AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Liliane Kerjan (22)


"Il y a des gens qui tuent à coups d'épée et d'autres avec les mots."

(Truman Capote)
Commenter  J’apprécie          241
Un tramway nommé Désir, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, a drainé au théâtre un public qui d'ordinaire n'y vient pas, fasciné par le jeu des instincts et des forces obscures qui s'emparent de la pièce, bouleversé par cette solitude itinérante, l'univers de la violence et une vision profondément marquée par les sens. Chaque scène est construite comme une pièce en un acte et depuis l'entrée de Blanche, perdue sur le seuil, promeneuse égarée sur les Champs-Élysées, l'action enclenchée a ce côté inexorable qui rive les spectateurs.

Étés brûlants
Commenter  J’apprécie          170
Jardin étrange et jardin de poète, mais de poète assassiné. Car le thème de la pièce est la sauvagerie sous le vernis civilisé. "Soudain l'été dernier" frappe l’imagination, d'une part sur le plan dramatique avec la montée d'une fureur fantastique, de l'autre par sa représentation de l'espèce humaine. Dans les six personnages qui entourent Violette Venable, on compte la famille Holly - la mère, le fils, la fille - un médecin, une secrétaire et une religieuse. Le personnel d'ordre très présent - l'hôpital et l'église - hante de même l'arrière-plan des Champs-Élysées du "Tramway" et surtout de la plantation de la "Chatte". Le trio familial éclate au tomber du rideau : le fils Holly se détourne de sa mère et déclare qu'il va arrêter ses études pour chercher du travail, sa sœur Catharine sanglote et va être enfermé à l'asile d'État. Histoire connue, histoire personnelle de Tennessee, cette fois encore. De plus, avec la confession violente de Catharine, le crescendo de la remontée de souvenirs, il donne la représentation d'une société fondée sur l'inconscience, la prédation et le cannibalisme.

Les confessions d'un nageur solitaire
Commenter  J’apprécie          160
Vie errante, périodes de défonce, rémissions partielles lors de productions théâtrales mal maîtrisées, le train d’enfer continue pour cet éternel fugitif en proie aux sautes d'humeur et à la désespérance jusqu'à la crise de septembre 1969 qui commence par un incident très banal dans sa cuisine : il renverse du café brûlant sur son bras et son épaule, dramatise la brûlure et demande que l'on appelle son frère à l'aide. Dakin accourt et, tirant avantage de la péripétie domestique, en profite pour convaincre Tennessee de la nécessité d'une hospitalisation à Saint Louis. Williams entre à l'hôpital Barnes de son plein gré selon les registres d’admission. Mais les médecins le placent dans le pavillon des violents de l'aile psychiatrique Renard, chambre 9126, sans téléphone ni courrier.

Le crépuscule d'Orphée
Commenter  J’apprécie          150
Plus il lit, plus il aime la compagnie des livres.
Commenter  J’apprécie          140
L'humour, et souvent l'autodérision chez ce grand inquiet, sévère dans ses jugements envers lui-même, frappe d'emblée tous ceux qui le rencontrent et se régalent de son sens de l'ellipse comme de ses phrases assassines. Il garde le contact avec Audrey Wood par lettres manuscrites, lettres précieuses car elles donnent l’envers du décor. Avec la plus grande confiance, il admet tout de go qu'il ne connaît jamais la sérénité, que la tragédie de sa sœur le mine et que sa seule frayeur est de prendre la tangente sans vraiment approfondir ce qui importe : les souffrances d'une famille, le conflit entre la solitude et le désir de réconfort humain, l'obsession des émotions. Tel est déjà l'invariant de l’œuvre de Tennessee Williams.

Tennessee
Commenter  J’apprécie          140
Que ce soit comme avocat ou comme élu, il rencontre un succès éclatant. On mesure le chemin parcouru par ce jeune homme, né d'un père qui ne savait pas lire, et qui s'est fait tout seul, à l'arrachée, conformément au mythe de l'aventure américaine.
Commenter  J’apprécie          140
Un tramway nommé Désir, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, a drain" au théâtre un public qui d'ordinaire n'y vient pas, un public populaire passionné, fasciné par le jeu des instincts ou des forces obscures qui s'emparent de la pièce, bouleversé par cette solitude itinérante, l'univers de la violence et une vision profondément marquée par les sens.
Commenter  J’apprécie          120
"La plupart des secrets ne devraient jamais être révélés, surtout ceux qui sont plus redoutables pour celui qui les apprend que pour celui qui les confie."

(Truman Capote)
Commenter  J’apprécie          110
L'âge venant, Williams s'adapte mal à son époque, il ressent l'isolement, l'absence de toute transcendance et il en veut justement pour preuve l'indifférence du public au sort et aux souffrances du personnage d'Outcry, qui disparaît au bout de douze représentations, car l'intérêt se porte sur ses grandes pièces, La Ménagerie de verre, Un tramway nommé Désir, La Chatte sur un toit brûlant, La Nuit de l'iguane, Doux Oiseau de jeunesse, Été et fumées. Durant ces trois années de 1972 à 1975, il n'est pas de mois qui ne voie quelque part aux États-Unis une reprise d'ampleur de l'un de ses chefs-d’œuvre.

Le crépuscule d'Orphée
Commenter  J’apprécie          110
Très actif, car il a recours aux amphétamines, il assiste en décembre aux répétitions de "L'École des jeunes mariés" où, comme toujours, il aide vraiment les comédiens, éclairant une réplique, montrant par la mimique et le geste, rassurant la troupe même si lui-même vit dans l'incertitude. En janvier 1959 il est de nouveau confiant quand il reçoit une longue lettre d'Elia Kazan à propose de "Doux Oiseau de jeunesse". Bientôt les répétitions commencent avec Geraldine Page et Paul Newman, dans les rôles principaux, tandis que Jo Mielziner fait un travail remarquable sur la lumière et que Paul Bowles compose une musique arachnéenne. Bref, la "troupe" des familiers est au complet. Williams travaille tous les jours, apporte des variantes chaque après-midi, l'entente est parfaite. Après Philadelphie, première à New York le 10 mars. Le public y trouve largement son compte avec l'alcoolisme, la prostitution masculine, la drogue, la castration et le racisme. Mais les grands critiques, Atkinson, Kerr, Brustein donnent le ton et tous les journaux ont la dent dure. "Mauvaise presse, public enthousiaste, remarquait aussi Cocteau, faut-il en conclure que les salles d'élite sont désensibilisées et toutes faites ? Mais le procès est gagné en appel et grâce au verdict de la foule."

Les confessions d'un nageur solitaire
Commenter  J’apprécie          100
Témoin proche de la folie, de l'alcoolisme, de la décrépitude du grand âge, sans parler du cancer fatal, il a mesuré de près la vulnérabilité des siens et, par conséquent, la sienne. Ses personnages auront les nerfs à vif, ils vivront rongés par l'insomnie, la soif ou l'hallucination, sans jamais trouver le repos. Comme Tennessee, ils ont des bleus à l'âme, comme lui ils montrent leurs blessures tel Brick Pollit qui traîne sa lourde béquille et ses verres de bourbon dans La Chatte sur un toit brûlant tandis que Blanche Du Bois est sortie par l'infirmière et le docteur, peu s'en faut avec une camisole, de l'appartement d'Un tramway nommé Désir. Comme Tennessee ils se malmènent, ils se démènent, au point que c'est en fauteuil roulant que le vieux poète traverse les jardins de la Nuit de l'iguane.
Commenter  J’apprécie          90
"[...] partout où il demeura, il aspire à entrer dans une tribu, à être véritablement adopté par un cercle et aimé pour ce qu'il est, un jeune homme seul et doué."
Commenter  J’apprécie          80
Je dirai donc que je ne suis, ni j'ai jamais été, partisan de faire advenir, sous quelque forme que ce soit, l'égalité sociale et politique entre la race blanche et la race noire (...) J'ajouterai, pour compléter mon propos, qu'il existe entre les deux races une différence physique qui, je crois, leur interdira à jamais de vivre ensemble sur un pied d'égalité sociale et politique.
Commenter  J’apprécie          60
Je refuse tout compromis qui faciliterait ou permettrait la propagation de l'esclavage sur des terres appartenant à la nation.
Commenter  J’apprécie          50
La haine est un sentiment qui ne peut exister que dans l' absence de toute intelligence .
Commenter  J’apprécie          30
Avant de croquer le diamant
Qu'est-ce qui nous fascine tant chez Scott Fitzgerald ? Ses folles fêtes nocturnes ou sa petite musique de nuit ? Les palmiers d'Hollywood, les tapages de New York ou le tapis brûlant de ses plages dorées ? Le gaspillage et la dissipation de sa vie ou le rêve épique des pionniers et des pères qu'il n'a cessé de vénérer ? Est-ce l'émerveillement du provincial du Middle West ou la fêlure de l'Inconstant ? La légende d'un homme qui passe vingt ans de sa vie à s'amuser ou la magie de ses nouvelles ? L'endroit du décors ou l'envers du banquet ? Les deux, bien entendu. Tout à la fois ses costumes trois pièces de dandy et ses vieux pulls de laine irlandaise. La voix d'une génération qui chevauche vers une nuit romantique et son jazz des adieux.
Commenter  J’apprécie          10
Ce n'est pas, loin de là, son premier coup de cœur, car malgré sa timidité de garçon de la campagne, il y a longtemps qu'il apprécie la compagnie des femmes d'esprit. Comme il se doit, à dix-sept ans, il a été captivé par une jeune fille qu'il nommait « la beauté de la plaine », et à laquelle il rêvait lors de ses tournées d'arpenteur. Il a eu naguère, à New York, quelques fantaisies avec Mary Philips, la belle-sœur de son ami Beverley Robinson qui l'hébergeait, et pendant trois ans il a nourri une passion pour sa voisine. Mais à aucune d'elles il ne s'est vraiment déclaré.
Commenter  J’apprécie          00
Les Peaux-Rouges, sauf rare exception, n'apparaissent plus comme fauteurs de troubles. Ce qui inquiète vraiment c'est le feu, qui dévore avidement les maisons de bois, les étables, les granges et les ateliers, les buanderies et les petites écoles.
Commenter  J’apprécie          00
La prospérité de la Virginie repose sur l'esclavage, et la population des esclaves s'accroîtbien plus rapidement que celle des serviteurs blancs au service des propriétaires et des métayers.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Liliane Kerjan (94)Voir plus

Quiz Voir plus

Marathon-quiz : 50 classiques français

Qui a écrit "Les Fourberies de Scapin" ?

Corneille
Racine
Molière
Marivaux

50 questions
1291 lecteurs ont répondu
Thèmes : classique français , littérature française , classiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}