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4.22/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 19/11/1871
Mort(e) à : Versailles , le 27/12/1941
Biographie :

Marcel Batilliat naît en 1871 à Lyon. Son père est ingénieur des mines.
Sa carrière littéraire débute entre 1890 et 1897. Il publie alors poèmes, critiques d'art, contes et chroniques dans divers journaux. En 1897 paraît son premier roman, Chair mystique, mêlant influences symbolistes et naturalistes, qui rencontre un succès d'estime.
Il s'installe l'année suivante à Versailles.
De 1900 à 1905, il publie la trilogie "Le Règne de la Beauté" composée des romans La Beauté, Versailles-aux-fantômes (son oeuvre la plus prisée) et La Joie.
En 1903, il épouse à Cholet sa cousine, Marie Joséphine Jeanne Eloïse Martin. De cette union naîtront trois enfants.
La même année, il devient membre de la Société des Gens de Lettres. Ses parrains sont Catulle Mendès et Henri de Régnier.
En 1905, lors de la cérémonie commémorative de Médan, il prononce le discours "Éloge à Zola", auquel il consacrera également un ouvrage en 1931.
Il fréquente à la même époque les mardis de Rachilde.
En 1914, il est mobilisé comme lieutenant d'infanterie.
Après être devenu en 1921 membre du Comité de la Société des Gens de Lettres, il en devient en 1928 le président.
En 1935, il est nommé maire-adjoint de Versailles, chargé de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Il quitte ses fonctions en 1940 et décède un an plus tard.
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Source : éditions Séguier
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Énorme et calme, le Palais regardait mourir le Soleil.
Les nuées de l'occident dressèrent en face de lui une draperie de pourpre, et aussitôt Il s'anima, semblant s'éveiller pour contempler sa victoire. Une de ses fenêtres flamboya ; une autre, d'autres et d'autres étincelèrent tour à tour. Du feu courut entre les trophées d'armes. Et il vécut, superbe, orgueilleux et royal, dominant les bronzes et les eaux, les arbres et les marbres.
L'Astre, là-bas, défaillit dans sa gloire expirante ; il s'abattit entre les peupliers lointains, à l'endroit où le monde paraissait finir. Ce fut alors un écroulement de flammes qui ne disparurent pas derrière l'horizon, mais se répandirent violemment sur l'immensité du Parc, brûlèrent les verdures, coulèrent de toutes parts comme le sang d'un titan blessé. Le Grand-Canal entier s'embrasa ; ses bords de granit furent le calice qu'emplit l'agonie du dieu.
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L'ardente détresse de l'automne n'était-elle pas le symbole grandiose de la proche agonie où tous deux délireraient encore d'amour ? Il eût souhaité que la majestueuse pâmoison de ce décor exercerbât leurs étreintes jusqu'à la fin, jusqu'à la dernière nuit où leurs âmes s'éparpilleraient dans un baiser...
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L'amour ! mais c'est l'annihilement de la personnalité, l'obstacle à toute affirmation de la volonté, l'abolition de toute énergie... Comment ! sacrifier notre indépendance, ajouter même une importance quelconque, à la misérable sensation de brutes que nous sommes susceptibles de ressentir... mais, pour quoi faire, bon Dieu !
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Jamais n'avait rayonné plus limpide matin. L'eau était toute de lilas lumineux et de rose atténué. Une chatoyance irisée, un lent miroitement de cristallins reflets, caressaient indolemment les guirlandes flottantes dont s'échevelaient les saules. Parée de flammes pâles, la rivière glissait sans hâte, comme enorgueillie d'être nimbée de tant de lumière, et joyeuse d'être frôlée par tant de langoureux frissons.
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Cillette invoquait alors la cité, cette âme survivante de jadis selon laquelle elle avait façonné son âme. Et elle regagnait l'hôtel silencieux et calme, par les rues somnolentes où les lignes de réverbères s'allumaient, à l'infini, ainsi qu'une double coulée de larmes que la nuit aurait pleurées, et qui, altièrement, douloureusement, se seraient égrenées vers le Palais et vers ses fantômes.
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Dans le ciel noir-pâle, le scintillement des étoiles disait un alanguissement épuisé ; c'était le renoncement de tout, l'abdication des forces, la mort solennelle et colossale de la nature impuissante.
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Cillette resplendissait de cette blancheur hors-matière qui prête une âme aux statues durant que la lueur de la lune les caresse.
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Car, maintenant qu'avaient failli ses rêves, c'était de solitude qu'elle se sentait mourir...
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Elle marcha jusqu’au méandre qui détourne la rivière vers le Temple de l'Amour. Le long du bord s'espaçait un rang d'iris, des iris bleu pâle veinés de bleu moins pâle, dont les pétales avaient des langueur de paupières voluptueusement meurtries.
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Ils s'idéalisèrent en la vie oubliée, et trouvèrent des verbes charmeurs à la gloire de la bonne névrose, qui, en dehors du monde égoïste, hypocrite et menteur, loin des hommes sans passion et sans foi, leur rénovait les belles amours des légendes, et faisait d'eux, selon leur rêve, le Tristan moderne et la moderne Iseult.
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