La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles
Est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! Nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !
L’hiver a cessé : la lumière est tiède
Et danse, du sol au firmament clair.
Il faut que le cœur le plus triste cède
À l’immense joie éparse dans l’air.
Vis en attendant
L'heure toute proche.
Ne sois pas prudent.
Trêve à tout reproche.
Fais ce que tu veux.
Une main te guide
A travers le vide
Affreux de tes voeux.
Un peu de courage,
C'est le bon orage.
Et comme un géant tout rempli de soleil et de pluie
Et comme un géant couvert de sueur et de nuit
Nous nous ferons chats délicats
et rentrerons chez nous frissonnant de joie
Je vous conseille de soumettre à Lord Pythagore, aussi compliquée soit-elle, une opération à la réponse courte. Quel que soit votre choix, sa limite sera celle de votre patience...
Maladroitement j'ouvris le bocal. Mes doigts plongèrent délicieusement dans l'esprit des fruits rouge profond. Et lentement je me pourléchais les doigts, en laissant ma langue profiter de toutes les modulations du parfum. Le temps semblait s'être arrêté.
“...On aimerait que tu transmettes à ta mère nos sincères condoléances…” Rien. “Voilà, tu peux retourner en classe.” Rien.
Rien n'arrive.
Rien ne peut arriver ici.
Tous leurs mots sont vides, parce qu'eux sont creux, c'est rien que du charabia, leurs paraboles, leur morale, leurs prières. Ils sont juste pétris de trouille. Eux, c'est rien que des porte-manteaux avec des étiquettes, des coquilles vides, des emballages d'emballages. Y a personne dans les adultes, y a qu'un tas d'habitudes. Ça te parle de la vie, mais eux sont déjà morts. Y a qu'une seule chose qui compte à leurs yeux, t'enterrer avec eux sous des pelletées de chiffres.
Aime-moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis.
Comme un géant nous irons vite
Comme un géant nous prendrons le temps
Il était une fois un prévôt des marchands père d'une charmante enfant qui, pour son malheur, s'était mis en tête de n'épouser qu'un homme à la barbe verte. (p.40)