AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.16/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1957
Biographie :

Marie-Anne Vannier est une spécialiste d'Augustin d'Hippone, de Jean Cassien ainsi que de Maître Eckhart et des mystiques rhénans.

Elle est également rédactrice en chef de la revue "Connaissance des Pères de l’Église" depuis 1992, et professeur de théologie à l'Université de Lorraine, plate-forme de Metz, où elle dirige l'Equipe de recherche sur les mystiques rhénans et participe à des projets de recherche de la MSH Lorraine.

Elle a une double formation en philosophie et en théologie. Elle a été maître de conférence à l'université de Strasbourg de 1990 à 2003, où elle a dirigé la Revue des sciences religieuses de 1993 à 2003, avant d'être nommée professeur à l'université Paul Verlaine - Metz, qui est désormais l'Université de Lorraine.

Ajouter des informations
Bibliographie de Marie-Anne Vannier   (32)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Vivant à une époque où la Trinité était pensée, célébrée et vécue, Eckhart lui a donné une grande importance, mais il ne connaissait pas seulement ses gammes théologiques, il a également eu, semble-t-il, une expérience forte de la vie trinitaire qui lui a donné de la comprendre de l'intérieur et d'aller très loin dans cette contemplation. Sur un plan théologique, il a bénéficié de toute l'élaboration trinitaire antérieure. A la différence d'un Basile ou d'un Augustin, il n'a pas eu à mettre en place lui-même la théologie trinitaire, mais il met en perspective l'apport de ses prédécesseurs : non seulement des Pères, mais aussi de Jean Scott, d'Anselme, des Victoriens, de Guillaume de Saint-Thierry, de Bonaventure, de Thomas d'Aquin, du Symbole Quicumque (*) du Concile de Latran IV, des textes des mystiques rhéno-flamandes et de toute une ambiance où la Trinité était vécue et méditée, en particulier dans l'Ordre dominicain de son époque, dont le rituel est tout entier articulé autour de la Trinité, dont la fête est en train de se mettre en place. Mais Eckhart n'est pas moins original. Dans le Sermon 15, Jean Tauler disait qu'Eckhart "parlais à partir de l'éternité" et cela est particulièrement vrai de sa manière de comprendre la Trinité, ce qui ne lui a d'ailleurs pas facilité la tâche
Commenter  J’apprécie          30
En effet, si Eckhart donne une telle importance à la Trinité, c'est pour montrer ce qu'elle représente pour l'être humain qui est invité à partager sa vie. Dès les premiers mots du Sermon latin II, Eckhart l'explique en ces termes : pour accueillir la Trinité, "aucun meilleur accueil ne pouvait être construit, sinon dans la meilleure créature de ce monde, c'est-à-dire l'homme". Et justement, "Le premier fruit de l'Incarnation du Christ, Fils de Dieu, est que l'homme soit par grâce d'adoption ce que Dieu est par nature" (In.Ioh,n.126). Mais Eckhart n'a pas toujours été bien compris. Il est vrai que ses formules sont parfois paradoxales, telle celle-ci : "Dieu est à proprement parler retranché du nombre. Il est, en effet, Un sans unité, Trine sans Trinité, autant que bon sans qualité [...] Il est "au delà de tout nom", de toute raison et de toute compréhension, au delà de l'être et de l'étant" (S.XI,2,118) (**). Qu'est-ce à dire, sinon que ce mystère d'amour qu'est la Trinité nous échappe radicalement, comme Eckhart l'exprime en d'autres termes dans le Sermon latin IV, quand il souligne "que tout ce qui est écrit ou dit au sujet de la bienheureuse Trinité n'est, en aucun cas, satisfaisant ou vrai" ? Aussi propose-t-il, comme dans le Sermon 102, de passer du savoir au non-savoir supra-formel, et à l'accueil de la grâce
Commenter  J’apprécie          20
C'est en effet avec Augustin que la subjectivité fait son entrée dans l'histoire de la pensée. Toutefois il ne faudrait pas à en venir à un anachronisme, car le sujet augustinien est original. Ce n'est pas encore le sujet cartésien, ni hegelien, bien qu'Augustin soit à l'origine du Cogito de Descartes et qu'il n'ait pas été sans influencer Hegel. C'est d'abord le sujet en dialogue avec Dieu, et constitué par ce dialogue même, qui est au cœur des Confessions.
Commenter  J’apprécie          30
Firmiter du IVe Concile de Latran (1215) :
Nous croyons et affirmons avec Pierre Lombard qu'il existe une seule réalité suprême, incompréhensible et ineffable, qui est véritablement Père, Fils et Esprit-Saint, trois Personnes et chacune d'elles en chacune d'elle en particulier. En conséquence, il n'y a qu'une Trinité seulement et non une quaternité, chacune de ces trois Personnes quelles qu'elle soit étant cette réalité, c'est-à-dire, la substance, l'essence et la nature divine. Elle seule est le principe de toutes choses; en dehors d'elle il n'y a rien d'autre. Cette réalité suprême n'engendre pas et n'est pas engendrée, ne procède pas, mais c'est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, et le Saint-Esprit qui procède. Ainsi, il y a distinction dans les Personnes et unité dans la nature.
Commenter  J’apprécie          10
La méthode néoplatonicienne de la connaissance de soi l' a donc amené à un résultat inattendu. Il s'est compris comme un être créé et susceptible d'être recréé par son créateur, d'où le schéma creatio, conversio, formatio qui sous-tend son œuvre et qui constitue l'axe de son ontologie. Le processus d'intériorité, au lieu d'aboutir à l'autosuffisance, amène , au contraire, l'être créé à se situer dans une relation de dépendance, dépassant la simple problématique platonicienne de la mimesis, du rapport image-modèle en laissant apparaître le sujet de l'expérience religieuse. Bien qu'il ne soit pas entièrement détaché des thèmes platoniciens, Augustin découvre la transcendance du créateur dans l'immanence et il la substitue à la transcendance unilatérale du monde intelligible.
Commenter  J’apprécie          10
Or cette inspiration fondamentale des Écritures se vérifie en particulier dans le champ de la christologie : comment peut-il en être autrement, dès lors que le Christ est pour Origène la clef de ces Écritures et que les textes de l’Ancien Testament dévoilent à sa lumière leur portée cachée ? La lecture de la Parole de Dieu est vraiment source de la pensée origénienne sur le Christ, une lecture qui s’attache notamment à rechercher le sens typologique ou prophétique des Écritures anciennes, ainsi que le sens spirituel des évangiles eux-mêmes.
Commenter  J’apprécie          10
L’aigle désigne les spirituels qui, par l’offrande de leur cœur, par leur méditation fréquente, contemplent à l’instar des anges de Dieu.
Commenter  J’apprécie          20
2ème vision : l'Homme de Vitruve est le symbole de l'humanisme qui place l'homme aucentre de l'univers, tout comme Protagoras avait dit que l'"homme est le mesure de toutes choses", il n'en va pas de même pour la vision d'Hildegarde de Bingen qui situe l'homme au centre de la création mais à l'intérieur de la Trinité, ce qui implique que la véritable "mesure de toutes choses" se trouve dans la Trinité et non dans l'être humain.(.../...) La symbolique des couleurs tend à montrer que l'être humain est inscrit à l'intérieur de la Trinité : sur le fond or, qui évoque la vie divine, le cercle extérieur rouge exprime la divinité de l'Esprit Saint et la couleur bleue des eaux de laquelle se détache l'homme traduit son humanité.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie-Anne Vannier (19)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
153 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}