Citations de Luis Alberto Arellano (57)
Coyote,
Coyote s'il te plaît dis-moi
Qu'est-ce qu'un shaman ?
Je ne sais rien
du shaman.
je suis moi-même docteur.
Quand je pratique la médecine,
c'est une affaire entre moi,
le malade,
et la Création.
Coyote, Coyote s'il te plaît dis-moi
ce qu'est le pouvoir ?
On dit que le pouvoir
c'est l'habileté à démarrer
sa tronçonneuse
du premier coup.
Coyote, Coyote s'il te plaît dis-moi
qu'est-ce que la magie ?
La magie c'est la première saveur
des fraises mûres, c'est aussi
un enfant qui danse
dans une pluie d'été.
Coyote, Coyote s'il te plaît dis-moi
pourquoi la Création existe ?
La Création existe pare que je
suis allé me coucher hier soir
avec le ventre plein,
et quand je me suis réveillé
ce matin
tout était là.
Coyote, Coyote s'il te plaît dis-moi
à qui appartiens-tu ?
Si je me réfère aux toutes dernières
études, il y a certaines
personnes qui, sous couvert de poésie
ou de science,
me revendiquent comme
objet de conquête.
Laisse-moi dire rien
qu'une fois et pour toujours,
pour que cela soit clair :
Coyote
n'appartient à personne.
Peter Blue Cloud
Bien sûr que vous pouvez me poser une question personnelle
Comment allez-vous ?
Non, je ne suis pas chinoise.
Non, pas espagnole.
Non, je suis indienne d'Amérique. Originaire
d'Amérique.
Non, pas de l'Inde.
Non, pas Apache.
Non, pas Navajo non plus.
Non, ni Sioux.
Non, nous n'avons pas disparu.
oui, indienne.
Oh ?
C'est pour ça que vous avez les pommettes saillantes.
Votre arrière-grand-mère peut-être ?
Une princesse indienne, non ?
Avec des cheveux longs comme ça ?
Laissez-moi deviner. Cherokee ?
Ah, vous avez eu un ami indien ?
Je chauffe ?
Eh, vous avez eu un amant indien ?
Je brûle ?
Ah, vous avez eu un domestique indien ?
C'est ça ?
Ouais, c'est effroyable
ce que ces types nous ont fait.
C'est très gentil à vous de vous excuser.
Non, je ne sais pas
où vous pourriez trouver du peyotl.
Non, je ne sais pas
où vous trouveriez des couvertures
Najavo à bas prix.
Non, je n'ai pas fabriqué ça,
je l'ai acheté à Bloomingdales
Merci. J'aime bien vos cheveux aussi.
Je ne pourrai pas vous dire
si quelqu'un sait si Cher est vraiment indienne
Non, je n'ai pas fait pleuvoir cette nuit.
Ouais. Hon-hon. Spiritualité.
Hon-hon. Ouais. Spiritualité. hon-hon. Notre Mère
La Terre. Ouais. Hooon. Hon-hon. Spiritualité.
Non, je ne suis pas spécialiste du tir à l'arc.
Ouais, beaucoup parmi nous boivent trop.
Quelques uns ne savent pas s'arrêter de boire.
Je n'ai pas l'air faussement stoïque.
Je suis comme ça.
Diane Burns
Jour de la Terre, 1991
Dites moi
quand la dernière de nos terres vierges a été empoisonnée
les arbres et la terre brûlés par les pluies acides
quand l'eau est devenue un cocktail
planétaire socratique
les terrons de golf permettront-ils aux non-membres
de franchir leurs portes pour sentir l'herbe de velours
vert sous nos pieds et pour prier au pied
d'un grand-père chêne
ou serons-nous forcés, nous, les dépossédés, de
faire nos cérémonies sous les ombres d'un
tombeau industriel
Je vois maintenant
les deux derniers endroits verts de la terre
un parcours de golf
et un cimetière
Jeanetta Calhoun
ÉCOUTE LE SILENCE
Notre âme en évolution ne demande que sérénité.
Assis toi près de ton cœur, écoute le silence.
Tu entendras tes guides en toute intimité.Remercie pour les bénédictions inconnues qui déjà sont en route vers toi.
(Proverbe indien)
Qu’est-ce que la vie? C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit. C’est le souffle d’un bison en hiver. C’est la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil
(Crowfoot, chef blackfeet, 1821-1890)
Poème Amérindien
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m'avez apporté !
Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps !
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je sera là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l'amour que j'apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !
Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d'automne,
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
Chant des délices de Tsai-Talee
Je suis une plume dans la clarté du ciel
Je suis le cheval bleu qui court dans la plaine
Je suis le poisson qui tourne et brille dans l'eau
Je suis l'ombre que projette un enfant
Je suis la lumière du soir, l'éclat des prairies
Je suis un aigle qui joue avec le vent
Je suis un nœud de grains luisants
Je suis l'étoile la plus éloignée
Je suis le froid de l'aurore
Je suis le rugissement de la pluie
Je suis le scintillement de la croûte de neige
Je suis la longue trace de la lune sur le lac
Je suis une flamme de quatre couleurs
Je suis un champ de sumac et la pomme blanche
Je suis l'angle des oies sauvages dans le ciel d'hiver
Je suis la faim du loup
Je suis le rêve entier de ces choses
Vois-tu, je suis vivant, je suis vivant
J'ai bonne entente avec la terre
J'ai bonne entente avec les dieux
J'ai bonne entente avec tout ce qui est beau
J'ai bonne entente avec la fille de Tsen-tainte
Vois-tu je suis vivant, je suis vivant
N.Scott Momaday/tribu Kiowa
« Qu’est-ce que la vie? C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit. C’est le souffle d’un bison en hiver. C’est la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil »
(Crowfoot, chef blackfeet, 1821-1890)
Chant de la terre
Ma terre, ne t’éloigne pas de moi, ne me fais point défaut, aussi loin que j’aille.
Chippewas (États-Unis)
Tandis que je parcours la prairie des yeux je sens l’été dans le printemps.
Araucans (Chili)
Prophétiser rend triste :
le soleil s’obscurcira deux fois.
Et après, nous serons maltraités.
Nous sommes sans défense.
Comme des arbres nous sommes enracinés dans le sol, et le vent nous prend comme des oiseaux.
Nous sommes la proie de la terre et de l’air.
Hélas, comment le cœur ne nous douloirait-il pas !
*
Mes amies rient de moi, l’abandonnée.
Elles me demandent pourquoi je ne danse pas. Pourquoi je n’en cherche pas un autre.
Tu me manques beaucoup, frère.
À ton retour tu ne reconnaîtras pas notre enfant.
Il a déjà sept ans.
Tu as rendu mon cœur triste, voyageur cruel.
Araucans (Chili)
Toute la terre est une seule âme, nous en faisons partie.
Nos âmes ne peuvent mourir.
Changer, oui, mais pas s’éteindre.
Nous sommes une seule âme comme il y a un seul monde.
*
Belle comme l’argent était ma bien-aimée.
C’est pourquoi ma peine est grande.
Mon cœur souffre.
Pourquoi le soleil s’est-il levé
là où il a coutume les autres jours de se coucher ?
Et pourquoi s’est-il couché
là où il a coutume de se lever ?
Ainsi ton cœur a-t-il changé, sœur.
Arapahos (États-Unis)
Les âmes reviennent de la chasse au bison dans les prairies du ciel
Comme resplendit la lumière de la lune !
Comme resplendit la lumière de la lune !
Tandis que je chevauche cette nuit chargé de viande de bison, tandis que je chevauche cette nuit chargé de viande de bison.
*
Mes enfants, au début j’aimai les blancs, mes enfants, au début j’aimai les blancs, je leur donnai des fruits, je leur donnai des fruits.
Apaches (États-Unis)
Dans le sud où sont les récifs aux coquillages blancs, où les fruits sont mûrs, nous nous retrouverons tous les deux.
Là-bas où sont les récifs de corail, nous nous retrouverons tous les deux.
Où les fruits mûrs sont parfumés, nous nous retrouverons tous les deux.
Entendait-les -écureuils
Il s’interrompait aussitôt au milieu d’une phrase, s’il entendait des bruits d’écureuil.
Et il savait sous quel arbre attendreCurtis-indiencalumet les écureuils. Même s’il sortait dans l’obscurité
il savait quel arbre se ferait entendre avant que les écureuils y soient arrivés !
Je me souviendrai toujours de cela, incompréhensible aussi aux autres : il s’arrêtait de pagayer presque au centre d’un lac à poissons pour écouter. En silence. Il ne parlait pas du tout simplement il se rongeait les doigts avec ses dents pour me prévenir qu’il avait entendu un écureuil.
Je savais qu’il souhaitait que les os de ses doigts fussent des noisettes !
À cette distance dans le lac je pouvais bien entendre s’égoutter les pagaies mais nul bruit d’écureuil.
Cependant je voyais un écureuil s’éveiller dans son visage, chaque fois que cela arrivait.
Poème-nom, Cree
La prière de Geronimo
Ô Nature, ma Mère,
Qu’ont-ils fait de notre Terre !
A tort, ils se sont pris pour des Dieux
Leurs cœurs sont devenus haineux.
Dominés et motivés par l’argent,
Ils détruisent la pureté des Océans.
Les rivières aujourd’hui troublées,
Déversent dans la mer leurs amas de saletés.
Ô Nature, ma Mère,
Qu’ont-ils fait de notre Terre !
Aveuglés par une technologie dévastatrice,
Ils sont incapables de trouver les idées salvatrices.
Des somptueuses Forêts Anciennes et Equilibrées,
Il ne subsiste aujourd’hui que quelques morceaux éparpillés.
L’air pur et frais que nos Ancêtres respiraient,
Ne se trouve encore que sur les plus hauts sommets.
Ô Nature, ma Mère,
Qu’ont-ils fait de notre Terre !
Du contrôle des Espèces ils se vantent,
Afin que jamais le remords ne les hante.
De nombreux Animaux à jamais disparaissent,
Afin que eux, en nombre et en bêtise, ils ne progressent.
La Banquise d’hier, sous son infinie blancheur,
Ne reflète aujourd’hui plus aucune lueur.
Ô Nature, ma Mère, je t’en conjure,
Montre leur le chemin du futur.
Je ne suis moi-même qu’un Homme comme les autres,
Même si près de toi je me veux leur Apôtre.
Capable d’Amour et de Compréhension, ils le sont j’en suis certain,
Il leur suffit juste de comprendre que leur Avenir est incertain.
Montre leur le chemin vers la Raison,
Et ils s’ouvriront vers de nouveaux Horizons.
Geronimo
La terre dit : « Le Grand Esprit m’a placée ici pour produire tout ce qui pousse sur moi, arbres et fruits. »
De même la terre dit : »C’est de moi que l’homme a été fait«
Young Chief, Indien Cayuse
Proverbes Amérindiens
« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas. »…
Avant de juger son frère il faut avoir marché
plusieurs lunes dans ses souliers.
ÉCOUTE LE SILENCE
Notre âme en évolution ne demande que sérénité.
Assis toi près de ton cœur, écoute le silence.
Tu entendras tes guides en toute intimité.Remercie pour les bénédictions inconnues qui déjà sont en route vers toi.
(Proverbe indien)