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Citation de Alzie


Alzie
19 décembre 2017
La virilité c'est la barbe
Contrairement à l'Occident médiéval qui s'est construit sur deux sexes, les hommes et les femmes, l'ordre politique et social à Byzance est construit sur trois sexes ou genres : les eunuques, les hommes et les femmes, ordre que nous appelons trisexuation. Non seulement ils sont immédiatement identifiables parce qu'ils portent - du fait de leurs charges et dignités - des costumes spécifiques, mais ils se présentent aussi sous un aspect physique qui manifeste leur sexe. L'aspect physique n'est pas seulement le résultat de traits biologiques, il est le reflet d'une élaboration culturelle. Un homme se doit de laisser pousser sa barbe, une femme sa chevelure, un eunuque est imberbe. Qu'un homme viril apparaisse en public sans poil de barbe et voilà le doute jeté sur la nature de son sexe, il peut alors passer pour un eunuque. De même une moniale qui désire se faire passer pour un eunuque n'hésite pas à couper ses cheveux. C'est le cas au IVe siècle de la jeune Marie, comme le raconte sa vie. Son père Eugène, veuf, ayant décidé de se retirer au monastère, Marie veut l'y suivre. Eugène lui coupe donc les cheveux, elle revêt un habit d'homme et prend un nom masculin : Marinos. Une fois au monastère elle y passe aux yeux de certains moines pour un eunuque, car, étant imberbe elle ne saurait être un homme. (p. 107 - 108)

Chapitre 4 - Jouer du poil à Byzance : Anges, eunuques et femmes déguisées en moines
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