Il déjeunait en courant, et il était rare qu’il prit le dîner avec tout le monde. La cuisinière le grondait parce qu’il ne mangeait pas en même temps que les autres, cependant elle avait pitié de lui et lui gardait quelque chose de chaud pour le dîner et le souper. Il y avait surtout beaucoup à faire les veilles de fêtes et les jours de fêtes. Mais Aliocha aimait les fêtes parce qu’on lui donnait des pourboires, peu, il est vrai : il se faisait à peu près soixante kopecks ; mais c’était de l’argent pour lui. Quant à ses gages, il ne les avait jamais vus. Le père venait, recevait l’argent du marchand, et Alexis fut seulement grondé pour avoir si vite usé les bottes.