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Critiques de Lynne Kutsukake (45)
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Le traducteur des lettres d'amour

J’ai découvert il y a quelques années, l’existence des camps d’internement des Japonais aux États-Unis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. J’ignorais que le Canada s’était aligné sur le décret présidentiel 9066.



Après la guerre, les personnes d’origine japonaise n’avaient plus le droit d’habiter à l’ouest des Rocheuses. On leur offrait l’opportunité de « rentrer » au Japon. Ce qui est un non-sens quand on est né sur le sol américain/canadien et qu’on ne parle pas un mot de japonais.



Ce premier roman de Lynne Kutsukake, raconte le quotidien d’un éventail de personnages au début de l’occupation américaine du Japon sous le commandement du général MacArthur (1945-1952) .



Tokyo. Fumi a 12 ans, elle est au collège et suit les cours du professeur Kondo. Son quotidien est bouleversé quand il lui confie Aya une rapatriée. Aya habitait au Canada avec ses parents. Après les camps, son père a choisi l’exil. La mère d’Aya y est décédée.



Fumi recherche sa sœur, Sumiko. Aussi, quand MacArthur invite la population à lui écrire, elle pense que c’est sa meilleure chance de la retrouver. Sumiko est dans une situation difficile. Elle est tombée sous le joug du propriétaire d’un bar dans lequel elle doit danser avec les soldats américains pour rembourser une dette contractée pour aider sa famille.



En dehors des heures de cours, Kondo traduit des lettres d’amour pour se faire un peu d’argent. Réformé à cause de sa vue, il n’a pas participé au conflit. Cela ne rend pas sa vie plus facile.



Matt Matsumoto lui, est un GI sino-américain qui travaille pour les forces d’occupation. Il traduit les lettres écrites en japonais adressées à MacArthur. Certaines personnes ont du mal à concevoir que l’on puisse être Américain et avoir l’air japonais en même temps. Il a été dans les camps avec sa famille et s’engager était pour lui la meilleure façon de prouver sa loyauté envers son pays, les Etats-Unis.



Il y a aussi Nancy, une de ses collègues, qui rendait visite à des parents peu avant le début de la guerre et qui a perdu sa citoyenneté américaine.



A plusieurs reprises, j’ai été profondément choquée par certains détails comme la désinfection au DDT des enfants. Le sort des vaincus est une réalité mais l’occidentalisation forcée est quelque chose qui me dérange.



Un roman que j’ai vraiment beaucoup aimé, il se lit facilement. J’ai eu la chance de le lire en compagnie de Srafina. C’est toujours un plaisir.









Challenge multi défis 2023 (88)

Challenge plumes féminines 2023 (39)
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Le traducteur des lettres d'amour

Ce premier roman de Lynne Kutsukake, elle même descendante de nippo-américains ayant vécu la seconde guerre mondiale est paru en avril 2023. Il nous retrace le retour au pays d’Aya et de son père après la guerre. La petite fille de 12 ans a été élevée au Canada et n’a pas tous les codes pour s’intégrer à la communauté. Elle est l’étrangère qui vient du pays des occupants. Les enfants sont durs entre eux. Fumi, fillette du même âge avec qui elle est en classe va peu à peu s’attacher à elle. Elles deviennent amies et vont se mettre à la recherche de la grande sœur de Fumi qui a disparu.

Les autres personnages Kondo leur professeur, le caporal Yoshitaka « Matt », Nancy, Sumiko sont tous très attachants. Leurs destins sont imbriqués dans cette époque fort difficile d’après-guerre.

J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteure, sa fluidité, sa douceur, tout en nous décrivant les conditions terribles dans lesquelles vivaient la population japonaise. L’époque était difficile sur tous les continents. Les vaincus subissaient l’occupation et la défaite. Tout un pays était à reconstruire et l’occupation était là. La misère, le manque de médicaments, les pénuries et la prostitution faisaient des ravages. C’est aussi le contraste entre deux cultures totalement différentes. Les codes des uns ne sont pas ceux des autres. Et souvent l’incompréhension et la rancœur sont au rendez-vous.



Excellente lecture en compagnie de Fifrildi, nous voulions un petit roman historique, voici chose faite. Merci à toi.
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Le traducteur des lettres d'amour

Le résumé m'avait tout de suite happée. en effet, il y a quelques temps, j'avais lu un roman graphique sur les camps aux Etats-Unis dans lesquels les japonais étaient enfermés pendant la Seconde Guerre mondiale suit à l'attaque de Pearl Harbor ( "Les indésirables" de Kiku Hughes). J'avais découvert ceux-ci avec cet ouvrage et cela m'avait profondément choquée.

Cette histoire est donc une suite à cela puisque que l'on va suivre -entre autres- Aya et son père, qui habitaient au Canada et à qui on a laissé le choix : rester mais dans une zone particulièrement hostile et éloignée ou retourner au Japon. Or, du Japon, Aya ne connait rien, elle a peut-être l'apparence du japonaise mais elle est née et a vécu ses 13 premières années au Canada, c'est son pays. C'est donc dans un pays très différent du sien, occupé par les Etats-Unis qu'elle va devoir trouver sa place.

Les débuts sont difficiles, trop japonaise pour les américains et trop canadienne pour les japonais... Elle s'isole et se referme sur elle-même jusqu'à ce que Fumi, une jeune fille de sa classe fasse un 1er pas vers elle dans l'espoir que celle-ci puisse l'aider à retrouver sa soeur disparue.



C'est un roman au rythme très lent, je le précise car je sais que cela a dérangé certaines lectrices mais ce ne fut pas le cas pour moi. J'ai aimé justement que l'auteure prenne le temps de nous décrire ce Japon sous occupation. Pour moi, plus que l'histoire en elle-même c'est le contexte et l'ambiance qui régnait à cette époque qui est extrêmement intéressant. L'histoire en elle-même n'a rien de très original mais elle nous entraine dans les différentes strates de la société de l'époque. C'est assez triste de voir la misère de ce peuple, ces anciens combattants mutilés, ces femmes poussées à "se vendre" aux G.I. avec le secret espoir de repartir avec eux vivre une meilleure vie...



Un roman qui dévoile un pan de l'histoire Japonaise qui n'est pas forcément très connu. Une lecture très intéressante que je ne saurais que vous recommander.

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Le traducteur des lettres d'amour

Dans ce livre les éditions Faubourg Marigny m’ont fait découvrir une partie de l’histoire qui m’était complètement inconnue. En effet, grâce à ce récit j’ai appris le sort qu’on réservé au japonais pendant la seconde guerre mondiale. Ce roman polyphonique va nous montrer le point de vue de plusieurs personnages et nous faire découvrir le Japon sous l’occupation américaine. J’ai trouvé ce roman par moment très dur et l’auteure arrive à nous faire ressentir les émotions des protagonistes. Je me suis beaucoup attachée à la petite Aya déraciné dans un pays qu’elle ne connaît pas et avec des coutumes qui lui sont inconnus ainsi qu’à la petite Fumi qui recherche sa sœur et met tellement d’espoir dans l’aide que pourrait lui apporter le général Mc Arthur. Une histoire captivante et tout simplement addictive.
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Le traducteur des lettres d'amour

Ce roman est un très beau coup de coeur pour moi. Il m'a profondément émue, les personnages sont touchants, et il était passionnant au niveau historique.



J'ai aimé suivre le quotidien de Fumi à la recherche de sa soeur et Arya, deux jeunes collégiennes bien différentes, l'une un peu autoritaire et l'autre extrêmement réservée, mais aussi Matt, ce jeune Gi d'origine japonaise, un des traducteurs des lettres que reçoit le général McArthur. J'ai apprécié sa vision des choses, sa pondérance et ses questions sur la vie et la situation. le dernier personnage que nous avons accompagné est Kondo sensei, le professeur Kondo, qui traduit également des lettres à ses heures perdues, des missives que reçoivent les jeunes filles japonaises de leur petit-ami américain.



L'auteure s'applique à nous décrire une époque, celle de l'occupation du Japon par les forces armées américaines au lendemain de la seconde guerre mondiale : la famine et la pauvreté, les enfants livrés à eux-mêmes, la difficulté à trouver un emploi et gagner un peu d'argent, mais aussi la complexité des sentiments des Japonais vis à vis des Etats Unis. Certains essaient de ne voir que le côté pratique et non ce qu'il y a de dégrandant à être occupé : les barres de chocolat et les chewing-gums, les boîtes de conserves, les oeufs durs. Apparaît alors un phénomènes : les pan-pans, aussi appelées les papillons : des jeunes femmes japonaises vont être employées dans des dancings pour divertir les GI et certaines vont devenir des petites-amies ou des maîtresses si le soldat est déjà marié. Elles sont méprisés par la population mais réussissent néanmoins à aider leur famille, à trouver de la nourriture et des médicaments pour essayer d'adoucir la vie de leurs proches. Cela engendre également des drames : bébés métisses non désirés abandonnés voire retrouvés décédés.

J'ai été marquée par les réflexions de Matt qui s'interrogeait sur les sentiments de la population vis à vis des Etats-Unis qui finalement sont leur ennemi pendant la guerre et dont ils n'hésitent pas à attendre pendant des heures pour voir passer leur représentant le général McArthur. Mais comme il fit, il faut bien continuer à vivre.



L'auteure met également en lumière le traitement subi par les Japonais installés en Amérique durant le conflit : personne ne leur faisait confiance, et ce même s'ils étaient de la deuxième génération d'émigrés et n'avaient jamais mis les pieds au Japon, le fait d'être vus comme les ennemis alors qu'ils étaient pour beaucoup Canadiens, le parquement de ces populations dans des camps aux conditions particulièrement difficiles (froid, faim, solitude etc), et surtout l'obligation de choisir entre être renvoyé au Japon, qui rappelons-le est un pays que certains n'ont jamais vu, ou être exilés dans les terres canadiennes inamicales beaucoup plus à l'ouest. Quoiqu'il arrive, ils perdaient tout ce qu'ils avaient mis des années à construire.



Je me suis beaucoup attachée à chaque personnage et ai aimé passer du temps avec chacun d'entre eux. Je sais que certains avis sont mitigés vis à vis de ce roman, mais de mon côté c'est un réel coup de coeur. Il décrit la vie telle qu'elle était, avec ses difficultés et ses petites joies, c'est un roman descriptif des petites gens avec une valeur historique précieuse.
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Le traducteur des lettres d'amour

Avec ce roman, nous découvrons un Japon après guerre, sous domination américaine. Un pan de l'Histoire dont l'autrice retrace ici les côtés les plus sombres. La volonté des américains d'occidentaliser le Japon; la pauvreté, le rationnement, le difficile accès aux soins; et toutes les tragédies nées de relations nouées entre japonaises et américains pendant la guerre. Dans cette cohabitation chacun se jauge, se méfie et reste à distance. C'est dans ce contexte que nos deux héroïnes cherchent à retrouver la belle Sumiko qui, comme de nombreuses autres japonaises, a pris un chemin dangereux pour subvenir aux besoins de sa famille. Au cours de leur recherche, elles croiseront le chemin de Matt, un Nisai, GI sino-américain, en charge de la traduction du courrier destiné au Général. Un personnage intéressant de par sa position toujours trop américain pour les uns, trop asiatique pour les autres. Elles pourront également compter sur l'aide de leur professeur qui travaille la nuit comme traducteur de lettres d'amour. Il m'a été un peu difficile de rentrer dans ce roman car nous naviguons d'un personnage à un autre très rapidement sans en comprendre tous les liens. Mais une fois chaque personnage bien en tête j'ai aimé découvrir leurs histoires, leurs blessures et leurs secrets. Ce fut une lecture agréable dont certains passages m'ont révoltée. Un bon roman historique donc sur le pays du Soleil levant...

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Le traducteur des lettres d'amour

J'ai trouvé cette lecture très immersive. On se retrouve véritablement plongé dans ce Japon d'après guerre. Les personnages sont forts, des survivants qui font preuve de résilience. Le titre original «The translation of love» fait vraiment sens (contrairement au titre français, car finalement la place donnée à ces fameuses lettres est plutôt minime). Ce livre parle en effet d'amour au sens large, l'amour pour une soeur, pour une amie. L'amour d'un enseignant pour ses élèves. Les amours non avouables également. L'amour pour la vie surtout. C'est une belle immersion dans la culture japonaise. Et un dur plongeon dans la réalité d'un pays ravagé par la guerre.



L'histoire se passe à Tokyo, en 1946. Une ville de Tokyo ravagée par la guerre, où les habitants tentent tant bien que mal de survivre. En cette période, les «sauveurs » américains sont encore présents sur le territoire japonais, vu comme des héros qui viennent amener la démocratie par certains. Comme des envahisseurs qui devraient rentrer chez eux par d'autres.



Nous suivrons dans ce roman plusieurs personnages qui tous ont une histoire compliquée, que ce soit une jeune écolière japonaise qui recherche désespérément sa grande soeur qui a quitté la maison pour tenter de gagner de l'argent auprès de soldats américains. Ou cette autre écolière d'origine japonaise mais ayant toujours vécu aux USA qui se retrouve renvoyée au Japon avec son père. Ou encore leur enseignant, enthousiasmé par les perspectives des changements apportés au Japon par les «américains-démocratiques», ravi de lire des « livres-démocratiques » et de présenter des « cartes-géographiques-démocratiques » à ses élèves.



Ce même enseignant qui passe son temps libre à traduire des lettres pour arriver à survivre. La plupart de ses clientes sont de jeunes japonaises qui cherchent à garder contact avec leur amant américain rentré chez lui en ne laissant, au mieux, que des promesses de mariage et de vie meilleure aux Etats-Unis, au pire la même chose, mais avec une grossesse en prime.



Beaucoup de situations dures dans ce roman et un vrai choc des cultures.

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Le traducteur des lettres d'amour

Dans Le traducteur des lettres d’amour, Lynne Kutsukake nous dévoile le quotidien des japonais dans un pays dévasté par la guerre et sous occupation américaine et celui des émigrés japonais ayant vécus aux Etats-Unis et au Canada mais devant revenir au Japon.

Lynne Kutsukake fait le choix de donner la voix à plusieurs personnages avec des vécus différents nous permettant d’avoir plusieurs points de vue et une vision plus complète de cette période.





Ainsi, nous rencontrons les personnages d’Aya Shimamura et de Matt Matsumoto venant tout deux du Canada et des Etats-Unis. Au fil des pages et à travers leurs passés, nous découvrons les déportations loin de la côte ouest pour aller au cœur des montagnes où les japonais sont mis au travail forcé, avec des conditions de vie extrêmement dures ; l’engagement de jeunes, issus de la deuxième génération d’immigrés japonais, dans l’armée et partis combattre au front du côté américain ou canadien pour prouver leurs loyautés.

Alors que l’on aurait pu croire que la fin du conflit permettrait un retour à la normale pour ces populations, un choix leur a été proposé : rester dans ses montagnes au milieu de nul part ou retourner dans un Japon en ruine où bien souvent ils n’avaient plus ou pas d’attaches.

J’ai trouvé les personnages d’Aya et de Matt attachants avec ce rejet de leurs pays de naissance mais aussi de leur pays d’accueil qui est cependant vécu de manière différente entre Aya et Matt.



L’arrivée d’Aya dans un pays dont elle ne connaît pas ou très peu la langue et la culture laisse apparaître une vulnérabilité chez elle envers les autres enfants japonais et provoquera la rencontre avec Fumi, autre personnage principal.

Bien que cette dernière soit le personnage central, son histoire est moins intéressante que celle d’Aya et m’a beaucoup moins touchée à cause de son caractère et ses manières qui la font apparaître comme quelqu’un d’intéressé et non compatissant ou amical même si le lien qui l’unît à sa sœur est attendrissant. Cependant, par le biais de Fumi nous découvrons le rationnement, la faim qui reste omniprésente dans l’esprit des jeunes enfants ou adolescents pouvant entraîner des comportement à risque ou des actions imprudentes notamment de la part des jeunes filles comme Sumiko, la grande sœur de Fumi.

Le personnage de Sumiko, nous fait connaître l’existence des dancings où des jeunes filles ou jeunes femmes acceptent des danses voire plus auprès des GI présents sur le sol japonais afin d’obtenir de la nourriture ou d’autres produits de première nécessité ou autres produits impossible à obtenir avec le rationnement.





Le traducteur des lettres d’amour est un roman historique très bien documenté où nous découvrons tout un pan méconnu de l’histoire de l’après-guerre au Japon et différents aspects de la vie quotidienne des japonais comme le rationnement, les abandons d’enfants mixtes nés de relation entre japonaises et soldats américains, et enfin les lettres envoyées à Mac Arthur alors responsable de l’occupation américaine.

Malgré ses aspects historiques intéressants je n’ai pas du tout réussi à accrocher à l’histoire notamment dû au personnage de Fumi qui m’a fortement agacé alors que j’aurais préféré que l’autrice se concentre sur Aya.

Enfin, je n’ai pas compris le choix du titre se focalisant sur un traducteur de lettres d’amour qui induit en erreur puisque ce personnage est assez secondaire.



Lecture assez mitigée pour ce roman qui décrit parfaitement bien une période mais où il a manqué un petit quelque chose au niveau des personnages et de l’histoire pour me toucher véritablement.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Le traducteur des lettres d'amour

Après mes coups de coeur pour La petite boutique aux poisons et A un souffle du passé, je continue à découvrir peu à peu les parutions de la maison d'éditions Faubourg Marigny avec Le traducteur des lettres d'amour.



Le traducteur des lettres d'amour, c'est Kondo Sensei, professeur dans un collège de Tokyo. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la vie quotidienne au Japon est compliquée; sous occupation américaine, le pays manque de tout, le marché noir est florissant, les Japonais dans le besoin. Alors Kondo arrondit ses fins de mois dans le quartier de Ginza, où il passe ses nuits à traduire les lettres d'amour que les jeunes Japonaises envoient aux GI qu'elles ont rencontrés.



Mais malgré ce titre, Kondo n'est finalement pas le personnage principal de cette histoire. Dans ce roman choral, le rôle central est tenu par Aya et Fumi, deux jeunes étudiantes de la classe de Kondo Sensei. La première a grandi au Canada mais sa famille a dû rentrer au Japon après la guerre; la seconde souhaite retrouver sa soeur disparue, et pour cela, les deux filles décident d'écrire au Général MacArthur, qui gère l'occupation du pays, pour lui demander son aide. Autour d'elles, vont graviter Kondo Sensei, mais aussi Sumiko, la soeur de Fumi, Matt, un GI d'origine japonaise qui traduit les lettres qui arrivent au général, et bien d'autres personnages plus ou moins liés les uns aux autres.



J'ai trouvé ce roman très original dans son traitement de cette part de l'histoire. Je crois que je n'avais jamais lu de roman sur l'Occupation post-guerre mondiale du Japon; grâce à la construction du récit, à ses nombreux personnages qui ont tous des parcours très différents, on découvre un grand nombre de situations particulières, et j'ai vraiment trouvé ça passionnant.



On découvre des Japonais complètement désorientés, placés sous une autorité étrangère qui transforme leur modèle de société à une vitesse vertigineuse; ils ont tout perdu avec la défaite, et sont contraints à des choix difficiles pour survivre. Le personnage de Sumiko en est un bon exemple.



Je savais que les ressortissants japonais en Amérique avaient été internés pendant la guerre; j'ignorais que c'était également le cas au Canada et surtout, qu'ils avaient ensuite dû choisir entre partir dans une région plutôt hostile du pays, ou rentrer au Japon. Le père d'Aya a fait ce choix et on se rend bien compte que la position de ces "rapatriés" dans ce pays dont les habitants manquent de tout est très compliquée. Mais Aya n'est pas la seule à avoir un parcours difficile: avec les personnages de Matt et de Nancy, on perçoit bien combien la guerre a bouleversé la vie des nippo-américains.



J'ai trouvé très attachants ces personnages qui luttent pour leur survie, pour retrouver une place dans la société, prouver qui ils sont ... Même Fumi, que je trouvais très agaçante au départ, a fini par me toucher. Cette galerie de personnages est le gros point fort du roman.



Si je devais en citer le point faible... je dirais que le roman, à mon goût, a souffert d'un petit manque de rythme au milieu du récit. J'ai trouvé le début très addictif, mais à un moment je me suis quand même un peu ennuyée. Heureusement, mon intérêt pour l'aspect historique, et mon attachement aux personnages, ont compensé ce petit défaut, maintenant mon attention jusqu'à ce que le rythme du récit reprenne.



Cette lecture n'est donc pas un coup de coeur, mais quand même une très bonne découverte. Aucun doute que je vais continuer à me plonger dans les parutions de Faubourg Marigny car le bilan jusqu'à présent est plus que positif.
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Le traducteur des lettres d'amour

Un livre qui éclaire un pan méconnu de l’histoire américaine et japonaise.

« Allez à l’Est des Rocheuses et dispersez-vous, ou rentrez au Japon. »

Ce sont les options que le Canada a offertes aux Japonais, aucun Canadien japonais n’aurait jamais le droit de retourner sur la cote d’ouest.

Une conséquence de l’attaque de Pearl Harbor.

Ce livre relate également l’occupation du Japon par les États-Unis



On suit 4 narrateurs.

Kondo, Matt, Fumi et Aya

On va suivre leur vie durant 1 année, jusqu’à ce que les fleurs de sakuras ont éclos.



Il y a dans ces pages un parfum de secret, le voile se lève peu à peu sur les chagrins et les traumatismes des protagonistes.

Un fond de mystère aussi, car comment ces 4 personnages vont-ils être réunis ?

Il te faudra patienter la moitié du livre, pour que les révélations arrivent.



Lynne Kutsukake te montre aussi le pouvoir des mots qui peuvent tout anéantir ou donner espoir.



C’est un livre assez différent de tout ce que tu as pu lire jusqu’à présent sur l’immigration, l’exil.

La difficulté de la double nationalité.



C’est surtout les différentes traductions du mot amour qui sont exprimées : l’amour pour un pays, pour un personnage idolâtré, pour une sœur, pour un homme, l’amour de la vie, etc.



Le roman est raconté avec poésie, à travers les 4 personnages, en traversant Tokyo et ses saisons. 4 protagonistes totalement différents dans leurs âges, leurs attentes, leurs espoirs.



C’est un texte mélancolique que j’ai beaucoup aimé, le rythme est lent, il s’écoule comme les saisons, mais la plume m’a embarqué.



Mon seul bémol : le titre français peut induire en erreur. Le titre original : the translation of love



💻Chronique plus complète sur le blog 💻
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Le traducteur des lettres d'amour

Aujourd'hui, petit retour vers un voyage en direction du Soleil levant. Après la Seconde Guerre mondiale, nous rencontrons Aya, une jeune japonaise de 13 ans déportée avec son père du Canada vers le Japon. Ils arrivent à Tokyo remplit d'espoir, mais l'occupation américaine rend la vie toujours aussi difficile. À l'école, Aya rencontre Fumi, une jeune fille qui attend désespérément sa sœur Sumiko. Entre elles, malgré un début peu glorieux, il y a un lien qui se tisse et finalement, Aya aide Fumi dans ses recherches. Dans ce premier roman dont la couverture est juste sublime, c'est une partie d'histoire, d'amour et de forte émotions que nous allons découvrir. N'étant au début pas en conditions pour lire, j'ai repris à zéro et je ne le regrette pas. Lynne Kutsukake décrit un Tokyo sombre et nous raconte l'après-guerre à travers des personnages intéressants. Aya et Fumi sont deux jeunes filles fortes et volontaires, Kondo Sensei, leur professeur se raconte entre un avant remplit de rêves et un après. Sumiko qui est dans un engrenage infernal et dont nous découvrons sa vie et il y a Matt, traducteur pour le Général MacArthur. Ces personnages, qui se relient à un moment, apportent au récit de la compassion, mais aussi la colère. J'ai beaucoup aimé cette lecture écrite avec fluidité et beaucoup de recherches. Les personnages sont aboutis et vous emportent vers un tourbillon d'émotions et d'informations autour de ce pan d'histoire.





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Le traducteur des lettres d'amour

Le lecteur plonge dans le Japon d’après-guerre.



Tokyo 1947. Le Japon est occupé par les forces américaines dirigées par le général MacArthur. Pour beaucoup, cette époque est synonyme de grandes privations et de changements idéologiques. La lutte pour la survie reste un combat quotidien pour de nombreux habitants de Tokyo.



Aya Shimamura est canadienne, elle a passé la plupart des années de guerre emprisonnée dans son pays natal pour la seule raison ses origines japonaises. De retour au Japon avec son père, elle devient la voisine de bureau de Fumi Tanaka au collège. Les deux filles vont nouer des liens d’amitié.



Aya permet au lecteur de cerner la vie des canadiens d’origine japonaise, contraint, après la guerre, d’accepter le rapatriement au Japon. Une forme d’expulsion aux conséquences désastreuses : Aya est considérée comme une paria au collège, elle ne parle que très peu le japonais, ce qui l’isole encore plus.



Afin d’aider sa famille à résister aux privations d’après-guerre, Sumiko, la grande sœur de Fumi, part travailler parmi les GI américains. Son travail n’a rien de louable, la jeune femme frôle la prostitution. Cela fait plusieurs mois qu’elle n’est pas revenue voir sa famille, et Fumi se met en tête qu’elle a disparu. Elle souhaite solliciter l’aide du Général Douglas MacArthur, la rumeur disant qu’il lit personnellement les milliers de lettres qu’il reçoit de citoyens japonais. Certaines lettres offrent de la gratitude et des éloges. D’autres sont remplies de colère et de plaintes. La plupart demandent quelque chose d’impossible. Fumi est convaincue qu’une lettre pourrait faire des miracles et demande l’aide d’Aya pour rédiger la missive.



C’est là qu’entre en scène Matt Matsumoto, un Américain d’origine japonaise qui fait partie d’un groupe de militaires américains chargés de traduire les lettres japonaises en anglais.



« Il était convaincu que mieux valait savoir qu’être dans l’ignorance, que la vérité, si laide ou douloureuse fut-elle, était un soulagement. »



Tous ces personnages sont liés d’une manière ou d’une autre.



Même après la disparition des balles et des bombes, le Tokyo d’après-guerre, pris entre l’occupation par l’ennemi et le besoin désespéré de reconstruction, reste un champ de bataille où s’affrontent des cultures et des mœurs divisées. Tout cela prend vie sous la plume de Lynne, sobre et élégante, qui s’avère être une grande conteuse. Elle arrive à la perfection à capter les nuances de la culture japonaise. Elle raconte une histoire peu connue, envoûtante et magnifique, tire sur la corde sensible du lecteur. Elle explore les complexités du cœur humain et le besoin universel d’appartenance. J’ai dévoré ce livre sans même m’en rendre compte, pas le temps de dire « ouf » et la fin s’amorçait déjà. Pourtant, c’est un petit pavé de presque 500 pages.



J’ai apprécié me plonger dans cette période historique assez méconnue pour moi. Certaines choses m’ont choquées, d’autres m’ont émues, l’auteure a très bien réussi à nous plonger dans ce Japon en pleine reconstruction. La position des japonais, des américains, les privations, la pauvreté, la faim. Et ces jeunes femmes n’ayant d’autre choix que de danser pour les GI, devenant bien souvent leurs maîtresses, activité oh combien honteuse, mais pourtant essentielle pour ramener de l’argent à la maison. L’occasion de m’instruire tout en passant un très bon moment de lecture.



Un petit bémol sur le titre, qui induit le lecteur en erreur : le cœur du roman n’est pas du tout le volet traduction des lettres. Il est assez secondaire. L’essence du roman est ces tranches de vie et ces personnages tourmentés. Et une petite critique sur le rythme, avec quelques longueurs, mais ce n’est que mon ressenti personnel. C’est une lecture plutôt calme, loin des page turner que j’ai l’habitude de lire ! Ceci explique très certainement cela.



« Le traducteur des lettres d’amour » est un témoignage émouvant sur la résilience de l’humanité, l’amitié, la famille et un pays en transition, que je vous conseille chaudement.



« Mais en commençant à travailler, il avait compris que les mots n’étaient pas seulement des lettres ou des symboles sur la page. Chacun renfermait une émotion. Il y avait les émotions qu’éprouvaient l’écrivain et le lecteur, mais aussi les siennes, celles du traducteur pris entre les deux, qui liait des secrets entre amants ou d’obscurs aveux. «



#Letraducteurdeslettresdamour #LynneKutsukake
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Le traducteur des lettres d'amour

Un roman historique qui se déroule au Japon autour de la seconde guerre mondiale avait toute les cartes pour me faire passer un bon moment.

Comme quoi, un résumé c'est bien mais cela ne fait pas tout. Dit comme ça, on pourrait penser que je n'ai pas pris de plaisir à lire ce livre. Ce n'est pas tout à fait vrai puisque j'ai apprécié de découvrir ce pan de l'histoire japonaise mais j'ai trouvé le rythme un peu trop lent, un peu trop surchargé en répétition et éléments qui manquaient de liants sur l'ensemble.

On suit plusieurs points de vue, plusieurs histoires et comme d'habitude tout se regroupe à la fin mais j'ai trouvé ça longuet, ardu ce que je trouve vraiment dommage car il y avait vraiment de quoi faire un super roman.

Les personnages sont attachants, bien analysés par rapport à ce que devait être la vie pour les japonais à cette période et dans le cas d'Aya qui vient du Canada avec son père, on comprend tout de suite les difficultés pour elle de s'intégrer à l'école, à ce nouveau pays qu'elle ne connaît pas malgré son apparence japonaise.

J'ai donc mis une note correcte au livre, mais j'aurais vraiment pu lui mettre plus s'il avait été sur un autre rythme et s'il avait appuyé encore plus sur certains points en délaissant d'autres choses moins intéressantes.



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Le traducteur des lettres d'amour

Ne vous attendez pas, malgré le titre, à beaucoup de romance. Cet ouvrage nous plonge dans le Japon d'après guerre sous occupation -ou plutôt domination-américaine. On y croise quelques personnages très touchants, émouvants, tels que les petites Fumi et Aya, qui vont traverser de douloureuses épreuves. La grande Histoire y côtoie la petite, et le tout sonne vrai. De nombreux détails sur la vie quotidienne des japonais pendant cette période viennent enrichir le récit et le rendre crédible. Le rythme est plutôt lent et il ne faut pas être rebuté par quelques répétitions ou redondances non nécessaires pour l'intrigue, très simple, et qui avance au final assez peu.

L'intérêt de ce roman vient surtout de la justesse des émotions et sentiments ressentis par les différents protagonistes, et par la restitution efficace et vivante de la société japonaise à l'issue de la seconde guerre mondiale.

Un livre agréable à lire, qui sort de mes sujets de prédilection habituels.
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Le traducteur des lettres d'amour



Juste après la deuxième guerre mondiale, en 1946, Aya et son père, japonais vivant au canada doivent soit rapatriés soit partir pour les Rocky Mountains. Ils vont donc retourner dans leur pays natal, le Japon, qui est occupé par les américains qui veulent créer une démocratie. Elle va faire la connaissance de Fumi, une autre élève qui recherche sa sœur. Elles partent donc à sa recherche et rencontrent tout un tas de personnes.



Par ce roman on découvre la vie de tout un pays après la deuxième guerre mondiale. Je ne connaissais pas du tout ce pan de l'Histoire et ça a été très intéressant. Comme partout la famine et l'envie de survivre sont bien présentes. On y découvre sans grande surprise que les américains ne sont pas des héros parfaits... Plusieurs petites histoires vont donc se dérouler en entrecroisant les personnages comme un puzzle. C'est plutôt un livre contemplatif mais je ne me suis pas ennuyée. J'ai eu un peu de mal à me concentrer mais c'est à cause de ma vie personnelle et pas du tout à cause de l'histoire.



Si tu aimes les romans contemplatifs qui parlent de l'Histoire je te le conseille!
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Le traducteur des lettres d'amour

Le traducteur des lettres d’amour est un roman historique se déroulant au Japon que j’ai apprécié.



Pendant la seconde guerre mondiale, les américains et canadiens d’origine japonaise ont été enfermés dans des camps. A la fin de la guerre, ils ont eu le choix entre une vie loin de toute civilisation ou un rapatriement au Japon. C’est ce second choix qu’à fait le père d’Aya. Ils doivent alors tous les deux construire une nouvelle vie dans ce pays qui leur paraît hostile. Au Japon, il y a aussi Fumi, âgée de 12 ans dont la sœur a disparu, Matt Matsumoto, traducteur des lettres envoyées au général MacArthur et Kondo Seisei, professeur le jour, traducteur de lettres d’amour la nuit. Des personnes que rien ne semblait lier mais dont les chemins vont se croiser.



Je ne connaissais pas grand chose de ce pan de l’Histoire. Cette lecture a donc été très enrichissante pour moi. A travers les différents personnages que l’on suit à tour de rôle au fil des chapitres, on découvre la culture japonaise et cette vie sous l’occupation américaine.



J’ai aimé l’alternance des points de vue des différents personnages, qui donne une bonne vue d’ensemble sur le vécu des japonais après la guerre. J’ai apprécié tous les personnages hormis Fumi qui a un caractère bien trempé et qui est parfois égoïste ce qui m’a agacé.



Il n’y a pas de grandes actions dans ce roman, mais cela ne m’a pas dérangé. J’ai pris plaisir à découvrir ce pays occupé et le quotidien des japonais.



Je vous invite à ne pas vous fiez au titre ni au résumé qui peut en dire un peu trop, et à vous laisser porter par cette belle histoire comme moi.



Si vous aimez les romans historiques je vous conseille de découvrir celui-ci.
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Le traducteur des lettres d'amour

Une vertigineuse plongée dans la vie quotidienne des Japonais en 1946. Ils manquent de tout, les Américains, vainqueurs et occupants, disposent de tout.

Les femmes s'offrent aux GIs pour une boîte de gâteaux, les flirts, les enfants qui naissent d'une soirée ...

Tous les ingrédients sont réunis pour un roman brillant, pourtant le lecteur en sortira plutôt déçu.



La fin bâclée gâche le plaisir de la lecture. À retenir cependant les passages décrivant l'existence dans les camps d'internement au Canada, la détresse des sino- américains revenus au Japon, les manques de denrées essentielles.

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Le traducteur des lettres d'amour

Certains pans de l'Histoire me semblent nettement moins connus. En effet, on évoque rarement la période de l'occupation américain sur le territoire japonais après la Seconde Guerre Mondiale. Il y aurait tant à en dire...

Pourtant, je dois reconnaître que j'étais moi-même totalement ignorante à ce sujet. Me plonger dans ce roman aura eu le mérite d'effacer quelques lacunes et m'immerger dans un univers captivant.

J'ai cependant eu moins d'affinités avec les personnages pour lesquels je n'ai pas ressenti d'affection particulière, malheureusement. Leurs histoires peuvent être poignantes, mais leurs personnalités ou éventuellement le rythme contemplatif du roman n'auront pas correspondu à mes attentes un tantinet exigeantes.

Pour conclure, une histoire instructive et riche d'un point de vue culturel et historique qui m'a sorti des sentiers battus. Je le conseille aux amateurs de romans historiques et à tous ceux qui souhaitent en apprendre un plus sur cette période.

Merci aux éditions faubourg marigny pour ce joli voyage.

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Le traducteur des lettres d'amour

Grâce à ce roman, j’ai découvert l’après-guerre au Japon. Un événement inconnu pour ma part jusqu’ici.



Alors que l’Amérique occupe le Japon, on apprend à connaître différents personnages dont Aya, une fillette rapatriée dans son pays d’origine.



Dans cette cohabitation entre deux pays différents, des relations se développent et des déceptions aussi en plus de toutes les difficultés de base.



J’ai accompagné Sumiko, prête à tout pour sa famille, qui souhaite subvenir à leurs besoins. Sa sœur, Fumi, qui elle, est prête à tout pour retrouver Sumiko.

Aya qui tente tant bien que mal de s’approprier cette nouvelle vie.

Kondo Sensei, professeur la journée et traducteur la nuit.

Matt, un GI, qui a la tâche de traduire les lettres adressées au Général MacArthur.



Je me suis beaucoup concentrée sur l’histoire avec de nombreux personnages importants pour la bonne compréhension de celle-ci.



J’ai beaucoup aimé découvrir les différents mystères de ces événements, l’histoire est très prenante, les personnages profonds et touchants.



Ce n’est pas un coup de cœur mais c’est une lecture qui m’a conquise.
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Le traducteur des lettres d'amour

La nouvelle pépite des Editions Faubourg-Marigny est sortie le 12 avril. Si vous ne l'avez pas encore lu, il est encore temps d'y remédier.



On part dans le Japon de l'après-guerre où les Américains ont déposé leurs valises. Aya a vécu une bonne partie de sa jeune au Canada, dans un camp d'internement à cause de ses origines. Son papa prend la décision de repartir au pays du Soleil levant. Aya aura l'étiquette de "rapatriée", ce qui fera d'elle une paria même à l'école. Elle fera la connaissance de Fumi, qui verra d'elle un boulet. Mais qui au final deviendra son amie. Elles chercheront ensemble la soeur de Fumi, Sumiko.



Durant ma lecture, j'ai appris beaucoup de choses au niveau historique. J'avoue avoir de grosses lacunes durant cette période de l'après guerre. Et j'ai beaucoup aimé cette partie. Outre ce coté historique, j'ai apprécié les personnages d'Aya et de Fumi. Pourtant cette dernière est légèrement autoritaire et ingrate dans certaines situations. Quant à Aya, je la trouve plus effacée, subissant les choses de la vie. A eux deux, les personnages se complètent.



Malgré le coup de coeur pour ce roman quant à l'histoire, l'écriture ou encore le voyage au Japon, j'ai trouvé que le personnage de Kondo Sensei était peu exploité. Sauf peut-être dans les derniers chapitres. Il aurait mérité d'être mis un peu plus en avant. Mais ce roman vous transportera dans un tout autre monde.



Un tout grand merci à Laury-Anne et aux Editions Faubourg-Marigny pour cette magnifique lecture.
Lien : http://laconteuseblog.canalb..
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