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Critiques de Lorenzo Marone (54)
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La tentation d'être heureux

Quel joli petit bijou, ce roman !

Peut-être pas une énorme rivière de diamants qui traversera des siècles de littérature, mais un joli collier aux couleurs fraîches et acidulées.

En tout cas, pour moi, un beau roman pour aborder la rentrée en toute sérénité !



J'y suis pourtant allée avec un peu d'appréhension, je savais que le personnage principal, Cesare, était un vieux grincheux mal embouché et, allez savoir pourquoi, ça ne me tentait guère...

Mais dès les premières lignes, j'ai été happée par le style de Lorenzo Marone et je me suis, finalement, mise à dévorer ce livre.

L'auteur a une écriture très agréable et fluide. Il a le chic de la formule et est souvent très drôle. Pour exemple :



"Or, on peut dire ce qu'on veut, la colère est une sorte d'excrément pour l'organisme : un déchet inutile qu'il faut expulser. Et moi je suis un excellent laxatif pour ma fille."



Alors ? Reconnaissez que c'est truculent, et que vous avez le sourire aux lèvres...

Et je suis aussi admirative du fait, qu'un homme ayant tout juste la quarantaine (l'auteur) ait pu à ce point se mettre à la place de cet autre homme, âgé de 77 ans, et qu'il réussisse à nous entraîner de manière aussi réaliste dans cette vie si différente.



Il est vrai que je ne suis pas sûre que j'aurais aimé avoir Cesare comme père, mais nous faisons sa connaissance sur le tard, juste au moment où il est en pleine réflexion sur les relations humaines, sur ses réactions, sur ce qu'il veut ou ne veut pas devenir. Et même s'il n'arrondit pas toujours les angles, il fait de son mieux et personnellement je le trouve extrêmement touchant.



Vous l'aurez compris, c'est un roman que je recommande vivement et je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Belfond pour ce joli cadeau !
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La tentation d'être heureux

Lu en V. O.

J’ai lu ce roman facilement. Il m’a souvent fait sourire, il m’a parfois ému également.

Ce portrait d’un vieux grincheux est bien rendu, égoïste, bougon, asocial mais tout ces défauts ne sont qu’apparents, au fil de la lecture, on le découvrira attentif aux malheurs de sa voisine de palier battue par son mari. Inviter à dîner la prostituée qu’il fréquente depuis des années, se faire aimer de ses enfants. Il nous confie tout : son humeur, ses réflexions, mais aussi l’état de sa vessie...

Ai-je aimé ? Oui, je l’ai lu avec plaisir.

Qu’en restera-t-il ? Je crains que pas grand chose...
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La tentation d'être heureux

Cesare Annunziata est un septuagénaire napolitain aigri et râleur. Il est veuf, il était infidèle et ne s'en cache pas. Ses relations avec ses enfants sont loin d'être fusionnelles - son fils est homosexuel, il le sait bien que celui-ci ne le lui ai pas dit, mais personne n'en parle.

Cesare vit donc , à sa manière, paisiblement son quotidien , entre Rossanna la prostituée dont il s'offre les services et ses voisins d'immeuble.

Et son quotidien est perturbé le jour où il entend que sa voisine se fait battre par son mari.



J'ai été tentée par cette lecture car la description de ce personnage me rappelait étrangement le personnage de Frederik Backman, Ove.

Ça se lit facilement. On trouve bien sûr, en plus des scènes comiques, des réflexions caustiques et pleines de bon sens sur la vie et les gens qui nous entourent. Malheureusement j'ai trouvé certains passages un peu longs, voir redondants.

Bien que cette lecture ne fut pas totalement désagréable, j'étais tout de même contente d'arriver à la fin.

Pour moi, mieux vaut lire La vie selon Ove sans la moindre hésitation.



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Cara Napoli

Lorenzo Marone écrit dans cet ouvrage à sa chère Naples, comme une compilation de lettres d'amour, à sa ville pour nous transmettre cet amour. Mais qui connaît Naples sait que ses habitants sont comme ça loin des clichés que l'on peut avoir mais encore faut-il accepter de se donner à Naples, de s'ouvrir à Naples, et de dépasser ces, ou ses, clichés.... 



"Je suis très attaché au nom de Parthénope, au mythe qui se confond et se mêle à l'histoire et à tout ce qui concerne la napolanité à tel point que si je devais avoir une fille, j'ai dit à ma femme que j'aimerais bien l'appeler comme la sirène de ma ville, celle qu'à une époque les Napolitains adoraient comme une déesse. D'ailleurs, Parthénope Marone serait une association parfaite car c'est le nom de Virgile. 



Il y a de nombreuses légendes au sujet de la sirène:

on dit qu'elle est morte dans le golfe, à l'endroit précis où aujourd'hui se dresse le Castel dell'Ovo, au milieu de la mer. Certains prétendent qu'elle se suicida par amour après avoir été éconduite par Ulysse; d'autres légendes, au contraire, racontent qu'elle s'est enfuie avec un Grec sur une île inconnue. Une autre explique que la sirène se noya, entraînée par le son de la lyre d'Orphée, lors de l'expédition des Argonautes. Parthénope a aussi donné son nom à la République napolitaine de 1799 qui a duré quelques mois grâce au courage et à l'audace des bourgeois et des intellectuels de l'époque qui, avec l'aide des Français, se rebelle contre la tyrannie espagnole. "



Ce qui démontre que cette ville sécrète dans l'imaginaire des hommes ses litanies.

Celles des rêves comme celles des banalités ;

Celles des désirs comme celles des préjugés ; 

Les répulsions et les fascinations. 



Moins que toute autre, Naples n'échappe à la règle. Ou, plus exactement, Naples forge les règles :

Celles qui définissent l'identité d'une ville et se fondent sur la synthèse entre son épaisseur historique et ses richesses présentes, entre les êtres et les choses. Naples n'est pas une ville ordinaire. 



Napoli, Naples, ville singulière qui en italien comme en français s'écrit au pluriel.... 

Voici l'un des premiers paradoxes d'une ville qui n'en manque pas 



Voici ce qu'en dit Dominique Fernandez : "La plus belle ville du monde, selon les uns ; un labyrinthe bruyant et puant, selon les autres. S’il est une ville sur laquelle personne ne peut porter le regard neutre du touriste, c’est bien Naples. Ou bien on la chérit d’amour, en passant sur le désordre, la saleté, les risques divers (précarité de l’hygiène, astuce des filous), ou bien on la rejette d’un bloc, sans en comprendre ni les merveilles architecturales ni les leçons de sagesse. Naples ne se livre qu’à ceux qui l’aiment : inutile donc de s’y rendre sans être prêt à s’y perdre. Le voyageur qui refuse de tenter l’aventure ne rapportera que de maigres satisfactions."



Dans le piéton de Naples il écrivait "ville sale, bruyante, aux rues défoncées, à la circulation chaotique, peu sûre, sans respect des lois, livrée à l’humeur de ses habitants, qui profitent du désordre pour n’en faire qu’à leur tête. Eux-mêmes sont les premiers à souffrir de ces maux et à pester contre l’incurie des autorités municipales, l’incompétence des fonctionnaires, l’impéritie des employés, le dysfonctionnement des services publics, l’organisation désastreuse des transports en commun, la vétusté des équipements urbains, la "maleducazione" générale". 



Mais chacun de ces auteurs qui a pris le soin d'écrire sur Naples nous démontre que la ville a gardé son caractère, unique au monde, fait d’un mélange de paresse, de fébrilité, d’indolence, de courage, de philosophique scepticisme, de soumission au destin, de paganisme grec, d’orgueil espagnol, de fatalisme oriental, de superstitions africaines saupoudrées d’ironie moqueuse... 



Lorenzo Marone nous dresse un portrait fait de touches tout en sensibilité comme lorsqu'il évoque les ateliers :

"« Atelier », un très beau mot d'autrefois, rempli de sens et de mémoire, qui contient le souvenir d'une époque révolue et qui, à dire vrai, nous manque beaucoup, une Italie constituée de travailleurs modestes et honnêtes qui aimaient leur métier, leur « labeur », et qui mettaient du coeur à l'ouvrage, retirés dans leurs arrière-boutiques, à coudre, clouer le talon d'une chaussure, peindre, modeler, créer, les yeux remplis d'ardeur pendant que la sueur coulait sur leur front plissé. Des gens qui croyaient en ce qu'ils faisaient et qui le faisaient avec amour, pour la plus grande satisfaction de leur clientèle qui leur en savait gré."



Mais un portrait aussi en réalité, parfois brutale ou brute, mais toujours empreint de tempérance pour faire comprendre au lecteur ce qu'est Naples et sa complexité : 

"Dans ce nouveau monde qui nous menace et qui nous fait nous sentir chaque jour étrangers chez nous, qui chasse chaque jour un peu d'humanité de la planète, je ne peux que m'estimer heureux d'être né à Naples, terre de conquête pour tous, mais aussi terre qui part à la conquête, parce que, à de rares exceptions près, nos envahisseurs ont plus appris de nous que le contraire. Celui qui vient ici comprend tout de suite que, soit il s'adapte à notre façon de vivre, il apprend à aimer l'anarchie, le chaos, à être collés l'un contre l'autre, tous ensemble, le gentil et le méchant, le riche et le pauvre, soit ce sera bien pire pour lui.

Nous accueillons tout le monde et tout le monde devient comme nous, les Cinghalais, les Africains, les gens des Balkans, chacun trouve presque toujours une main tendue, une place à table et une mamie avec une assiette d'aubergines à la parmigiana toute prête.

Des ports fermés, à Naples: impossible !

La porte de la maison reste toujours entrouverte."



Et dans cet atelier d'écriture Lorenzo Marone réussi son pari nous faire comprendre, aimer, sa ville. 

Tiens un ultime paradoxe au sujet de cette ville : "La rue du Grand-Paradis se trouve près de Scampia, banlieue oubliée de Dieu, la ville de Gomorra." Une entrée des Enfers.... Comme une ultime pirouette au destin de cette ville fascinante... 



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La tentation d'être heureux

Ce livre des éditions Belfond (que je remercie ainsi que Babelio) est arrivé il y a peu dans ma boîte aux lettres grâce à une opération Masse Critique. Encore merci !



En lisant la partie repliée de la première de couverture, j'en ai d'emblée su plus long sur l'auteur et de prime abord, j'avoue que le fait que cet ouvrage ait reçu deux prix (prix Stresa, prix Scrivere per amore) et que par ailleurs il ait fait l'objet de traduction dans une dizaine de langues ont éveillé encore plus ma curiosité. Même, en général, ces critères ne suffisent pas à conditionner le choix de mes lectures.



Disons-le tout de go, je ne peux pas dire que j'ai passé un très mauvais moment de lecture, mais finalement je ne vois pas en quoi il mérite ce tapage (prix et multiples traductions). Soyons honnête, le narrateur Cesare Annonziata est un vieux retraité pas piqué des hannetons. Et son entourage est une mosaïque de personnages un peu voire pas mal clichés qui pour certains ont leur intérêt et méritent le détour.



Je ne suis pas bête, j'ai bien compris où l'auteur voulait nous conduire en donnant la parole à Cesare, veuf, vivant seul, bougon mais pas méchant dans le fond, de mauvaise foi, pétri de contradictions (dont il est conscient d'ailleurs) et soucieux de "faire quelque chose" des derniers années qu'il lui reste à vivre, et j'ai lu vite et sans difficulté l'ensemble de cette histoire, j'ai ri de bon coeur à certains moments, mais je ne sais même pas si j'aurais envie de relire ces pages plus tard. Peut-être, juste pour passer un moment pas compliqué en lecture et c'est tout.



En résumé, je reste sur un "Bof, bof, bof !".

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La tentation d'être heureux

Cesare, un veuf de 77 ans, vit seul dans un immeuble où il a deux amis.

Il est bourru, ronchon, râleur, exigeant.

Mais au fil de ses souvenirs sa vie se déroule et on apprend à le connaître.



Les premières pages m'ont inquiétée.

Un style approximatif, une histoire qui ne semble pas palpitante....

Dans quoi me suis-je embarquée ?

Et puis, tout se met en place, et j'ai dévoré le livre en une nuit.

Ce vieil ours de Cesare est finalement bougrement sympathique.

Et sa vie est racontée d'une manière très plaisante, avec humour et émotion.

La vieillesse est une étape pas toujours facile à surmonter.

Surtout quand on fait le bilan de ses regrets et de ses manquements.

Mais finalement, il ne s'en sort plutôt pas si mal.

J'ai eu le sourire aux lèvres plus d'une fois, autant de fois que j'ai ressenti de l'émotion.

Une belle histoire plaisante.
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La tentation d'être heureux

C'est un roman sur le bonheur de vivre, la tendresse, ces petits riens qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, mais aussi un roman sur la vieillesse et la solitude et le regard que les personnes d'un certain âge portent sur la jeunesse qui les entoure, et sur eux-même ainsi que sur leur vie et leurs erreurs passées. Mais pas que tout cela, car ce roman qui démarre tout en légèreté, ne laisse rien présager de sa chute.

Les personnages sont très attachants même si à priori je ne les ai pas toujours trouvé très sympathiques...finalement ils ont su me toucher au fur et à mesure que leur personnalité s'est révélée.



L'histoire se passe à Naples dans un quartier populaire...

Cesare Annunziata a 77 ans et il vit dans la solitude depuis son veuvage. Il a l'impression d'avoir raté sa vie. Les relations avec ses enfants sont compliquées et il faut bien le dire, il ne fait rien pour que ça change car il est d'un naturel plutôt grincheux.

Sa fille Sveva qui a réussi dans son travail puisqu'elle est avocate ne le supporte pas, et son fils Dante qui possède une galerie d'art, ne lui avoue pas son homosexualité ce que Cesare regrette, vu que tout le monde a l'air au courant.

De plus il n'a pas su aimer ni sa femme, ni ses enfants comme il aurait voulu et n'a pas particulièrement réussi sa vie professionnelle, puisqu'il voulait devenir libraire et n'a pas réalisé son rêve en devenant expert-comptable toute sa vie.

Le temps du bilan et des regrets est arrivé.

Cesare a dernièrement rompu sa solitude en nouant une relation privilégiée avec Rossana, une prostituée chez qui il a pris une sorte d'abonnement.

Mais voilà que son voisinage va lui apporter une véritable bouffée d'oxygène, mais malheureusement aussi de drame, lorsqu'il découvre que sa jeune voisine, Emma, subit des violences conjugales et a besoin de son aide.

La vie du vieil homme prend alors un nouveau sens. Il ne désire qu'une chose, voler à son secours. Et pour cela il va se faire aider par Marino, son ami de toujours qui habite l'appartement en dessous et ne sort plus de chez lui, et par son adorable voisine de palier, Eleonora qui a pour seul amour ses chats, qui ont colonisé l'immeuble, apportant avec eux une puanteur impossible à déloger de la cage d'escalier !

La détresse de la jeune Emma va raviver chez Cesare, les regrets et les souvenirs du passé et l'obliger à sortir de son personnage grincheux pour aller vers les autres qui au fond, n'attendent que cela.



Mais saura-t-il enfin prononcer les mots d'amour que son entourage attend de lui ?

A vous de le découvrir...


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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La tentation d'être heureux

Un immeuble dans un vieux quartier de Naples où les habitants ont toujours été là :Mme Vitagliano, la dame aux chats ,Marino,que le désespoir a cloué dans son fauteuil et le grand ami de notre personnage principal:Cesare Annunziata, veuf,septuagénaire, en rémission après un 1er infarctus, qui ne doit ni fumer ni boire mais qui passe outre;Cesare qui porte un regard très corrosif sur la société, et ne fait pas de cadeaux à ses deux enfants:Sveva avocate qui le sermone tout le temps sur sa façon de vivre,et Dante son fils homosexuel qui n'ose pas l'avouer à son père. le décor est planté. Puis un jour,emménage dans cet immeuble ,un jeune couple qui va complètement changer le regard de Cesare sur ses congénères car il va être confronté à un drame,je ne vous en dis pas plus......

Pour un premier roman ,c'est réussi . ,Style simple mais empreint de réalisme ,de tristesse aussi et quelques citations philosophiques de Cesare en font un "chouette " petit roman a conseiller.🌟🌟🌟🌟
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La tentation d'être heureux

Le personnage principal est un octogénaire, Césare, attachant mais assez bourru. Un tempérament fort, qui derrière une cuirasse bat un petit coeur dont on ne laisse pas trop parler ! Veuf, il est le père de deux enfants qui sont un peu caricatural à mon goût ! Sa fille est avocate et en conflit avec son père quant à son fils, il est effacé et en recherche d'affection de son père.

Mon fils est homosexuel.

Il le sait. Je le sais. Pourtant, il ne me la jamais avoué. Je n'y vois rien de mal, beaucoup de gens attendent la mort de leurs parents pour laisser leur sexualité s'épanouir en toute liberté. Mais avec moi, cela ne marchera pas, j'ai l'intention de vivre encore longtemps, au moins une dizaine d'années. Par conséquent, si Dante veut s'émanciper, il va falloir qu'il se fiche de l'opinion du soussigné. Je n'ai pas la moindre envie de mourir à cause de ses préférences sexuelles.



Césare a une verve qui donne un humour parfois grinçant au livre qui n'est pas pour me déplaire ! Il est vrai que certains échanges sont absolument délectables mais il y a également beaucoup d'émotions! Car notre vieille carne va fil des pages s'amadouer et s'ouvrir aux autres !



Comment un bonhomme de 80 ans peut changer en si peu de temps me direz vous !! Eh bien grâce ou à cause de l'arrivée de sa voisine. Une jeune femme qui va bousculer les habitudes de Césare. Il va être témoin du quotidien d'une jeune femme maltraité par son mari. Qui peut rester intact face à une femme battu ? Surement pas Césare, qui malgré ses nombreux défauts va essayer de l'aider.

Mais ce n'est pas sans impact sur son équilibre.



En toile de fond de cette histoire, vous aurez bien entendu la vision de la vieillesse. Les aléas, les désillusions ou au contraire les petits avantages. Césare et ses amis nous offrent un panel de petits vieux tous attachants et humains.



Lorenzo Marone m'a fait passer un bon moment, c'est une lecture divertissante et agréable. Si vous recherchez de la légèreté ce livre est pour vous ! Maintenant, soyons honnête ce n'est pas le livre du siècle mais il a certain atouts .


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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La tentation d'être heureux

Cesare est un vieux bougon napolitain qui use à merveille des mots pour faire à autrui des remarques tantôt acerbes, tantôt pleines d'amour. Cesare c'est un peu chacun de nous. Nous en pire, nous en mieux. Nous plus vieux, nous plus jeune, ou nous maintenant. Cesare est souvent paradoxal pour exprimer ses émotions, il aime ses enfants mais est incapable de le leur dire, il veut aider une femme mais ne sait comment s'y prendre. Cesare nous fait rire, Cesare nous émeut. L'histoire est sans grande surprise mais fort plaisante et si elle ne nous transporte pas pleinement, elle nous met au moins le sourire aux lèvres et c'est déjà beaucoup!

(SP)
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La tentation d'être heureux

J'ai lu ce livre par le biais de la Masse Critique (Merci Babelio et les éditions Belfond), et j'avoue que le titre m'a interpellé. La tentation d'être heureux avait tout pour plaire en lisant le résumé.



D'ailleurs, Cesare est un personnage attachant. Il a 77 ans, veuf, vit seul, râle beaucoup, à des préjugés sur la vie et n'en attend plus grand chose. Il a un franc parlé et un avis sur tout. Et puis ses petites certitudes se craquellent, se fissurent quand arrive la voisine. Une femme qui pourrait être sa fille et qui a besoin qu'on la sauve de son mari.

A partir de là, Cesare doute et se rend compte qu'il s'est peut-être trompé sur toute la ligne pendant toute sa vie...



J'avoue que je me suis plongé très facilement dans le quotidien de Cesare, rigolant et m'amusant des répliques et pensées acerbes qu'il pouvait avoir sur le monde. Et puis... et puis petit à petit je m'en suis lassé, car finalement, on voit vite les ficelles que l'auteur a utilisées et on sait très bien où il veut nous mener. Finalement, alors que j'ai été enthousiaste, je suis resté dubitatif et quelque peu blasé à la fin du roman.



Ce fut une bonne lecture mais il me manque quelque chose pour dire que c'était un très bon livre. En fermant le livre j'ai dit au revoir à ce personnage attachant certes, mais qui ne me laissera pas un grand souvenir. Dommage, il avait du potentiel...

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La tentation d'être heureux

Quel roman agréable à lire!!!

Le narrateur, Cesare, est un personnage des plus attachants, malgré son côté "papy rabougri et ronchonnant"!

A 77 ans, ce veuf qui vit comme un joyeux célibataire n'a plus envie de se tracasser avec les aléas de la vie. Il profite des plaisirs simples qui sont à sa portée; son ami Marino qui vit dans le même immeuble mais à l'étage en-dessous, sa douce amie Rossana, son petit verre de rouge sur la table pour contrer les moments de mélancolie durant lesquels il tente d'analyser les raisons de l'incompréhension qui persiste entre ses enfants, Sveva et Dante, et lui.

Dans la ville de Naples qui l'a vu naître et vieillir, Cesare ne se laisse pas impressionner par ceux qui croisent sa route de manière trop abrupte ou envahissante: il n'a pas sa langue dans sa poche et son goût pour la comédie lui permet d'endosser les rôles adéquats qui lui permettent de se sortir de situations parfois abracadabrantes!

Pourtant sous son apparence de vieillard revêche se cache une humanité bien sensible. C'est l'arrivée de la jeune Emma, et de son mari colérique, dans l'appartement voisin du sien qui va mettre à jour cette sensibilité enfouie.



Un roman qui fait sourire bien souvent, au début, puis qui se révèle bien plus profond qu'il n'y paraît. Il y est question de la difficulté de vivre ensemble, dans un monde où la jeunesse et les apparences sont primordiales, aux dépens de la bonté naturelle que l'on espère inhérente à tout être humain...



Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour ces bons moments passés en compagnie de Cesare!
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La tentation d'être heureux



Il s'agit donc d'un livre figurant parmi les sorties de la rentrée littéraire 2016. Pour ma part, je n'ai jamais entendu parler de cet auteur mais la 4eme de couverture m'a fortement intrigué. Il s'agit de l'histoire d'un homme de 75 ans qui va faire la rencontre d'un couple qui aura une véritable incidence sur sa vie. Nous suivons ces personnages au fil des pages passant par différents émotions, des plus émouvantes au plus surprenantes.



Pour ma part, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages. J'ai trouvé le style de l'auteur un peu trop grand public comme s'il voulait faire de son livre un Best seller sans aucun fond. L'auteur a soigné les apparences mais l'intrigue est tellement téléphonée que même le final est prévisible.



Je n'ai malheureusement tiré aucun plaisir de cette lecture mais je reste intriguée par cet auteur et souhaite me tourner vers un autre de ses écrits pour consolider ou non mon opinion sur son style d'écriture.

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La tentation d'être heureux

Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour la mise à disposition du livre "la tentation d'être heureux" de l'auteur Lorenzo Marone.



Il s'agit donc d'un livre figurant parmi les sorties de la rentrée littéraire 2016. Pour ma part, je n'ai jamais entendu parler de cet auteur mais la 4eme de couverture m'a fortement intrigué. Il s'agit de l'histoire d'un homme de 75 ans qui va faire la rencontre d'un couple qui aura une véritable incidence sur sa vie. Nous suivons ces personnages au fil des pages passant par différents émotions, des plus émouvantes au plus surprenantes.



Pour ma part, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages. J'ai trouvé le style de l'auteur un peu trop grand public comme s'il voulait faire de son livre un Best seller sans aucun fond. L'auteur a soigné les apparences mais l'intrigue est tellement téléphonée que même le final est prévisible.



Je n'ai malheureusement tiré aucun plaisir de cette lecture mais je reste intriguée par cet auteur et souhaite me tourner vers un autre de ses écrits pour consolider ou non mon opinion sur son style d'écriture.
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La tentation d'être heureux

« Cesare Annuziata n’est pas un vieillard comme les autres », il le dit lui-même ! Loin de l’image classique du grand-père rassurant, les premières pages nous présentent un vieux monsieur grincheux, qui a décidé que les compromis ne sont plus pour lui. Veuf depuis plusieurs années, les relations avec ses enfants sont vraiment tendues, lui reste sa liaison avec Rossanna son amie prostituée et puis…

Dans son immeuble, on croise régulièrement Eleonora Vitagliano, la vieille dame qui aime vivre entourée de chats, enfin de vraiment beaucoup de chats...mais malheureusement, on ne voit plus du tout Marino, l’ami de longue date, qui préfère rester cloîtrer dans son appartement, assis dans son fauteuil préféré.

Sur son palier, un jeune couple s’est installé récemment. Silencieux, sans enfant, plutôt discrets, ils pourraient être les voisins parfaits. Mais la jeune femme, Emma, semble avoir désespérément besoin d’aide. On pourrait croire que comme, dans de nombreux cas similaires, les voisins vont fermer les yeux et les portes, mais je vous le rappelle : Cesare n’est ni un vieillard, ni un voisin comme les autres !

Du courage, il en a à revendre. Il en faut d’ailleurs beaucoup pour nous parler comme il le fait dès le début du roman, de sa vie, de ses erreurs et de sa vieillesse, avec autant d’honnêteté, de lucidité et d’intransigeance. Comment dit-on déjà ? Ah, oui, « faute avouée est à demi pardonnée », alors la magie opère au fil des pages, au fil des confessions, on s’attache terriblement à Cesare et on apprend beaucoup à son contact : « si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ».

Je remercie l’opération Masse critique de Babélio et les éditions Belfond de m’avoir permis de découvrir ce très beau roman sur l’éternelle quête du bonheur.

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La tentation d'être heureux

Je remercie Babelio et les Editions Belfond de m'avoir proposé ce roman italien dans le cadre d'une masse critique privilégiée, même s'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Lorenzo Marone donne le ton d'emblée en donnant en introduction au roman une précision quant à l'orientation sexuelle de son fils : ce sera un roman humoristique et une lecture facile.

"La tentation d'être heureux" m'a rappelé "Les beignets d'Oscar ou 100 jours de bonheur" de Fausto Brizzi,autre auteur italien contemporain . Dans l'un comme dans l'autre, on voit un homme en fin de vie qui veut tardivement faire quelque chose de sa vie. Le sujet abordé est sérieux (la maladie pour l'un, la violence faite aux femmes pour l'autre) mais traité de façon assez légère.

J'imagine bien une comédie tirée de ce livre avec Jean-Pierre Bacri dans le rôle de Cesare Annunziata: ronchon, ne souriant jamais, incapable d'avouer ses sentiments, mais pas mauvais bougre dans le fond.

Ne vous attendez donc pas à de la grande littérature; les quelques phrases que j'ai relevées le doivent à l'humour plus qu'au style d'écriture. Rien à voir avec un Erri De Luca ou un Alessandro Baricco qui savent si bien manier la langue et la poésie.

Comme dans "Les Beignets d'Oscar", c'est la dernière partie du roman qui est la plus intense et accroche davantage le lecteur. Le dernier chapître , intitulé "J'aime", est assez émouvant, comme s'il était le dernier chapître de la vie de Cesare, 77 ans.
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La tentation d'être heureux

Après avoir lu ce quatrième de couverture sur fond azuré (j'aime beaucoup le bleu), j'ai craqué en me disant que cette lecture pourrait me plaire... J'aime les personnes âgées et je me dis que c'est une bonne expérience de lire un roman avec Un personnage haut en couleur de 77 ans... Je le vois bien sur la couverture!

Cesare Annunziata vit dans un immeuble de Naples avec ses voisins qu'il va nous présenter et nous raconte sa vie faite de joies, de peines et de regrets... Comme nous...

C'est un personnage qui m'a fait pensé à un autre que j'avais découvert dans un autre roman, avec une même énergie et une envie d'être empathique avec son prochain à un certain moment de sa vie...Mais voila, j'avais accroché à ce personnage mais Cesare ne m'a pas convaincu.

ça vient peut-être du fait que je connaisse bien les personnes de son âge, j'ai une idée faussée...

Chaque lecteur a son propre vécu et appréhende différemment un MEME roman.

Il ne manque pas grand chose ...

Je ne souhaite pas en dévoiler de trop car je désire que les futurs lecteurs apprécient cette lecture avec le moins d'à priori possible.

Ce livre est agréable à lire, tout de même, les pages se tournent bien.

Le lecteur est plongé dans ce Naples raconté par Césare et c'est assez plaisant d'être en Italie: ça change comme implantation de décor romanesque. J'ai bien apprécié.

A vous de vous faire votre propre opinion!

Je remercie de tout coeur Masse Critique de Babelio et les éditions Belfond.

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La tentation d'être heureux

« La tentation d’être heureux » Lorenzo Marone (Belfond, 315 pages).

Un très beau titre, un sujet qui accroche, à priori, ça fait envie.

Naples ; Cesare est un vieil homme veuf, acariâtre, cardiaque et solitaire. Autour de lui, il y a son fils, homosexuel qui ne lui a jamais parlé de ses choix, sa fille avocate qui rate sa vie et que le vieux Cesare comprend encore moins et avec qui les prises de bec sont fréquentes, son petit-fils, ses voisins qu’il supporte à peine mais avec qui il garde des liens, et cette nouvelle jeune voisine qui souffre le martyr des coups violents portés par son mari.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, sans doute à cause de l’écriture. L’auteur a fait le choix de donner la parole à Cesare, c’est donc lui qui parle à la première personne du singulier, au présent, s’adressant au lecteur sur le ton d’une conversation amicale. Ça donne certes un style enjoué, alerte, d’autant que Cesare ne manque pas d’humour et surtout pas d’autodérision, même s’il est assez revêche avec l’humanité en général, et ses proches en particulier. Mais ça tourne parfois à la facilité d’écriture, et Lorenzo Marone n’évite pas toujours les poncifs (j’ai par exemple trouvé l’incipit gratuit et plus racoleur que réellement percutant), des phrases qui parfois mériteraient d’être rayées d’un trait de plume (page 73 « Je lui verse (au chat) un peu de lait et je me sers un peu de vin (…) et nous avons tous les deux le museau plongé dans une boisson. Heureusement que la mienne est bien meilleure »).

Malgré ces quelques maladresses, y compris certains clichés dans la construction même du scénario, il y a cette galerie de portraits très vivants, quelques sentences bien senties, (« partager une cuisine a quelque chose de plus intime que de partager un lit »/ « On ne s’habitue à rien, on renonce à changer les choses, ce n’est pas pareil »). Et peu à peu je suis entré dans l’histoire, vite lue, qui ne laissera certes pas un souvenir impérissable, mais qui a su parfois m’accrocher un sourire aux lèvres, les rebondissements s’enchaînent jusqu’au final qui noue les tripes. Et je l’ai terminé en songeant qu’un père d’un certain âge, après l’avoir lu, pourrait offrir ce roman à sa fille.

Merci à Babelio et Belfond pour cet envoi « Masse Critique ».

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La tentation d'être heureux

Le bonheur est tellement surfait et pourtant nous continuons à en être obsédés, rendant souvent nos vies extrêmement malheureuses et nous empêchant de voir le peu de bonheur qui nous entoure. Dans ce court roman Francesco Marone propose une variation sur ce thème. Son narrateur et protagoniste est le veuf de 77 ans, Cesare Annunziata, un grincheux de première classe, aux traits sexistes et machistes, très égocentrique et même narcissique. Autant de traits de caractère qui devraient le rendre particulièrement antipathique. Mais Cesare a apparemment un autre côté : il est clairement capable d'empathie et est même prêt à aider ses proches, comme la vieille voisine de la copropriété de Naples où il vit. Cela donne un certain charme à ce misanthrope.

Le narrateur Cesare nous confronte constamment aux côtés négatifs et positifs de son personnage, à travers des rencontres, des dialogues, des flashbacks et, surtout, beaucoup d'introspection. L'histoire principale tourne autour de la jeune et séduisante voisine Emma qui vient d'emménager dans l'appartement à côté de lui. Il s'avère bientôt qu'Emma est maltraitée par son mari agressif. Et apparemment, il y a suffisamment de chevalerie dans Cesare pour qu'il prenne son sort à cœur. Cela deviendra l’élément dramatique de ce roman.

Marone a divisé son livre en chapitres courts ce qui le rend digestable (je l'ai lu en italien, donc ça m'a aidé). Même si les méfaits de Cesare peuvent parfois vous agacer, l'histoire contient de nombreux éléments comiques, et évidemment aussi un côté tragique ; on peut donc la qualifier de véritable tragi-comédie, aux allures de feuilleton. À la fin, Marone fait Cesare donner une longue liste de tout ce qu'il aime, les grandes et les petites choses de la vie. C'est attachant à lire, certes, à la limite du ringard, mais ce faisant, l'auteur a donné à son livre une tournure qui n'est pas tout à fait cohérente avec le personnage de Cesare, et qui du coup en fait un peu un 'feel good' roman. Pourtant, ce fut une lecture agréable pour moi ; et le contexte napolitain y a certainement contribué.
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La tentation d'être heureux

Quel délice ce roman ! Ce n’est pas de la grande littérature mais c’est une petite bouffée d’air frais. Il peut sembler léger de prime abord mais traite de sujet délicat comme la solitude, la vieillesse ou la violence conjugale. Et ce à travers l’intimité de Cesare, un septuagénaire, qui n’a plus le temps de faire semblant et qui mène sa vie comme il l’entend ! Saupoudrait d’humour, nous allons retracer la vie de ce papi atypique mais aussi faire la rencontre de sa nouvelle voisine de palier. C’est cette dernière, qui va bouleverser ses habitudes et l’amener à se dévoiler …
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