Lire transforme. Quand il lit, le lecteur est aux prises avec son idéologie, son subconscient, ses routines de décodage des signes, sa subjectivité, ses attentes. Il est traversé par ce qu'il lit.
1822 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 125]
La lecture est une écriture refoulée, inexistante mais souhaitée. On peut lire en imaginant qu'on a envie d'écrire soi-même autre chose ; on peut lire en imaginant que l'on est en train d'écrire ce qu'on lit ; on peut lire pour écrire. On peut lire pour satisfaire son envie d'écrire. En soi lire c'est écrire.
1808 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 16]
Lire c'est aussi décider de chercher quelque chose. Quand il y a lecture il y a manque à combler, donc appétit, désir. Il y a volonté de se confronter, donc remise en cause.
Lire est un signe de vie, un appel.
1817 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 98]
Lire c'est aussi sortir transformé d'une expérience de vie, un appel, une occasion d'aimer, sans être sur que l'on va aimer.
1806 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 16]
Ceux qui lisent pour la jouissance intellectuelle, pour le bain de réflexion, pour le brassage d'idées. Il y a volonté de mettre en œuvre les ressources de comprendre. Volonté en soi, sans but obligatoire. Cela peut être de la pure gymnastique intellectuelle. Il y a un peu de solitude du lecteur de fond. Il y a pénétration, mis à l'épreuve de soi en tant qu'être pensant.
1801 - [Que sais-je ? n° 1707, p. 11]