Un tramway nommé Désir, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, a drainé au théâtre un public qui d'ordinaire n'y vient pas, fasciné par le jeu des instincts et des forces obscures qui s'emparent de la pièce, bouleversé par cette solitude itinérante, l'univers de la violence et une vision profondément marquée par les sens. Chaque scène est construite comme une pièce en un acte et depuis l'entrée de Blanche, perdue sur le seuil, promeneuse égarée sur les Champs-Élysées, l'action enclenchée a ce côté inexorable qui rive les spectateurs.
Étés brûlants