Ce qu'il y a de plus sordide, avec la mort, c'est l'encombrement qu'elle génère. Car si le défunt peut laisser un vide, il laisse d'abord un plein. Un corps immobile et froid, dont la présence importune tant qu'on s'empresse de l'enlever.
Cheveux mi-longs, rouflaquettes fournies, larges montures aux verres fumés, chemise colorée et jean pattes d'éléphant, il dénotait parmi ces clones encostumés, en était conscient et, d'une certaine manière, fier.
Car bien sûr, ils étaient tous là, les Vanenbloem : trois générations à prospérer dans les affaires florales et à ne manquer sous aucun prétexte une messe dominicale. C'en était presque à se demander si certains ne se réjouissaient pas, en secret, de palper un peu de rab de cantiques en pleine semaine et si, dans cette famille de grenouilles de bénitiers, tout n'avait pas commencé par la commercialisation des fleurs de nénuphars
(Ludovic Bertin, "Ce que Rose a vécu")
Dunkerque renforça l'union de ce peuple insulaire que Hitler rêvait de soumettre et qui, de l'accueil des Forces françaises libres autour du général De Gaulle à l'organisation du débarquement de Normandie, n'eût de cesse que le régime nazi ne fût anéanti.
Quand on sème le mal, on finit par rencontrer le diable.
( zone blanche de Christophe Arneau)