Citations de Lionel Bellenger (32)
Lire transforme. Quand il lit, le lecteur est aux prises avec son idéologie, son subconscient, ses routines de décodage des signes, sa subjectivité, ses attentes. Il est traversé par ce qu'il lit.
1822 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 125]
Lire c'est aussi décider de chercher quelque chose. Quand il y a lecture il y a manque à combler, donc appétit, désir. Il y a volonté de se confronter, donc remise en cause.
Lire est un signe de vie, un appel.
1817 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 98]
Lire c'est aussi sortir transformé d'une expérience de vie, un appel, une occasion d'aimer, sans être sur que l'on va aimer.
1806 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 16]
La lecture est une écriture refoulée, inexistante mais souhaitée. On peut lire en imaginant qu'on a envie d'écrire soi-même autre chose ; on peut lire en imaginant que l'on est en train d'écrire ce qu'on lit ; on peut lire pour écrire. On peut lire pour satisfaire son envie d'écrire. En soi lire c'est écrire.
1808 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 16]
... un Que sais-je ? contient 40 000 mots environ...
1810 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 23]
Lire exprime à l'évidence la capacité de chacun à jouir de sa propre liberté. Lire c'est prendre une initiative. C'est une trace de volonté, c'est une preuve de ténacité.
1804 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 15]
Le projet doit permettre d'optimiser toutes les ressources parfois cachées ou trop vite ignorées dans un environnement ouvert.
Consulter c'est collecter, rassembler, recouper des informations sans être partisan, rechercher des significations et tirer des enseignements.
Le lecteur est un replié sur lui-même, un solitaire qui s'accepte et se fait plaisir ; lire c'est être passif par rapport à celui qui fait du sport, qui sort, qui parle.
1809 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 18]
Ceux qui lisent pour la jouissance intellectuelle, pour le bain de réflexion, pour le brassage d'idées. Il y a volonté de mettre en œuvre les ressources de comprendre. Volonté en soi, sans but obligatoire. Cela peut être de la pure gymnastique intellectuelle. Il y a un peu de solitude du lecteur de fond. Il y a pénétration, mis à l'épreuve de soi en tant qu'être pensant.
1801 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 11]
Quand les mauvais résultats se conjuguent avec les divagations des dirigeants, cela donne ce métier insensé de coach.
Coopérer, décentraliser, expérimenter deviennent les indicateurs significatifs d’un professionnalisme innovant, partagé et plus solidaire.
Le monde actuel semble pris d’une boulimie de négociations. Tout le monde veut négocier car tout le monde craint le diktat, les décisions unilatérales. Chacun voudrait prendre en main son propre sort ou, en tout cas, contribuer à trouver la solution qui le concerne pour son travail, ses affaires, son confort, sa famille…
Que ce soit sur la grande scène diplomatique sociale ou politique, que ce soit dans la sphère du négoce et des affaires, que ce soit dans la vie quotidienne, la négociation apparaît toujours comme une confrontation pacifique destinée à aménager un arrangement entre des protagonistes (adversaires ou partenaires).
Le plus souvent, cet arrangement accepté et acceptable a une valeur précaire. Il se ramène toujours plus ou moins à un compromis. N’a-t-on pas fait de la négociation l’« art du compromis » ?
Depuis quelques années, on tend même à voir le mot
« négociateur » se substituer au terme de « vendeur » ou
d’« acheteur » : la vente est de plus en plus considérée comme un acte de négociation entre deux protagonistes, recherchant le meilleur accord possible en vue de préserver leurs intérêts réciproques. Cependant, la négociation n’est pas, ou n’est pas perçue, en tout cas, comme étant l’apanage des seuls diplomates et des commerçants. Elle tend à devenir une pratique quotidienne, un mode de relation permanent entre les individus.
En d’autres termes, quand les hommes ou les puissances s’affrontent, les négociateurs sont toujours prêts, « en coulisse », à traduire autour du « tapis vert » les gains et les
pertes, les concessions et les nouveaux équilibres entre les
belligérants.
Dans les périodes difficiles, la négociation devient un exercice difficile, plus proche de l’épreuve de force que de la concertation. On en veut pour preuve la négociation sur l’âge de la retraite à l’automne 2010. En se montrant inflexible sur les 62 ans,le gouvernement Fillon a pris le risque du conflit en ne laissant la porte ouverte qu’à des concessions sur la pénibilité du travail. On a, cependant, longtemps assimilé négociation à diplomatie. Par voie de conséquence, on observe que la négociation est toujours associée à la notion de conflit : elle précède un conflit « potentiel », ou bien, plus fréquemment, elle intervient pendant ou à la fin des hostilités.
Le projet confronte à l'engagement : respecter des délais, utiliser des ressources, construire quelque chose, au nom d'objectifs fixés à l'avance. p137
Le projet est une forme d'expression de soi, et en management, le meilleur allié du développement de l'autonomie.
Le projet est un apprentissage qui développe la vision globale des problèmes, le sens de l'organisation, qui enseigne à ne rien laisser de côté.