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Citations de Léon Wieger (42)


Les explications données dans ces Leçons ne sont pas de moi. Elles résument la tradition classique, et les gloses des philologues chinois. Elles valent ce que valent cette tradition et ces gloses. Bon gré mal gré il faut s'en contenter, car c'est tout ce que le passé nous a transmis, et l'avenir n'y ajoutera rien, les sources étant épuisées.
Les interprétations tentées jadis par quelques philologues européens, appartenant au domaine de la fantaisie plutôt qu'à celui de la science, j'ai cru devoir les passer sous silence.
Fourmont supposait que l'analyse des caractères chinois, ferait admirer le génie de leurs inventeurs. Elle révèle plutôt des hommes très simples, des choses très naïves, une très haute antiquité.
10 octobre 1899
Préface
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De bonne heure les Yogis ajoutèrent à leurs exercices, certaines formules dépourvues de sens (tantra, mantra), certains gestes des doigts (mudrā), auxquels ils attribuèrent une vertu supranaturelle. La chose suivant son cours, eut pour résultat la résurrection graduelle de toute l’ancienne magie védique, avec addition d’abominations nouvelles empruntées au Sivaïsme. On appelle cet ensemble Tantrisme.
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Quand l’âme supérieure a quitté le corps, l’âme inférieure p’ái peut conserver celui-ci, durant un temps qui varie selon le degré de sa force, de son énergie ; puis elle s’éteint, et le corps tombe en poussière.
Quand l’âme inférieure, laquelle est dé raisonnable, est très forte, elle conserve le corps très longtemps, et s’en sert à ses fins. Ces corps informés seulement par une âme inférieure, qu’on appelle kiâng-cheu, sont d’affreux vampires, stupides et féroces, qui tuent et dévorent les hommes, violent les femmes, etc. Pour éviter ces malheurs, tout corps qui ne se décompose pas normalement après la mort, doit être incinéré.
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Le Ciel, sublime Souverain, Pur Auguste, sait par lui-même tout ce qui se passe sur la terre. Mais, en règle générale, il fait comme s’il ne savait pas, attend qu’il soit informé par voie administrative, et répond par la même voie, exactement comme fait l’empereur de la Chine.
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Le Maître a dit :
— L’action du Principe par le Ciel, est infinie dans son expansion, insaisissable dans sa subtilité. Elle réside, imperceptible, dans tous les êtres, comme cause de leur être et de toutes leurs qualités. C’est elle qui résonne dans les métaux et les silex sonores. Elle est aussi dans le choc qui les fait résonner. Sans elle, rien ne serait... L’homme qui tient d’elle des qualités de roi, marche dans la simplicité et s’abstient de s’occuper de choses multiples.
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On écrivait, avec du vernis noir, sur des lattes en bambou ou sur des planchettes en bois uniformes, qu’on réunissait en liasses au moyen de fines courroies. — Durant les premiers siècles de la troisième dynastie, il n’exista aucune science littéraire privée. Tout le peuple était illettré, et devait l’être.
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Je suis à l’empire ce que le soleil est au firmament. Quand le soleil aura péri, je craindrai moi aussi.
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Ayez toujours le but en vue. Observez les moindres indices, de peur que la paix ne soit troublée. Que vos ministres soient des hommes droits, qui conforment leurs actions à vos intentions. Alors il paraîtra que vous êtes vraiment le mandataire du Souverain d’en haut. Le Ciel vous continuera son mandat, et vous traitera avec bienveillance.
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L’empereur dit : Approche, toi, Chounn ! Depuis trois ans, j’ai comparé tes actes avec tes paroles. J’ai constaté que tu fais ce que tu dis. Monte sur le trône impérial ! — Le premier jour du premier mois, Chounn reçut l’abdication de Yao, dans le temple de l’Ancêtre de la lignée de Yao. — Chou-king.
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C’est à l’immense mer, que le Principe se compare le mieux. L’or et les ordures qu’elle recèle, sont également invisibles. Les petits poissons et les baleines y disparaissent également. Ce qui la caractérise, c’est qu’elle est l’eau universelle. Ce qui en sort ne la diminue pas, ce qui y entre ne l’augmente pas. Elle prête son eau, sans la céder... Ainsi tout dans l’univers est participation du Principe, par le ciel et la terre, et par les cinq agents. Le Principe est l’être unique, primordial et terminal, de qui tout vient, en qui tout retourne.
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L’âme (sic) d’un être défunt, commence par errer dans le monde ténébreux. Quand le lieu de sa réincarnation (humaine) lui a été assigné, profitant de l’union d’un homme avec une femme, elle est conçue de nouveau. Son nouveau corps s’organise dans l’espace de trente-cinq jours environ, puis le souffle de vie l’anime. Le foetus est mal à son aise dans le sein maternel. Quand sa mère boit chaud, il brûle ; quand elle boit froid, il grelotte ; quand elle est repue, il souffre ; quand elle a faim, c’est pis encore. Puis vient le temps où il doit naître. Alors il met sa mère dans la douleur et son père dans l’angoisse. Quand il est tombé sur la paille préparée pour le recevoir, les chaumes piquent son corps délicat, et il commence à vagir. Qui dira que cette entrée dans le monde n’est pas une misère.
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Alors Siddharta parcourut en esprit la voie des quatre degrés de contemplation, qu’ont parcourue depuis tous ses disciples. Il s’éleva, de la liberté de la raison, à sa ferme fixation ; de là, au détachement absolu ; de là, à l’impassibilité immobile. Au moment où les étoiles parurent au ciel, il obtint l’intelligence parfaite, et omit tous les dons transcendants des Buddha précédents. Il fut aussi pleinement éclairé sur la voie des Buddha, sur sa sublimité et ses difficultés. Son long passé lui apparut tout entier.
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Surtout pas d’égoïsme ; ne pas tirer à soi ! Car, dans les profondeurs mystérieuses du Principe, avant leur devenir déterminé, tous les êtres étaient un dans l’unité confuse, sans distinction de moi et de toi. Le grand secret de l’ordre, de l’harmonie, c’est de les considérer, quoique actuellement distincts, comme étant encore un dans leur unité primordiale. C’est là la grande règle politique. Ni égoïsme, ni altruisme. La grande fraternité des êtres, la communion dans l’unité. Ne pas jalouser le bonheur, ne pas plaindre le malheur, car ni l’un ni l’autre n’existent. A chaque être son destin, fait de phases passagères, mais toutes dominées par ce fait certain, que, issu de l’unité, il rentrera dans l’unité.
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L’homme est composé de matière grossière terrestre, et d’une particule de matière subtile céleste. Cette particule est en lui son intelligence, la note caractéristique de l’homme, sa nature spéciale. Après la mort, pas de survivance personnelle. Le corps retourne à la terre ; et, en dernière instance, la particule subtile se refond avec le ciel. S’il y a survivance temporaire, comme certains le prétendent, c’est une survivance indigente, impuissante, incertaine. Il ne faut donc pas demander des faveurs aux Mânes ; il ne faut pas avoir peur des trépassés.
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Lao-tzeu dit : Infini en lui-même, le Principe pénètre par sa vertu les plus petits des êtres. Tous sont pleins de lui. Immensité quant à son extension, abîme quant à sa profondeur, il embrasse tout et n’a pas de fond. Tous les êtres sensibles et leurs qualités, toutes les abstractions comme la bonté et l’équité, sont des ramifications du Principe, mais dérivées, lointaines.
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C’est dans l’abstraction, qu’il faut chercher le Principe. C’est de l’infini, qu’il faut regarder les êtres particuliers. Or la plupart des hommes font tout le contraire.
Les philosophes se perdent dans leurs spéculations, les sophistes dans leurs distinctions, les chercheurs dans leurs investigations. Tous ces hommes sont captifs dans les limites de l’espace, aveuglés par les êtres particuliers.
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La fatigue musculaire incessante, use le corps ; la dépense incessante d’énergie, l’épuise. Voyez l’eau. De sa nature, elle est pure et calme. Elle n’est impure ou agitée, que quand on l’a troublée en la violentant. Voilà la parfaite image de la vertu céleste, calme spontanéité.
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Vide, paix, contentement, apathie, silence, vue globale, non-intervention, voilà la formule du ciel et de la terre, le secret du Principe et de sa Vertu, Le Sage taoïste agit à l’instar. Paisible, simple, désintéressé, aucune tristesse ne se glisse dans son coeur, aucune convoitise ne peut l’émouvoir ; sa conduite est parfaite ; ses esprits vitaux restent intacts.
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Le Sage n’est pas liant. Il déteste la popularité par-dessus tout. Il n’est pas familier. Il ne se livre pas. Tout à ses principes supérieurs abstraits, il est bien avec tous et n’est l’ami de personne.
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Faites du non-agir votre gloire, votre ambition, votre métier, votre science. Le non-agir n’use pas. Il est impersonnel. Il rend ce qu’il a reçu du ciel, sans rien garder pour lui. il est essentiellement un vide. — Le surhomme n’exerce son intelligence qu’à la manière d’un miroir. Il sait et connaît, sans qu’il s’ensuive ni attraction ni répulsion, sans qu’aucune empreinte persiste. Cela étant, il est supérieur à toutes choses, et neutre à leur égard.
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