à Swamp Thing, qui connaîtra plusieurs nouvelles vies, dont sous la plume d'une jeune scénariste du nom d'Alan Moore. Ce recueil comprend encore un récit scénarisé par Tom King, un des scénarsites les plus en vue de la nouvelle génération. Il ne présente pas beaucoup d'intérêt. Plus curieux, un ultime récit inachevé composé par Len Wein peu avant sa mort, qui devait entamer un nouvel arc pour les aventures de Swamp Thing. Curiosité une fois de plus mais qui ne manque pas d'intérêt.

En fait, cette anthologie vaut essentiellement pour les 11 chapitres dessinés par Wrightson parce qu'il faut bien reconnaître que les scénarios sont très inégaux et alourdis par les textes emphatiques et parfois soporifiques de Wein. Mais la puissance graphique de Wrightson faut tout passer.
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Swamp Thing : La créature du marais

« Swamp thing » est un comics très différent des productions habituelles. Wein crée un personnage pathétique hanté par sa difformité et le rejet social dont il fait l'objet. Mais malgré sa solitude, Swamp thing est un authentique super héros, bon et généreux qui porte assistance aux plus faibles, aux démunis et aux exclus.



Ses aventures, d'une grande richesse le mettent aux prises avec toute une galerie de super criminels et lui permettent même de croiser Batman !



Le style très littéraire de Wein dénote aussi de la simplicité un peu neu-neu des comics de base, quant au graphisme de Wrightson, il sort également du lot dans un style à la fois sombre et sophistiqué.



« Swamp thing », un classique à part du comics au charme gothique savoureux !
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X-Men : It's Always Darkest Before the Dawn

Ce tome fait suite à X-Men Epic Collection: The Sentinels Live (épisodes 44 à 66, extraits de Ka-Zar 2 à 6, Marvel Tales 30) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Ce tome regroupe les couvertures des numéros 67 à 94 de la série X-Men, ainsi que Amazing Spider-Man 92, Incredible Hulk 50, Amazing Adventures 11 à 17, Marvel Team-Up 4, Incredible Hulk 161, Avengers 110 & 111, Incredible Hulk 172, Captain America 172 à 175, Marvel Team-Up 23, Defenders 15 & 16, Incredible Hulk 180 & 181, Giant-Size Fantastic Four 4. Ainsi ce tome propose un contenu très étrange, sans aucun épisode de la série X-Men. En effet, celle-ci continuait à paraître entre 1971 et 1975, ne contenant que des rééditions d'épisodes précédents, du numéro 67 au numéro 93.



Amazing Spider-Man 92, par Stan Lee, Gil Kane & John Romita - Spider-Man se promène de toit en toit avec Gwen Stacy dans les bras. Il est repéré par Bobby Drake qui comprend qu'il a enlevé une jeune femme sans défense. Il se transforme en Iceman pour aller s'opposer à Spider-Man. La célèbre chance de Peter Parker en action, avec Sam Bullit, un politicien véreux tentant de se faire un nom en promettant d'éliminer les superhéros, ces vigilants incontrôlables. Gil Kane est plutôt en bonne forme, avec ces angles de vue inattendus, dramatisant l'action et les émotions, et une belle manière de mettre en valeur les acrobaties de Spider-Man, sur la base d'un scénario à la structure prévisible, dénonçant l'hypocrisie d'un candidat politique prêchant contre des méthodes qu'il met en œuvre en secret. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.



Incredible Hulk 150, par Archie Goodwin, Herb Trimpe & John Severin. Hulk fuit l'armée dans un désert américain et parvient à les semer. Il enlève Lorna Dane, l'ayant confondue avec Jarella du fait de sa chevelure verte. Alex Summers se lance à sa poursuite pour la délivrer. L'association de Trimpe avec Severin fait ressortir les compositions massives du premier en y apportant la finition méticuleuse du second. Outre l'affrontement attendu de Hulk contre Havok, c'est aussi l'occasion d'observer une phase de développement dans la relation entre Lorna et Alex.



Amazing Adventures 11 à 16, et 2 pages du 17, par Gerry Conway (11), Steve Englehart (12 à 16), Tom Sutton. Hank McCoy a donc quitté l'école de Westchester, et ses amis, pour aller travailler pour Brand Corporation sur un projet secret. Il développe une relation romantique avec Linda Donaldson, et doit se battre contre des saboteurs communistes, Iron Man, Unus l'intouchable, Mastermind (Jason Wyngarde), Quasimodo, Griffin. Le truc qui sort de nulle part : dès le premier épisode, Hank McCoy est transformé en bête sauvage à la fourrure grise, et il tente au début d'inverser cette transformation. Après la mise en place de Gerry Conway, Englehart parvient à peu près à maintenir un fil directeur sauf pour l'épisode 16 consacré à un combat contre Juggernaut (Cain Marko). Les dessins de Sutton sont moins élégants que ceux de Gil Kane, mais il apporte un petit côté inquiétant et intense, un vague parfum horrifique très léger. Pourtant, il s'agit là d'une phase de développement capitale du personnage qui acquiert sa fourrure, en marge de la série X-Men et de la série Avengers, équipe qu'il intègre dans le numéro 137 en juillet 1975. Pour les lecteurs français, ce fut longtemps un mystère ces épisodes n'étant parus qu'en noir & blanc dans un petit format Arédit/Artima.



Marvel Team-Up 4, par Gerry Conway et Gil Kane. Spider-Man est sur la trace d'un vampire appelé Michael Morbius. Ce dernier a enlevé le professeur Hans Jorgenson qui se trouve être une relation de Charles Xavier. Le professeur X envoie Angel, Cyclops, Jean Grey et Iceman enquêter. Il s'en suit une incompréhension, et les X-Men affronte Spider-Man. À nouveau une narration visuelle pleine d'allant de Gil Kane, même si l'encrage de Steve Mitchell manque parfois un peu de poids du fait de traits trop fins. Une aventure classique rondement menée, et une fin qui ne passerait plus, Spider-Man se permettant un baiser non consenti avec Jean.



Incredible Hulk 161, par Steve Englehart et Herb Trimpe. Hulk se trouve dans le sud du Canada, juste au-dessus des grands lacs. C'est également la destination de Hank McCoy, à la demande de Vera Cantor qui a sollicité son aide pour venir au secours de Calvin Rankin (Mimic). Beast ayant été remplacé dans Amazing Adventures par Killraven (de Don McGregor & P. Craig Russell), Englehart continue son récit dans une autre série le temps d'un épisode. Avec les dessins toujours aussi primaires de Trimpe, et un encrage plus pataud de Sal Trapani, le lecteur peut découvrir cette menace qui risque de détruire la planète, dans un drame bien appuyé typique de l'époque, avec un combat de Hulk contre Beast, et un personnage sacrifiant sa vie pour la survie de la planète.



Avengers 110 & 111, par Steve Englehart et Don Heck. Les Avengers (Vision, Thor, Iron Man, Scarlet Witch, Black Panther) répondent à un appel à l'aide de Charles Xavier dont l'école est attaquée. Ils se retrouvent à se battre contre Magneto, Piper, et même des dinosaures. Heureusement ils bénéficient de l'aide de Daredevil et de Black Widow. Englehart revient à nouveau pour mettre en scène les X-Men le temps de quelques pages où ils sont manipulés par Magneto caricatural du début à la fin. La narration de Don Heck est claire et efficace, même si les expressions des visages peuvent sembler assez frustes, et il réussit bien les dinosaures dans un dessin en pleine page. L'intrigue est très basique, et le lecteur finit par s'intéresser plus aux atermoiements sentimentaux de Wanda, de Black Widow pas très matures, ou à ceux de Clint Barton encore plus adolescents.



Incredible Hulk 172, par Tony Isabella et Herb Trimpe. Hulk a été capturé par l'armée américaine, et, par des circonstances extraordinaires, il se retrouve dans la même cellule que Juggernaut. D'une certaine manière, Tony Isabella explique l'apparition de Juggernaut dans Amazing Adventures 16, pour des scènes de combat où Hulk et Juggernaut sont loin d'avoir le niveau de puissance qu'ils acquerront par la suite. Xavier Cyclops et Marvel Girl font une brève apparition dans la dernière page.



Captain America 172 à 175, par Steve Englehart et Sal Buscema, Captain America & Falcon essayent de déjouer les plans d'une organisation secrète appelée Secret Empire, et ils croisent la roue de Banshee (Sean Cassidy), puis sont aidés par les X-Men (Xavier, Cyclops, Marvel Girl). La lecture de cette histoire datant de 1974 se révèle plus plaisante que prévu, pour peu que le lecteur ne soit pas allergique aux particularités de la narration appuyée de l'époque. Elle forme un chapitre complet, une histoire de superhéros simple, mais reflétant la défiance du peuple américain vis-à-vis des institutions gouvernementales de l'époque. Sal Buscema est sous forte influence des dessins de Jack Kirby, ce qui insuffle une énergie inattendue à la narration visuelle, malgré un manque de nuance et d'intégrité. Les blagues ne volent pas très haut, mais le scénariste et son assistant arrivent à glisser une ou deux moqueries qui font mouche, comme le nom du comité créé pour salir la réputation de Captain America : Committee to Regain America's Principles. Si le lecteur prend le temps de rassembler les initiales pour former l'acronyme, il découvre un mot qui constitue un jugement de valeur sans appel.



Marvel Team-Up 23, par Len Wein et Gil Kane. Un criminel utilisant des superpouvoirs basés sur la glace commet des vols à New York. Human Torch (Johnny Storm) enquête et a vite fait de conclure que c'est le fait de Iceman. Schéma classique : les superhéros commencent par se battre avant de s'allier et de neutraliser Equinox. La narration de Gil Kane est toujours aussi agréable à retrouver, même si le scénariste à la main lourde sur les dialogues.



Defenders 15 & 16, par Len Wein et Sal Buscema. Charles Xavier contacte les Défenseurs par le biais de sa projection astrale, pour leur demander de l'aide. Ils se retrouvent à devoir combattre Magneto et ses mutants (Unus, Mastermind, Blob, Lorelei). Cette histoire est mise en images par Sal Buscema en mode efficace, avec un bon encreur pour le premier épisode (Klaus Janson), et un encreur (Mike Esposito) plus dans l'exagération pour le second. L'histoire présente deux particularités remarquables. La première est que l'un des mutants de Magneto se retourne contre lui, refusant d'exécuter ses ordres moralement inacceptables. La seconde est qu'elle explique une scène des plus bizarres de l'épisode 104 de la série X-Men ou Eric le rouge ramène Magneto à l'état d'adulte.



Incredible Hulk 180 & 181, par Len Wein et Herb Trimpe. Une fois encore, Hulk se retrouve au Canada, cette fois-ci dans les grandes forêts du nord. Il finit par devoir par se battre contre Wendigo (Paul Cartier), et un petit teigneux en costume jaune avec des griffes. Pas de X-Men dans ce tome, mais la première apparition d'un agent spécial de l'armée du Canada. Les dessins d'Herb Trimpe ont une apparence toujours aussi fruste, avec un Hulk puissant et malhabile, des expressions de visage surjouées, et malgré tout des émotions sans fard, dégageant une empathie inattendue lorsque l'un des personnages se sacrifie pour en sauver un autre.



Giant-Size Fantastic Four 4, par Len Wein, Chris Claremont et John Buscema. Ben Grimm (dans un manteau de fourrure inattendu) emmène Alicia Masters en métro pour aller voir un match de baseball. Mais la rame s'arrête parce qu'il y a un gugusse en pleine voie. Thing sort de la rame et entame le combat. À sa surprise, il frappe son adversaire et il y en a deux au lieu d'un. John Buscema n'est pas en très grande forme, mais il n'a pas bâclé ses planches, et c'est un plaisir de retrouver l'élégance des personnages dans les pages encrées par Joe Sinnott. Le professeur X finit par arriver en hélicoptère (et en fauteuil roulant) pour prêter main forte aux Fantastic Four qui ne s'en sortent pas. Un épisode vite lu, vite oublié sauf pour la première apparition de Jamie Madrox.



L'équipe des X-Men a été créée en 1963 par Jack Kirby & Stan Lee. Kirby s'en va après l'épisode 11, et Lee après l'épisode 9 laissant la place à Roy Thomas. En perte de vitesse, la série devient une suite de réédition à partir de l'épisode 67 en 1970, jusqu'en 1975. Mais comme ils vivent dans un univers partagé, ces mutants ont fait quelques apparitions dans diverses séries entre temps, pas si nombreuses que ça. Parmi les 23 épisodes présents dans ce recueil, Steve Englehart en a écrit 13 et Len Wein en a écrit 6. Ce tome 4 dans la série Epic Collection légitime son existence par plusieurs événements significatifs dans la mythologie des mutants : la transformation de Hank McCoy, le retour à la prime enfance de Magneto, la première apparition de Wolverine.
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Spider-Man - Intégrale, Tome 16 : 1978

« Spider-Man, l’intégrale 1978 », n’est pas globalement le meilleur des aventures du Tisseur de Toile.



Bien sur le long passage avec le Bouffon Vert ravira les fans, mais l’épisode s’étire un peu trop dans la durée pour ne pas finir par la lasser.



Même si les dessins d'Andru restent de très bonne qualité, les débuts de Wolfman pourtant talentueux sont poussifs avec une galerie de super criminels « bouche trous » d’assez piètre composition.



Seul le dernier épisode, court mais succulent, mettant aux prises la légende Captain America allié à notre Tisseur face à une double menace de grande envergure, constitue le must relevant le goût de ce volume un peu trop fade à mon goût.



A la fin des années 70, Peter Parker semble avoir franchi un cap, perdu sa première amie, terminé ses études, et donc quitté le monde de l’innocence et de l’adolescence qui faisait une de ses particularités.



Seul son attachement viscéral à sa tante malade reste le principal point d’ancrage du personnage si touchant des débuts.
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The bronze age, tome 1 : Swamp thing

Commandée par curiosité et finalement assez déçu parce qu'il s'agit d'une version colorisée, ou en couleur. J'hésite sur le choix des termes parce que j'aurais juré que les originaux étaient en noir et blanc mais avec un doute malgré tout parce que sur la page de garde il est annoncé : "Interior color reconstruction by Digikore". En France, dans les années 60, ces histoires issues du monde DC dans le genre House of Secrets ou House of Mystery étaient regroupées dans les recueils édités par Artima, ou par Arédis dans les années 70, la couverture était en couleur et l'intérieur en noir et blanc. Mais pas tout le temps, Flash, Atom, Aquaman, les quelques rares épisodes (aujourd'hui introuvables) de Capitaine Action dessinés par Gil Kane, même Batman, étaient publiés en couleurs et en grand format — peut-être parce que ce n'étaient pas des recueils. Dans le cas de Swamp Thing, la colorisation fait vraiment trop ressortir le coté grotesque et bancal (je n'ai pas voulu utiliser le mot "kitsch") des histoires. Dommage.
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Strange, n°138

« Strange n°138 » est un numéro largement au dessus de la moyenne.



Si le style de Kane n'a rien d'exceptionnel, le solide scénario concocté par Jim Shooter met en scène un duel de haut niveau entre Daredevil et son pire ennemi le Tireur.



Comme d'habitude Iron man touche à la perfection avec un combat « type » d'un super héros protecteur des populations face à un super criminel surarmé en plein centre ville surpeuplé.



Si Spider man continue de stagner dans la médiocrité avec une aventure aussitôt lue/aussitôt oubliée la bonne surprise vient de Rom, qui parvient à nous entrainer dans une histoire haletante face à des créatures démoniaques.



Un Strange de très bonne facture avec des Daredevil et Rom en progrès derrière la locomotive Iron man !
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